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Sujet de la discussion Sociologie de la Loudness War: tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la guerre du volume!
Bonjour à tous !

J'ai fait mon mémoire de sociologie sur la guerre du volume dans le monde de la production musicale, et j'aimerais le partager avec les membres de ce forum, que cela devrait intéresser. C'est un travail qui m'a pris énormément de temps, et dont je suis assez content ; je pense que c'est de la qualité.

C'est un mix entre des analyses statistiques sur l'augmentation du volume à partir d'un échantillon d'albums de musique, et une enquête "de terrain" (comme on dit) dans des studios, par l'interview d'artistes, de producteurs, de directeurs artistiques, de programmateurs radio, d'attachés de presse, etc.

La première partie est technique à certains endroits, mais j'espère que ça ne vous arrêtera pas si vous êtes intéressés, parce que la partie la plus intéressante pour les membres du monde musical est la deuxième partie, qui se donne la tâche de comprendre quel sens a le phénomène de loudness war pour ses acteurs ainsi que de montrer le réseau de contraintes qui la rend presque inévitable.

Je pense avoir découvert certains éléments intéressants dont on ne se doutait pas forcément a priori. Mais je ne dévoile pas tout maintenant...

Donc, si vous avez envie de lire sur le sujet, voici le résultat :

fichier pdf: Joël Girès - Des transformations convergentes sans chef d'orchestre..pdf

En espérant avoir des retours !

[ Dernière édition du message le 29/12/2011 à 03:18:02 ]

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26

Ouaip, mon poisson rouge vient de boire la tasse  bravo

JM

27
Citation :
Il y a aujourd'hui de très bons systèmes audio, la technique a progressé et la question n'est pas là. Mais l'auditeur moyen, celui qui fait qu'un album est vendu en masse, écoute la musique plutôt en nomade, que sagement assis dans son salon.


Mais ce n'est pas l'"auditeur moyen" qui fait le son d'un album. C'est l'artiste, le producteur, le DA, l'ingé son et parfois l'attaché de presse et le programmateur radio. Et il est ressorti de l'enquête qu'ils prennent pas vraiment en compte les conditions d'écoute de l'auditeur moyen. Après, peut-être d'autres acteurs le sont, mais c'est vraiment marginal à mon avis.

Citation :
De plus je trouve que si "loudness war" est un terme vendeur, l'expression ne reflète mal la réalité. Le fait est que le niveau moyen des productions n'a cessé d'augmenter depuis l'apparition du numérique. Mais cela n'est pas toujours au détriment de la qualité audio. Il y a seulement des masterings plus ou moins réussis. Le niveau RMS d'un morceau ou sa plage dynamique ne disent rien de sa qualité de sonore. Les mêmes chiffre peuvent correspondre à des rendus bien différents.


Mon travail ne dit pas si c'est mieux, moins bien, à encenser, ou déplorer. Juste, le volume RMS augmente : pourquoi, comment ? C'est tout. Après, chacun est libre de tirer des conclusions ou d'imaginer des solutions, peut-être de manière plus informée, mais ce n'est plus mon sujet.
28
A propos de l'impact du changement des conditions d'écoute, je me positionne dans le dernier chapitre, en disant que je ne pense pas que la "demande" ait un impact déterminant :

Citation :
Je transpose ainsi le propos d'Harrison White à mon objet d'étude (François, 2008c). Pour ce sociologue, la théorie économique classique se base sur l'idée fausse que les producteurs connaissent la demande qui leur est adressée. Car, selon White, les producteurs n'ont pas la capacité d'observer les consommateurs. Ce qu'ils connaissent bien, par contre, ce sont les autres producteurs : ceux-ci sont peu nombreux, et des informations sont disponibles à leur sujet, alors que les consommateurs sont innombrables, et on ignore relativement qui ils sont. Pour Harrisson, le marché n'est pas conçu

[...] comme le lieu d'une rencontre d'une offre et d'une demande. Non pas que cette rencontre n'existe pas (il faut bien que l'échange ait lieu), mais que ce n'est pas à partir de cette rencontre que se définissent les variables d'équilibre [...] (François, 2008c :35)

Ainsi, cet auteur oppose à la conception traditionnelle du marché d'échange celle du marché de producteurs.

Ces différents arguments peuvent être utilisés dans le cas de cette étude. On remarque ainsi que les producteurs de musique ne sont souvent pas d'accord sur les critères de jugement et de sélection des acteurs avec qui ils doivent échanger leur musique, les programmateurs radios par exemple. Ce qu'ils savent, par contre, est ce que font les autres producteurs, puisque le produit de leur activité leur est disponible : il s'agit de leurs disques, que l'on peut écouter et analyser, d'autant plus librement que les nouvelles technologies permettent d'en disposer facilement, à travers internet par exemple. Qui plus est, ces autres producteurs sont peu nombreux, puisque la référence de la plupart des artistes est bien souvent une poignée de stars internationales, comme nous l'avons vu dans la partie qualitative de cette recherche.
29
Citation de JolX :
Mais ce n'est pas l'"auditeur moyen" qui fait le son d'un album. C'est l'artiste, le producteur, le DA, l'ingé son et parfois l'attaché de presse et le programmateur radio. Et il est ressorti de l'enquête qu'ils prennent pas vraiment en compte les conditions d'écoute de l'auditeur moyen. Après, peut-être d'autres acteurs le sont, mais c'est vraiment marginal à mon avis.

L'industrie fait des produits destinés à être commercialisés en masse. Ce m'est pas le client qui produit, mais c'est bien pour lui qu'on produit.
Il manque à ta liste l'ingénieur du son de mastering qui est présent dans ton mémoire. Il est de sa responsabilité de s'assurer que le produit final sera correctement retranscrit sur la majorité des systèmes audio. Là, une réduction de la dynamique et une augmentation du niveau moyen, si elles sont correctement faites, amélioreront la perception sur un système audio aux capacités limitées. Mais comme en médecine, c'est la dose qui fait le poison.

[ Dernière édition du message le 29/12/2011 à 22:14:27 ]

30
Citation :
d'autre part, les analyses statistiques présentées dans le
chapitre 4 montrent que l'augmentation du volume commence dès les années quatre-vingts, alors
qu'à cette époque le matériel audio est encore loin d'être accessible pour les amateurs.

Ci dessous, un document de 1968 indiquant que le soucis du volume commence bien avant les années 80.
http://www.lvmastering.com/7oen94d6_loudness_1968.jpg

A part ça, dans un soucis de compléter ton travail (plutôt que le critiquer), je suis un peu étonné que tu ne parles pas des "plateformes de diffusion internet", qui, à mon avis amplifieent encore le phénomène "loudness war" du fait que les chansons sont présentées en "concurence directe" à un clic de souris l'une de l'autre sans passer par les chaînes de traitement radios (dont le rôle est d'uniformiser les niveaux notamment).
Ainsi, un titre ayant 3db RMS de moins qu'un autre sera quasi inaudible pour l'auditeur d'une plateforme web alors qu'il sera au même niveau lors d'un passage en radio hertzienne (je ne parle pas de radio numérique car je n'en ai pas encore l'expérience)

Studio de Mastering en ligne http://www.lvmastering.com/

[ Dernière édition du message le 29/12/2011 à 22:11:40 ]

31
Oui, c'est très juste pour les plateformes internet ! On m'a parlé de cette comparaison instantanée, mais j'avais pas assez d'éléments pour en dire beaucoup. Mais j'aurais du glisser un mot là dessus.

Et merci pour le document ! C'est absolument génial, d'où est ce que ça vient !?
32
Ça a l'air bien sympa comme travail, et attaquer le sujet sous l'angle de la sociologie permet d'éclairer certain mécanismes. Je lirai ça de manière plus approfondie quand j'aurai plus de temps !
x
Hors sujet :
Par contre Pierre Lannoy il est pas plutôt orienté sociologie de la mobilité / sociologie urbaine normalement ?
D'ailleurs c'est un mémoire de quelle année d'étude ?
Pour une fois qu'on voit passer de la sociologie ;)

33
Citation de JolX :
Harrison White
que je découvre à ma grande honte, semble nier toute ligitimité aux marketing et autres études de marché. Mais même s'il est impossible de connaitre exactement ce client final, c'est bien en l'imaginant que les productions "commerciales" font leurs choix artisques.

[ Dernière édition du message le 29/12/2011 à 22:24:31 ]

34
j'ai trouvé ce document sur "gearslutz" dans un sujet similaire et la plupart (tous) des membres semblaient d'accord sur son authenticité.

Studio de Mastering en ligne http://www.lvmastering.com/

35
Citation :
Il manque à ta liste l'ingénieur du son de mastering qui est présent dans ton mémoire. Il est de sa responsabilité de s'assurer que le produit final sera correctement retranscrit sur la majorité des systèmes audio. Là, une réduction de la dynamique et une augmentation du niveau moyen, si elles sont correctement faites, amélioreront la perception sur un système audio aux capacités limitées. Mais comme en médecine, c'est la dose qui fait le poison.


Sauf que tous les ingés de mastering que j'ai été voir ne travaillent pas comme ça. Pour eux, trop compresser, c'est foutre en l'air l'écoute par la suite, puisque la radio va recompresser un truc déjà compressé et bien distordu. Si on leur laissait les manettes, ils compresseraient volontier une bonne poignée de db en moins. Sauf qu'ils se calent sur ce que veut le client, ou ce qu'ils croient qu'il veut (du "loudness" pour être compétitif !), et pas tellement sur les conditions d'écoute. Et c'est ça qui joue, beaucoup plus que la "diffusabilité" du produit. Il me semble.
36
Actuellement, personne ne contrôle les doses délivrées par les FM...
La R-128 de l'EBU doit y mettre bon ordre.
37
Citation de laurend :
Citation de JolX :
Harrison White
que je découvre à ma grande honte, semble nier toute ligitimité aux marketing et autres études de marché. Mais même s'il est impossible de connaitre exactement ce client final, c'est bien en l'imaginant que les productions "commerciales" font leurs choix artisques.


C'est effectivement une critique que l'on fait à cet auteur :)

Mais dans le cas de la loudness war, il me semble que ça marche très bien : tu dis qu'on imagine ce que veut le client final. Et bien, c'est justement ce que je dis ! Imaginer ce que veut le client, c'est tout autre chose qu'une pression directe de ce client, car dans le premier cas il n'intervient jamais ! Et vu qu'on est pas vraiment sur de ce qu'il veut, et pour éviter de prendre un risque par rapport aux concurrent (point central), on fout à balle, comme ces concurrents. L'imitation des producteurs entre eux est le moteur de cette augmentation infinie, et pas la pression directe du "client final".

Et s'il y a pression d'un client, c'est bien des programmateurs radio, attachés de presse, pi DA. Mais pas de l' "auditeur moyen", qui en a rien à kicker du volume : il sait même pas que cette guerre existe, il achète pas en fonction du volume, etc etc.
38
A l'écoute d'un CD dans un usage privé, toucher le bouton de volume n'est pas un problème surtout équipé d'une télécommande. Personnellement je n'écoute qu'un CD à la fois.

Les problèmes de variation de volume ne surgissent qu'à l'écoute d'un programme composé de sources diverses (web, radio, TV). C'est là que la tyranie du marketing opère à plein sur la chaine de production. Le marché n'a pas d'idée artistique, mais il sait compter. Pour lui plus c'est mieux.

[ Dernière édition du message le 29/12/2011 à 23:23:25 ]

39
Ben oui. C'est parce que les producteurs pensent qu'ils auront plus de facilité à vendre leur truc qu'ils foutent à balle. Mais là on se situe du côté des producteurs, et pas des consommateurs finaux...
40
Au mastering on peut répondre à cette demande de niveau tout en améliorant le son. Comme le vinyl, le numérique a ses limites technologiques. L'art du mastering est de s'en approcher sans jamais les dépasser. On peut faire plaisir au DA sans trahir ni l'artiste ni le mixeur. Si le CD sonne mal, c'est que cette étape est ratée.

Mais le problème actuellement totalement ingérable est celui des traitements d'antenne éffectués par les diffuseurs et particulièrement les FM commerciales. Ce traitement censé permettre l'écoute de la radio dans une 2CV lancée à 120 km/h, n'a rien d'artistique. Il sert aussi à optimiser la converture géographique à puissance d'émetteur égale. Et là c'est de budget publicitaire et donc de gros sous dont on parle. Il suffit d'écouter NRJ pour s'en convaincre.

[ Dernière édition du message le 30/12/2011 à 09:40:41 ]

41
Citation :
Comme le vinyl, le numérique a ses limites technologiques

Ben, justement non. Pour ce qui est du son, le CD n'a pas de limite puisqu'il dépasse les caractéristiques auditives humaines (en fréquence et en dynamique).

Citation :
Ce traitement censé permettre l'écoute de la radio dans une 2CV lancée à 120 km/h, n'a rien d'artistique

C'est bien le sujet, pourquoi impose-t-on ce traitement à toute la production, dès le studio de mastering ?

Citation :
Le fait est que le niveau moyen des productions n'a cessé d'augmenter depuis l'apparition du numérique. Mais cela n'est pas toujours au détriment de la qualité audio

Dans la mesure où ça ne peut pas l'améliorer, c'est de toute façon inutile.

Citation :
le problème actuellement totalement ingérable est celui des traitements d'antenne éffectués par les diffuseurs et particulièrement les FM commerciales

Il faut rappeler ici tout de même que ce fameux traitement d'antenne a comme principale objectif de masteriser à la volé, et donc assurer à l'auditeur une longue écoute sans toucher à la télécommande. Tâche complexe parce que les programmes radio sont variés (info, musique, reportage, débat, conversation téléphonique, publicité etc...). Ensuite et seulement ensuite, certaines radio ont commencé à compresser à outrance dans les limites techniques de la bande FM pour sonner plus fort que la voisine. Le traitement d'antenne est donc nécessaire, c'est le 2ème point ici que l'EBU R128 va régler.

Là ou je reste effectivement inquiet, c'est sur la diffusion Web. Car autant il va être simple de mettre en place la R128 sur tous les autres Média, autant cela va être compliqué sur le Web. D'autant que sur ce média, il n'y a pas que des productions professionnelles. nombre de mp3 sont compressés en amateur, quasiment toute la vidéo est amateur (youtube).

L'idéal serait probablement l'implantation d'un "normaliseur R128" dans les lecteurs de Flux audio/vidéo (QuickTime, iTune, VLC, Windows Media Center).

Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

42
Citation :
Les problèmes de variation de volume ne surgissent qu'à l'écoute d'un programme composé de sources diverses (web, radio, TV).

Le vrai problème est effectivement ici. Comment faire pour que des programmes variés donnent à l'auditeur la même impression de niveau ou pression sonore ?
- La solution actuelle: on compresse à mort tout les programmes. Une solution simple, qui marche parfaitement mais qui bousille le signal.
- La solution R128: on mesure le niveau physiologique des programmes et on baisse le gain des programmes survitaminés (compressés). On obtient donc un niveau d'écoute constant sans avoir trituré le signal (seul le gain est corrigé). Génial non ?....

Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

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On peut aussi mettre un humain aux commandes pour assurer le mix antenne. Mais c'est plus cher qu'un serveur de diffusion.
44
Citation :
On peut aussi mettre un humain aux commandes pour assurer le mix antenne. Mais c'est plus cher qu'un serveur de diffusion.

La machine a également d'autres avantages: plus précise dans ses mesures que l'oreille, plus réactive (bien en dessous de la milliseconde), plus objective mais surtout... totalement hermétique aux pressions commerciales. :-)

Finalement, la guerre des volumes, et donc la disparité de niveau entre les programmes a aussi une origine dans l'incapacité de notre oreille à mesurer avec précision une pression sonore. A telle point que personne ne contrôle le niveau à l'oreille: ce contrôle se fait toujours à vu.

L'évolution des instruments de mesure des niveaux est la principale cause de l'augmentation du niveau des productions à l'arrivé du numérique. Avant la mesure s'effectuait visuellement sur un Vu-Mètre (mesure RMS), avec le numérique notre regard s'est porté sur le crête mètre (le fameux OdbFS) seule limite désormais à ne pas dépasser. Ce changement radical et finalement cette liberté qu'apportait initialement le numérique à engendré un monstre, le monstre du Loudness...

Avec une oreille incompétente et un oeil inadapté à la mesure du son, la normalisation (R128) et donc l’asservissement ou l'automatisation du contrôle du niveau sonore est un mal nécessaire.

Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

[ Dernière édition du message le 30/12/2011 à 14:37:09 ]

45
Citation :
Avant la mesure s'effectuait visuellement sur un Vu-Mètre (mesure RMS), avec le numérique notre regard s'est porté sur le crête mètre (le fameux OdbFS) seule limite désormais à ne pas dépasser


Le vu-mètre est encore utilisé massivement.(ou au moins le peak-mètre configuré comme un vu-mètre)

Si vous analysez la quasi totalité des productions "sérieuses" vous constaterez que même avec des niveaux RMS monstrueux, il y a encore un mouvement dans les aiguilles du vu-mètre.


Je le répète pour la nénième fois sur ce forum car je vois régulièrement des Afiens
poster des mix "masterisés" dont le vu-mètre "colle" au maximum du début à la fin (ou presque)

Evidemment, en utilisant un peak-mètre configuré en valeur instantanée, on passe à côté de ce paramètre fondamental....et on révèle son amateurisme... A bon entendeur...

Studio de Mastering en ligne http://www.lvmastering.com/

[ Dernière édition du message le 30/12/2011 à 18:14:53 ]

46
Merci à Jolx pour ce partage. Je vais mettre ce sujet en topic de la semaine dans la newsletter.

Je suis en total désaccord avec le propos sur la dégradation des conditions d'écoute, tout comme Jan. Nous avons d'ailleurs eu cette discussion l'autre soir lors d'un repas partagé avec Phil29 et Phil443.

Peut-être est-ce parce que nous sommes déjà des anciens (eux plus que moi :diable: ), mais je peux vous dire pour avoir été ado dans les années 80 que la qualité des systèmes d'écoute (fussent-ils nomades) dont dispose aujourd'hui l'écrasante majorité des auditeurs (et notamment les ados et les jeunes) est sans commune mesure avec ce qui existait à l'époque.

C'est pas parce qu'il était de bon ton de faire fièrement trôner une grosse chaîne à éléments séparés dans le salon que la qualité sonore de la dite chaîne était supérieure aux systèmes d'aujourd'hui. Les progrès de l'électronique (et l'effondrement de ses coûts) et ceux réalisés dans les enceintes et les processeurs (sans compter les casques) donnent des résultats probablement meilleurs sur les systèmes même de moyenne gamme aujourd'hui.

Et grosse chaîne ne veut pas dire chaîne haut de gamme. Ce qui a changé, c'est que :
- la miniaturisation a permis la disparition des grosses chaînes
- la démocratisation du son a rendu inutile l'étalage d'une grosse chaîne (qui n'offre plus d'image sociale) au profit de produits compacts plus pratiques, surtout avec le déplacement de la population vers les villes où les logements sont plus petits (rappelez-vous l'espace pris par une chaîne complète à élément séparés et mettez ça dans un appartement parisien moyen)
- l'entrée de gamme est plus accessible (fallait voir le prix d'un walkman K7 !) et d'une qualité incomparablement supérieure
- le moyen de gamme d'aujourd'hui est devenu accessible au plus grand nombre là où les plus modestes devaient se contenter d'électrophones mono quand c'était pas un simple mange-disques !

Bref, faut pas avoir connu les marques Tandy et Realistic pour tenir ce discours "c'était mieux avant" ;)

[ Dernière édition du message le 04/01/2012 à 08:16:05 ]

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Commentaire un peu en retard, excellent ton mémoire Joel :-p
Enfin un document sérieux sur le sujet!
Emmanuel
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Flag

 

pour rester sur l'histoire de la dégradation ou non des moyens de reproduction/diffusion, certes, en comparant l'existant d'avant avec ce que c'est devenu maintenant, on a tendance a dire que tout s'est amélioré pour un cout plus bas (comme en acquisition audio d'ailleurs)

mais bon, reste que la majorité des gens écoutent de la zik sur des enceintes d'ordi portable ou pire, de téléphones portables. Alors bon, c'est une question pour les vieux hein, mais a t'on déja fait pire comme moyen de diffusion que les enceintes de téléphones portables? (j'exclue gramophones a cylindres en cire, hein)

#ALAPLAJ L'été n'est pas fini partout!

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Citation :

reste que la majorité des gens écoutent de la zik sur des enceintes d'ordi portable ou pire, de téléphones portables

 

Ca reste à prouver. Les gens autour de moi écoutent leurs mp3 a la maison sur une chaine hifi. Y'a bien que les étudiants fauchés pour avoir que leur portable sous la main.
50

et les gens en mode ouech ouech fashion et compagnie, qui constituent tout de même un bon 95% de l'auditoire des productions ultra standard.

#ALAPLAJ L'été n'est pas fini partout!