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Sujet café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

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  • 132 followers
Sujet de la discussion café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.

Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?

[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]

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13341
D'ailleurs c'est moins médiatisé, mais suite aux inspections, un EHPAD Public (pas un vilain Orpea) s'est fait fermer...
On aurait fermé un Orpea, tous les journaux en auraient fait leur choux gras.
13342
On ressortira l'affaire lorsqu'il s'agira d'illustrer le gaspillage de l'argent public, l'efficacité du privé, grilles de lecture toujours réduites à l'extrême.

ah, Byzance...

13343
La vision de l'intérieur c'est que en dehors des histoires de retrocommissions, tout ce qui est nombre de soignants et sur un nombre certains de sujets public et privé c'est même combat.
Et que les effets d'annonces sur le nombre de soignants c'est globalement du flan. On ne peut pas trouver des soignants qui n'existent pas.
Pas assez de gens (on ferme des sessions de formations faute de participants ) et parmi ceux qui sont diplômés beaucoup préfèrent la souplesse de l'intérim
13344
Citation de JohnnyG :

Et que les effets d'annonces sur le nombre de soignants c'est globalement du flan. On ne peut pas trouver des soignants qui n'existent pas.


Mais on pourrait essayer de garder ceux que l'on forme : https://www.syndicat-infirmier.com/Infirmiers-30-des-nouveaux-diplomes-abandonnent-dans-les-5-ans.html

Dans beaucoup de métier, la "perte de sens" est souvent citée. Les gens ont parfois l'impression d'être devenus des machines ou de servir de "bouc émissaire" avec des systèmes surveillance et de rapport automatisés qui ne prennent pas en compte les réalités du terrain.
D'un côté, on parle d'organisation horizontale, d'organisation responsabilisante ... en mettant en avant le gain de productivité et de l'autre, les "managers" et le reste de la hiérarchie font de l'ingérence dans ce qui est censé être de la responsabilité du salarié de base parce qu'ils n'aiment pas perdre le contrôle.
Or, une responsabilité sans choix n'est plus une vraie responsabilité.
13345
Pour les infirmiersje ne pourrai pas dire précisement, mais j'ai des retours en clinique qui donnent une petite idée : Il y a un peu de sous effectif, donc la charge de travail n'est plus la meme. Ce qui pousse certains a la démission. Mais comme on n'arrive pas a embaucher, cela accrois encore la charge de travail ce qui a les meme consequences.

Pour les aides soignants c'est aussi plaisant : quand tu est interimaire, tu gagnes plus qu'un infirmier titulaire. Et tu as la souplesse de savoir quand tu veux bosser ou non, et c'est toi qui décide quand tu poses tes congés la ou les titulaires doivent faire avec le bon vouloir de la direction. (Cette année on en est a justifier ses demandes avec des mots comme quoi l'entreprise du conjoint ferme sur une période ou avec un jugement qui determine la periode de garde des enfants. )
Pour moi non seulement il faudrait revaloriser le salaire, augmenter le nombre de soignant mais aussi reduire le nombre de WE travaillé.
1 sur 2 c'est beaucoup et ca ferme la porte a d'autres activité ( comme faire partie d'un groupe de musique). En passant a un WE sur 3 c'est deja mieux.
Je ne fait pas partie de ces gens qui n'ont pas conscience des nécessité du metier c'est sur qu'il faut des gens qui travaillent le WE...
x
Hors sujet :
( Autour de moi, j'ai vu une boucherie fermer parce qu'ils n'arrivaient pas a recruter car les postulants ne veulent plus bosser sur des horaires normaux d'ouverture, idem pour un resto ou sur la poignée de personnes qui ont répondu a l'annonce sont arrivé en annonçant qu'ils ne bosserait ni le soir, ni les WE. Et malheureusement ça se répand dans d'autres profession, genre chez les coiffeurs ou le samedi, grosse journée on ne veut plus travailler...)
13346
Citation :
( Autour de moi, j'ai vu une boucherie fermer parce qu'ils n'arrivaient pas a recruter car les postulants ne veulent plus bosser sur des horaires normaux d'ouverture, idem pour un resto ou sur la poignée de personnes qui ont répondu a l'annonce sont arrivé en annonçant qu'ils ne bosserait ni le soir, ni les WE. Et malheureusement ça se répand dans d'autres profession, genre chez les coiffeurs ou le samedi, grosse journée on ne veut plus travailler...)
Évidemment, je ne peux qu’être d'accord. J'ai déjà lu des posts ici, sans spécialement mettre de l'huile sur le feu, ou ou ne bosse pas dans des corps de métier ou faut se baisser, ou ou porte des charges lourdes, ou c'est en horaires décalés, ou on ne pollue pas du tout, ou c'est un peu loin de son domicile, au nom de je ne sais quel progrès social. Ce qui est sans le moindre rapport, d’après moi. Tout le monde s'accorde à dire que des emplois ne sont pas pourvus, c'est regrettable, mais pourquoi ? C'est bien vrai que certaines professions n'attirent pas, car pas payées comme il le devraient, et avec des conditions de travail difficiles et pénibles. Je suis bien tenté de rabâcher que c'est ce qui décrédibilise la gauche : une bande de feignasses. C'est pas moi qui pense ça, mais bel et bien des personnes tout autour de nous. Écoutez bien ce que la plupart des gens disent. Médisance, ou réalisme ? A une poignée de jours du fameux premier tour, c'est important (paternaliste ?) de le rappeler.
Citation :
Pour moi non seulement il faudrait revaloriser le salaire, augmenter le nombre de soignant mais aussi reduire le nombre de WE travaillé.
1 sur 2 c'est beaucoup et ça ferme la porte a d'autres activité ( comme faire partie d'un groupe de musique). En passant a un WE sur 3 c'est deja mieux.
Je ne fait pas partie de ces gens qui n'ont pas conscience des nécessité du métier c'est sur qu'il faut des gens qui travaillent le WE...
C'est une évidence. Il y a un temps pour tout : pour le boulot, pour les loisirs, pour la famille. C'est pour ça que je n'ai jamais trop adhéré "au travailler plus pour gagner plus." Le boulot, d'accord, mais quelqu'un qui a bien bossé à gagné le droit de rentrer chez lui, et aussi de faire vivre sa famille. Les 35 heures ne m'ont pas dérangé plus que ça, ça me parait être un bon équilibre. Pas comme les 28 heures / semaine et la totale gratuité des services proposées par l'autre rigolo hier soir. La question du salaire est épineuse, bien sur qu'on doit gagner dignement sa vie : le SMIC, les salaires sont trop bas, dans le même temps les loyers et l'immobilier sont bien trop chers, ainsi que la vie en général.
13347
C'est tous le paradoxe du néolibéralisme...
Pour les produits c'est libre marché l'offre et la demande, mais quand plus personne ne veut travailler de 6h du mat a 15h puis reprendre 16h 00h, du mardi au au dimanche, pour un SMIC avec 0 progression possible, on nous explique gentiment que c'est une question de fainéantise et absolument pas un problème lié au fait que si des empois ne sont pas pourvu c'est qu'ils ne sont pas suffisamment payé.
Idem, pour des tafs dont l'évolution de carrière est casi inexistante, payer le minimum syndicale, mais encore faudrait bosser sur des horaires à la con, le dimanche, le tous sans prime ou majoration car c'est le métier qui veut ça.
Perso j'irais pas blâmé quelqu'un qui sait que le mot "carrière" ou "augmentation" ne fera jamais partie de sa vie professionnel, et qui demande juste des horaires pas trop chiante pour pouvoir au moins profiter des ces amis ou de sa famille.

https://soundcloud.com/neurophage-1

13348
Citation de JohnnyG :
Pour les infirmiersje ne pourrai pas dire précisement, mais j'ai des retours en clinique qui donnent une petite idée : Il y a un peu de sous effectif, donc la charge de travail n'est plus la meme. Ce qui pousse certains a la démission. Mais comme on n'arrive pas a embaucher, cela accrois encore la charge de travail ce qui a les meme consequences.


Oui, il y a un cercle vicieux à casser. Mais on ne peut pas le casser lorsque l'on reste dans une logique de productivisme et d'amélioration constante des performances à court terme.
Ca revient à demander à un sportif de courir le marathon à la vitesse où il cours un 100m.

On peut supporter une surcharge de travail temporaire parce qu'on en voit la nécessité (imprévue, catastrophe, urgence ...) mais on ne peut pas le faire en permanence.

Citation de JohnnyG :

Pour les aides soignants c'est aussi plaisant : quand tu est interimaire, tu gagnes plus qu'un infirmier titulaire. Et tu as la souplesse de savoir quand tu veux bosser ou non, et c'est toi qui décide quand tu poses tes congés la ou les titulaires doivent faire avec le bon vouloir de la direction. (Cette année on en est a justifier ses demandes avec des mots comme quoi l'entreprise du conjoint ferme sur une période ou avec un jugement qui determine la periode de garde des enfants. )
Pour moi non seulement il faudrait revaloriser le salaire, augmenter le nombre de soignant mais aussi reduire le nombre de WE travaillé.
1 sur 2 c'est beaucoup et ca ferme la porte a d'autres activité ( comme faire partie d'un groupe de musique). En passant a un WE sur 3 c'est deja mieux.
Je ne fait pas partie de ces gens qui n'ont pas conscience des nécessité du metier c'est sur qu'il faut des gens qui travaillent le WE...


En fait, le fait que certaines personnes favorisent l’intérim est le contre-coup des méthodes de gestion du personnel permanent (CDI).

Si tu es en CDI, que tu vois que ton salaire est plus faible pour cause de "sécurité de l'emploi", que tu as des difficultés à récupérer tes heures à cause de l'obligation de "continuité de service", que tu ne peut pas te les faire payer car "restriction budgétaire" ou à organiser tes congés comme tu le souhaite car "devoir de subordination", tu te retrouves avec plus d'inconvénient que d'avantages.

Surtout qu'en pénurie de main d'oeuvre, la "sécurité de l'emploi" n'est plus vraiment réaliste vu que tu as des demandes de tout les côtés ce qui fait que l'un des avantage principaux n'est plus pertinent.

Citation de JohnnyG :

x
Hors sujet :
( Autour de moi, j'ai vu une boucherie fermer parce qu'ils n'arrivaient pas a recruter car les postulants ne veulent plus bosser sur des horaires normaux d'ouverture, idem pour un resto ou sur la poignée de personnes qui ont répondu a l'annonce sont arrivé en annonçant qu'ils ne bosserait ni le soir, ni les WE. Et malheureusement ça se répand dans d'autres profession, genre chez les coiffeurs ou le samedi, grosse journée on ne veut plus travailler...)


La question intéressante serait de connaître la motivation de telles demandes. Sans ça, tu n'as aucun moyen de négocier un contrat gagnant/gagnant. Beaucoup d'employeurs pensent être en situation de force même lorsqu'il y a pénurie de mains d'oeuvre.

Comme le dit "neurophage", ils appliquent le libéralisme économique de manière asymétrique. Lorsqu'il faut baisser les salaires parce qu'il y a le choix, ils sont tous présent. Lorsqu'il s'agit de monter les salaires pour trouver des candidats, il n'y a presque plus personne.

Je connais des gens qui ont arrêté la restauration ou les horaires "à la con" car en plus des horaires découpé ou le fait d'être toujours prévenu à la dernière minute, ils n'arrivaient pas à se faire payer les heures supplémentaire.

Et pour combattre la mauvaise réputation de certains secteurs, cela nécessite de gros effort.
13349
Édit :
Dans le resto que je connais, jamais la rémunération n'a été mise en cause par les candidats et vu d'aussi loin que je connaisse, le salaire semblait correct..




Le salaire n'est pas une fin en soi.
Le travail ne sera pas plus facile si on nous paies plus.
Mais la rémunération doit être décente vis à vis du poste.

Et très loin de moi l'idée de parler de fainéants. Chaque métier a ses contraintes. Et si tu veux bosser dans la restauration, c'est sur qu'il faudra être conscient que le resto sera ouvert soir et WE. Donc aura besoin de personnel qui fera tourner la boutique.
Des restos ont suffisamment de personnel pour faire des rotations mais ce n'est pas la majorité...Et il faudra de toute façon avoir son lot de soir et de WE travaillés.

Et je reste en contradiction avec l'idée d'accepter n'importe quoi dans n'importe quelle condition comme les Amazon jobs

[ Dernière édition du message le 04/04/2022 à 14:19:19 ]

13350
Citation de JohnnyG :
Chaque métier a ses contraintes. Et si tu veux bosser dans la restauration, c'est sur qu'il faudra être conscient que le resto sera ouvert soir et WE. Donc aura besoin de personnel qui fera tourner la boutique.
Des restos ont suffisamment de personnel pour faire des rotations mais ce n'est pas la majorité...Et il faudra de toute façon avoir son lot de soir et de WE travaillés.
C'est valable pour tous les commerces, au moins le samedi. Et pour le médical. A un moment si on n'accepte pas ou plus les contraintes faut peut-être penser à changer d'orientation, et se former en conséquence.

Ma femme recrute pour son boulot, un emploi sans grandes qualifications exigées (standardiste/assistant secrétariat) et sans grandes contraintes horaires. Elle a reçu plus de 200 CV, dont l'immense majorité n'avait rien à voir avec le poste. Si ta formation et ton CV c'est aide-soignant (et il y en avait plusieurs dizaines... ) faut quand même bien réaliser que ton CV sera dans le dessous de la pile par rapport à rapport à un BTS secrétariat. Suffit pas de dire "je ne veux plus de boulot lourd ou avec des horaires difficiles", faut s'en donner les moyens.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016