ORTF, Streaming, Podcast, avez-vous un avis radiodiffusé ?
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a.k.a
Ici c'est pour la radio : les émissions que vous adoriez plus jeunes, les cultures radiophoniques en général, des podcasts que vous voulez partager, voire un espace de réflexion sur ce singulier média qu'est la radio à l'ère du numérique.
Je vous rends l'antenne.
Anonyme
a.k.a
Edit > ça changera sans doute pas grand chose, mais vous pouvez signer la pétition si vous avez envie :http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2015N47596
[ Dernière édition du message le 31/03/2015 à 21:08:46 ]
.: Odon Quelconque :.
la sublime voix de Marie Richeux ?

Rhââ lovely
PS : ceci est un flag. La playlist de grève est sympa mais autant écouter FIP (ce qui m'arrive). Testé RFI, ça vaut pas France Cul pour se réveiller le cerveau le matin...
« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
a.k.a
Très beau travail de camarades grévistes :
Février - mars 2015 à RadioFrance
Extraits d'Assemblées Générales et de rencontres entre les salariés et la direction de Radio France éclairés et analysés par Danièle Linhart et Vincent de Gaulejac, sociologues du travail.
Traumax
D'abord, accuser son chien d'avoir la rage. La rage de la dépense. Donc le mettre au pain sec. Et tant pis si l'État a signé en 2010 un contrat d'objectif et de moyens (Com) prévoyant une augmentation des crédits jusqu'en 2015, puis décidé en 2012 de revenir sur sa signature pour baisser les dotations. Et tant pis si le chantier de rénovation de la Maison de la radio a dérapé dans ses coûts. Il manquera donc 20 millions d'euros dans le budget 2015 de Radio France.
Constater ensuite la colère provoquée sur les personnels par ces restrictions successives, puis par l'annonce d'un plan social. Y ajouter les révélations sur les dépenses du jeune PDG présumé prodige, et en déduire que décidément ce chien a bel et bien la rage.
Glisser enfin d'un problème purement budgétaire, qui incombe aux errances de l'État et aux erreurs des directions successives, pour jeter le bébé avec l'eau du bain, en proposant de régler leur compte à des antennes écoutées chaque jour par le quart des Français. Adieu France Inter, France Info, France Culture, France Musique. C'est le sens de ce que recommande la Cour des comptes dans un rapport publié ce mercredi. Radio France serait donc au bord du gouffre, si on s'en tient au discours du gouvernement, et désormais de l'UMP, laquelle emboîte le pas de la Cour des comptes pour demander le regroupement des rédactions, ainsi que la fusion des deux orchestres. À les entendre il y aurait le feu au lac. La quantité d'argent public engouffrée dans ce tonneau des Danaïdes serait effrayante.
Quelle est donc l'ampleur du drame ? Radio France, c'est-à-dire une cinquantaine d'antennes nationales et locales, ainsi que deux orchestres de renommée mondiale, coûtera 650 millions d'euros en 2015, essentiellement prélevés sur la redevance. Cela représente donc environ 10 euros annuels par Français, soit 80 centimes par mois. Voilà l'enjeu qui fait frémir !
Le déficit qui justifie l'effroi public sera quant à lui de 20 millions d'euros cette année, et sera le premier de toute l'histoire du groupe Radio France. 20 millions ! Une horreur économique si l'on en juge par l'émotion suscitée. Une somme presque cinq fois moins élevée que ce que coûte le seul Zlatan Ibrahimovic au Paris Saint-Germain (95 millions d'euros annuels). Bien sûr l'argent de la radio est public, et celui du foot est privé, mais tout de même ! Dans ce pays, le patrimoine national que constituent France Inter, France Info, France Culture, France Musique, ainsi que deux formations symphoniques, vaudrait moins qu'un buteur ?
On a donc du mal à croire que le mélodrame politico-économique qui se joue devant le pays puisse reposer sur des ressorts aussi modestes. Il faut chercher ailleurs la nature des enjeux véritables, et la Cour des comptes vient étrangement d'en révéler les dessous.
Le procès en dépenses excessives ne date pas d'hier à Radio France. En 1986, le programme législatif de la droite alors dans l'opposition prévoyait déjà des fermetures d'antenne. À l'époque, les locales implantées depuis 1981 étaient accusées de coûter trop, et d'être moins écoutées que les radios locales privées. C'est vrai, on payait des journalistes pour faire de l'information, et des animateurs pour distraire en informant, et cela avait un prix. C'est vrai, mais trente ans plus tard quel autre réseau subsiste ? Et qui peut ignorer que le Réseau Bleu talonne ou dépasse RMC Info en terme d'audience ?
Quant aux antennes nationales, qui peut sérieusement soutenir que France Inter n'est pas une radio différente, que France Info n'a pas été imitée partout, et ne prouve pas chaque jour son utilité, que France Culture n'occupe pas un créneau irremplaçable ? Qui peut soutenir que ces radios ne sont pas différentes entre elles ? Or, au nom d'une crise financière très relative (20 millions d'euros de déficit représentent 3 % du budget), voilà qu'on ressort le dogme ultralibéral : différentes ou pas, les antennes de Radio France seraient identiques et coûteraient cher puisqu'elles seraient publiques. Et puisqu'elles sont les mêmes il faudrait les regrouper !
Supprimer, tailler, concentrer, l'idée fixe est obsédante, et son principe circule depuis longtemps dans les travées de la Maison ronde. L'innovation de la Cour des comptes est simplement de la porter à un niveau que personne n'avait osé formuler. On ne fusionnerait plus des services, sport ou politique par exemple, mais toutes les rédactions. Il n'y aurait plus trois ou quatre voix, susceptibles d'apporter trois ou quatre messages différents, mais le vieux rêve pompidolien de « la voix de la France ».
Le remède ne serait pas de se livrer à une chasse aux gaspillages (il en existe), pas de réduire les abus (il en existe aussi, marginalement), pas de renégocier des avantages excessifs (s'ils existent...), pas de nommer des dirigeants compétents, mais de liquider les antennes ! Officiellement Inter, Culture, Info, Musique, ne disparaîtraient pas, puisque seules les rédactions seraient concernées. Vaste blague ! Comment se traduirait cette innovation sur les antennes, au moment stratégique des matinales ? À France Inter, le 6-9 est exclusivement présenté et préparé par la seule rédaction. Donc il disparaîtrait. Même chose avec France Info. Et à France Culture la rédaction occupe la moitié du temps. Donc à la trappe avec les autres, au profit d'une voix unique comme le Parti du même nom...
L'objectif ultime de la séquence n'est donc pas de nature économique mais de nature politique. Il s'agit de réduire la part du public dans le secteur de la radio, alors même que ce service public avait su, tout au long de son histoire, apporter une offre différente. Aujourd'hui encore, à l'heure du développement d'Internet, Radio France tire son épingle du jeu. Le site de France Culture est par exemple l'un des plus podcastés de France...
Il est d'ailleurs symptomatique, dans ce domaine comme dans bien d'autres, que la Cour des comptes, d'abord chargée de contrôler l'exécution des dépenses, prétende aujourd'hui dicter leur politique aux politiques, au seul nom de « la dépense ». Imaginez un peu la même Cour dans les années 1960, enjoignant le pouvoir d'interrompre le programme du Concorde au nom de raisons d'argent. Charles de Gaulle aurait tonné : « La politique de la France ne se décide pas à la corbeille » ! Les temps ont changé. Aujourd'hui, la Cour recommande à l'État de se faire tout petit, dans tous les domaines. Enfin presque tous... Chaque année les 735 magistrats de la Cour des comptes coûtent au pays 214 millions d'euros.
https://www.mediapart.fr/journal/france/010415/radio-france-une-crise-tres-politique
a.k.a
Je trouve que Gaulejac analyse assez finement les ressorts du malaise côté salariés dans l'enregistrement ci-dessus...
Traumax
Anonyme
vers chez moi, il y a une structure qui vient d'être liquidée pour cause d’arrêt de financement par l'état.
j'ai entendu dire que ça se généralisait. d'autres échos dans le genre?
Traumax
C'est très intérressant ton document aka. Je sais pas qui c'est la cheftaine, mais c'est une sacrée connasse.
a.k.a
En effet, elle sent mauvais.
Traumax
La fin de l'article propose une perspective interressante.
Devant l’attentisme gouvernemental, une hypothèse émerge de plus en plus fréquemment dans les rangs de Radio France : celle de servir d’échiquier pour un jeu opposant l’exécutif et le CSA, qui nomme les patrons des médias publics. « Nous sommes peut-être avant tout des pions dans cette histoire », ose un journaliste de France Info. Qui imagine, comme d’autres, que la vraie bataille en cours concerne en fait la tête de… France Télévisions.
En octobre 2013, était votée la loi sur l’indépendance de l’audiovisuel public, par laquelle l’exécutif laissait les clés au CSA. Il s’agissait de rompre avec la pratique instituée par Nicolas Sarkozy, qui nommait les dirigeants des médias publics. Et la nomination de Mathieu Gallet, le 27 février 2014, s’est faite exactement dans cet esprit : à 37 ans, il était principalement l’ancien bras droit de Frédéric Mitterrand au ministère de la culture sous Nicolas Sarkozy. En le choisissant, le président du CSA Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon, envoyait sans doute un signal d’indépendance à François Hollande, qui l’avait nommé.
Cette bravade est-elle en train de se retourner contre l’institution ? En laissant Gallet se dépêtrer du bourbier Radio France, ou s’y noyer, l’exécutif a tout loisir de faire passer un message : le CSA pourrait avoir mal choisi son poulain. Et aurait intérêt à être plus attentif lorsqu’il s’agira de choisir le nouveau dirigeant de France Télévisions, pour remplacer Rémy Pflimlin en juillet. Le nouveau patron aura la lourde tâche de surveiller la télé publique pendant la campagne présidentielle de 2017 et il n’est pas certain que le pouvoir laisse passer l’occasion de faire nommer un ami. Face à cet enjeu, le sort de Mathieu Gallet est sans doute bien dérisoire pour le pouvoir. Et en attendant, ce dernier se garde bien de faire un signe qui hâterait le dénouement de la crise.
Anonyme
pourquoi pas ? Hollande qui aime bien placer ses pions (la promotion Voltaire !) au détriment d'autres, pt être qu'il joue un peu le jeu du pourrissage...
Traumax
Si l'Etat avait vraiment envie, la grève serait finie depuis un moment.
Anonyme
d'une, à ce niveau, on aimerait que les compétences priment sur le simple copinage. de deux, ce placement de pions se poursuit lorsque certains se trouvent une place tranquille dans une grande boîte privée, laquelle aura ainsi un interlocuteur de choix à employer dans ses tractations avec l'Etat. pas très reluisant.
Traumax
.: Odon Quelconque :.
Le rapport de Cour des Comptes reste une lecture intéressante :
https://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Radio-France-les-raisons-d-une-crise-les-pistes-d-une-reforme
Au delà de la description du fonctionnement d'une petite administration comme les autres - qui coûte toujours trop cher selon le credo habituel de la Cour, on y découvre l'existence de la chaine NouvOson, dédiée aux diffusions en très haute qualité (binaural, 5.1).
Edit : special dedicace to daRinze
L’affaire de l’orgue
Les éléments de programme initiaux avaient prévu de conserver dans l’auditorium l’un des deux orgues existant dans les studios 103 et 104. Toutefois, lorsque la salle Pleyel rénovée a été livrée, le ministère de la culture et de la communication a demandé que cet orgue soit retiré du projet en avril 2006. Les orgues présentes dans les studios 103 et 104 ont donc été cédées pour 1 € symbolique.
Le ministère de la culture est revenu sur cet arbitrage en demandant que l’auditorium de Radio France soit doté d’un orgue. Il en a fait officiellement la demande en mars 2008.
Compte tenu du coût d’achat d’un nouvel orgue (1,59 M€ HT), des incidences de son installation sur l’aménagement de la salle, des études complémentaires de la maîtrise d’œuvre et des travaux supplémentaires, le bilan financier global de ces tergiversations de l’État avoisine 5 M€.
« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
[ Dernière édition du message le 05/04/2015 à 12:24:25 ]
samy dread
ils peuvent bien s'offusquer, c'est la réalité (même si FI,que je n'écoute plus guère ne me semble plus si différente de RTL et consorts.
Antoine Levêque, référent des jeunes UMP à Meaux, a fustigé le "mépris de classe, tout en douceur" sous-entendu par les déclarations de Fleur Pellerin.
parole de spécialiste, mais ils devraient s'inspirer de sa douceur
Non je ne mettrai pas de pull
[ Dernière édition du message le 06/04/2015 à 20:35:07 ]
Traumax
Les pov'bichons, elle a froissé leurs petits coeurs de journalistes intègres et consciencieux.
Javier Guante Hermoso
Traumax
Anonyme
Je me lève avec les infos de 6h et j'écoute en continu jusqu'à mon départ vers 7h10.
A midi j'ai le luxe de pouvoir rentrer chez moi pour manger.
J'écoute la chronique de Morin et je coupe pour ma sieste quotidienne.
Le dimanche soir j'écoute Le Masque et la Plume si ça cause livre ou ciné.
Depuis la grève je n'écoute plus la radio au réveil et comme ça ne me manque pas
je crois que je n'écouterai plus la tranche 6/7.
En fait les horaires des chroniques fractionnent le temps, le rendent plus palpable
et augmentent la speeditude avant l'heure de départ.
Sans radio le temps me semble moins marqué et le rythme du réveil en devient plus cool.
Traumax
Traumax
Gallet compte aussi gagner 8 à 16 millions d’euros grâce à la publicité sur le numérique
Anonyme
Hors sujet :
Mediapart est vraiment bien, mais j'ai trop de mal à suivre un quotidien, surtout sur écran... merci qd même pour le parrainage !
Traumax
Je lis pas tout tous les jours. Souvent je repère un article, je l'ouvre dans un onglet et je le lis plus tard, voire le lendemain. Et y'a des jours ou je lis aucun article.
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