Amuse auto : m'installer dans mon train du soir et découvrir un pigeon égaré perché sur un dossier. Bon, heureusement la bête a fini par trouver la sortie, sinon ça faisait un pigeon parisien traumatisé dans l'Oise...
J'ai pas regardé... Mais en tout cas je ne l'ai pas vu lâcher de fientes. Surtout qu'il a failli me rentrer dans la tête, ce con, s'il m'avait "shooté" à ce moment-là je me serais fait du pigeon grillé (déjà qu'une petite hirondelle, ça peut t'arroser la moitié du visage à l'issue d'un beau tournant en vol plané, t'imagines un pigeon bombardier à fond les ballons ?)
Ah ah ah. Tant de naïveté m'amuse et m'émeut à la fois.
Les pigeons sont des Ninjas du chiage sur les humains. Des Jedi. Ils savent parfaitement manœuvrer pour que tu te sentes formellement persuadée ne jamais les avoir vu déféquer. Depuis le temps qu'ils nous côtoient et vivent pas loin de nous, ils ont développé des techniques redoutables pour endormir notre méfiance.
De t'tes façons, un pigeon qui ne cague pas est un pigeon mort.
C'est pareil pour les canards. Les canards, ça cague tout le temps. Un pas, hop une fiente. Un autre pas, une autre fiente. Un coup d'aile, hop, on cague. Frétillement du croupion: splaotch. Coin-coin: re-splaotch. Ah, on a mis la patte dedans: bon ben on va rechier un coup pour fêter ça, y a pas de raison. Etc.
Les hirondelles aussi, d'ailleurs, tu as parfaitement raison. Mais les hirondelles, au moins, elles ont le bon goût de partir ailleurs pendant 6 mois.
En même temps, cette capacité de l’œuvre à se fondre dans son environnement au point d'en devenir indiscernable n'est-elle pas justement signe de la pleine réussite de la démarche de l'ââârtiste?