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réactions au dossier [Bien débuter] Comment optimiser le volume de ses mix pour les plateformes de streaming

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Comment optimiser le volume de ses mix pour les plateformes de streaming
comment-optimiser-le-volume-de-ses-mix-pour-les-plateformes-de-streaming-3395.jpg
Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer comment optimiser vos morceaux avant de les soumettre aux plateformes de streaming. C'est parti !


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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11
Perso, je prends tout ça comme un garde-fou sans pour autant me mettre martel en tête. Quand je bosse, je bosse de façon à obtenir le son que je souhaite pour le titre et après coup, je vérifie si je suis à peu près dans les clous, basta. Si je suis complètement à l'ouest par rapport aux recommandations, c'est peut-être une indication qu'il y a un os, ça m'aide à prendre du recul et à m'interroger. Mais lorsqu'après cette remise en question je trouve que mon son est toujours pertinent, je ne me prends pas le chou outre mesure.
12
A votre lecture, je me pose une question.
Ne serait-ce pas le rôle d'une STAN ou d'un logiciel dédié de gérer le master lors d'un export par exemple ?
On pourrait choisir la plate-forme et hop le mix est exporté sans prise de tête et conforme.
Après tout on est en 2021 et un algo serait possible pour faire ce travail, non ?

[ Dernière édition du message le 07/04/2021 à 09:04:24 ]

13
Citation de Will :
Quelles imposent un niveau moyen et notamment un niveau sous lequel ne pas descendre est déjà autre chose. Bonjour l'uniformisation, au revoir la liberté artistique.
Je suis d'accord avec ton poste, sauf sur cette partie : en quoi les plateformes impose-t-elle un niveau moyen ?
Dans la majorité des cas un morceaux en dessous du niveau cible sera laissé tel quel. A ma connaissance seul Spotify avec le preset de niveau "Loud" appliquera un limiteur.
14
Citation de Rodney71 :
A votre lecture, je me pose une question.
Ne serait-ce pas le rôle d'une STAN ou d'un logiciel dédié de gérer le master lors d'un export par exemple ?
On pourrait choisir la plate-forme et hop le mix est exporté sans prise de tête et conforme.
Après tout on est en 2021 et un algo serait possible pour faire ce travail, non ?
Mon avis est que si les plateformes appliquent la normalisation ça veut dire que ni nous, ni nos Stan n'avons besoin de la faire.
De plus, "optimiser" pour une plateforme n'a de sens que si c'est fait manuellement par un humain qui pourra juger de quelle est la meilleur manière d'atteindre la cible tout en ayant le meilleur résultat. Si on le fait avec un processus automatique l'idée tombe à l'eau.

[ Dernière édition du message le 07/04/2021 à 09:19:01 ]

15
Citation de Danbei :
De plus, "optimiser" pour une plateforme n'a de sens que si c'est fait manuellement par un humain qui pourra juger de quelle est la meilleur manière d'atteindre la cible tout en ayant le meilleur résultat. Si on le fait avec un processus automatique l'idée tombe à l'eau.


A moins que cette "optimisation" soit surtout une uniformisation. Il vaut mieux regarder ce que ça fait plutôt que le mot employé.
Je vois surtout une plateforme qui impose sa norme pour que tout le monde s'adapte à elle et non l'inverse. (ça fait économiser beaucoup de sous)

[ Dernière édition du message le 07/04/2021 à 10:38:03 ]

16
Voilà Will, tu mets exactement le doigt sur le problème. Par contre tu te trompes "d'ennemi" si j'ose dire...

Citation de Will :
Les "normes" imposées par ces plateformes sont scandaleuses dans leur principe.


Dans le monde du streaming il n'y a pas de normes de loudness, que des recommandations. Par ailleurs rien n'est imposé par les plateformes en termes de loudness. On peut uploader un morceau à 0 LUFS si on veut (certains l'ont fait).

Citation :
Sinon, pour une fois, je suis en désaccord avec ces 2 mn de Los Teignos. On va pas refaire la discussion, mais globalement, les ingés sons que je connais ne se préoccupent pas de ces "normes". Ils font un mix et un master qui sonne. Point.


Je te rejoins : cette vidéo est trompeuse sur ce point. On ne peut pas en vouloir à son auteur, cette idée fallacieuse est ultra-répandue sur internet. Il ne se passe pas un jour sans que je vois un truc du genre "il faut masteriser à -14LUFS" dans un commentaire Facebook, une vidéo ou un forum. Même Spotify le recommande dans sa FAQ... on peut espérer qu'ils suppriment cette ligne suite à la publication de la révision TD1004 de l'AES qui doit arriver bientôt.

Effectivement parmi les pros personne ne cherche à atteindre exactement -14LUFS, je te le confirme. Notre objectif est avant tout de faire ce qu'il y a de mieux pour la chanson. En revanche on n'est pas tous d'accord sur ce qui est le mieux pour telle ou telle chanson, notamment en termes de dynamique... mais c'est un autre débat.

Citation :
Il vaut mieux prendre quelques dB de pénalité avec un morceau qui sonne juste pour son style que d'être dans les clous avec un truc qui ne sonne pas comme il devrait.


C'est une bonne démarche pleine de bon sens. Je le rappelle encore une fois au cas où : la "pénalité" (un mot pas très bien choisi d'ailleurs) consiste uniquement à baisser le volume, il n'y a aucune modification de la dynamique ou de la qualité audio (sauf dans des particuliers cas très rares).
17
+1 Nantho.

Citation de Rodney71 :
A votre lecture, je me pose une question.
Ne serait-ce pas le rôle d'une STAN ou d'un logiciel dédié de gérer le master lors d'un export par exemple ?
On pourrait choisir la plate-forme et hop le mix est exporté sans prise de tête et conforme.
Après tout on est en 2021 et un algo serait possible pour faire ce travail, non ?

Essaye les sites de mastering en ligne et tu auras la réponse. Si ce que font leurs algos te convient, pas de souci.
Sinon, l'étape de mastering est, comme le mixage, autant une étaper artistique que technique. Ou disons que c'est une étape technique au service d'une vision artistique.
Expérience directe avec mon premier album. Je vais au studio de mastering. Le mec commence à bosser, à régler ses appareils, toussa...
Je le laisse faire sans rien dire parce que j'ai l'habitude du studio ou de la scène où tu laisse l'ingé son préparer son boulot et faire ses réglages de base avant, à sa demande, de commenter et de lui demander de changer ceci ou cela.
Au bout d'un moment, quand même, je lui dis que je trouve que ça tape beaucoup : c'est puissant, avec une dynamique assez écrasée et des transitoires assez péchues alors que la musique se prête à un rendu plus respirant et plus doux.
Le mec râle un peu que je n'ai rien dit plus tôt, puis s'excuse : il vient de masteriser un album qui, lui, était plutôt velu et est encore dans cette atmosphère sonore.
Le truc qu'il avait fait n'était pas mauvais techniquement. C'était juste pas vraiment en phase avec l'intention artistique.
Au final, après quelques heures de sueur (c'était ma première production pleine de scories que le gars a dû corriger, le pauvre), le mec a sorti du très bon boulot qui collait à ce qu'on voulait.
D'ailleurs, dans les scories, il y avait un truc assez énorme : un morceau doux qui se terminait par une énorme explosion. ça passait très bien dans le calme du studio, ça n'était pas diffusable avec une telle dynamique. Heureusement, j'avais par précaution emporté mon portable et j'ai carrément corrigé le mix sur place pendant que le gars avançait sur d'autres titres.

- Un algo m'aurait fait un rendu plus ou moins standard, pas forcément conforme à ce qu'on voulait, surtout que les titres étaient souvent très différents.
- Un algo ne m'aurait pas dit qu'il y avait un problème de cohérence de volume avec ce morceau
- Un algo ne n'aurait pas demandé si je voulais bien un bas énorme sur certains morceaux quitte à perdre en puissance sonore globale ou si on calmait un peu le bas pour regagner de l'énergie
- Un algo ne m'aurait pas fait de commentaires sur mes mixages ce qui m'a appris énormément pour la suite

Après, il y a visiblement des gens (ou des musiques) qui se satisfont des algos. Pour moi, c'est comme le guitariste virtuel que j'ai utilisé récemment dans un titre : il sonne bien, il m'a permis d'avoir à peu près ce que je voulais (pas exactement et j'ai dû me contenter de ce qu'il proposait là où moi-même quand je pouvais encore jouer de la guitare ou un vrai guitariste aurait donné exactement ce que je voulais), mais il n'a pas apporté de vraie plus value artistique au morceau comme l'aurait fait un guitariste ou comme l'ont fait la bassiste et l’accordéoniste venu enregistrer en séance.
Et en plus ils m'ont fait des choeurs. :bravo:
18
Citation de Danbei :
Mon avis est que si les plateformes appliquent la normalisation ça veut dire que ni nous, ni nos Stan n'avons besoin de la faire.
De plus, "optimiser" pour une plateforme n'a de sens que si c'est fait manuellement par un humain qui pourra juger de quelle est la meilleur manière d'atteindre la cible tout en ayant le meilleur résultat. Si on le fait avec un processus automatique l'idée tombe à l'eau.


Exactement. C'est logique, mais pourtant nombreux sont ceux qui pensent qu'il faut normaliser avant la normalisation automatique...

Citation de iktomi :
Je vois surtout une plateforme qui impose sa norme pour que tout le monde s'adapte à elle et non l'inverse. (ça fait économiser beaucoup de sous)


Je ne comprend pas à quoi tu fais allusion. Quelle est cette plateforme qui imposerait sa norme ? Et comment cela fait-il économiser de l'argent ? Et à qui ?...

[ Dernière édition du message le 07/04/2021 à 11:07:39 ]

19
On est d'accord que cette "recommandation" est une normalisation qui prévient que si elle n'est pas suivit, au mieux ton morceau sonnera "différemment des autres (même si c'est juste un léger écart de volume), au pire aura une diminution forcée (et automatisée, il est entre autre là le gain économique) qui peut amener à un changement de rendu qui diffère de l'intention de l'auteur.
Enfin cette uniformisation (qui était tacite, maintenant automatisée) est une obligation en soi, car si tu ne sonnes "pas comme il faut" tu seras sinon un peu moins vu, "boudé" par les algo de propositions pour les usagers et donc génèrera moins de vues et de revenus (que ce soit à la personne qui possède le compte et le morceau, en tout cas à la plateforme)

La loudness war, par exemple, n'est pas tombée du ciel...

Le meilleur moyen de faire adopter quelque chose qu'on souhaiterait imposer à un groupe, c'est de donner le choix (souvent biaisé).

Maintenant si sur aucune plateforme n'existe le moindre risque de modification autre que simplement le volume, tant mieux, mais est-ce bien certain ? (je pense à youtube et autres plateforme vidéos, qui sont pas mal utiliser aussi pour se faire connaitre, là je crois pas qu'on échappe à de la compression -dans tous les sens du terme-)

[ Dernière édition du message le 07/04/2021 à 11:20:43 ]

20
Citation de iktomi :
On est d'accord que cette "recommandation" ...


Il me semble que tu mélanges un peu tout.

La normalisation ne modifie pas la qualité audio ou le contenu dynamique du morceau (sauf dans des cas très rares), et surtout, elle ne fait aucun discrimination. Le seul but est de rendre l'expérience auditive de l'utilisateur plus agréable. Un morceau correctement masterisé sonnera correctement normalisé. En revanche, un morceau compressé à outrance et dénué de dynamique sonnera "encore plus mal" une fois normalisé, ça c'est sûr.

Mais il n'y a pas de "changement de rendu" comme tu dis, ou "d'obligation tacite" ou je ne sais quoi de ce genre. Quand au gain lié à l'automatisation je ne vois toujours pas de quoi tu parles. Quel gain ? Et pour qui ?

Par ailleurs les algorithmes de playlists n'ont rien à voir avec les algorithmes de normalisation, ils ne communiquent pas entre eux. Chez spotify chaque playlist a son algorithme. Certains son simples, comme par exemple la "Release radar" (sorry je n'habite pas en France, je ne connais que les noms anglais) qui est basée sur les followers des artistes. D'autres sont complexes, comme la "Discover weekly". Pour celle-ci, l'algo regarde ce que tu as écouté, et sur les chansons qui sont habituellement diffusées autour, en particulier celles que tu n'as pas encore entendu sur Spotify.

Pour les playlists éditoriales, elles ne sont pas algorithmiques mais gérées par des "playlist curators" (des humains, donc) à qui un artiste ou un label peut proposer une chanson avant sa date de sortie programmée.

Citation :
je pense à youtube et autres plateforme vidéos, qui sont pas mal utiliser aussi pour se faire connaitre, là je crois pas qu'on échappe à de la compression -dans tous les sens du terme-)


YouTube, comme les autres plateformes de streaming, compresse numériquement l'audio (passage d'un format non compressé type .wav à un format adapté au streaming type .aac, .ogg ou autre). Ca c'est une contrainte technique difficilement évitable actuellement. En revanche ni YouTube ni les autres n'appliquent de compression audio (c'est à dire de traitement dynamique). Dans le pire des cas tu peux te retrouver avec un signal mono sur Instagram dans certains cas, mais ce n'est pas le cas sur les plateformes dédiées au streaming audio.

[ Dernière édition du message le 07/04/2021 à 11:39:37 ]