Sujet Qu'est-ce qui vous fascine automatiquement ?
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Habon y'a que ça qui dérange? Pas de pb:
Pour l'ensemble: 'aaaard'à vous!
Quel magnifique florilège de lieux communs! (j'ai précisé en gras certains points qui appelaient une intervention urgente).
L'école a en effet pour ambition affichée de former des citoyens, que c'en est lamentable de médiocrité d'ambition, car cela sous-entend d'office qu'au lieu de se composer naturellement de la somme de ce que sont les gens, la société, par le biais de son bras armé (l'école), tâche de conformer les individus en fonction de diverses fables trop anciennes, trop imprécises et trop fantasmées (genre 1789, le peuple enfin libéré et toutes ces sordides conneries). Evidemment, la nouvelle messe, comme l'ancienne exactement, a un peu de mal à glisser où elle voudrait: c'est qu'ils sont réfractaires, ces petits cons, ils ont les sphincters vigoureux.
Pour ta gouverne, et pour répondre aux insinuations pernicieuses à propos de mon manque d'information au sujet de "certains endroits en France", je trempe précisément dans ces endroits-là sans me boucher le nez depuis 1984, je sais très bien ce qui s'y passe, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'école d'ailleurs, et je te livre un scoop sans précédent à ce sujet: Dès que leur discours commence à ressembler de trop près à du prêchi-prêcha républicain-nani-nanère, on fait comprendre aux profs, animateurs, éducateurs dont tu parles en tant que représentants de l'Etat qu'ils sortent des clous, et c'est très bien.
Ton discours oublie que les gens sont des gens: tes représentants de l'Etat, même s'ils débarquent dans le quartier auréolés intérieurement de leur mission sacrée, sont obligés très peu de temps plus tard de réviser leur position et leurs ambitions rocambolesques à la baisse, de redevenir des gens, et de tisser des liens exempts de toute forme de racolage, voire même, soyons grossiers jusqu'au bout, de rédemption. Sinon ils ne tardent jamais à dégager d'une manière ou d'une autre. Cependant, il est indubitable, dans certains cas limites (et rares) que la puissance publique fonctionne correctement pour protéger certains enfants victimes de mauvais traitements.
(Pourtant je me rappelle une petite Christelle que les services sociaux ont mis DEUX ANS à éloigner de sévices sexuels répétés, alors que les faits étaient avérés et documentés par l'équipe du CLSH... ne pas confondre, donc, la noblesse qui émane bien évidemment du libellé des missions, et les cafouillages trop réguliers et trop nombreux que l'on constate sur le terrain).
Quand tu écris que "L'Ecole ne fait pas les individus à elle seul.", je ne peux qu'approuver. Malheureusement, dans les objectifs officiels dont elle se gargarise, c'est précisément ce qu'elle prétend faire. Evidemment, c'est absurde. Instruction, dressage, propagande et conditionnement, on mélange tout sur le dos des gamins.
Voyons un peu plus large: Tu dénonces complaisamment les dérapages individuels que l'école se propose (en vain comme chacun sait) de juguler, de même que la police, comme chacun sait, avec tout l'arsenal judiciaire, échoue à empêcher que deux femmes par jour décèdent en france sous les coups de leur conjoint, que l'on s'en prenne à l'honneur ou aux biens d'autrui, ou que les responsables politiques convaincus d'actes crapuleux continuent de se pavaner impunément dans les cocktails ensoleillés où se décide le sort du monde.
Mais comment peux-tu feindre d'ignorer que la violence des enfants à l'école est le reflet exact de la violence dont cette société exsangue bout intérieurement?
De plus, on pourrait ajouter qu'elle est l'image parfaite, le contrecoup magnifiquement juste, la monnaie de la pièce de la violence constituée par le mépris quotidien que l'on fait à de nombreux élèves entre les murs des classes, en niant leur intelligence (parce qu'ils ingurgitent mal des connaissances fausses, inutiles ou tendancieuses), leur dignité (parce qu'on essaie de les dresser, comme on le fait aux animaux, au respect a priori de concepts qu'il faudrait au contraire les entrainer à questionner, comme par exemple:" pourquoi faut-il a priori respecter l'autorité d'un enseignant qui en est naturellement dépourvu?"ou "pourquoi faut-il compenser personnellement par du travail supplémentaire à la maison en fin de journée la nullité de programmes et d'enseignants qui se sont trouvés incapables, pendant les 8 heures précédentes, de retenir l'attention, de susciter la curiosité?" et toutes ces sortes de choses...).
L'école fonctionne mal parce que la société fonctionne mal, voilà tout. Les questions posées par le comportement "inadéquat" de certains élèves sont des questions de première importance, mais elles sont systématiquement biaisées et travesties ministère après ministère, pour la simple raison qu'elles remettent en question tout un cadre culturel et institutionnel, et que l'on ne saurait y répondre que d'une manière dangereusement subversive. Evidemment, tu vas encore appeler ça "amalgame"...
Notre époque est passionnante, parce que pour la seconde fois dans cette civilisation on peut entrevoir, par le biais des questions posées par les dysfonctionnements par lesquels elles est travaillée de manière visible, des réponses, des solutions humainement acceptables, et réellement vectrices d'une amélioration.
Je suis désolé de te dire que ta réaction pleine d'offuscation républicaine est à ranger au nombre des forces obscures, réactionnaires, conservatrices, et globalement nocives. Je pense que ça va te faire mal, parce qu'on voit bien que ton intention est bonne.
Mais il faut réfléchir un peu plus largement.
C'est con, ta copie ne mérite même pas la moyenne.
Crotte, je me suis fait un pote, là...
(bon, du coup ça fait encore un peu plus long, m'enfin...)
karloguan
6634
Je poste, donc je suis
Membre depuis 15 ans
Oryjen, à la fin de ta carrière tu auras droit à un tl;dr d'honneur pour l'ensemble de ton oeuvre 
Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
Anonyme
17065
Anonyme
10038
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65640
Traumax
51839
Goncourt du Grouik
Membre depuis 18 ans
Anonyme
17065
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
Citation :
+1, faut aérer ...
Habon y'a que ça qui dérange? Pas de pb:
Citation :
hum... déjà, faudrait arrêter de penser comme le raconte oryjen que le méchant Etat n'est là que pour lobotomiser les individus purs, leur sucer la substantifique moelle afin d'en en faire des esclaves au service de la connerie (consommation).
Si on va jeter un coup d'oeil dans les programmes, l'école forme des citoyens, ce qui sous-entend des savoirs, des savoirs-faire et aussi des savoirs-être. Y a des parents racistes, y a des parents homophobes, y a des mauvais parents qui s'occupent mal de leur gosse, y en a qui les maltraitent... donc à un moment ça vient frotter avec les valeurs de la république (les Tables de la Loi, quoi... Mais y a-t-il vraiment là consensus, ou n'est-ce encore et toujours que l'effet de l'indispensable sacralisation que doit opérer tout système pour se rendre intouchable, et se perpétuer?).
Et les discours qu'on entend actuellement rendent bien compte qu'elle est finie l'époque de "l'enseignant notable à la parole respectée". L'Ecole ne fait pas les individus à elle seul. (parfait blanc-sein propre à mettre des hordes de carriériste nuls à l'abri des conséquences de leur médiocrité)
Après, il est facile de raisonner à partir de son confort et de son petit parcourt personnel.. faudrait aller voir ce qui passe dans certains endroits de France pour constater que c'est peut-être pas un mal que l'Etat, par le biais d'un prof, d'un animateur, d'un éducateur vienne mettre son nez dans la vie privée des gens, vie qui n'est privée que tant qu'elle respecte les lois de la république.
Pour l'ensemble: 'aaaard'à vous!
Quel magnifique florilège de lieux communs! (j'ai précisé en gras certains points qui appelaient une intervention urgente).
L'école a en effet pour ambition affichée de former des citoyens, que c'en est lamentable de médiocrité d'ambition, car cela sous-entend d'office qu'au lieu de se composer naturellement de la somme de ce que sont les gens, la société, par le biais de son bras armé (l'école), tâche de conformer les individus en fonction de diverses fables trop anciennes, trop imprécises et trop fantasmées (genre 1789, le peuple enfin libéré et toutes ces sordides conneries). Evidemment, la nouvelle messe, comme l'ancienne exactement, a un peu de mal à glisser où elle voudrait: c'est qu'ils sont réfractaires, ces petits cons, ils ont les sphincters vigoureux.
Pour ta gouverne, et pour répondre aux insinuations pernicieuses à propos de mon manque d'information au sujet de "certains endroits en France", je trempe précisément dans ces endroits-là sans me boucher le nez depuis 1984, je sais très bien ce qui s'y passe, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'école d'ailleurs, et je te livre un scoop sans précédent à ce sujet: Dès que leur discours commence à ressembler de trop près à du prêchi-prêcha républicain-nani-nanère, on fait comprendre aux profs, animateurs, éducateurs dont tu parles en tant que représentants de l'Etat qu'ils sortent des clous, et c'est très bien.
Ton discours oublie que les gens sont des gens: tes représentants de l'Etat, même s'ils débarquent dans le quartier auréolés intérieurement de leur mission sacrée, sont obligés très peu de temps plus tard de réviser leur position et leurs ambitions rocambolesques à la baisse, de redevenir des gens, et de tisser des liens exempts de toute forme de racolage, voire même, soyons grossiers jusqu'au bout, de rédemption. Sinon ils ne tardent jamais à dégager d'une manière ou d'une autre. Cependant, il est indubitable, dans certains cas limites (et rares) que la puissance publique fonctionne correctement pour protéger certains enfants victimes de mauvais traitements.
(Pourtant je me rappelle une petite Christelle que les services sociaux ont mis DEUX ANS à éloigner de sévices sexuels répétés, alors que les faits étaient avérés et documentés par l'équipe du CLSH... ne pas confondre, donc, la noblesse qui émane bien évidemment du libellé des missions, et les cafouillages trop réguliers et trop nombreux que l'on constate sur le terrain).
Quand tu écris que "L'Ecole ne fait pas les individus à elle seul.", je ne peux qu'approuver. Malheureusement, dans les objectifs officiels dont elle se gargarise, c'est précisément ce qu'elle prétend faire. Evidemment, c'est absurde. Instruction, dressage, propagande et conditionnement, on mélange tout sur le dos des gamins.
Voyons un peu plus large: Tu dénonces complaisamment les dérapages individuels que l'école se propose (en vain comme chacun sait) de juguler, de même que la police, comme chacun sait, avec tout l'arsenal judiciaire, échoue à empêcher que deux femmes par jour décèdent en france sous les coups de leur conjoint, que l'on s'en prenne à l'honneur ou aux biens d'autrui, ou que les responsables politiques convaincus d'actes crapuleux continuent de se pavaner impunément dans les cocktails ensoleillés où se décide le sort du monde.
Mais comment peux-tu feindre d'ignorer que la violence des enfants à l'école est le reflet exact de la violence dont cette société exsangue bout intérieurement?
De plus, on pourrait ajouter qu'elle est l'image parfaite, le contrecoup magnifiquement juste, la monnaie de la pièce de la violence constituée par le mépris quotidien que l'on fait à de nombreux élèves entre les murs des classes, en niant leur intelligence (parce qu'ils ingurgitent mal des connaissances fausses, inutiles ou tendancieuses), leur dignité (parce qu'on essaie de les dresser, comme on le fait aux animaux, au respect a priori de concepts qu'il faudrait au contraire les entrainer à questionner, comme par exemple:" pourquoi faut-il a priori respecter l'autorité d'un enseignant qui en est naturellement dépourvu?"ou "pourquoi faut-il compenser personnellement par du travail supplémentaire à la maison en fin de journée la nullité de programmes et d'enseignants qui se sont trouvés incapables, pendant les 8 heures précédentes, de retenir l'attention, de susciter la curiosité?" et toutes ces sortes de choses...).
L'école fonctionne mal parce que la société fonctionne mal, voilà tout. Les questions posées par le comportement "inadéquat" de certains élèves sont des questions de première importance, mais elles sont systématiquement biaisées et travesties ministère après ministère, pour la simple raison qu'elles remettent en question tout un cadre culturel et institutionnel, et que l'on ne saurait y répondre que d'une manière dangereusement subversive. Evidemment, tu vas encore appeler ça "amalgame"...
Notre époque est passionnante, parce que pour la seconde fois dans cette civilisation on peut entrevoir, par le biais des questions posées par les dysfonctionnements par lesquels elles est travaillée de manière visible, des réponses, des solutions humainement acceptables, et réellement vectrices d'une amélioration.
Je suis désolé de te dire que ta réaction pleine d'offuscation républicaine est à ranger au nombre des forces obscures, réactionnaires, conservatrices, et globalement nocives. Je pense que ça va te faire mal, parce qu'on voit bien que ton intention est bonne.
Mais il faut réfléchir un peu plus largement.
C'est con, ta copie ne mérite même pas la moyenne.
Crotte, je me suis fait un pote, là...
(bon, du coup ça fait encore un peu plus long, m'enfin...)
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 19/06/2014 à 10:33:42 ]
Anonyme
30851
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