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Sujet ORTF, Streaming, Podcast, avez-vous un avis radiodiffusé ?

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Sujet de la discussion ORTF, Streaming, Podcast, avez-vous un avis radiodiffusé ?
Hello,

Ici c'est pour la radio : les émissions que vous adoriez plus jeunes, les cultures radiophoniques en général, des podcasts que vous voulez partager, voire un espace de réflexion sur ce singulier média qu'est la radio à l'ère du numérique.

Je vous rends l'antenne.:D:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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21
Citation :
Alors que les salariés de Radio France sont en grève pour le douzième jour consécutif, le principe d'une émission transchaînes a été lancé par la toute jeune Sparf (Société des producteurs et associés de Radio France, qui regroupe les cachetiers des stations du groupe). Préparée et réalisée bénévolement par des personnels grévistes ou non, cette heure sera animée par Mathieu Vidard (La tête au carré sur Inter), Marie Richeux (Les nouvelles vagues sur Culture) et Alex Dutilh (Open jazz sur Musique). La direction n'ayant pas autorisé une diffusion à l'antenne, ce lundi 30 mars, l'émission sera proposée à 19h sur Internet, avec un accès via les réseaux sociaux. « Pas question de tirer la couverture à nous », assure la SPARF. Qui proposera, à l'écoute, un édito de Philippe Meyer, une lecture de Jean Lebrun, des sons et reportages sur les assemblées générales des derniers jours, des extraits des concerts donnés par l'Orchestre National de Radio France dans le hall de la Maison ronde, ou encore des interventions de sociologues et artistes (la sociologue Cécile Méadel, le philosophe Bernard Stiegler, le jazzman Francis Marmande, la chanteuse Juliette et le saxophoniste et clarinettiste Michel Portal), autour de la notion de radio de service public.
Plus d'informations via le compte Twitter de la Sparf : @AssoSparf


L'esprit d'Inter, du geââââzz, la Richeux, c'est du sur mesure pour toi.:oops2:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation :
La direction n'ayant pas autorisé une diffusion à l'antenne


et donc s'il n'y avait pas eu internet, ça aurait été silence radio?

Non je ne mettrai pas de pull

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France Musique est sur la liste des choses à supprimer selon Gallet, même que ç'aurait été dit sur un coup de colère. Ondes se doit bien d'en parler.

"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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:8O: fait chier

Non je ne mettrai pas de pull

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C'est une (mauvaise) blague ? :surpris:
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Apparemment ça sent le cramé pour le mouv' aussi.
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Ou FIP, dont il a été question dans la même phrase que celle dans laquelle il a proposé FM...
Edit > ça changera sans doute pas grand chose, mais vous pouvez signer la pétition si vous avez envie :http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2015N47596
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud

[ Dernière édition du message le 31/03/2015 à 21:08:46 ]

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Citation de a.k.a :
la sublime voix de Marie Richeux ?


marie1.jpg

Rhââ lovely :aime:

PS : ceci est un flag. La playlist de grève est sympa mais autant écouter FIP (ce qui m'arrive). Testé RFI, ça vaut pas France Cul pour se réveiller le cerveau le matin...

« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)

29
Citation :
Très beau travail de camarades grévistes :
Février - mars 2015 à RadioFrance
Extraits d'Assemblées Générales et de rencontres entre les salariés et la direction de Radio France éclairés et analysés par Danièle Linhart et Vincent de Gaulejac, sociologues du travail.



"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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J'aime pas trop bien faire ça, mais cet article de Hubert Huertas sur Mediapart est intérressant :

Citation :
D'abord, accuser son chien d'avoir la rage. La rage de la dépense. Donc le mettre au pain sec. Et tant pis si l'État a signé en 2010 un contrat d'objectif et de moyens (Com) prévoyant une augmentation des crédits jusqu'en 2015, puis décidé en 2012 de revenir sur sa signature pour baisser les dotations. Et tant pis si le chantier de rénovation de la Maison de la radio a dérapé dans ses coûts. Il manquera donc 20 millions d'euros dans le budget 2015 de Radio France.

Constater ensuite la colère provoquée sur les personnels par ces restrictions successives, puis par l'annonce d'un plan social. Y ajouter les révélations sur les dépenses du jeune PDG présumé prodige, et en déduire que décidément ce chien a bel et bien la rage.

Glisser enfin d'un problème purement budgétaire, qui incombe aux errances de l'État et aux erreurs des directions successives, pour jeter le bébé avec l'eau du bain, en proposant de régler leur compte à des antennes écoutées chaque jour par le quart des Français. Adieu France Inter, France Info, France Culture, France Musique. C'est le sens de ce que recommande la Cour des comptes dans un rapport publié ce mercredi. Radio France serait donc au bord du gouffre, si on s'en tient au discours du gouvernement, et désormais de l'UMP, laquelle emboîte le pas de la Cour des comptes pour demander le regroupement des rédactions, ainsi que la fusion des deux orchestres. À les entendre il y aurait le feu au lac. La quantité d'argent public engouffrée dans ce tonneau des Danaïdes serait effrayante.

Quelle est donc l'ampleur du drame ? Radio France, c'est-à-dire une cinquantaine d'antennes nationales et locales, ainsi que deux orchestres de renommée mondiale, coûtera 650 millions d'euros en 2015, essentiellement prélevés sur la redevance. Cela représente donc environ 10 euros annuels par Français, soit 80 centimes par mois. Voilà l'enjeu qui fait frémir !

Le déficit qui justifie l'effroi public sera quant à lui de 20 millions d'euros cette année, et sera le premier de toute l'histoire du groupe Radio France. 20 millions ! Une horreur économique si l'on en juge par l'émotion suscitée. Une somme presque cinq fois moins élevée que ce que coûte le seul Zlatan Ibrahimovic au Paris Saint-Germain (95 millions d'euros annuels). Bien sûr l'argent de la radio est public, et celui du foot est privé, mais tout de même ! Dans ce pays, le patrimoine national que constituent France Inter, France Info, France Culture, France Musique, ainsi que deux formations symphoniques, vaudrait moins qu'un buteur ?

On a donc du mal à croire que le mélodrame politico-économique qui se joue devant le pays puisse reposer sur des ressorts aussi modestes. Il faut chercher ailleurs la nature des enjeux véritables, et la Cour des comptes vient étrangement d'en révéler les dessous.

Le procès en dépenses excessives ne date pas d'hier à Radio France. En 1986, le programme législatif de la droite alors dans l'opposition prévoyait déjà des fermetures d'antenne. À l'époque, les locales implantées depuis 1981 étaient accusées de coûter trop, et d'être moins écoutées que les radios locales privées. C'est vrai, on payait des journalistes pour faire de l'information, et des animateurs pour distraire en informant, et cela avait un prix. C'est vrai, mais trente ans plus tard quel autre réseau subsiste ? Et qui peut ignorer que le Réseau Bleu talonne ou dépasse RMC Info en terme d'audience ?

Quant aux antennes nationales, qui peut sérieusement soutenir que France Inter n'est pas une radio différente, que France Info n'a pas été imitée partout, et ne prouve pas chaque jour son utilité, que France Culture n'occupe pas un créneau irremplaçable ? Qui peut soutenir que ces radios ne sont pas différentes entre elles ? Or, au nom d'une crise financière très relative (20 millions d'euros de déficit représentent 3 % du budget), voilà qu'on ressort le dogme ultralibéral : différentes ou pas, les antennes de Radio France seraient identiques et coûteraient cher puisqu'elles seraient publiques. Et puisqu'elles sont les mêmes il faudrait les regrouper !

Supprimer, tailler, concentrer, l'idée fixe est obsédante, et son principe circule depuis longtemps dans les travées de la Maison ronde. L'innovation de la Cour des comptes est simplement de la porter à un niveau que personne n'avait osé formuler. On ne fusionnerait plus des services, sport ou politique par exemple, mais toutes les rédactions. Il n'y aurait plus trois ou quatre voix, susceptibles d'apporter trois ou quatre messages différents, mais le vieux rêve pompidolien de « la voix de la France ».

Le remède ne serait pas de se livrer à une chasse aux gaspillages (il en existe), pas de réduire les abus (il en existe aussi, marginalement), pas de renégocier des avantages excessifs (s'ils existent...), pas de nommer des dirigeants compétents, mais de liquider les antennes ! Officiellement Inter, Culture, Info, Musique, ne disparaîtraient pas, puisque seules les rédactions seraient concernées. Vaste blague ! Comment se traduirait cette innovation sur les antennes, au moment stratégique des matinales ? À France Inter, le 6-9 est exclusivement présenté et préparé par la seule rédaction. Donc il disparaîtrait. Même chose avec France Info. Et à France Culture la rédaction occupe la moitié du temps. Donc à la trappe avec les autres, au profit d'une voix unique comme le Parti du même nom...

L'objectif ultime de la séquence n'est donc pas de nature économique mais de nature politique. Il s'agit de réduire la part du public dans le secteur de la radio, alors même que ce service public avait su, tout au long de son histoire, apporter une offre différente. Aujourd'hui encore, à l'heure du développement d'Internet, Radio France tire son épingle du jeu. Le site de France Culture est par exemple l'un des plus podcastés de France...

Il est d'ailleurs symptomatique, dans ce domaine comme dans bien d'autres, que la Cour des comptes, d'abord chargée de contrôler l'exécution des dépenses, prétende aujourd'hui dicter leur politique aux politiques, au seul nom de « la dépense ». Imaginez un peu la même Cour dans les années 1960, enjoignant le pouvoir d'interrompre le programme du Concorde au nom de raisons d'argent. Charles de Gaulle aurait tonné : « La politique de la France ne se décide pas à la corbeille » ! Les temps ont changé. Aujourd'hui, la Cour recommande à l'État de se faire tout petit, dans tous les domaines. Enfin presque tous... Chaque année les 735 magistrats de la Cour des comptes coûtent au pays 214 millions d'euros.


https://www.mediapart.fr/journal/france/010415/radio-france-une-crise-tres-politique