réactions au dossier L'impact de l'équipement audio et musical sur l'environnement, et vice et versa...
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Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
fromage
Posteur aFfiné pour un fromage, cela va sans dire !
Will Zégal
D'abord parce que certaines compétences de production n'ont jamais existé en France (la France n'a jamais fabriqué un smartphone de sa vie par exemple),
Pas tout à fait exact. La France a bien fabriqué des téléphones mobiles (Alcatel, entre autres). Il devrait être possible de faire des smartphones si on ne peut ou ne veut plus en importer. Les premiers ne seront peut-être pas aussi performants que les modèles haut de gamme des marques phares... so what ? Est-ce que ça vous nous empêcher de vivre, de nous nourrir, de nous cultiver, de nous rencontrer ?
On a vécu quelques millénaires sans smartphones. De toutes les merveilles technologiques développées depuis l'aire industrielle, le smartphone me semble bien le plus dispensable, pour ne pas dire le plus délétère.
Réponse "ben moi je demande ma route. Comme ça j'ai affaire à des gens et je fais des rencontres". CQFD.
ensuite parce que rapatrier des choses peut également nous mettre en délicatesse diplomatique avec certains de nos fournisseurs actuels
Mais relocaliser ne veut pas dire ne plus rien importer. Les échanges mondiaux existent depuis l'Antiquité. Il y a juste une différence entre importer 80% de notre consommation industrielle ou en importer 5 ou 10%.
Par ailleurs, il faudra se poser la question de l'importation de millions de smartphones avec les gens qui en changent tous les ans ou tous les deux ans. Voire peut-être de la pertinence des smartphones eux-même.
Nous avons aussi besoin d'exporter.
ensuite parce que nous dépendons des autres pour les matières premières
Vrai et cela l'a plus ou moins toujours été. C'est une question qu'il faudra aussi bien poser à un moment : la masse de matières premières qu'on consomme, quelle soit locale ou importée. Si on ne se la pose pas, les ressources matérielle la poseront pour nous de toutes façons.
ensuite par ce que notre consommation énergétique n'est pas dimensionnée pour cela (alors que la plupart de nos usines sont à l'étranger, nous peinons déjà sur notre territoire à produire suffisamment d'électricité)
D'une façon générale, il est absolument impératif de réduire drastiquement notre consommation électrique. Nous avons notamment des usages imbéciles de l'électricité. Dont un usage massif pour le chauffage dont tout physicien dit que c'est une aberration. Le nombre de logements en France qui ne sont pas isolés et son chauffés par des radiateurs type grille-pain...
Tout ça hérité d'une époque où on avait une électricité abondante et peu chère et où il fallait justifier le développement du parce nucléaire.
ensuite parce que nous avons perdu certaines compétences dans certains domaines industriels sur le plan des ressources humaines (certaines formations n'existent plus et ceux qui avaient ces compétences sont partis à la retraite)
Vrai problème qui nécessite une politique forte de formation alors qu'on est en train de faire le contraire (restrictions croissantes dans les formations professionnelles, perte de valeur du CPF, limitation du choix des formations, etc).
enfin parce que cela va être compliqué sur pas mal de produits d'arbitrer le rapport entre salaire/conditions de travail/prix pour le consommateur : non seulement, les Français ne voudront plus descendre dans les mines comme autrefois (à supposer qu'on ait des mines), mais je ne suis pas sûr qu'ils comprennent qu'un tee-shirt vaudra alors 50 euros et pas 15, et qu'une guitare électrique vaudra 1500 euros et pas 200...
Les changements de consommations sont pourtant désormais suffisamment importants pour être visibles dans les statistiques macro-économiques. La tendance est là : les gens achètent de moins en moins de merdes jetables pour aller vers des produits plus chers, mais durables, fabriqués dans de meilleures conditions écologiques et étiques, etc.
Des t-shirt à 50 €, énormément de gens en achètent, et pas que les plus riches, hein. Rien que le prix des fringues de sport griffées, des maillots de foot, etc.
Ces prix sont basés sur des marges hallucinantes : fabriqués à bas coûts en Asie, ces produits sont vendus chers en Europe avec un coût marketing extrêmement important. Si on enlève le coût marketing, ces produits peuvent être vendus à des tarifs similaires dans le cadre de productions relocalisées.
Cela se développe d'ailleurs avec la slow-fashion.
ça reste certes marginal, mais ça montre que ça n'est pas du tout impossible.
Mais ça pose aussi la question des salaires décents. Pour que tout le monde puisse se payer ça, il faut des salaires décents. Ce qui serait rendu plus facile si les productions étaient relocalisées, créant de l'emploi local. Mais ça n'intéresse absolument pas ceux qui gagnent des fortunes par la compression des salaires.
Quant à la guitare à 1500 €, je l'ai connue. Ma première basse neuve et mon premier ampli neufs achetés à la fin des années 80, je me les étais payés en travaillant l'été. Un mois de salaire avait payé la basse, l'autre mois l'ampli. Et la prime bon bon travail m'avait payé l’étui. Et tout ça était de l'entrée de gamme, l'équivalent de ce qu'on trouve aujourd'hui à 200 € pièce.
C'étaient les prix à l'époque et ça n'empêchait pas les gens de faire de la musique.
Bien sûr qu'en tant que consommateur, on préfère avoir un même produit à 200 qu'à 1500 €. Mais pas forcément en tant que citoyen.
Qu'un guitariste lambda possède une dizaine de guitare est devenu un phénomène courant, mais relativement récent. Dans les années 80-90, les guitaristes non professionnels avaient pour la plupart une guitare, parfois deux s'il avaient une acoustique et une électrique. Personne ne semblait malheureux de ne pas avoir une collection d’instruments et la musique n'était pas plus mauvaise.
Du coup, s'il faut faire le max de choses nous même, tout n'est pas possible loin de là, et il va très probablement apprendre à se passer de certaines choses que nous prenions pour acquises...
Clairement, mais surtout de reconsidérer notre rapport aux choses, aux objets, à la possession et à la quantité.
Avoir ou être.
[ Dernière édition du message le 27/03/2023 à 10:32:07 ]
Kid_1604
Pro-nucléaire, Janco l'a reconnu lui même : en jouant la carte du nucléaire, on ne gagne qu'un peu plus de temps face à la décroissance énergétique inévitable car dictée par la décroissance structurelle.
Bien entendu, c’est toujours de ça dont il a été question. Gagner 50 ans d’énergie dans le crash inévitable qui nous attend, c’est très loin d’être négligeable.
Je note que tu as partagé un tableau de Carbone4 juste après (la boite de Janco qui a créé la notion de bilan carbone), qui montre bien l’impact très relatif des efforts individuels : personne ne peut descendre sous 2t avec ses propres sacrifices, on ne peut donc se contenter d’un discours de sobriété individuelle, il faut également décarboner l’industrie, l’énergie et les services publics : -20% de CO2 avec les actions perso, -60% avec le politique/collectif.
Pour le reste, il est un totalement vain de comparer frontalement le nucléaire et les panneaux solaires : l’un est une énergie pilotable, l’autre intermittente (se chauffer à 20h au mois de janvier, on oubli), et le rendement d’un seul réacteur équivaut à 32 millions de panneaux, soit 55km² perdu... La solution portée par tous les experts sérieux, c’est le fameux mix énergique (hydro, panneaux, éoliennes, atome), en fonction des avantages de chaque techno, dont les modalités évoluent ensuite selon les propositions. Mais il ne faut pas voir toutes ces techno comme des trucs interchangeables, ça n’a pas de sens, mais complétementaires.
Sinon Will j’espère vraiment que les signaux d’une transition sont là, mais pour le moment tous les chiffres indiquent l’inverse : le CO2 stagne ou augmente dans tous les secteurs, là où il devrait baisser de 5% par an (5% c’est l’effet du Covid, donc il faudrait un arrêt brutal similaire au Covid supplémentaire par an !). Certains milieux plus militants que d’autres (par ex les intermittents gauchistes breton ) peuvent faire caisse de résonance et donner l’impression quand on y évolue que les choses bougent plus vite. Disons qu’il y a des signes, mais pas d’effet concret pour le moment.
Will Zégal
Avec l'avènement du CD, la production de vinyles s'était effondrée. Des machines avaient été vendues dans d'autres pays, des gens avec le savoir faire étaient partis à la retraite sans transmettre à des jeunes, etc. On parle de savoir faire sur la fabrication et la maintenance des machines. On parlait même d'une pièce essentielle de précision pour lequel il ne restait qu'une personne au monde en activité, personne qui approchait de la retraite.
Des années plus tard, après le revival du vinyle, la catastrophe ne semble pas être là. Au contraire, il y a des nouvelles boîtes qui ont ouvert. On a un problème de production dans les grosses boîtes car les plannings sont squattés par les majors qui bookent toutes les lignes avec de grosses production, allongeant démesurément les délais pour les petites, mais il y a des petites boîtes qui ne travaillent quasi qu'avec des indés qui arrivent à assurer.
C'est peut-être pas tout rose, mais toute une industrie qui semblait à la veille de s'éteindre semble aujourd'hui fort bien se porter.
Los Teignos
Et sinon, oui, posséder moins, consommer moins, c'est le bon sens. Arrêter de consommer même : je ne sais pas quand mais à un moment, le café, quand on ne le trouvera pas à moins de 80 euros le kilo, il va falloir se réintéresser à la chicorée. :D
Quant aux pressions diplomatiques, je pense que la Chine a tout intérêt à ce qu'on construise chez eux plutôt que de nous vendre des matériaux pour qu'on relocalise tranquille, un intérêt autant économique que stratégique : quel serait leur intérêt, en dehors de la philanthropie, de nous aider à redevenir autonomes alors qu'ils nous tiennent complètement par les couilles ?
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Jagz
les couilles
Oooohhhh...il a écrit un gros mot !
Los Teignos
Pardon : testicules, mais je ne suis pas sûr que le mot soit pas plus gros écrit comme ça....
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
croulebarbe
tout n'est pas possible loin de là
Faux : Impossible n'est pas français !
le crash inévitable qui nous attend
Rien n'est moins sûr, Nostradamus
<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>
Kid_1604
Citation :Les prévisions du GIEC, on peut y croire. Ou pas...
Citation :Rien n'est moins sûr, Nostradamus
Ça fait 2 fois que tu joues le climatosceptique sur ce fil, tu te ridiculises
Plus personne n’a envie de discuter avec un pinpin qui se croit plus malin que 98.9% de l’ensemble des climatologues du monde.
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