Café des sports: analyse et commentaire de l'actualité sportive

Citation : Les pressions s'accumulent sur la justice sportive dans le procès du Calcio

mer 12 jui, 18h44 - AFP/Andreas Solaro

ROME (AFP) - Appels politiques à la clémence, renégociation des droits télévisés, la justice sportive se trouve confrontée à des pressions de moins en moins voilées à l'approche de son jugement dans le procès disciplinaire des matches truqués du football italien.

Promise dans un premier temps pour lundi dernier, repoussée à mercredi, puis attendue maintenant entre jeudi et samedi, la décision des magistrats de la Fédération italienne de football ne cesse d'être renvoyée depuis la fin du procès, dans lequel ont comparu quatre prestigieux clubs, soupçonnés d'avoir obtenu plusieurs fois des arbitres complaisants lors de la saison 2004-05.

La Juventus Turin, l'AC Milan, la Fiorentina et la Lazio Rome pourraient être relégués en 2e, voire en 3e division, si le jury suit les réquisitions du procureur fédéral.

Mais alors que le scandale avait provoqué un cataclysme lors de sa révélation en mai, les appels à la clémence du tribunal se multiplient depuis que l'Italie a remporté dimanche sa quatrième Coupe du monde, avec treize de ses vingt-trois joueurs évoluant dans une des quatre équipes mises en cause.

Un des premiers à prendre position est le ministre de la Justice du gouvernement Prodi, Clemente Mastella.

Pour lui, voir jouer "Cannavaro, Del Piero et Buffon (Juventus Turin) en 3e division est inacceptable" et le tribunal doit tenir compte "d'un système qui, malgré ses côtés négatifs, a fait gagner l'Italie".

Le ministre n'a jamais caché son amitié pour le président honoraire de la Fiorentina, Diego Della Valle, visé par une requête de suspension de cinq ans, ni son estime pour Luciano Moggi, ex-directeur général de la Juventus Turin considéré comme le "grand maître" du système ayant visé à influencer la saison 2004-05 avec la complicité d'arbitres et juges de touche, dirigeants de clubs et responsables de la Fédération.

Allant plus loin, un député du parti d'opposition Forza Italia, Gaetano Pecorella, imagine même un "mécanisme introduit par la loi".

"Si la sentence devait envoyer la Juve en Série C, on pourrait penser à une relégation en Série B, et si la condamnation devait être la Série B, on pourrait penser à la Série A avec une amende", a expliqué cet élu, également avocat de Silvio Berlusconi, le leader de Forza Italia, propriétaire de l'AC Milan et du groupe de télévisions privées Mediaset.

Face à ce front commun venu de droite comme de gauche, la ministre des Sports Giovanna Melandri continue de s'opposer à la clémence. L'un des champions du monde, le milieu de terrain de l'AC Milan Gennaro Gattuso, s'était déjà indigné d'une telle hypothèse la semaine dernière, estimant que les joueurs concernés n'auraient qu'à trouver "d'autres équipes".

Mais une deuxième polémique a surgi entre le groupe Mediaset et la Ligue professionnelle des clubs (Lega Calcio), sur les droits de diffusion des résumés des matches pour la saison prochaine.

Mediaset a remis en cause ce contrat et gelé le paiement de sa première tranche, prévu au 1er juillet 2006. "Il est évident qu'une forte perte de la valeur sportive de la Série A, provoquée par les comportements illicites de sociétés adhérentes à la Ligue, a pour conséquence une réduction de la valeur du marché", explique le groupe, dont l'actionnaire principal est la holding Fininvest de la famille Berlusconi.

Le vice-président de la Ligue, Massimo Cellino, a dénoncé "une violation très grave" d'un accord passé il y a un an et a parlé de manière à peine voilée de pressions sur la justice sportive.

"Je ne veux pas penser à une action tendant à orienter le jugement d'une cour réunie pour délibérer, mais la maladresse du choix (de Mediaset) est évidente", a-t-il affirmé.

Citation : elle en a vu d'autres, et de toute facon elle est en situation de monopole donc.....

Citation : ça va finir comme à la boxe avec j'sais aps combien de fédé et de championnat du monde bidons

Citation : quel con ce Blatter!

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Citation : il a rien dit et il dira rien : on balance pas quand on vient de la castellane !

Citation : Zidane accuse Materazzi d'avoir insulté sa soeur et sa mère

AP | 12.07.06 | 19:57


PARIS (AP) -- Zinédine Zidane a affirmé mercredi soir sur Canal+ que le défenseur italien Marco Matezrazzi l'avait insulté sa mère et sa soeur lors de la finale de la Coupe du monde de football perdue dimanche soir par les Bleus. Il a toutefois dit qu'il ne regrettait pas son geste.
Après une altercation verbale avec Materazzi, Zidane lui avait assené un coup de tête au torse, se faisant expulser à la 110e minute. AP

Citation : Geste impardonnable mais son honneur avant tout

Citation : ZIDANE AFFIRME QUE MATERAZZI A INSULTÉ SA MÈRE ET SA SOEUR

PARIS (Reuters) - Zinedine Zidane a justifié son coup de tête contre Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde par des insultes proférées par le défenseur italien à l'encontre de sa mère et de sa soeur.

Le capitaine de l'équipe de France a tenu à s'excuser auprès des enfants et de ses supporteurs pour ce geste inconsidéré mais il a affirmé qu'il ne pouvait pas le regretter

"Je lui ai dit d'arrêter de tirer mon maillot et que s'il le voulait, on pourrait faire l'échange à la fin du match", a raconté Zidane sur Canal Plus.

"Il a alors dit des mots très durs, des mots qui me touchaient au plus profond de moi. C'était très grave et très personnel. Cela concernait ma mère et ma soeur.

"Au début, j'ai essayé de ne pas l'écouter et de partir mais il a continué à répéter ça deux ou trois fois et les choses se sont passées très vite."

Le numéro 10 français s'est alors retourné et a donné un coup de tête dans la poitrine du joueur italien, écopant d'un carton rouge lors de la seconde période de la prolongation.

Zidane a laissé ses partenaires terminer la finale à 10 ainsi que la séance de tirs au but, conclue par la victoire de l'Italie (5-3).

Ce geste a été vu par près de deux milliards de téléspectateur et Zidane a tenu à s'excuser auprès d'eux.

"J'aurais préféré me prendre une droite dans la gueule", a poursuivi Zidane. "Je sais que ce n'est pas un geste à faire. Je tiens à le dire haut et fort.

"Parce que cela a été vu par deux milliards de téléspectateurs et par des millions d'enfants et je m'en excuse auprès d'eux", a-t-il ajouté.

"Je suis conscient que cela se passait à 10 minutes de la fin de ma carrière dans une finale de la Coupe du monde et qu'il ne fallait pas le faire.

"Mais je ne peux pas regretter ce geste car sinon cela voudrait dire que Materazzi a eu raison de dire ce qu'il a dit", a-t-il poursuivi.

Materazzi avait admis avoir insulté son adversaire mais il avait vivement démenti l'avoir qualifié de terroriste islamiste comme l'estimait l'association SOS-Racisme.

La FIFA a, de son côté, décidé d'ouvrir une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident et le président Sepp Blatter a laissé entendre que Zidane risquait de perdre sa distinction de meilleur joueur de la Coupe du monde.

"Il faut punir les provocateurs. Il faut regarder les images et voir ce qu'il m'a dit", a souhaité Zidane. "J'ai été provoqué. J'ai fait quelque chose qui n'était pas bien et j'ai été puni.

"Je ne veux attaquer personne mais je veux me défendre. On punit toujours la réaction et jamais la provocation", a-t-il déploré.