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J'ai goûté, c'est dégueulasse

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Sujet de la discussion J'ai goûté, c'est dégueulasse
Le riz au lait.
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901
Citation de youtou :
T'es plus à la cour de François Ier ou un Mignon de Louis XIII, là c'est du viking c'est pas une échelle qui va faire chier. :oops2:




Le mignon de la cour, c'est davantage rattaché à la cour d'Henri III ;)

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

902
x
Hors sujet :
Notre bon Roy Louis XIII avait aussi quelques mignons, mais qui étaient appelés officiellement des favoris. Disons qu'il avait des moeurs assez libres cet homme là, et à cette époque pourtant lointaine ça ne gênait personne.
903
;)

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

904
Gouté de la glace au champagne qui trainait dans le congélo depuis des temps immémoriaux : dégueu.
Gout de vinasse très prononcé, en plus c'est limite si avec une bolée j'ai pas la t^pete qui tourne, en ce sens c'est pas juste aromatisé au pinard, c'en est clairement le composant principal.
Bon en fait on dirait de la Villageoise en glace.

La glace vient de chez Thiriet, plutôt bien situé en terme de qualité (leurs produits me font penser aux bonne maman : ça reste de la grosse bouffe industrielle, mais uniquement composée avec de vrais ingrédients et rien que ça, saveurs en rapport)
905
Citation :
Bon en fait on dirait de la Villageoise en glace.

:bave::bravo::ptdr::cobra:

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

906
L'ainé des héritiers dana revient de 3 mois de stage au Vitenam.
En partant, le proprio de sa turne lui a fait cadeau de 4 "mooncakes"...
C'est très joli
mixednuts1.jpg

Mais seulement, voilà... C'est pas mon truc. Et personne dans ma tribu n''apprécie vraiment.

Et c'est gros, comme pâtisserie, bien dense, peu sucré heureusement, mais bien écœurant !

J'aime pas jeter la bouffe. Il en reste 2 :??:

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

907
ON dirait un paté croute avec de la soupe aux vermicelles figée dedans.
908
Citation de youtou :
j'avais jamais cuisiné de tofu fumé.
Mmmm, cette consistance de couenne de porc, ce gout de terre et de vase, avec une dose de sel à donner un calcul rénal immédiat, quel délice !


J'ai fait des pâtes Carbo une fois avec ça et de la sauce soja, j'etais très heureux de piétiner la civilisation italienne avec juste de la bouffe:bave:
909
Non mais le tofu, rassurez-moi, c'est la chipolata-à-1€-la-barquette-de-12 du vegan, non ?
Un truc immonde, fabriqué on ne sait comment, et aromatisé à grands coups de chimique ?
910
Non.
911
Citation de Traumax :
ON dirait un paté croute avec de la soupe aux vermicelles figée dedans.


Ouais, un peu, en moins bon...:oops2:

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

912
Citation :
J'ai fait des pâtes Carbo une fois avec ça et de la sauce soja, j'etais très heureux de piétiner la civilisation italienne avec juste de la bouffe:bave:



La seule chose que t'aies piétinée, c'est ton honneur, et avant ça il ressemblait déjà à une ratatouille après le passage d'un cyclone, cuistre.
913
Quand je vois comment l'Italie a gagné la Coupe du monde de 2006 niveau honneur, y'a de la marge avant de tomber aussi bas :bave:
914
Pour comprendre un peu mieux le tofu entre autres:

Citation :


Le fade, un goût exquis

INTERVIEW - Avec brio et poésie, l'auteur japonaise Ryoko Sekiguchi bouscule nos certitudes culturelles. Et si l'absence de saveur était en fait la référence suprême ?

Un essai de quelques dizaines de pages seulement (Fade, aux éditions Argol, paru en mai) et voilà qu'à la faveur d'une réflexion inédite sur nos préférences gustatives, nous sommes invités à repenser nos fondamentaux. Ainsi, sur quoi reposent ces saveurs que nous qualifions de fades et que nos palais occidentaux rejettent comme synonymes d'ennui, de non-goût et par là même de non-vie? Pourquoi sont-elles au contraire valorisées dans la culture japonaise comme preuves de raffinement? Au-delà du thésaurus sémantique, de belles et profondes questions se dégagent.

LE FIGARO. - Dans votre livre, vous évoquez un choc des cultures gustatives entre la France et le Japon. Plus précisément, la cuisine française fonctionnerait par addition et la japonaise par soustraction…

Ryoko SEKIGUCHI. - Au Japon, c'est une idée très commune: on arrive à un goût épuré par soustraction. En revanche, la cuisine française, et la cuisine occidentale en général, fonctionne par addition. Un peu comme un peintre devant son tableau qui déposerait une couche de peinture à l'huile, puis une autre, avant de se rendre compte que la dernière couche n'a fait qu'effacer la précédente.

Pensez-vous que ce soit toujours vrai? La cuisine française n'évolue-t-elle pas vers l'épure maintenant?

Si, bien sûr, c'est un cliché. Cette opposition n'est évidemment plus ce qu'elle était dans les années 1970-1980 mais l'essence demeure. Prenons l'exemple des tofus. Koji Higaki, le chef de l'Inconnu (75007), me disait récemment: «Les tofus, lorsqu'ils sont bons, je n'y ajoute rien. Même la sauce soja, un ingrédient très simple pourtant, c'est trop.» Ainsi, pour les Japonais, les nouilles soba avec la farine de sarrasin de la nouvelle récolte, se suffisent à elles-mêmes. On les déguste comme cela, pour humer pleinement les saveurs de sauvage, ce côté un peu grillé, cette légère amertume. La soustraction ne veut pas dire «moins». Au contraire, c'est une manière d'être plus sensible.

Que voulez-vous dire quand vous parlez de «goût de la tristesse» à propos du fade?

Tout simplement ceci: quand vous êtes très fatigué, vous n'avez pas envie d'aller dans un vrai restaurant pour manger sept ou huit plats. Parce qu'il faut de l'énergie, avoir faim. Or on peut aussi être triste, ne plus avoir 25 ans ni beaucoup d'appétit. Les plats eux-mêmes exigent que vous soyez en forme. À 80 ans, on veut toujours manger, mais on n'a peut-être pas envie de ce genre de nourritures, même si on désire toujours qu'elles soient bonnes. Quand vous n'êtes pas dans l'intensité de la vie, quand vous êtes un peu malade, votre vie aussi est pâle. Mais la cuisine peut vous aider à décoller de nouveau, en douceur. Il ne faut pas avoir de choc dans ce cas-là, il faut une gastronomie douce, qui vous accompagne, vous console.

En France, on ne se console pas avec du «fade» mais avec du sucre, des nourritures «doudous». Le rapport à la nourriture est fondamentalement différent au Japon?

Je comprends que le côté sucre puisse vous consoler parce que c'est un goût initial, d'enfance. Mais à partir d'un certain âge, on a beau avoir moins d'appétit, on peut percevoir des goûts plus raffinés, aller dans cette direction.

Vous semblez critique à l'égard de la cuisine française par opposition à la japonaise qui, elle, serait plus délicate. Assumez-vous ce jugement de valeur?

En fait, ce n'est pas la cuisine française que je critique mais plutôt l'usage du mot fade. L'autre jour, j'ai parlé à un chef japonais qui tient une auberge à côté de Kyoto et qui cuisine de la viande d'ours, chose assez rare. C'est une région de gibiers avec aussi beaucoup de poissons, grâce à la présence d'un lac, de la mer à proximité. Je lui ai demandé bêtement quels étaient les ingrédients les plus intéressants selon lui. Il m'a répondu: «Il n'y a pas d'ingrédients plus intéressants que d'autres. Si l'un d'entre eux nous paraît moins intéressant, c'est que nous ne le connaissons pas assez.» Et je suis sûre que cela ne vaut pas seulement pour la cuisine japonaise mais qu'il doit y avoir pas mal de cultures, notamment asiatiques, qui ont cette approche. Lorsqu'on découvre un goût, c'est bien plus qu'un goût nouveau, c'est aussi la manière dont l'Autre pense que l'on découvre. C'est aussi pour cela qu'on ne doit pas parler de «fade» pour une cuisine que l'on ne connaît pas. D'autant que les étrangers pensent certains ingrédients fades parce qu'ils mettent le goût au centre de l'aliment, alors qu'au Japon, nous pouvons aimer ce dernier pour sa texture.

Donc pour vous, c'est toujours un problème de connaissance?

Oui, c'est bizarre de parler de hiérarchie, mais dans la cuisine japonaise, je pense que le chef se situe à peu près au même niveau que les ingrédients qu'il cuisine. Savez-vous par exemple qu'il y a, au marché de Tsukiji (marché de poissons de Tokyo, NDLR), des autels pour les poissons tués? Les chasseurs aussi dressent des tombes symboliques pour les cerfs, les marcassins… Cela montre que l'on est conscient que l'animal avait, comme les humains, une existence dans ce monde. On peut évoquer le bouddhisme mais je pense que même les gens qui ne croient pas et qui travaillent sur ce marché développent ce genre de conscience.

Vous dites que le fade est très proche du goût de l'eau pure. C'est donc une qualité?

Oui. Cela peut en apparence s'approcher d'une eau. On dit même que le saké de bonne qualité s'apparente à l'eau et il se boit comme de l'eau pure. Le saké populaire a plus de goût, plus d'ampleur, de rondeur mais la saveur des grands sakés s'apparente à celle de l'eau. C'est toujours associé pour nous à l'image de pureté. Ils ont un goût très fort, intense, de pureté!

[ Dernière édition du message le 05/09/2019 à 13:44:32 ]

915
Citation :
En France, on ne se console pas avec du «fade» mais avec du sucre, des nourritures «doudous». Le rapport à la nourriture est fondamentalement différent au Japon?


Mouais.

Si on regarde des trucs internationaux comme le rhum et le whisky, ce n’est pas la France qui donne le plus dans le sucre, au contraire. Et même en comparaison avec le Japon (Michel Couvreur versus Nikka).

Globalement je trouve que c’est assez caricatural, plein de contre-vérités. Le journaliste du Figaro me fait l’effet d’un gros charlot.

[ Dernière édition du message le 05/09/2019 à 14:26:04 ]

916
Bouffé une fois en squatt un tofu qui avait un goût bluffant de viande bien poêlée.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

917
Citation :
en squatt

C'était pas du tofu.
918
Par contre, j'ai bouffé une fois dans un squat une touf qui avait un goût brûlant de viande bien poilue.

[ Dernière édition du message le 06/09/2019 à 22:15:17 ]

919
Classe... :oops2:
920
Normal.
921
Merci KB! Cet article me fait remonter le souvenir d'une des émissions nocturnes d'Alain Veinstein sur France-Culture dans les années 90 (émission dont le titre était, je crois "Du Jour au Lendemain"): Il interviewait l'auteur d'un livre dont le titre était "Les goûts de l'Eau: Eloge de la fadeur".
(Edit: Je viens de retrouver les références: C'était en 1993, l'émission était bien "Du Jour au Lendemain", l'auteur s'appelait François Jullien; il s'agit d'un philosophe spécialiste de la pensée chinoise. La référence aux goûts de l'eau était dans son discours, pas dans le titre).
Le type défendait l'idée que dans toute perception humaine, la perception de l'intensité était toujours illusoire/relative, et que l'on peut toujours découvrir un monde riche, complexe et aussi complet (et propre à procurer une satiété sensorielle) chaque fois que l'on descend d'un degré vers le rien.
Il faisait à un moment un parallèle avec les mathématiques en expliquant qu'entre zéro et un existe un intervalle aussi grand qu'entre zéro et l'infini.
Il attirait ainsi notre attention sur le fait qu'avant toute opération d'évaluation de quoi que ce soit, on opère inconsciemment une sorte de "calibration" de l'esprit en plaçant l'attention à un niveau de sensibilité compatible avec la chose examinée, ce que l'on en sait, ou ce que l'on en suppose.
Le fait de ne trouver "rien" où que ce soit en ce monde résultait pour lui surtout d'une erreur de calibration.
En fait, rejoignant le bouddhisme zen, l'auteur en arrivait à la constatation que le néant n'existe pas, que dans ses moindres recoins le monde est en réalité plein, que l'infiniment grand et l'infiniment petit ne sont en rien distincts, que l'univers est une sorte d'hologramme, et que la conclusion en vacuité à propos de quoi que ce soit résulte seulement d'une erreur de perception.
Entre moins l'infini et plus l'infini ne se trouve que le résultat d'une adaptation de la forme de l'attention.
Cette gymnastique est difficile à acquérir, raison pour laquelle l'enseignement des philosophies pratiques traditionnelles (comme le zen) est si long.

La beauté de cette démonstration, et sa parfaite coïncidence avec ce que mon jeune esprit avait pu confusément constater dans ses rapports au monde m'ont laissé un souvenir durable et précis, et je n'ai jamais oublié ces excellentes paroles!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 07/09/2019 à 03:06:45 ]

922
Mais est-ce qu’on n’est pas en train de parler de saveurs délicates par opposition à intenses ? On peut effectivement trouver beaucoup de plaisir dans des choses subtiles. En revanche l’adjectif « fade » fait plutôt penser à une déception par rapport à une attente.

Ou bien est-ce qu’il s’agit vraiment de parler du plaisir à être déçu ?
923
Là ça devient TRES subtil!:bravo:

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

924
Ben non. Pour moi « fade » c’est péjoratif. Donc à moins d’être dans une démarche masochiste (pourquoi pas ? ), l’opposé de « intense » et qui donne du plaisir, c’est « délicat ».

Par exemple un bon poisson grillé, et sans sauce, c’est délicat. Par contre le chocolat d’une barre chocolatée genre mars ou nuts, c’est fade. Et une tablette de chocolat Bonnat ou Valrhona, c’est intense et c’est bon. :bave:
925
Oui le mot est sans doute (dans certains cas) mal choisi.
Mais il y a la question de l'habituation.
Là où, par l'habitude "naturelle" d'augmenter peu à peu l'intensité des stimuli afin de maintenir (ou d'augmenter, dans une recherche de confort, de plaisir) le niveau de satisfaction immédiate, on perçoit de la fadeur, si l'on s'habitue à une diminution de l'intensité des stimuli, on pourra peut-être (dans certains cas) découvrir de la subtilité.
x
Hors sujet :
Valrhona, c'est à Tain l'Hermitage, le pays du Croze-Hermitage et du Saint Joseph, que tu connais peut-être. C'est tout près d'ici. Si un jour l'envie te prend de faire halte en passant sur l'A7, tu pourras faire d'une pierre deux coups!:boire: Valrhona est l'exemple d'une entreprise vertueuse qui, volontairement, et par dégoût de la vulgarité, en reste à un certain volume de production qui lui permet de rester concentré sur la plus grande qualité, et refuse obstinément toute publicité. Le siège social se trouve toujours implanté sur son lieu historique en pleine ville, et non pas dans un bâtiment en plastique ondulé en périphérie à la place d'un ancien verger.
photo-stephane-marc-1554290603.jpg

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.