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Dustery
« Personnal Music Computer »
Publié le 05/03/21 à 17:51
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les débutants
Je tiens à déposer cet avis, en hommage à cette machine qui m'a apporté tant de plaisir pendant ces dernières années. Je ne rentre pas dans les parties techniques, il s'agit d'un humble avis subjectif (je vais raconter ma vie, désolé) destiné peut-être à des musiciens qui se demanderaient si la Live pourrait leur convenir.
Préambule : Avec un barbecue, on peut se faire plaisir en vacances ou dans le jardin, mais on ne peut pas préparer de plat en sauce. Dans une cuisine équipée, on peut aller loin en préparation culinaire, mais il est peu pratique d'allumer son barbec.
J'ai donc possédé la MPC Live après avoir eu dans l'ordre la renaissance (sur laquelle j'ai débuté le beatmaking), puis la touch.
Je l'ai revendue il y a quelques semaines, mais cette fois sans intention de passer à un autre modèle de MPC ou autre machine similaire, même un upgrade.
J'utilisais en parallèle un analog four et analog heat (que j'ai encore), plus quelques bricoles.
Ce qui s'est passé, c'est que, pour différentes raisons, j'ai dû investir dans un nouveau laptop, assez puissant, que j'ai équipé d'un DAW en bonne et dûe forme, (Bitwig studio pour ne pas le nommer) et ça a été un déclic pour moi : presque immédiatement j'ai pu faire plus, plus vite, mieux.
J'avoue que j'avais déjà tenté différents daw en plus du sot akaï pratique mais pas au niveau des concurrents sérieux du marché, et j'ai longtemps tourné autour du pot sans jamais vouloir renoncer au côté "hardware hype". Mais depuis quelques temps je commençais à me sentir vraiment limité pour créer ma musique, en restant courbé au dessus de cet écran de 11 pouces pour sortir une compo un peu vivante une fois enregistrés les motifs de mes beats avec ces somptueux pads (les automations... quelle galère...)
Donc après avoir essayé de toutes les manières possibles d'intégrer la Live à mon nouveau setup, j'ai fini par me rendre à l'évidence, la MPC ne faisait plus qu'alourdir mon workflow, elle faisait double emploi.
N'ayant plus l'utilité de ses fonctions d'arrangement et de mixage (non plus que du sampler bien plus évolué et rapide sur bitwig), j'ai tenté de la recycler en super contrôleur midi pour mes vst/Daw, mais ça ne collait pas ; synchro pas "tight", problèmes de latence, instabilité du routing, bridage en mode plugin... trop lent.
Alors j'ai tenté un setup hardware avec l'analog four, uniquement dans une logique de construction de liveset/impro, mais les possibilités de jeu en live de la Live sont (très) limitées, contrairement à ce que son nom indique (ce dont j'avais déjà eu l'occasion de me rendre compte bien auparavant : pour du back tracking/mute track/next seq ok,et c'est déjà pas mal oui, mais sans plus)
J'ai attendu avec un dernier espoir la sortie du drum synth. Il est arrivé, et après deux jours la MPC était en vente. Ce que j'ai perçu, c'est qu'on arrivait au bout des possibilités de l'instrument en termes de rapport capacités techniques/jouabilité : 12 commandes sur l'écran tactile avant d'arriver à la section effets, interface moche et mal disposée (pour moi), programmation trop lente...
J'avais l'impression d'avoir entre les mains un ordinateur musical dédié à l'éléctronique, ayant accumulé avec les années dans une interface trop étroite (celle héritée des premières MPC + l'écran tactile pour contenir toutes ces nouvelles applications) une multiplicité de fonctions très intéressantes, mais rendant peu à peu le tout complètement roboratif en termes de workflow.
En conclusion, j'ai adoré la MPC live : que d'heures passées à taper sur les pads, à entrer des beats, à sampler, triturer les Q-links, expérimenter, composer mes tracks, avec un plaisir immense que je ne renierais jamais, (sauf la navigation sur l'écran tactile qui est pratique mais vraiment pas inspirante). Et je lui serais toujours reconnaissant de m'avoir accompagné et servi de support dans l'acquisition progressive des bases nécessaires pour poursuivre mon chemin dans l'univers de la MAO, sans m'y perdre.
Bye Bye MPC, tu resteras dans mon coeur
Préambule : Avec un barbecue, on peut se faire plaisir en vacances ou dans le jardin, mais on ne peut pas préparer de plat en sauce. Dans une cuisine équipée, on peut aller loin en préparation culinaire, mais il est peu pratique d'allumer son barbec.
J'ai donc possédé la MPC Live après avoir eu dans l'ordre la renaissance (sur laquelle j'ai débuté le beatmaking), puis la touch.
Je l'ai revendue il y a quelques semaines, mais cette fois sans intention de passer à un autre modèle de MPC ou autre machine similaire, même un upgrade.
J'utilisais en parallèle un analog four et analog heat (que j'ai encore), plus quelques bricoles.
Ce qui s'est passé, c'est que, pour différentes raisons, j'ai dû investir dans un nouveau laptop, assez puissant, que j'ai équipé d'un DAW en bonne et dûe forme, (Bitwig studio pour ne pas le nommer) et ça a été un déclic pour moi : presque immédiatement j'ai pu faire plus, plus vite, mieux.
J'avoue que j'avais déjà tenté différents daw en plus du sot akaï pratique mais pas au niveau des concurrents sérieux du marché, et j'ai longtemps tourné autour du pot sans jamais vouloir renoncer au côté "hardware hype". Mais depuis quelques temps je commençais à me sentir vraiment limité pour créer ma musique, en restant courbé au dessus de cet écran de 11 pouces pour sortir une compo un peu vivante une fois enregistrés les motifs de mes beats avec ces somptueux pads (les automations... quelle galère...)
Donc après avoir essayé de toutes les manières possibles d'intégrer la Live à mon nouveau setup, j'ai fini par me rendre à l'évidence, la MPC ne faisait plus qu'alourdir mon workflow, elle faisait double emploi.
N'ayant plus l'utilité de ses fonctions d'arrangement et de mixage (non plus que du sampler bien plus évolué et rapide sur bitwig), j'ai tenté de la recycler en super contrôleur midi pour mes vst/Daw, mais ça ne collait pas ; synchro pas "tight", problèmes de latence, instabilité du routing, bridage en mode plugin... trop lent.
Alors j'ai tenté un setup hardware avec l'analog four, uniquement dans une logique de construction de liveset/impro, mais les possibilités de jeu en live de la Live sont (très) limitées, contrairement à ce que son nom indique (ce dont j'avais déjà eu l'occasion de me rendre compte bien auparavant : pour du back tracking/mute track/next seq ok,et c'est déjà pas mal oui, mais sans plus)
J'ai attendu avec un dernier espoir la sortie du drum synth. Il est arrivé, et après deux jours la MPC était en vente. Ce que j'ai perçu, c'est qu'on arrivait au bout des possibilités de l'instrument en termes de rapport capacités techniques/jouabilité : 12 commandes sur l'écran tactile avant d'arriver à la section effets, interface moche et mal disposée (pour moi), programmation trop lente...
J'avais l'impression d'avoir entre les mains un ordinateur musical dédié à l'éléctronique, ayant accumulé avec les années dans une interface trop étroite (celle héritée des premières MPC + l'écran tactile pour contenir toutes ces nouvelles applications) une multiplicité de fonctions très intéressantes, mais rendant peu à peu le tout complètement roboratif en termes de workflow.
En conclusion, j'ai adoré la MPC live : que d'heures passées à taper sur les pads, à entrer des beats, à sampler, triturer les Q-links, expérimenter, composer mes tracks, avec un plaisir immense que je ne renierais jamais, (sauf la navigation sur l'écran tactile qui est pratique mais vraiment pas inspirante). Et je lui serais toujours reconnaissant de m'avoir accompagné et servi de support dans l'acquisition progressive des bases nécessaires pour poursuivre mon chemin dans l'univers de la MAO, sans m'y perdre.
Bye Bye MPC, tu resteras dans mon coeur