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Pédago
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L’enregistrement de la batterie — Overheads, derniers conseils - Le grand guide de l’enregistrement — 25e partie

Cet épisode sera le dernier consacré à l’enregistrement des overheads. Oui, je sais, quatre articles rien que pour ça, c’est beaucoup. Mais je persiste et signe, le résultat final dépend en majeure partie de ces overheads, alors autant prendre toutes les précautions nécessaires, n’est-ce pas ? Voici donc les derniers conseils qui vous permettront de partir en quête du son de batterie de vos rêves.

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Over Game

Pour commen­cer, un mot sur le choix de vos micros. La prise des overheads doit couvrir un spectre sonore très large, du bas de la grosse caisse à la brillance surai­guë des cymbales. Pour ce genre de tâche, les micros statiques sont tout parti­cu­liè­re­ment indiqués. Prenez garde cepen­dant, certains micros du genre peuvent être agres­sifs dans le haut du spectre. Choi­sis­sez donc au sein de votre parc de micros ceux qui sont les plus doux dans cette zone spec­trale, sous peine de perfo­rer les tympans de vos audi­teurs au moindre coup de cymbale.

Ensuite, sachez que parmi toutes les tech­niques de capta­tion stéréo des overheads que nous avons abor­dées ces dernières semaines, il n’y en a pas une meilleure que l’autre. En réalité, tout dépend du contexte, comme toujours. Votre choix devra donc se porter sur telle ou telle méthode en fonc­tion du but que vous cher­chez à atteindre.

De plus, suivant l’am­pleur du kit que vous aurez à enre­gis­trer, vous n’au­rez peut-être pas toute la liberté néces­saire au posi­tion­ne­ment de vos micros. Cet aspect est donc à prendre sérieu­se­ment en consi­dé­ra­tion au moment de faire votre choix.

Overheads mics

D’autre part, un autre point impor­tant à prendre en compte lors du place­ment de vos micros se résume au jeu du batteur, et plus préci­sé­ment à son jeu sur le morceau que vous êtes en train d’en­re­gis­trer. Si son jeu est agres­sif au niveau des cymbales, si sa frappe ne claque pas assez sur la caisse claire, ou bien encore si la ride joue un rôle prépon­dé­rant dans le morceau à enre­gis­trer, vous devrez adap­ter le place­ment de vos micros en fonc­tion de cela.

Enfin, le meilleur conseil que je puisse vous donner va peut-être vous paraître étrange, mais… N’écou­tez pas vos yeux ! Je croise malheu­reu­se­ment trop souvent des gens qui posi­tionnent leurs micros plus à l’œil qu’à l’oreille. On dirait qu’ils appliquent une formule, mais le résul­tat sonore n’est que rare­ment à la hauteur de leurs espé­rances. La vérité, c’est qu’il n’y a pas de formule. Chaque situa­tion est diffé­rente et il faut donc agir en fonc­tion de celle-ci. Le meilleur moyen de ne pas se trom­per, c’est tout simple­ment d’écou­ter. Mais atten­tion, il ne s’agit pas d’écou­ter dans la pièce d’en­re­gis­tre­ment alors que le batteur cogne à tout-va ! Il vous faut impé­ra­ti­ve­ment écou­ter le son réel­le­ment enre­gis­tré. Si vous avez la chance d’avoir une « control room », c’est là que tout se passe. N’ayez pas peur de faire des allers-retours entre ce centre d’écoute et la pièce d’en­re­gis­tre­ment afin de dépla­cer vos micros, ce n’est pas le moment d’éco­no­mi­ser vos jambes !

À défaut d’une « control room » digne de ce nom, je vous invite à prendre le temps de faire de courts enre­gis­tre­ments en guise de test afin de réécou­ter le rendu réel­le­ment capté sans que vous ne soyez perturbé par le son réel de la batte­rie qui joue juste à côté de vous. Cela pren­dra certes plus de temps, mais le jeu en vaut vrai­ment la chan­delle, croyez-moi.

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode consa­cré à la caisse claire.

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