Je suis donc culturellement, moralement et éthiquement relativiste. Ça va de paire avec mon nihilisme croissant. Merci Will de me fournir les mots pour nommer mon ressenti.
Pour terminer sur le sujet, si on prend n'importe quel trait de morale ou d'éthique communément tenu pour vrai à l'heure actuelle en France (et encore, la pensée unique n'est quand même pas tout à fait une réalité), on peut, pour chacun, trouver des exemple de cultures, ailleurs dans l'espace et/ou le temps, pour lesquelles cette morale et cette éthique ne sont pas vraie. Donc notre morale et notre éthique ne sont pas universelles. Pour qu'un point de morale soit universel, il faudrait qu'il soit tenu pour vrai partout dans toutes les cultures et depuis toujours.
Donc, tu considères le port forcé du niqab, les mariages forcés des mineures prépubères, la lapidation, le fouet, le meurtre de journalistes, l'emprisonnement, le déplacement ou l'éradication d'ethnies minoritaires, l'excision ou encore l'esclavage comme légitime puisqu'il y a des cultures qui les considèrent non seulement comme légitimes, mais comme moraux.
Nos éthiques ne sont pas universelles. Le fondement de la vie en société est la confrontation des idées, des visées, des éthiques pour arriver à une éthique la plus commune possible ou à un cadre qui considère certaines pratiques minoritaires ou étrangères acceptables même par ceux qui ne les pratiquent pas.
A ce titre, ne professer aucune éthique ni aucune morale, n'en considérer aucune comme valide sous prétexte qu'elle n'est pas universelle ne consiste pas à faire société.
En fait, c'est juste un régime de barbarie puisqu'il suffit que quelqu'un proclame "mon éthique me dicte que faire ceci est bien" pour justifier et légitimer n'importe quoi.
La pratique de la hache est-elle socialement acceptable ? Est-ce moral ? A quelle éthique se rattache-t-elle ? De quel système de valeurs est-elle le signe ?