Niveau tranche / niveau master.
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Obiwan42
Est ce une connerie ou non ?? Parce que personnellement j entend aucune saturation, compression, etc...
Lp '59
gilles31
Oui, je pense qu'il est possible "d'augmenter le niveau" mais je crois surtout que c'est une spécialité technique : LE MASTERING.
Les anglais sont particulièrement forts dans le domaine. Personnellement, j'ai un ami toulousain qui ne fait QUE ça.
Voici ce qu'il dit :
Quelques conseils pour bien préparer les fichiers destinés au mastering
1 - Soignez votre enregistrement
C'est la phase la plus critique. Il faut que ça "sonne" dès l'enregistrement. Il ne faut pas penser : "On verra au mix !"
Travaillez à une fréquence d'échantillonage 44.1kHz, 88.2kHz ou 176.4kHz pour le CD, 48kHz, 96kHz ou 192kHz pour la vidéo. Il est vrai que à fs de 48kHz, c'est mieux qu'à 44.1kHz, mais à une seule condition : c'est d'y rester. Les fréquences de 44.1kHz et 48kHz sont des fréquences d'échantillonnage dites "asynchrones", quand on les convertit : on se retrouve avec des échantillons issus exclusivement d'interpolation mathématique, ce qui génère des formes distorsion non-linéaires difficilement mesurables, mais parfaitement audibles. Une résolution de 24bps est vivement conseillée, même si le CD final est en 16 bits.
2 - Optimisez votre mix
N'utilisez pas de dithering, il est générateur de bruit numérique. Ce dispositif sert à augmenter la résolution des faibles niveaux et à minimiser la distorsion. Il n'est utile que pour abaisser résolution et (24bps vers 16bps) et ne doit être utilisé qu'une seule fois au mastering.
Si une piste provoque une saturation sur le bus stéréo, cherchez la fréquence sur cette piste qui provoque l'écrêtage du signal. Si vous n'y arrivez pas, fournissez la séparément ; au mastering nous pourrons corriger facilement ces défauts.
À ne surtout pas faire : baisser simultanément le niveau de toutes les pistes ; ceci effectue une perte de définition par un processing identique de tous les signaux. Contrairement à l'analogique : un simple réglage de niveau en numérique est en fait un calcul suffisamment complexe pour légèrement dégrader le signal audio. Ne pas insérer de limiteur sur le bus de sortie, comme tout processeur de dynamique analogique ou numérique, cela génère de la distorsion à des niveaux parfois proches de 5%.
Restez le plus possible en numérique, chaque conversion AN ou NA est une véritable torture pour le signal audio, découpé en plus de quarante mille tranches par seconde.
Effectuez votre mix en 24bps ou mieux en 32bps, à cette résolution, vous ne craignez plus les saturations.
Prenez le temps de comparer le mix final à la mise à plat : on a parfois des surprises !
3 - Fournissez des fichiers natifs
Évitez de fournir des CD audio au mastering : ce format développé à la fin des années 1970 permettait d'effectuer des corrections d'erreur "à la volée" du signal audionumérique, il ne garantit pas l'exactitude des données. Préférez du format "wav", "bwf" ou "aiff" sur dique dur ou clef USB.
Lp '59
Par contre, il y a déjà un point sur lequel j'avais bon, c'est le fait de chercher la fréquence qui provoque l'écrétage. J'avais lu ça quelque part et dernièrement pendant un mixage, ça m'est revenu. Résultat, le niveau de la tranche est resté le même mais sans écrétage. Il suffit simplement de se souvenir que chaque instrument à SA place au niveau du spectre sonore. Par conséquent, les guitares réglées façon métalleux avec une tonne de basses c'est "porte nawoique". D'ailleurs, pour en avoir discuté avec un membre du groupe Kronos, il paraît que nous serions tous surpris du "petit" son que leurs guitares ont à l'enregistrement. C'est en fait l'ensemble qui donne la puissance.
Anonyme
Citation : À ne surtout pas faire : baisser simultanément le niveau de toutes les pistes ; ceci effectue une perte de définition par un processing identique de tous les signaux. Contrairement à l'analogique : un simple réglage de niveau en numérique est en fait un calcul suffisamment complexe pour légèrement dégrader le signal audio.
ca c'est totalement faux.
De plus un réglage de niveau numérique n'a absolument rien de complexe, c'est une bête multiplication.
Dr Pouet
C'est ridicule comme remarque ! Probable que le gars patauge copieusement dans sa compréhension du numérique.
S'il faut éviter une multiplication, alors il ne faut pas faire de numérique, parce que le signal va subir au minimum des dizaines de multiplications, voire des centaines ou des milliers pour peu qu'il y ait un peu de réverb, surtout à convolution.
Bref, les autres points me semblent justes, mais celui-là, vous pouvez l'oublier sans le moindre remord !
Anonyme
Citation : Probable que le gars patauge copieusement dans sa compréhension du numérique.
probable en effet, vu cette dernière remarque:
Citation : Effectuez votre mix en 24bps ou mieux en 32bps, à cette résolution, vous ne craignez plus les saturations.
à ma connaissance, on a pas la main sur la résolution de calcul d'un soft, je soupçonne donc une confusion entre résolution de calcul et résolution de quantification lors d'un enregistrement ou encors le format d'export.
Pour le dithering, il a raison, mais parfois on en rajoute un paquet sans rien pouvoir y faire, protools hd par exemple en fou à chaque calcul (puiqu'il travail en double résolution 24 bit->48 bit; mais qu'il rend chaque calcul en 24 bit pour les bus) tout comme certaines cartes dsp comme l'uad ou la powercore et certainement tous les plugs qui travaillent sur une mantisse plus grande que 23 bit pour les mêmes raisons, mais bon au niveau ou ca se situe, ca ne pose pas de problèmes.
Pour ce qui est d'augmenter le niveau d'un export, il faut quand même éviter de refaire des traitements sur un export final au format cd ayant subit un dithering, par contre sur l'export d'un mix, pour peu qu'il ne sature pas si il est en résolution fixe (24 bit), aucun problème et on rentre effectivement dans le cadre du pré-mastering.
Par contre il vaut mieux éviter de le faire en offline via un éditeur ou dans le séquenceur car si l'export est en résolution fixe on fera remonter le bruit de quantification à chaque calcul (pas dramatique en 24 bit, plus problématique en 16 bit), il est donc préférable de faire ces traitements de manière classique (en ligne) via les inserts du séquenceurs avec les calculs en flottant dans le but de préserver au maximum l'intégrité du signal, si l'export est en 32 bit flottant (ce que ne permet pas logic il me semble), là par contre pas de différences entre traitements offline et traitements inline.
gilles31
Je vois que les conseils de mon ami Laurent MINHN (http://ginkgo-ev.com/) vous font réagir !
Je ne suis absolument pas apte à juger, je n'y connais RIEN !
Toutefois, je peux vous certifier que Laurent est vraiment reconnu pour la qualité de son MASTESRING. Je pense qu'il est désormais une référence sur un plan national. S'il en était autrement, je ne vois pas pourquoi il bosserait pour les plus grands nationaux comme CABREL par exemple.
Mais je suis prêt à lui faire remonter vos remarques, car je trouve que le débat le mérite.
A+
Anonyme
Pour l'histoire des niveaux qui engendreraient une perte de définition, faites un test simple, prenez un piste audio, faite la passer par autant de bus que ca vous chante et appliquez un gain sur chaque bus (un coup en -, un coup en +)pour retrouver le niveau initial à la sortie, faites un export et faites une soustraction avec le sample d'origine, vous retrouverez exactement le même fichier au bit prêt, vous pouvez faire le même test avec x pistes, le résultat sera le même.
Dr Pouet
Citation : Si une piste provoque une saturation sur le bus stéréo, cherchez la fréquence sur cette piste qui provoque l'écrêtage du signal. (...)
À ne surtout pas faire : baisser simultanément le niveau de toutes les pistes ; ceci effectue une perte de définition par un processing identique de tous les signaux. Contrairement à l'analogique : un simple réglage de niveau en numérique est en fait un calcul suffisamment complexe pour légèrement dégrader le signal audio.
En fait un réglage de niveau = une multiplication. Tandis que le moindre filtre (voir ici) c'est tout de suite une demi-douzaine de multiplications. Mais ça n'engendre pas de problème, le numérique serait tout bonnement inutilisable sinon.
(ça n'empêche qu'il peut être plus intéressant de retoucher une fréquence qui gène hein ; ce que je veux juste dire, c'est que bouger des faders ne dégrade pas plus le signal que mettre une EQ, plutôt moins en fait)
Citation : Mais je suis prêt à lui faire remonter vos remarques, car je trouve que le débat le mérite.
N'hésite pas à faire preuve de plus de tact que les formulations "un peu directes" que nous avons employées... ;)
Citation : Toutefois, je peux vous certifier que Laurent est vraiment reconnu pour la qualité de son MASTESRING. Je pense qu'il est désormais une référence sur un plan national. S'il en était autrement, je ne vois pas pourquoi il bosserait pour les plus grands nationaux comme CABREL par exemple.
Je n'ai pas de mal à te croire. D'ailleurs les autres points qu'il souligne sont tout à fait justes (fréquence d'échantillonnage, 24 bits, format "données informatiques" plutôt que "CD audio", éviter les conversions NA+AN...)
Après il arrive à tout le monde de se tromper sur un truc de temps à autres.
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