Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Pour le féminisme

  • 722 réponses
  • 60 participants
  • 32 368 vues
  • 54 followers
Sujet de la discussion Pour le féminisme
Bon il paraît que ce serait mal d’être sérieux dans Bingo Point macho. Du coup on peut faire les débats et discussion ici.

Et du coup pour faire un message pas trop vide, je remets cette vidéo de Charlie à propos du sexisme dans les jeux vidéos :

Afficher le sujet de la discussion
381
Des violences sexuelles par un entraîneur de tennis :

Citation :
Andrew Geddes, ancien entraîneur de tennis, condamné en appel à 18 ans de prison pour des viols sur mineures

Le coach sportif, qui avait été condamné à la même peine en première instance, a été reconnu coupable d’avoir violé et agressé sexuellement quatre jeunes filles âgées de 12 à 17 ans au début des années 2000 et entre 2009 et 2014.

La cour d’assises des Yvelines a condamné, mercredi 13 janvier, en appel un ex-entraîneur de tennis, Andrew Geddes, à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le viol de plusieurs de ses anciennes élèves, toutes mineures à l’époque des faits. Au terme de ce deuxième procès, marqué par des témoignages difficiles, M. Geddes, qui avait été condamné à la même peine en première instance, a été reconnu coupable d’avoir violé et agressé sexuellement quatre jeunes filles âgées de 12 à 17 ans au début des années 2000 et entre 2009 et 2014.

A l’époque des faits, M. Geddes, 53 ans aujourd’hui, était entraîneur au club de Sarcelles, puis au Levallois Sporting Club (LSC). Sa première victime a 12 ans lorsqu’elle le rencontre en 1999. Grand espoir de sa génération, elle assure avoir été violée et agressée sexuellement près de quatre cents fois par l’ex-coach jusqu’à ses 14 ans.

Un schéma qui s’est répété avec trois autres victimes, âgées de 15 à 17 ans, lorsqu’elles étaient entraînées par M. Geddes, considéré comme charismatique mais très dur avec ses élèves. Les unes après les autres, les victimes ont décrit un « processus d’emprise » au cours duquel il les a coupées de leur famille et de leurs amis, leur a imposé des relations sexuelles souvent violentes, dans sa voiture, dans les toilettes du club ou lors de stages à La Baule.


https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2021/01/13/andrew-geddes-ex-entraineur-de-tennis-condamne-en-appel-a-18-ans-de-prison-pour-des-viols-sur-mineures_6066165_1653578.html
382
Harcèlement sexuel dans le domaine de la restauration, de la gastronomie :

Citation :
Sexisme, harcèlement, agressions sexuelles en cuisine : cinq cheffes brisent l’omerta

A leurs débuts, elles ont plongé dans un quotidien de blagues salaces, de remarques sexistes, de gestes déplacés, et parfois d’agressions. Marion, Anissa, Margot, Laëtitia et Anna espèrent que leurs témoignages éviteront aux futures cuisinières de dire un jour #metoo.


https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/11/13/sexisme-harcelement-agressions-sexuelles-en-cuisine-les-cheffes-brisent-l-omerta_6059538_4500055.html

Exemple représentatif avec Laëtitia Visse :

Citation :
Très vite, elle s’est aperçue que les exigences de la haute gastronomie pouvaient autoriser des abus, des dérives, du harcèlement, des agressions sexuelles, sans que cela ne dérange grand monde au sein du fameux « système ». Elle a violemment pris conscience de cette réalité lors de sa première année d’école : « J’ai tout de suite entendu des “tu suces, toi ?” ; “t’as un joli petit cul, on doit être bien dedans” ; “qu’est-ce qu’il y a, salope ?” ; “tu vas encore chialer ?” Voilà. C’est de l’humour. Mais quand c’est répété toute la journée… »

Laëtitia Visse effectue un de ses premiers stages dans un restaurant gastronomique parisien non étoilé. C’est son deuxième jour et le sous-chef lui demande de la suivre dans la chambre froide du sous-sol. Elle ne se souvient plus très bien de ce qu’ils devaient aller chercher : « Cette scène m’a un peu fichu le cerveau en l’air et ma mémoire a zappé beaucoup de détails de ce moment-là. » Quoi qu’il en soit, le sous-chef la colle contre le mur. « Il m’attrape par le col, il s’approche à deux centimètres de mon visage, il me regarde dans les yeux et il me dit : “T’es mon apprentie, je fais ce que je veux.” J’avais 17 ans. J’ai couché avec lui pour être tranquille. »

Pas dans la chambre froide, mais un peu plus tard. Elle se met à parler plus vite quand elle évoque cette vie d’avant, quand, dans son esprit, tout se mélangeait : « Il y a plein de fois où je l’ai fait à contrecœur. Parce que ça me simplifiait la vie, en fait. “Tu veux mon cul ? Je te le donne mais, après, tu me laisses tranquille”. Je ne me suis jamais fait violer parce que j’ai cédé très facilement. Je ne regrette pas, j’ai fait comme j’ai pu. » L’article 222-23 du code pénal précise que tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Il est puni de quinze ans de réclusion criminelle.


Loi de l’omerta :
Citation :
Beaucoup hésitent encore à en parler publiquement. Certaines réfléchissent à saisir la justice. Les cinq cuisinières qui ont accepté de raconter en détail leur parcours ont posé une double condition : ne pas révéler le nom de leurs agresseurs ni celui des établissements, souvent prestigieux, dans lequel les faits se sont déroulés.
383
Je poste ça juste comme ça car j'ai l'impression que ça passe à coté de beaucoup de monde : le sénat vient de voter la proposition de loi pour passer légalement l'âge du consentement sexuel à 13 ans...

Et "inceste" n'a toujours aucune valeur juridique en 2021, ne serait-ce que dans le cadre d'une agression...
384
Oui. Si j’ai bien compris la nouvelle loi énonce qu’une personne de plus de 18 ans ne peut en aucun cas considérer qu’elle a obtenu le consentement d’un enfant de moins de 13 ans. Certains députés demandaient 15 ans, donc plus restrictif, mais LREM n’a pas accepté ce changement.
385
Je ne suis pas expert de ces questions légales. Ma compréhension est que:
- La loi interdisait déjà les relations sexuelles entre un majeur et un mineur de moins de 15 ans. Sur ce point, rien n'a changé.
- Entre 13 et 15 ans, c'est interdit. Si c'est connu des services judiciaires d'une manière ou d'une autre, ça donne automatiquement lieu à un procès. Mais l'issue du procès peut être de considérer qu'il y a bien eu consentement. Rien de nouveau non plus.
- En dessous de 13 ans, la loi considère désormais qu'il ne peut pas y avoir consentement, même si le mineur prétend le contraire. C'est cela qui est nouveau. En théorie, l'issue du procès est donc connue d'avance: c'est automatiquement un viol.

La nouvelle loi est plus restrictive que l'ancienne.
386
Oui mais encore bien permissive entre 13 et 15, c'est justement là dessus que ça coince. (en plus de tout le reste)
ça leur coutait visiblement de monter cette limite à 15 (la majorité sexuelle reconnue, alors qu'elle est elle-même bien floue biologiquement selon l'individu)

Ce pays a des placards remplis de squelettes, et celui-ci n'est pas des moindres...

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 11:49:38 ]

387
Comme tu le dis, la maturité n'est pas seulement une question d'âge biologique. Certains individus sont bien plus matures que d'autres au même âge. Voilà pourquoi la double limite a un sens:
- en dessous de 13 ans, on considère désormais qu'aucun individu n'est capable d'un consentement réel.
- au dessus de 15 ans, on considère que tout individu est capable d'un consentement réel.
- entre 13 et 15, on accepte que ça dépende des individus et il faudra gratter sous la surface d'un consentement prétendu pour voir si c'est bien assumé ou juste une façade.

Je n'ai pas fait d'études sur l'évolution des meurs, des mentalité, et je ne me permettrais pas de juger quoi que ce soit. Mais je me méfierais de plaquer mon environnement d'homme blanc occidental hétérocentré issu d'une famille aisé et ayant fait moi même de longues études, à l'ensemble de la population. Je ne me permettrais pas d'affirmer qu'aucun mineur entre 13 et 15 ans n'est capable d'un consentement réel. Je serais tout aussi incapable de dire que cette "plage de maturité qui dépend des individus" se situe de 13 à 15 ans plutôt que de 14 à 16.

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 12:32:27 ]

388
Perso je ne peux déconnecter ce projet de loi du contexte social du pays actuellement. Et actuellement, même pour les adultes c'est géré comme de la merde... (je sais qu'il y a un gouffre entre une loi, ses décrets, l'interprétation, son application...)
Mais c'est pourquoi je ne peux pas trouver un tel texte innocent voté par des personnes qui comptent probablement dans leurs rangs des personnes concernées. (statistiquement, le contraire serait étonnant)
(surtout quand en ce moment, pas loin, il y a des grands patrons qui remettent le concept même d'enfance et d'interdiction de travail en question, ou des conférences qui remettent en question l'enfance et les protection vis à vis des atteintes sexuelles, au calme et en public, diffusé sur youtube)

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 13:01:33 ]

389
Citation de iktomi :
Oui mais encore bien permissive entre 13 et 15, c'est justement là dessus que ça coince. (en plus de tout le reste)
ça leur coutait visiblement de monter cette limite à 15 (la majorité sexuelle reconnue, alors qu'elle est elle-même bien floue biologiquement selon l'individu)

Ce pays a des placards remplis de squelettes, et celui-ci n'est pas des moindres...


La victime de Olivier Duhamel avait 14 ans au moment des faits…
390
Je sais, et d'autres sont victimes durant une période de 4 à 15 ans, par leurs propres parents parfois, et n'ont comme angle d'attaque que de maigres lois encore bien poussiéreuses... (ça et le délais de prescription, si tu te souvient de ton agression à tes 49 ans, c'est tant pis, même si tu croise ton agresseur tous les matins)

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 14:24:16 ]