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Access Music Virus C
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Test du Virus C de Access

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Un synthétiseur mortel !
9/10
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Depuis un an, Access continue à asseoir sa notoriété avec le Virus C. La version 6 de l’OS et la série limitée Redback sont pour nous l’occasion de dresser le bilan d’une machine devenue, au fil du temps, emblématique, pour ne pas dire incontournable. La tuerie !

Test du Virus C de Access : Un synthétiseur mortel !

(Test initia­le­ment paru en août 2003)

Depuis 6 ans, Access propage ses Virus dans le monde entier. Lorsqu’on se balade en studio, il n’est pas rare de croi­ser un Virus, le plus souvent sous forme de console. Mais la concur­rence est rude sur le marché des synthé­ti­seurs à modé­li­sa­tion analo­gique : Clavia a contre-attaqué avec ses Nord 2X et 3, Nova­tion a lancé la série KS et Waldorf a décliné ses Q. Tout comme les Works­ta­tions il y a 10 ans, la course a l’ar­me­ment a repris de plus belle. Les construc­teurs semblent tous avoir axé leurs efforts sur une trilo­gie bien établie : plus de mémoire, plus de poly­pho­nie et plus de modu­la­tions. Avec la toute nouvelle version 6 de l’OS, la gamme des Virus C semble avoir atteint une matu­rité extra­or­di­naire, forte d’un certain nombre d’avan­tages compé­ti­tifs qui enfoncent litté­ra­le­ment le clou.

Petit trapu

V1Le Redback est une série limi­tée de l’In­digo 2, aban­don­nant les couleurs hi-tech lumières bleues sur fond alumi­nium pour une ambiance plus sombre et plus impres­sion­nante de nuit, lumières rouges sur fond noir. Ca sent le pacte avec le diable, d’au­tant qu’une sympa­thique arai­gnée (la Redback, une espèce austra­lienne noire au dos rouge dont la morsure de la femelle peut être mortelle) est discrè­te­ment séri­gra­phiée autour de la diode BPM. Atten­tion les doigts ! La construc­tion est solide et la machine très trapue : 9 kg pour un modèle 37 touches. Le Redback est signé de ses géni­teurs, Guido Kirsch et Chris Kemper. Les molettes de modu­la­tion sont direc­te­ment placées sur la façade, couverte de commandes qui émettent des contrô­leurs Midi : 32 rota­tifs, 35 boutons pous­soirs et 69 diodes. Au centre, un LCD 2 × 16 carac­tères surplombe 2 rota­tifs qui agissent comme éditeurs ou contrô­leurs temps réel program­mables. Le clavier 3 octaves, au toucher agréable, est sensible à la vitesse de frappe et à la pres­sion. Parfait !

L’er­go­no­mie est sans faille : visua­li­sa­tion simul­ta­née de la valeur en cours d’édi­tion et la valeur stockée du para­mètre, modes seuil / saut / rela­tif (en avant ou inver­sés) des boutons, menus locaux dans chaque section pour trou­ver rapi­de­ment certains para­mètres addi­tion­nels, touches Store, Undo / Compare, raccour­cis clavier. Tout est conçu pour que la machine s’ef­face devant l’uti­li­sa­teur. Cela a d’ailleurs toujours été le cas chez Access. Bravo et merci ! Sur le panneau arrière, on n’est pas déçu : alimen­ta­tion interne (seul le Virus C console conserve cette mauvaise manie de l’ali­men­ta­tion externe), une paire d’en­trées audio stéréo, 3 paires de sorties audio stéréo, un trio Midi, une prise casque et 2 prises pédales. Mais pas de connec­tique numé­rique en vue ou de port USB.

Panel sonore complet

V2Le Virus C comprend 8 banques de 128 programmes réins­crip­tibles bour­rées de sons d’usine orien­tés techno / dance : arpèges filantes, balayages de filtre et autres motifs ryth­miques. Vu l’er­go­no­mie et les possi­bi­li­tés de la machine, il est bien dommage de s’en tenir là. Il y a toute­fois un certain nombre de programmes très rassu­rants quant aux quali­tés intrin­sèques et variées de l’ins­tru­ment. PowerS­trnJ est une nappe de cordes dans la plus pure tradi­tion Juno Roland : PWM, filtre passe-bande, chorus ; Compress K est une pêche de cuivres que n’au­rait pas reniée Oberheim ; Star­Pad est une nappe basée sur une combi­nai­son filtre passe-bas / filtre passe-bande en paral­lèle affec­tant un LFO à chaque canal filtré : résul­tat, un son ample et planant, presque orga­nique, évoquant l’OB-8 ; Finger est une surpre­nante émula­tion de basse élec­trique, qui démontre à la fois l’at­taque des enve­loppes et la chaleur du son ; Ham&X est un excellent programme de B-3, avec attaque de percus­sion, légère satu­ra­tion, simu­la­tion de leakage des roues phoniques et haut-parleur tour­nant.

Toutes les percus­sions analo­giques sont très bien repro­duites, des grosses caisses aux hit-hat : le punch des DCO, le géné­ra­teur de bruit, la qualité du filtre et la vitesse des enve­loppes sont parfai­te­ment mises à contri­bu­tion. Le Virus C s’en tire égale­ment remarqua­ble­ment bien sur le plan des sono­ri­tés numé­riques. Aliser est un son typique de nappe PPG avec repro­duc­tion de l’alia­sing grâce au réduc­teur de fréquence ; Choir2 est un son de chœur synthé­tique assez réussi, créant des formants grâce à un filtre à réjec­tion de bande en série avec un filtre passe-bas. En pous­sant sur le Phaser, on crée des réso­nances de Tubu­lar Bell et le son se rapproche d’un PPG. Clock­work utilise la FM diffé­ren­tielle, ce qui ravira les amateurs de DX7.

Moteur musclé

V3Le Virus C fait un pas en avant supplé­men­taire par rapport à ses prédé­ces­seurs. Mieux, avec 32 voix de poly­pho­nie et 16 canaux multi­tim­braux, il est plus puis­sant que ses rivaux en versions de base. Chaque voix est compo­sée de 3 DO et 1 Sub DO. Dans cette utili­sa­tion la plus gour­mande, on sacri­fie 25% de poly­pho­nie, ce qui fait 24 voix comme un Super­nova II à 3 DO. Les 32 voix sont assu­rées à 100% avec 2 DO + 1 Sub DO, ce qui est déjà pas mal. Chaque DO dispose d’un nombre impres­sion­nant de formes d’ondes : soit 64 formes d’ondes discrètes géné­rées sur un cycle, soit une (quasi) conti­nuité d’ondes comprises entre une dent de scie et une onde rectan­gu­laire. La largeur de cette dernière est variable (du carré à l’im­pul­sion nulle) et entiè­re­ment modu­lable.

Tout comme sur le Virus B, le DO 3 a un compor­te­ment un petit peu moins souple que ses alter ego. Soit il est la copie désac­cor­dable du DO 2, soit on accède aux para­mètres de forme d’onde, volume et accord. Cela n’est en défi­ni­tive pas trop gênant, juste une habi­tude à prendre. Côté modu­la­tions, on dispose de la synchro, de la FM et de la modu­la­tion en anneau des 2 premiers DO. La FM agit sur le DO 2, à partir d’une source interne ou d’un signal audio externe. Les sources internes peuvent être le DO 1 ou le géné­ra­teur de bruit, ce qui permet d’ob­te­nir très faci­le­ment des sons de percus­sions riches en tran­si­toires. La couleur du géné­ra­teur de bruit est entiè­re­ment variable, grâce à des filtres passe-haut ou passe-bas attaquant un bruit blanc. Les DO peuvent être regrou­pés à l’unis­son : le nombre de voix grou­pées dépend alors de la poly­pho­nie jouée. Des réglages de désac­cord, de dépha­sage de LFO et de sépa­ra­tion stéréo permettent d’ob­te­nir un son mons­trueux. On peut égale­ment s’ap­puyer sur la fonc­tion Punch, qui accé­lère et booste le segment d’at­taque de l’en­ve­loppe d’am­pli­tude pour renfor­cer l’im­pact du son.

Double filtre réso­nant

V4Le signal passe ensuite par l’étage de mixage (balance des DO, volume du Sub oscil­la­teur, niveau global avec satu­ra­tion, volume du bruit et niveau de la modu­la­tion en anneau). Il est alors envoyé dans la section de filtrage. Celle-ci est compo­sée de deux filtres réso­nants qui peuvent être placés en série, en paral­lèle ou en sépa­ra­tion audio. Chaque filtre dispose des modes passe-bas, passe-haut, passe-bande et réjec­tion de bande 2 pôles, avec suivi de clavier. En mode série, on dispose d’un mode spécial 6 pôles pour accen­tuer la pente de coupure. Radi­cal !

En mode sépa­ra­tion, les signaux du DO 1 et du Sub DO sont envoyés sur le premier filtre et les signaux des DO 2, DO 3 et du géné­ra­teur de bruit sur le second filtre. Ceci permet d’en­ri­chir le son. Le premier filtre dispose d’un étage de satu­ra­tion doté de 14 modes d’ac­tion : léger, doux, moyen, dur, numé­rique, Shaper, recti­fi­ca­tion de signal, réduc­tion de bit, réduc­tion de fréquence d’échan­tillon­nage, passe-bas 1 pôle et passe-haut 1 pôle (avec ou sans suivi de clavier pour les 2 derniers). Lorsqu’on utilise le réduc­teur de fréquence, il se crée de l’alia­sing et des distor­sions métal­liques assez carac­té­ris­tiques des machines PPG. Idéal pour simu­ler la bête. Le seul reproche que l’on peut faire à ces filtres est de ne pas pouvoir entrer en auto-oscil­la­tion, effet qu’il faudra simu­ler avec une forme d’onde sinu­soï­dale, ce qui n’est tout de même pas la même chose.

Matrice de modu­la­tion

V5Les modu­la­tions font partie des points essen­tiels des synthés à modé­li­sa­tion analo­gique. On conçoit diffi­ci­le­ment qu’une telle section soit négli­gée ou manque de souplesse, tous les para­mètres étant sous contrôle numé­rique donc faciles à connec­ter. Les concep­teurs des Virus l’ont bien compris, amélio­rant à chaque nouvelle série les possi­bi­li­tés de modu­la­tion. On commence par 3 LFO synchro­ni­sables via Midi et 2 géné­ra­teurs d’en­ve­loppes ADTSR ultra rapides (T étant un para­mètre régis­sant le temps de Sustain). Les LFO repré­sentent la section la plus complexe et complète du rayon modu­la­tions. Chacun dispose de 68 formes d’ondes et peut modu­ler 6 desti­na­tions, figées par le construc­teur, avec inten­si­tés bipo­laires indé­pen­dantes. De plus, on trouve d’une septième desti­na­tion program­mable, à choi­sir parmi plus de 120 possi­bi­li­tés, c’est-à-dire l’in­té­gra­lité des para­mètres de synthèse et d’ef­fets. Très fort !

Mieux, les LFO disposent d’un para­mètre de contour, qui permet de modi­fier les formes d’ondes élémen­taires (passage progres­sif d’une onde  triangle à une onde carrée, modi­fi­ca­tion de la largeur d’im­pul­sion de l’onde carrée). Encore mieux, les LFO peuvent être trans­for­més en courbes d’en­ve­loppes, ce qui ouvre de nouveaux hori­zons sonores, comme sur les modu­laires. Enfin, une matrice de modu­la­tion permet d’as­si­gner 6 sources à 9 desti­na­tions (les sources 2 et 3 ont respec­ti­ve­ment 2 et 3 desti­na­tions simul­ta­nées, les autres étant des liens simples). Dans la liste des 27 sources, on trouve les enve­loppes, les LFO, la vélo­cité, le suivi de clavier et les contrô­leurs physiques. Il y a plus de 120 desti­na­tions, iden­tiques à celles des LFO. Enfin, un arpé­gia­teur permet de mettre un peu d’agi­ta­tion, s’il en était encore besoin. Il dispose de 6 modes basiques (dont aléa­toire et accord), de 64 patterns en Rom, d’une plage de 1 à 4 octaves, d’une durée de note program­mable et d’un mode swing. Pas mal, d’au­tant qu’en mode multi­tim­bral, on peut avoir 16 arpé­gia­teurs simul­ta­nés. Pour ceux qui aiment les jeux de hasard, un mode Random global permet de créer des sons plus ou moins proches de l’ori­gi­nal. Dont acte.

Effets complexes

V6Depuis le Virus origi­nel, la section effets des produits Access ne cesse de s’amé­lio­rer. La section du Virus C se divise en 2 parties : effets d’in­ser­tion et effets maîtres. Les effets d’in­ser­tion comportent une chaîne modu­la­tion en anneau + distor­sion + Analog Boost + phaser + chorus + EQ. La modu­la­tion en anneau permet de modu­ler le programme avec une source audio interne ou externe, par exemple une boucle. Vient ensuite une distor­sion à 11 algo­rithmes (douce, dure, numé­rique, réduc­tion du signal, Shaper, filtre…). L’Ana­log Boost renforce le niveau de certaines fréquences permet­tant de rendre les basses plus chaudes et plus mordantes. Vient ensuite un phaser stéréo à 6 stades de toute beauté, commandé par un filtre en peigne 24 pôles. Les effets obte­nus sont très proches de certains phasers analo­giques, nos compli­ments ! Puis c’est au tour du chorus, qui partage sa vitesse avec le phaser. En bout de chaîne, l’EQ offre 3 bandes dont 2 bandes extrêmes semi para­mé­triques et 1 bande centrale para­mé­trique. En mode multi­tim­bral, chaque canal dispose de ses propres effets d’in­ser­tion, ce qui fait 96 effets d’in­ser­tion simul­ta­nés, yeah !

Les effets maîtres sont consti­tués de diffé­rents algo­rithmes de délai et réver­bé­ra­tion. Les réver­bé­ra­tions offrent 4 types de d’am­biances diffé­rentes, avec ou sans feed­back (2 types), basés sur des halls ou des pièces. On peut en régler la couleur, l’at­té­nua­tion des hautes fréquences, le pré délai (avec calage au tempo), la durée et l’in­ten­sité. Les résul­tats sont assez métal­liques si on ne coupe pas suffi­sam­ment les hautes fréquences, ce qui limite un peu l’uti­li­sa­tion. En mode délai, on dispose d’un ving­taine de motifs mono, stéréo ou multi­tap, d’un temps synchro­ni­sable, d’une couleur, d’une régé­né­ra­tion et de 5 formes d’onde ; tout à fait complet. En mode multi­tim­bral, les effets maîtres disposent d’un départ séparé par canal. Tous les effets peuvent être copiés vers le mode multi­tim­bral, ce qui faci­lite bien les choses. Rappe­lons pour termi­ner que la plupart des para­mètres d’ef­fets sont des cibles de la matrice de modu­la­tion, merci encore !

Trai­te­ments audio

V7Depuis le Virus, les produits Access disposent de possi­bi­li­tés de routage des signaux audio hors du commun et pas toujours suffi­sam­ment décrites. A commen­cer par les entrées stéréo qui permettent d’en­voyer un signal externe vers les filtres, l’am­pli puis les proces­seurs d’ef­fets, tout cela en stéréo. Une fonc­tion suiveur d’en­ve­loppe permet d’ana­ly­ser le volume du signal entrant et d’ap­pliquer les résul­tats à une desti­na­tion au choix. Ceci permet d’ob­te­nir des effets de filtre ou de pano­ra­mique en tempo à partir d’un motif ryth­mique. Mais le plus fort, ce sont les 2 bus audio internes stéréo, capables de rece­voir n’im­porte quel programme. En mode Multi­tim­bral, on peut ainsi router un signal interne ou externe vers 2 autres canaux et ainsi faire passer un signal à travers 6 filtres réso­nants dyna­miques complè­te­ment indé­pen­dants. Fran­che­ment, cela commence à faire ! Il n’y a qu’à deman­der aux utili­sa­teurs de Kurz­weil K2600 ce qu’ils pensent du Triple Mode, permet­tant le même type de mani­pu­la­tion (mais au détri­ment de la poly­pho­nie).

Ultime trai­te­ment audio et rencontre plus ou moins roman­tique de 2 signaux, le Virus C dispose d’un puis­sant voco­deur 32 bandes. Il fait appel à (donc mobi­lise) la section de filtrage. Pour contour­ner cette restric­tion, il suffira de passer en Multi. On peut régler le nombre de filtres utili­sés (1 à 32) suivant l’in­tel­li­gi­bi­lité atten­due et la réduc­tion de poly­pho­nie accep­table (jusqu’à 4 voix, neutra­li­sées 10 secondes de plus que leur temps d’uti­li­sa­tion), la fréquence de coupure globale, le suivi de clavier, la balance entre les fréquences basses et hautes, le déca­lage des formants, la réso­nance, l’en­ve­loppe de suivi (attaque et déclin) et la balance entre les signaux. Les LFO peuvent égale­ment inter­ve­nir (LFO 1 agis­sant sur la réso­nance et LFO2 sur la fréquence des filtres d’ana­lyse et de synthèse). Hélas, les fonc­tions du voco­deur ne sont pas séri­gra­phiées sur la façade, ce qui en complique l’uti­li­sa­tion. A tel point qu’Ac­cess conseille de partir de programmes exis­tants. Mwouais, bon… Heureu­se­ment, l’in­tel­li­gi­bi­lité est excel­lente, l’hon­neur est donc sauf.

Multi­tim­bra­lité

V8Le Virus C est capable de regrou­per 16 programmes au sein d’un Multi. La mémoire renferme 128 Multi utili­sa­teur. Chaque partie dispose d’un canal Midi au choix, d’un accor­dage, d’un niveau, d’un pano­ra­mique, d’une tessi­ture et d’une sortie audio. Cette dernière est soit l’une des sorties physiques de la machine, soit l’un des 2 bus internes stéréo. Il manque des possi­bi­li­tés de filtrage Midi et des fenêtres de vélo­cité. Dommage, car en émis­sion, les Virus C (Indigo, Redback ou KC) s’en sortent plutôt bien. De même, il est impos­sible de sauve­gar­der des offsets de réglages d’ef­fets de chaque partie au sein d’un Multi. C’est dommage, car un programme dans un contexte multi­tim­bral n’a forcé­ment pas les même réglages d’ef­fets qu’en solo.

En revanche, il est possible d’édi­ter un programme dans son contexte multi­tim­bral, ce qui est une excel­lente nouvelle. Pour se faire, il suffit d’ap­puyer simul­ta­né­ment sur les touches Multi et Single, pour passer en mode Multi Single. Biblique ! On modi­fie alors tous les para­mètres voulus et une simple pres­sion sur « Store » sauve­garde alors le programme. On peut même éditer un para­mètre donné en faisant défi­ler les 16 canaux les uns après les autres. Une palette sonore façon Roland, mais en modèle géant !

Virus redou­table

V9Le Virus C est une étape majeure de la propa­ga­tion des Virus dans tous les studios et home studios. Plus puis­sante, plus ergo­no­mique, la machine est deve­nue tout à fait complète. Les perfor­mances ont encore été amélio­rées, que ce soit dans la matrice de modu­la­tion, la section effets ou des boni tels que le Pure Tuning. Rare­ment il nous est arrivé de prendre la machine en défaut : le fait que les filtres n’entrent pas en auto oscil­la­tion, l’ab­sence de manque de kits de percus­sions, la réver­bé­ra­tion un peu métal­lique et le mode Multi­tim­bral perfec­tible sont les seuls véri­tables griefs à repro­cher au monstre. Tout le reste, le Virus C le fait parfai­te­ment bien et sa décli­nai­son en Indigo II / Redback est tout à fait réus­sie. Par ailleurs, le site www.access-music.de est excellent. Quant au son, il est vrai­ment à la hauteur. Mortel !

9/10
Points forts
  • La qualité de construction
  • La modélisation très convaincante
  • Le punch et la polyvalence des sons
  • Le grain sonore, chaud mais précis
  • L’ergonomie, excellente
  • La section à 3 oscillateurs + 1 Sub
  • Les 2 filtres résonants indépendants
  • Les deux bus stéréo internes
  • Le vocodeur intégré 32 bandes
  • Le traitement de signaux stéréo externes
  • L’OS évolutif et très souvent amélioré
  • Le livre de programmation appliquée
  • La qualité du site Internet constructeur
Points faibles
  • Les filtres n’entrent pas en auto oscillation
  • La réverbération, parfois métallique
  • L’absence de kits de percussions
  • Le mode multitimbral, encore perfectible
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.

  • Vibrations78 5 posts au compteur
    Vibrations78
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 06/06/2022 à 20:58:18
    Je vous remercie d’avoir aussi bien rédigé cet article au sujet du VIRUS C.
    Du bon travail.
  • synthwalker 11958 posts au compteur
    synthwalker
    Rédacteur·trice
    Posté le 07/06/2022 à 10:10:54
    Merci, nous étions plus jeunes à l'époque de la publication originelle (août 2003 !) :mrg:

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Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.