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Les conneries on stage

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Sujet de la discussion Les conneries on stage
Alors voila.. ici , c est pour expliquer a la populazione de Back/on stage toute les conneries qui vous etes arrive... Faites peter !

Une par exemple : tonton chouboudou monte sur scene et commence a souffler dans le bignou....bizard, on dirait qui sors rien... discretement je sors de la scene et change les piles de mon HF. Je me rends compte alors que j avais pas mis en route mon emeteur... Quel con qd j y repense :lol: ...
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16921
Attention, je ne dis pas "pouvoir exiger" dans le sens ou c'est bien et recommandable.
Je constate (et j'en suis plutôt scandalisé pour ma part) qu'à peu près tous les riders envoyés par les groupes contiennent des exigences en terme d'alcool (type d'alcool demandé, la marque exigée parfois, la quantité, etc.).
Et quand l'en tête de document précise généralement quelque chose comme "attention, merci de bien lire ce rider, il fait partie intégrante du contrat", on a le droit de se poser quelques questions.

[ Dernière édition du message le 11/08/2016 à 13:37:15 ]

16922
Il y avait d'ailleurs eu une lettre ouverte d'un des responsables du Festi'Val de Marne il y a une dizaine d'années qui dénonçait pas mal de choses concernant les délires des contrats et fiches techniques, dont les exigences d'alcool.

http://www.telerama.fr/musique/le-coup-de-gueule-d-un-organisateur-de-festival,37285.php
16923
Ah oui quand même. Y'en a vraiment qui se prennent pour des rock stars..

Chevalier du fer à souder...

16924
Comme le texte est assez long, voilà quelques uns des exemples de demandes de groupes qu'il donne pour illustrer son propos :

Citation :
1 – « Nous exigeons un régisseur général sobre et compétent » : à la page suivante du rider, il était demandé : 48 bières, 3 bouteilles de whisky, 6 bouteilles de bon vin et de la vodka !
2 - La bouteille de champagne est devenue un classique, voire même la Cristal Roederer.
3- Les recommandations sanitaires recommandant de boire 2 litres par jour sont bien suivies. Dans un rider pris au hasard, il nous était demandé 54 litres (toutes boissons confondus) pour 9 personnes, ce qui représente 6 litres par personne!
4 - “Rock’n’Roll never die”, “Sex, drugs and Rock’n’Roll” are still alive : du thym frais pour certains, des plantes vertes pour un autre et 70 bières + 2 bouteilles de vodka + 1 bouteille de bon champagne (6 litres d’alcool) pour 3 autres. Ces derniers ont du renverser ou perdre quelques bouteilles, parce qu’ils sont toujours vivants.
5- Ne prévoyez plus de cocaïne, le Red Bull a réussi à s’installer !
6 - Les musiciens ne sont pas partageurs, à chacun sa marque de gâteaux, sucreries et boissons. Les riders sont des véritables annuaires alimentaires. Un conseil ; achetez des actions chez Danone, c’est la marque la plus citée !
7 - Les artistes, surtout les méchants metalleux sont de vrais petits gourmands : Nutella, chocolat, Yop, barres chocolatées, Special K de Kellogs, Cruesli chocolat... D’autres préfèrent la collec’ Kinder (Délice, Country, Bueno).
8 - En plus de devenir des épiceries ambulantes, les festivals vont devoir demander la licence de vente de tabac et ne pas oublier de prévoir les feuilles à rouler. Des cigarettes, du tabac, des feuilles à rouler... Et puis quoi encore, ils veulent pas qu’on les leur fument à leur place.
9 - L’espace « Boulangerie » est aussi indispensable : pain blanc, pain de mie, Wasa, 100% seigle, Sandwich Daunat, 100% épeautre, pain complet, sans farine de froment...
16925
J'ai adoré les réflexions sur l'alcool, genre le régisseur/ingé son doivent être sobres par contre si les artistes sont complètements torchés sur scène ça pose aucun problème...

Chevalier du fer à souder...

16926

Hors sujet :

Pour rebondir vite fait sur le HS de l'alcool avant de monter sur scène, je pense vraiment qu'il n'y a pas de règles établies, et qu'on est tous très différents face à ça. Aussi face à notre apréhension de la scène que notre façon de gérer l'alcool.
Perso je suis un énorme stressé, du genre à faire de l'hyper ventilation, à avoir des tremblements, etc. Donc SI, deux verres avant de monter sur scène vont me détendre, me mettre un peu en confiance, et faire finalement que mon concert va bien mieux se passer que si je joue après deux cafés haha. Et c'est tellement devenu une habitude, un rituel avant de monter sur scène, que je pense même maintenant que ça ne réside plus du tout dans l'effet de l'alcool en lui-même mais simplement dans ma petite tête de mec tendu.

Et perso j'ai fait quelques concerts bien au delà des limites du raisonnables (mais on ne peut pas tout dire ici...) durant lesquels j'ai très très bien joué. Après on parle de fin de tournée, de set qu'on connait vraiment sur le bout des doigts, etc.

 

16927
D'un côté, il y a beaucoup d'exagération de la part de certains groupes (ou de leur prod).

De l'autre, il y a beaucoup d'incompréhension de la part de ceux qui n'ont jamais fait de scène, de tournée. Dans la lettre du gars, il y a aussi beaucoup de mauvaise foi :
Citation :
- Pour les spectacles théâtralisés, le temps nécessaire aux réglages est souvent trop long et les plans de feu difficilement adaptables.
- Pour les spectacles utilisant de la vidéo, les contraintes sont nombreuses et difficilement adaptables à la scénographie des lieux, ainsi qu’aux connaissances techniques en place.

Dans ce cas, pourquoi prend-il des groupes "théatralisé" ou utilisant de la vidéo ? C'est un peu comme quelqu'un qui programmerait un groupe de grindcore et se plaindrait qu'il joue trop fort.

Citation :
- Demandes de day-room (location d'une chambre en journée) pour une attente de 6 heures, alors que l’artiste habite Paris.

ben oui. L'artiste n'a qu'à se taper 3 ou 4 heures d'embouteillages ou deux heures de transports en commun entre sa balance et son concert.

Pour ce qui est du tabac et des friandises, je citerais ce que m'a dit Jacques Simon (interview), alors régisseur général des Vieilles Charrues et le reste du temps, ingé son spécialisé retours (qui a notamment beaucoup tourné avec Matmatah) :
Citation :
AF : C'est peut-être cette qualité d'accueil des artistes qui a permis le développement de ce gros festival dans ce qui est au départ, désolé pour les Carhaisiens, un trou.

J. S. : Ah ben oui. Le truc a toujours été de se mettre en quatre pour faire venir les artistes. Je fais beaucoup de festivals dans l'année et il y en a beaucoup où le tour bus arrive, on se gare, on a deux sandwichs et une pauvre loge... Tu n’as pas forcément envie de revenir. Parce qu'il faut bien comprendre ce qu'est un artiste en tournée. Des fois, les gens ne comprennent pas ses demandes particulières de marque de ceci ou de cela, mais il faut bien se rendre compte que vivre à 18 dans un bus pendant 6 mois de l'année, c'est beaucoup. De ne pas être chez eux, de ne pas être dans le petit lit qui va bien... Donc il y a des demandes particulières et les Charrues ont toujours respecté ça. Jean-Jacques Toux, le programmateur, est venu en tournée avec Matmatah. Je l'ai emmené avec moi pour comprendre ce que vit un groupe en tournée. Et il a vu : la promiscuité, des fois 18 gars dans un tour bus, c'est pas simple tous les jours. Et on dort 3 heures...

Un artiste en tournée, il n'a pas forcément le temps d'aller faire des courses. Des fois, il arrive juste pour les balances en s'étant tapé des heures de voyage. Il débarque dans une ville qu'il ne connaît pas, ne sait pas où trouver les commerces et risque de se paumer (moins avec les GPS... si son smartphone n'est pas à court de batterie après des heures de voyage) et n'a parfois carrément pas de véhicule pour aller s'acheter ses trucs (tour bus, avion, train, runner...). Et s'il n'est pas dans son pays, il peut ne même pas parler la langue.
Les fumeurs savent ce que c'est que de se retrouver sans tabac. Avant un concert ? Allons...

En Chine, on était à un hôtel à 10 mn en bus du lieu où on jouait et l'hôtel était en pleine ville. Deux des membres de mon groupe sont allés acheter des clopes. Sauf qu'il fallait aussi qu'ils tirent de l'argent. Rien de bien compliqué, surtout qu'ils sont partis avec une demoiselle de l'organisation chinoise. Eh bien ça leur a pris 3 heures. Pas de problème de timing, mais c'est trois heures qu'ils auraient préféré passer à se reposer à l'hôtel (on en avait sacrément besoin) plutôt que de courir pour des malheureux paquets de clopes.

Alors, oui il y a des exagérations de la part de certains artistes, mais il y a aussi beaucoup d'incompréhension et de légèreté de la part des organisateurs.

Surtout que, l'écrasante majorité des artistes ne font pas chier si on ne respecte qu'à peu près leurs demandes et surtout si on les accueille bien et de façon sympa.

Pour ma part, de ce que je constate, c'est que les endroits où on se sent vraiment accueillis sont plutôt rares.

[ Dernière édition du message le 11/08/2016 à 14:36:15 ]

16928
Citation :
Perso je suis un énorme stressé, du genre à faire de l'hyper ventilation, à avoir des tremblements, etc. Donc SI, deux verres avant de monter sur scène vont me détendre, me mettre un peu en confiance, et faire finalement que mon concert va bien mieux se passer que si je joue après deux cafés haha. Et c'est tellement devenu une habitude, un rituel avant de monter sur scène, que je pense même maintenant que ça ne réside plus du tout dans l'effet de l'alcool en lui-même mais simplement dans ma petite tête de mec tendu.

Personnellement, j'ai pas dit qu'il ne fallait pas boire du tout. Mais entre un petit verre ou deux pour se détendre et se désinhiber pour ceux qui en ont besoin ou à qui ça fait du bien et monté torché sur scène, il y a une marge conséquente.

Citation :
Et perso j'ai fait quelques concerts bien au delà des limites du raisonnables (mais on ne peut pas tout dire ici...) durant lesquels j'ai très très bien joué. Après on parle de fin de tournée, de set qu'on connait vraiment sur le bout des doigts, etc.

Durant lesquels tu as très bien joué ou l'impression d'avoir très bien joué ?

Parce qu'on s'est engueulés avec un des musiciens de mon groupe lors d'une tournée dont le début était laborieux : fatigue, un remplaçant, conditions de jeu très variable... tout ça donnait des prestations pas au top. Et pas mal de picole aussi. Alors qu'on discutait des solutions, j'ai dit qu'il fallait aussi lever le pied sur la picole. Le mec m'a envoyé chier, me certifiant qu'il "jouait pareil, bourré ou pas".
Je lui ai répondu que s'il avait eu l'impression de jouer comme d'habitude au concert de la veille où il en tenait une bonne, c'était vraiment qu'il avait perdu tout conscience. C'est pas revenu sur le tapis depuis, mais ceux dans le groupe qui avaient le lever de coude facile se sont sacrément calmés. Pour le plus grand bien de la qualité de nos concerts.
16929
+1 même si je pense qu'il reste des artistes qui abusent.

J'ai jamais fait de tournée, mais être bien accueilli dans un lieu où on te demande de jouer, même rien que sentir que tu es attendu et pas "ah ouais, c'est vous la 1ère partie de ..., bon ben magnez vous de décharger vot' matos parce que faut pas rester garer là. Et pi, on a avancé les balances, c'est dans 5mn, on veut se garder du temps pour ..."

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

16930
x
Hors sujet :
Y a certains points sur lesquels je suis plutôt d'accord avec Will, notamment concernant les groupes sur de grosses tournées qui ont des conditions bien particulières de vie. Le tout étant de trouver un juste milieu.
Qu'un artiste soit bien accueilli, qu'il y ait à sa disposition un confort minimum, un repas chaud de qualité, c'est pour moi une base. Que ce soit pour le gros groupe ou le petit d'ailleurs. Que dans les faits le groupe ait accès à de l'alcool (en loges ou par le biais de tickets boissons), ça ne me dérange nullement.

Par contre, il y a une différence avec le fait d'en exiger comme condition dans son contrat. Déjà, d'un pur point de vue légal il peut aller se brosser.
D'autant plus quand ce sont des exigences spécifiques. Un musicien veut boire de la Zubrowska et pas autre chose ou du champagne ? Bah il peut aussi se le payer, c'est pas interdit. L'organisation le paye parce que c'est un professionnel de la musique présent pour réaliser une prestation scénique. Le surcout lié à ses exigences de consommation n'a pas à être assumé par celle-ci. Quand je suis en déplacement professionnel, mon employeur finance les repas mais je me paye mon alcool.
Le jour je dois faire construire un mur, que je demande un devis et que la boite facture au milieu des caisses de pinard, je signe pas. Les organisations manquent pas mal de courage là dessus honnêtement et gagneraient parfois à jouer un peu plus franc jeu.

Citation :
Un artiste en tournée, il n'a pas forcément le temps d'aller faire des courses. Des fois, il arrive juste pour les balances en s'étant tapé des heures de voyage. Il débarque dans une ville qu'il ne connaît pas, ne sait pas où trouver les commerces et risque de se paumer (moins avec les GPS... si son smartphone n'est pas à court de batterie après des heures de voyage) et n'a parfois carrément pas de véhicule pour aller s'acheter ses trucs (avion, train, runner...). Et s'il n'est pas dans son pays, il peut ne même pas parler la langue. Les fumeurs savent ce que c'est que de se retrouver sans tabac. Avant un concert ? Allons...

Une organisation peut en effet se montrer parfaitement accueillante, faire preuve de savoir vivre et prévoir tout ça. Dans certains cas ça peut même me sembler être impossible de faire autrement pour l'artiste (festival isolé, etc.). Mais on pourrait aussi imaginer sans trop de problèmes que ce soit à l'artiste de payer ce qui a été acheté pour sa pomme non ? Si le mec a besoin d'un paquet de clopes sur place, je ne vois pas pourquoi ça serait à l'orga de le payer. Qu'elle se débrouille à aller l'acheter et lui livre sur place c'est une chose. Que in fine ce soit à elle d'en assumer le cout, moi ça me gêne.

Après, dans les faits c'est pas tout noir ou tout blanc, je suis loin d'être sectaire, je trouve très sympa le fait de pouvoir boire un verre et ce qui compte surtout c'est le contact avec les types sur place (qui la plupart du temps se montrent parfaitement conciliants). Il arrive même parfois que certaines exigences ne viennent même pas d'eux mais qu'elles soient ajoutées par les tourneurs sans que les zicos soient au courant.

Par contre, j'ajouterai un gros +1 à Will sur le fait que les organisateurs devraient pas mal se remettre en cause sur leur programmation. Si un truc est trop gros ou inadapté, il suffit de ne pas le faire. Ou alors de discuter avant des possibilités d'adaptation des fiches techniques et que si un compromis est possible il soit mis noir sur blanc.

[ Dernière édition du message le 11/08/2016 à 15:06:24 ]