Commentaires sur le test : Test du micro Shure SM57
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Sacman
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Calagan
Selon moi le SM 57 a un son. Effectivement c'est loin d'être neutre et il me semble que le test décrit assez bien ce son : centré, pas de beaucoup bas, pas beaucoup d'air, mais donc sur une caisse claire par exemple on a moins de charley et moins de grosse caisse.
Personnellement j'aime bien, mais ce n'est pas un micro caractérisé par sa définition. Effectivement, d'autres micros à 500€ conviennent mieux pour cela...
Les 421 et 441 sont excellents évidemment, mais la définition, la clarté et la largeur du son ne sont pas toujours une bonne chose en enregistrement : parfois, en fonction du style de musique, il faut un micro qui confine la source dans un espace réduit où elle ne viendra pas embêter ses voisins (par exemple, sur une caisse claire : la grosse caisse, le charley, le chant, etc. etc.)
Il me semble qu'utiliser un SM57 sur la voix vise précisément à réduire le spectre à un espace défini, où notamment on ne trouvera pas beaucoup d'air.
Pour l'opéra ou un chant très "riche" et "ouvert" (soul, pop raffinée...), ça ne fonctionnera pas. Mais manifestement pour certains type de rock ça fonctionne (Bono par exemple)... Et Björk utilise un SM 58 sur scène (avec très certainement un préamp plutôt classieux), pas un KMS 105 à condensateur à 500€, donc même avec une voix aussi énorme, expressive et complexe que celle de Björk, le petit manque de définition de ces Shure peut fonctionner.
Et sinon, pour les fauchés, il existe une alternative surprenante à 50€ : l'Audio Technica MB2k.
Il a à peu près la même pâte que le SM57 (centré, pas très défini mais punchy sur des sources fortes et dynamiques), et il a l'avantage (ou le désavantage, c'est selon) d'être super-cardoïde et donc de rejeter encore plus de choses lorsqu'il est utilisé sur une caisse claire. Par exemple sous la caisse claire, dirigé vers le timbre (position dite "bottom" par nos amis anglo-saxons), il évite la repisse de grosse caisse (vu qu'il n'a pas de bas) et adoucit le son du timbre pour se concentrer sur les haut-mediums (il a une bosse entre 4 et 7khz et chute après 10kHz).
Evidemment ça ne remplace pas un U47 et pour le chant c'est inutile. Mais utilisé à bon escient, c'est un bon petit micro pour 50€.
[ Dernière édition du message le 03/02/2024 à 07:53:39 ]
Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Drumfish
C'est pas normal. Il vient d'un vrai magasin ou acheté en occase / en ligne ? (car il y a énormément de contrefaçons)
Non, je l'avais acheté neuf à l'époque dans un magasin à Lyon.
Sur ma Fireface je montais le gain à fond et même là, un souffle incroyable, je pense vraiment qu'il était défectueux ... inutilisable vraiment ... je l'ai jamais poqué pourtant ... ma fois ... je l'ai toujours ceci-dit ... comme un cleb's ne lache pas son os je me suis toujours dis que j'en sortirais un truc un jour mais depuis que j'ai mon LEWITT LCT 540S bon bien, c'est un autre délire c'est sur ...
[ Dernière édition du message le 03/02/2024 à 18:25:11 ]
SQC acoustique
Ca aurait été bien d'avoir un comparatif avec le Beta 57... dont personne ne parle donc ça n'intéresse peut-être que moi Ca aurait été bien d'avoir aussi un test avec des vents et des cuivres.
Ces micros Shure (57 et 58) ont malheureusement éclipsé les Beyer, Sennheiser, AKG qui étaient pourtant bien présents, y compris aux USA :
Sur cette vidéo de 1977 tous les micros chant sont des Beyer dynamiques (M 500 à ruban ?)
A la chambre des communes, au Royaume Uni post Brexit, le micro principal est toujours un AKG dynamique (D222, petit cousin du D202)
Et là le D202 pour enregistrer une guitare acoustique en finger picking :
Merci à tous pour les infos sur les faux qui circulent, je n'aurais pas pensé que c'était si développé.
Évidemment le SM57 sauve des situations, a un grain reconnaissable et un rapport qualité/prix intéressant. Mais n'oublions pas de regarder dans les placards et dans les ventes d'occaz... d'ailleurs ça me fait penser que l'achat de micros vintage devient comparativement moins risqué que le neuf avec la présence de toutes ces contrefaçons.
Blog acoustique : www.alphasabine.info - acoustique pratique
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venuxdeluxe
Il y a bien longtemps chez SHURE ce test servait pour certains modèles dont les remarquables 545 et 565 ... Et puis la même histoire se reproduit dans toutes les entreprises , le profit et le bonheur des actionnaires !
Les BEYER 500 étaient de formidables transducteurs mais nécessitaient un bon pré-ampli car le niveau de sortie était assez faible ; de plus la technologie à ruban est assez fragile , et enfin l'entretien de ce micro nécessitait un savoir-faire pas à la portée du premier venu ...
Les micros AKG D 202 et D 222 étaient des fabuleux instruments ! Sans doute parmi les 10 meilleurs jamais produits mais ...... Une fragilité relative qui malheureusement a condamné ces micros ; les " bourrins " qui œuvrent comme " roadies " traitent souvent le matériel avec peu de soins ! De plus , la construction de ces micros étaient un peu compliqué et le propriétaire de la marque a simplifié la production en éliminant du catalogue les produits ne " margeant " pas suffisamment ....Ainsi va le Monde de l'audio .
Nota Bene : les productions de Austrian Audio sont dignent du plus haut intérêt !
"The music business is a cruel and shallow money trench, a long plastic hallway where thieves and pimps run free, and good men die like dogs..............
There's also a negative side."
SQC acoustique
Que des micros soient traités avec soin, ça me paraît normal, c’est ce que j’ai appris quand j’étais gamin. C'est plutôt que le matériel soit laissé entre les mains d'incompétents qui me paraît anormal 😉
Le microphone idéal pour enregistrer dans sa chambre d’ado n’est probablement pas un SM 57 mais plutôt celui que vous avez suggéré plus haut (PRIMO 4520)
Je ne connais pas aussi bien les gammes récentes chez Sennheiser ou Beyer mais ce que j'avais pu tester en micro Sennheiser récent fabriqué de manière plus moderne et à moindre coût était plutôt impressionnant.
Merci pour la mention de Austrian audio, je n'ai pas encore eu l'occasion d'essayer.
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[ Dernière édition du message le 04/02/2024 à 16:19:29 ]
Los Teignos
Au cas où un débutant tomberait sur ce fil, rappelons-le d'ailleurs, on peut faire des choses vraiment super avec des micros peu chers comme ce 57 s'ils sont branchés dans un préampli correct, mais le meilleur des micros s'avèrera décevant sur un préamp bas de gamme. Ça ne veut pas dire qu'il faut avoir un 1073 pour autant hein, mais disons que ce maillon change tout.
Quand j'ai fait mes premières prises de son, je me souviens de l'énorme déception ressentie en branchant un SM58 dans une mixette Behringer à 80 balles, ce qui m'a fait acheter un micro statique Behringer B2 Pro (Problème > mauvaise solution). J'ai découvert bien plus tard que mon bon vieux SM58 pouvait faire des merveilles si on le branchait dans un bon préamp, alors mon B2 Pro lui, était un micro plutôt médiocre quoi que j'en fasse. C'est comme ça qu'on apprend, hein... Et c'est bien pour ça que j'ai refilé le B2 à mon fils qui fait ses débuts de home studiste.
Bon, n'étant pas un père ignoble, j'attends un peu avant de lui filer un dynamique large membrane qui lui évitera d'avoir ce joli son de pièce sur toutes ses voix...
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 05/02/2024 à 00:53:21 ]
Calagan
Oui bien sûr, mais tous les lieux de concert ne sont pas la Cité de la Musique ou la Philharmonie de Paris.
Sur des petites structures, quand on négocie les salaires des musiciens à 50€ ou même 20€ près, a priori on économise aussi sur les microphones. Et ce genre d'économies est le quotidien des structures de diffusion, même les grosses structures subventionnées.
Je suggère à toute personne intéressée par la question de trouver sur le net le bilan d'activité de SMAC grassement subventionnées (certaines le mettent en ligne). On constate que le personnel (personnel technique permanent ou intermittent inclus), le loyer, les fluides etc. engouffrent généralement beaucoup plus de la moitié du budget. Le salaire des musiciens (câd quand même la raison d'être de ces structures) c'est donc généralement beaucoup moins que la moitié. Les frais de structure sont presque incompressibles (on ne peut pas payer moins cher un permanent quand le concert de la veille a fait un flop), donc on économise généralement sur les frais variables : les musiciens... ou les investissements en matos...
Sans parler des SMAC, j'ai joué dans un nombre incalculable de lieux "importants" (financé par l'argent public) avec des problèmes techniques absurdes (par exemple un buzz dans le système, des enceintes tellement rincées qu'on entend rien en dessous de 80Hz, des multipaires qui déconnent, etc. etc. etc.) Souvent des problèmes qui pourraient être réglés pour des sommes dérisoires comparées au budget de la structure, mais qui ne sont pas réglés parce que le budget est ultra serré et que les charges fixes ne permettent pas beaucoup de marge de manoeuvre (enfin, en tout cas, c'est considéré comme cela).
Et concernant les incompétents (qui sont légion dans le son, comme d'ailleurs chez les musiciens, mais moins quand même), il faut aussi considérer les conditions de travail dans les petites salles ou sur des festivals indépendants sans beaucoup de budget.
Quand on a bossé plus de 10h d'affilée à prendre 110db dans les oreilles en continu et à gérer des problèmes techniques sans arrêt, on peut parfois faire des conneries, comme faire tomber un micro.
J'ai été ingé-son pour une structure dont la musique n'était pas le coeur de métier (festival littéraire) mais qui accueillait parfois des musiciens : mes conditions de travail étaient excellentes (plutôt tranquilles), mais personne ne se préoccupait des micros ou des enceintes, et le moindre euro d'investissement était longuement discuté sur ces postes là. Certes, un repas pour une quinzaine d'intervenants coûte le prix d'un excellent micro, mais on ne peut pas ne pas nourrir les intervenants, alors qu'on peut acheter un SM57 à 100€ au lieu d'un 441 à 1000€.
Et si le son est mauvais (ce qui, la plupart du temps, n'est même pas remarqué par les organisateurs), ça n'est pas la faute du matos mais du technicien (ce qui, par ailleurs, est quand même globalement vrai).
Bref,
SQC acoustique
Effectivement, il y a les dépenses d'investissement, de fonctionnement, les salaires fixes et le budget artistique.Un achat de micro devrait être de l'investissement. Un investissement qui reste misérablement faible par rapport au béton ayant servi à construire une salle, même une MJC. Sans parler des frais fixes de fonctionnement que tu as bien évoqués. Pour qu'un micro devienne du fonctionnement il faut le laisser tomber par terre et/ou se le faire voler. Et même vis-à-vis des frais de fonctionnement ça reste misérable. Le coût global du son dans une salle tourne autour de 3 %... ce qui inclue le précâblage, le mixage, la diffusion, les micros, etc...
Les choix sont plus culturels qu'économiques. On est habitués à une certaine qualité sonore... ou pas. C'est comme çà que des micros de ce type obtiennent un succès disproportionné par rapport à leur qualité intrinsèque.
Il y a des bistrots avec le demi à 3 € équipés en enceintes Martin Audio et des salles prestigieuses où l'audio est la dernière roue du carrosse. On voit toutes sortes de choses Mais heureusement ça s'est bien amélioré.
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