Ce qui donne des noël triste dans une situation comme celle-là, c'est quand on ne s'aime pas...
Moi ce qui m'avait agacé, en début de vingtaine, j'étais garagiste et avec un fol élan du coeur, j'avais accepté de travailler le 24 décembre. C'est la seule fois dans ma vie où ça m'est arrivé, des amis venaient me voir la main sur le coeur avant d'aller célébrer, je me sentais vraiment courageux et croyais que ça mériterait assurément une augmentation assez rapidement... mais en fin de journée, le patron arrive en smoking pour m'annoncer que c'est vraiment sympa de ma part, mais que l'autre patron ne peut plus me blairer. Il avait préparé mon 4% et m'a dit que je pouvais terminer la journée... je suis rentré chez-moi ce soir-là, imbibé d'essence et d'huile... c'était d'une tristesse, pas pour le travail, pour le geste, et j'étais moins philosophe à l'époque, et j'arrivais pas à voir la poésie dans tout ça. Bah, j'étais un gamin, quand on est un gamin, faut pas louper un noël...