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réactions au dossier [Bien débuter] Introduction à l’automation

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Introduction à l’automation
Introduction à l’automation
Si vous aviez l’occasion de jeter un œil sur la session de mix d’un titre commercial, vous seriez sans doute plus surpris par l’apparente exubérance des lignes d’automation plutôt que par le nombre de plug-ins utilisés. Pourtant, l’apprenti ingénieur du son a une fâcheuse tendance à ignorer cette étape. Ce qui est bien dommage, car non content d’être l’apanage des mixages professionnels, c’est aussi à mon sens l’aspect le plus fun du boulot ! C’est pourquoi je vous propose de nous pencher sérieusement sur la question dans les semaines qui suivent.

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31
L'automation de fader intervient post traitement et ne va pas changer les réglages de ce qui pourrait être inséré sur la piste. Quand on crée un fondu ou autre traitement en rendu directement sur le fichier audio, on modifie du coup le niveau à l'entrée de chaque traitement, ce qui va potentiellement foirer tous les réglages effectués.
Il faut donc en être conscient avant de vouloir remplacer l'automation par de l'édit. Les deux ne sont pas interchangeables.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

32
Oui tout à fait, tu risques de devoir reprendre les réglages des EQs ou des comp à cause de ça
Justement c'est pour ça que je fais des edits des fichiers audios avant d'insérer des plugs. Bien souvent je sais avant d'avoir dégainer mon comp favori pour la basse que sur le pont je la voudrais moins forte, alors j'édite le fichier audio AVANT de mettre le comp (par ex).
D'une façon générale, je trouve que Nantho n'a pas beaucoup abordé l'édition audio qui intervient à mon avis avant le travail sur les EQs.
Souvent on peut régler beaucoup de problèmes en amont à ce niveau.
Oui les 2 ne sont pas interchangeables mais ils peuvent être complémentaires. C'était juste pour dire que surcharger un projet d'automations fait vite perdre la tête et qu'il y a aussi d'autres méthodes.

[ Dernière édition du message le 21/10/2016 à 19:15:29 ]

33
Quelqu'un ici a-t-il déjà voulu laisser tomber le mixage "à l'ancienne" sur une console analo pour l'ordi et l'a finalement regretté?

[ Dernière édition du message le 22/10/2016 à 01:05:21 ]

34
Ton article est parfait, mais... je vais me permettre une suggestion :
le mot "quèsaco", ce n'est, ni du patois, ni du javanais...
c'est de l'Occitan, ou autrement dit, de la LANGUE d'ÒC.
Et comme dans toutes les langues, on se doit de respecter son écriture et son orthographe
Donc, pour dire : qu'est ce que c'est (et non pas "c'est quoua"), on dit et écrit :
ques aquò
Et ceci en toute amitié et encore merci, pour tous vos articles, à la lecture des quels, j'apprends beaucoup
amistats
pial a pru (poil à gratter)
35
Citation de gihaume :
Quelqu'un ici a-t-il déjà voulu laisser tomber le mixage "à l'ancienne" sur une console analo pour l'ordi et l'a finalement regretté?


Réponse d'ancien : oui. Par nécessité professionnelle plus que par envie. Regrets éternels ;)

Mes premiers souvenirs d'automation remontent à un programme appelé Optifile, qui permettait de passer des nuits infernales à entrer des lignes de commande sur un écran minuscule et tout jauni au-dessus de la console. Grâce à ce bidule on pouvait automatiser le volume et le mute des pistes de la console. Quand on sait que la boîte qui distribuait Optifile a fermé boutique en 99, ça situe un peu l'époque.

C'est personnel, donc j'ai ensuite eu accès à des systèmes de plus en plus perfectionnés, rapides et fiables, sur des consoles motorisés ou pas (Radar...)

Pour répondre à la question, il est très difficile de revenir intégralement au mode de fonctionnement pré-automation.
Même si tourner un mix à l'époque était synonyme de franche rigolade / concentration (selon l'heure) les résultats s'accumulaient sous forme de dizaines de versions accumulées sur des DAT ou bandes masters, versions entre lesquelles on pouvait encore faire du montage pour avoir la version finale... Il faut garder en tête qu'avant l'automation et surtout le total recall qui paraît tellement naturel aujourd'hui, passer d'un titre à l'autre effaçait tous les réglages de la console, sans possibilité d'y revenir ! On tournait ses 5, 10 ou 30 versions et on passait à autre chose.

Ça c'était un peu comme l'automobile avant Michelin et l'invention du pneu, faut l'avouer icon_facepalm.gif

En revanche, les écueils apparus avec les progrès technologiques fulgurants des DAW sont, à mon humble avis, largement plus nombreux, quelques exemples :

- Pour un groupe, une équipe, l'implication que représentait le moment de tourner un mix a disparu. Aujourd'hui tout le monde pionce au fond des canapés quand l'ingé-son finit par dire " Ok, on tourne ", à 7h du mat'.

- Savoir qu'on peut toujours revenir sur un choix artistique provoque une fâcheuse tendance à la procrastination d'un côté (on verra ce détail plus tard...) et/ou à tuer la spontanéité artistique. Ex : décider d'un coup de mettre + 15 Db au tambourin et de l'envoyer à fond dans la réverb pour ensuite compresser le Master... N'est pas quelque chose qu'on peut remettre à plus tard. Soit on le fait sur le moment et on l'assume, soit on le fait jamais.

- Enfin, la pire des conséquences de l'automation et de la haute sophistication des DAW : le mixage avec les yeux.
Ça paraît idiot première vue, mais c'est le plus grand malheur des productions d'aujourd'hui.
Voir un trou dans son tetris colorés = " mais il manque pas un instrument là ?"
Voir une courbe d'automation trop raide = "nan, mais je l'ai mis trop fort là, spa possible ?!"
Etc...

Dsl, j'ai profité de ta question pour m'étaler un peu sur un sujet qui me plaît ;)

Revenir totalement à la roue sans pneu, bof, c'est se faire du mal pour pas grand-chose.
En revanche, se fixer des limites pour bosser à la manière de ce qu'on faisait en analogique (qu'on ait connu l'époque ou pas) est un chemin intermédiaire que j'emprunte pour ma part le plus souvent possible.
Limiter le nombre de pistes, d'envois d'effets, d'inserts etc... Et enregistrer ses automations à la main plutôt qu'en dessinant des traits à la souris...

En même temps je parle de musique vivante ou qui tente de le rester.
Si c'est pour finir sur Voltage, aucun de ces conseils n'est valable :-D









36
Citation :
Limiter le nombre de pistes, d'envois d'effets, d'inserts etc... Et enregistrer ses automations à la main plutôt qu'en dessinant des traits à la souris...


Je pense que la méthode la plus efficace, c'est encore celle qui nous convient le mieux.

C'est très fortement liés aux habitudes (cfr débat cubase vs protools, mac vs windows, uad vs waves, toyota vs citroên, Pod vs Ampli,...)

Je connais beaucoup d'ingénieurs du son et/ou home studistes et/ou musiciens qui seraient INCAPABLE de mixer sur un set up hybride analo/DAW et encore moins sur du tout analo... Et qui font pourtant de très belles choses avec une souris en main et le clavier du laptop dans l'autre... Qui s'y retrouvent les yeux fermés dans une session de DAW à 500 Pistes, 36 auxiliaires, 16 VCAs, 1300 Inserts et 32 sous groupes; et qui sont démunis sur une table analo 16 pistes...

Est-ce que les grands ingés son des 70's se seraient passé d'un Protools à nombre de pistes illimités si ils y avaient eu accès? Est-ce que Jimi Hendrix aurait préféré un POD si il y avait eu accès?, ...

Citation :
le mixage avec les yeux


Est-ce un problème? l'humain est doté de plusieures facultées en dehors de l'ouie? pourquoi s'en passer?

Surtout que l'argument numéro 1 des "pro analo" est le coté "tactil"...

Bref, je comprend tout à fait tes arguments mais ça ne reste qu'une vérité individuelle (comme beaucoup de choses dans le monde techniquo-artistique)

[ Dernière édition du message le 22/10/2016 à 10:14:13 ]

37
@Reno Mellow

Tout cela est personnel, on est bien d'accord ;)
Ni Zappa ni Hendrix ne se serait gênés pour utiliser les outils les plus sophistiqués.

Mais ( attention, métaphysique :8) ) s'ils sont Zappa et Hendrix, n'est-ce pas justement parce que leur génie a su transcender les limites techniques de leur époque ? L'oeuf, la poule, tout ça...
Et en filigrane, où et qui sont les Hendrix et Zappa d'aujourd'hui ? Question sérieuse, recos bienvenues !

En revanche euh, le mixage avec les yeux, ça fait quand même des ravages:8O:
C'est ce qui a entraîné la disparition des silences, puis des nuances.
Moi ce que j'en dis hein, suffit d'allumer la radio...
38
Citation :
C'est ce qui a entraîné la disparition des silences, puis des nuances.
Moi ce que j'en dis hein, suffit d'allumer la radio...


C'est surtout du à l'ex loudness war et ca n'a pas grand chose à voir avec les techniques de mixage employées mais plutot à l'éducation et la désinformation des praticiens...

Ya des titres radio mixés sur set up hybride ou analo qui sont quand même passé à la moulinette du mastering à outrance.

Et puis, surtout, il ne faut pas surtout faire d’amalgame entre "ére numérique moderne" et "ce qui passe en radio"

C'est même à peu près le contraire... Les titres qui passent en radio ont pour la majorité, eu des moyens largement décent pour être produit et donc, par extension, des set up analo, hybride, des ingés son de grandes expériences... Donc finalement, ce sont plus souvent eux qui font de la merde

Si tu veux entendre les résultats des producteurs de la nouvelle ère, il faut plutot se tourner vers l'underground et la diffusion non major... *

Et tu verras que, dans tout ça, il y'a des perles, techniquement et artistiquement très réussie, avec très peu de moyen... C'est ca, le gros avantage des DAWS, c'est que ca laisse la place aux petits de s'exprimer.

Citation :
où et qui sont les Hendrix et Zappa d'aujourd'hui ?


Dans l'ombre... En cause, l'argument que je viens de soumettre au dessus.

Le marché de la musique est anti-méritocrate. Le succès n'est absolument plus lié à un quelconque talent ou à une quelconque qualité (à quelques exceptions qui ne suffisent pas à constituer une règle).

Bref, en moins de 15 ans, les vérités ont totalement changées.

Désolé pour les nostalgiques

*(oui, certains hit commerciaux sont fabriqué en total numérique à la base, mais ca ne fait pas forcément une vérité)

39
Disons que maintenant, avec les Daw, on a accès à beaucoup plus d'informations visuelles comme les courbes des compresseurs et eq qu'on n'a pas sur du hardware.
Il suffit simplement de ne pas regarder l'écran quand on fait la comparaison A/B et d'écouter :-D
40
Citation de ReNo :


Citation :
où et qui sont les Hendrix et Zappa d'aujourd'hui ?


Dans l'ombre... En cause, l'argument que je viens de soumettre au dessus.



En réalité, la cause est plutôt que produire un artiste de talent coûte (énormément) plus cher que de vendre un corps d'éphèbe/de nymphe sur un "beat" programmé et qu'il n'y a plus d'argent dans la musique (et je dis bien : dans la musique. Les sociétés d'investissements et autres compagnies du net qui vivent sur le dos des musiciens s'en sortent très bien)).

Produire un Hendrix ou un Zappa à l'heure actuelle, dans les conditions qui leur ont permis d'exprimer le plein potentiel de leur talent à l'époque, serait un suicide financier pour un label.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla