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Citation : Football: l'UEFA veut sanctionner davantage le racisme
mer 01 fév, 16h48
BARCELONE (AP) - Les délégués de l'UEFA, réunis en conférence, ont estimé mercredi que le combat contre le racisme passait par un renforcement des sanctions et une nouvelle législation européenne.La conférence, baptisée "Unis contre le racisme", réunissait au stade du Camp Nou 400 délégués représentant la plupart des 52 pays membres de l'UEFA.
"Nous n'avons pas exploré les pouvoirs qui sont à notre disposition", a déclaré le responsable exécutif de l'UEFA, Lars-Christer Olsson.
Il a ajouté que le combat contre le racisme passait par une évolution des mentalités et des croyances.
"Les racistes ne sont pas stupides. La vie serait plus simple si c'était le cas", a souligné Olsson. "Nous devons entrer dans leurs têtes pour changer leur façon de penser. Les joueurs sont des héros et des modèles. Ils ont un grand rôle à jouer. Nous devons mieux utiliser cette ressource."
L'UEFA veut que les championnats européens prennent des sanctions spécifiques contre le racisme à partir de la saison prochaine et menace d'exclusion de ses compétitions les clubs qui multiplieraient les infractions à caractère raciste.
"La FIFA, l'UEFA doivent appliquer des sanctions dures, mais il faut les autorités nationales, les clubs et les responsables pour les faire tenir", a poursuivi Olsson. "Des sanctions plus dures seules ne résoudront pas le problème."
L'ancien joueur Paul Elliott, conseiller spécial de la commission britannique pour l'égalité raciale, a déclaré que la déclaration en sept points sur le combat contre le racisme dans le football du Parlement européen devait être transformée en loi.
"Personne n'est au-dessus de la loi", a-t-il dit. "Je lance un appel aux membres italiens, espagnols et allemands du Parlement pour qu'ils la signent", a déclaré Elliott, qui était accueilli par des imitations de cris de singe et des jets de bananes en Grande-Bretagne et en Italie dans les années 70 et 80.
Le ministre des Sports espagnol, Jaime Lissavetzky, a déclaré de son côté qu'il était désormais temps de passer de la "réflexion à l'action."
"L'indifférence face à la violence est une sérieuse menace", a-t-il affirmé. "Il ne suffit pas de dire que les racistes sont une minorité ou de tourner la tête."
La première conférence "Unis contre le racisme" s'est déroulée il y a trois ans dans le stade de Chelsea, Stamford Bridge. AP