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sechouille
« surprenant pour un analo minimaliste »
Publié le 20/03/15 à 20:42
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Ah, la famille des JUNO, une grande lignée de synthétiseurs minimalistes du debut des 80’s, mais au combien efficaces et appréciés des amoureux de synthés.
Il y a eu, dans l’ordre, le JUNO 6, le JUNO 60, puis le JUNO 106.
En 1986, ROLAND dévoile le JUNO Alpha (JUNO 1 et JUNO 2), c’est le dernier de la lignée des JUNO "Analogiques" à DCO, avant l’avènement des synthétiseurs "Numérique" de la série "D".
Même si le JUNO-2 est le digne héritier de la famille, il tranche avec le style de ses aïeux. Il est très compact, il a des commandes à membranes, aucunes commandes en façade (toutes ces fonctionnalités sont assurées par le PG-300), un clavier semi lesté, l'alimentation est intégrée et la carcasse qui est complètement métallique et de bonne facture, il est très robuste, il bénéfice d’un écran retro éclairé et d’une implantation MIDI complète (Sysex et CC). Il est pourvu de 3 banks de 64 sons, et d’un emplacement pour y loger une cartouche mémoire M-16C ou M-64C.
On des biens loin des options proposées par les prédécesseurs (qui peut s’expliquer par l’évolution des technologies et des attentes des clients).
Vous trouverez ci-dessous le lien vers mon avis sur la cartouche mémoire M-16C
https://fr.audiofanzine.com/patch-synthe/roland/Memory-Card-M-16C/avis/r.176190.html
Comme l’ensemble de la famille, le JUNO 2 est 100% Analogique : les Oscillateurs sont des DCO, et le reste de la chaîne est constituée de VCF et VCA, et d’un Chorus analogique.
Le JUNO-2 reste fidèle à sa lignée, cela reste un bon petit synthé. Tous les sons "d'usine" ne sont pas forcement supers, mais ça tient quand même la route.
De nos jours, on trouve pléthore de banks de sons sur internet.
La particularité sonore des JUNO tient à leur architecture : 1 oscillateur Principal, dont les 2 formes d'ondes sont additionnables et dont la largeur d’impulsion est réglable, et un Sub oscillateur.
La Présence du Sub Oscillateur nous indique que le JUNO- 2 n'est pas un synthé mono-oscillateur, à l’instar du SIX-TRAK ou de l'AX-73, mais bel et bien un synthé à 2 oscillateurs dont le second est limité.
Les formes d'ondes sont classiques pour l’époque : Square et Saw tooth (et oui, car se sont les formes d'ondes qui offrent le plus harmoniques).
On notera une petite évolution, mais pas des moindre, entre les 3 premiers JUNO 6/60/106 et le JUNO-2.
Sur les JUNO 6/60/106, la largeur d’impulsion n’est réglable que sur la forme d’onde Square de l’oscillateur principal (pas sur le Sub). Alors que sur le JUNO-2, pour toutes les formes d’ondes (Square et Saw tooth de l’oscillateur principal, ainsi que le square du sub), il est possible de régler la largeur d’impulsion. Ceci nous donne une combinaison assez conséquente de formes d'ondes. On peut donc en conclure que le territoire sonore du JUNO-2 est plus large que celui de ses aïeux.
Pour ce qui est de l’édition des sons, il y a 36 paramètres, ce qui est plutôt bien pour un synthé de cette époque. En effet, comme il n'y a qu'un seul oscillateur principal (le sub oscillateur est tributaire de l'oscillateur principal), il n’y a pas de fonctions de synchronisation / detune / balance entre les différents oscillateurs. Si vous regardez les autres mono oscillateurs type Six-trak, on est dans la moyenne sur la quantité des paramètres !
Ils sont donc, en quantité suffisante pour réussir à faire quelques chose de convainquant. En revanche l'interface Alpha Dial est moyennement conviviale.
Afin de modifier ces 36 paramètres, il est préférable d’utiliser un contrôleur MIDI de type PG-300 (ou d'autres clones tels que les MIDI CLUB Juno CTRL / DT-300 Dtronics / Stereoping Alpha J), afin de dompter la bête.
Vous trouverez ci-dessous le lien vers mon avis du PG-300
https://fr.audiofanzine.com/extension-synthe/roland/PG-300/avis/r.153702.html
La plupart des analo ROLAND de l'époque avaient leur propre modèle de PG (JX3P / JX8P / JUNO Alpha / D50 / D20). Je trouve que c'est une bonne idée. En effet, en fonction des finances, il n'était possible d'acheter que le synthé ou bien le synthé et son contrôleur. De plus, lorsque l'un ou autre des 2 éléments tombe en panne, cela ne rend pas l'ensemble complètement obsolète.
la taille des PG pour les JX3P et JX8P est adapté, afin d'être posé sur le dessus du synthé. Malheureusement, le JUNO alpha est tellement compact, qu'il n'a pas été possible de garder le concept. c'est pour cette raison que le PG 300 a la même profondeur que le JUNO alpha.
Le filtre est un filtre « Maison », propriété de ROLAND (pas un CEM ou un SSM comme sur bon nombre de ses concurrents). Il s’agit du filtre IR3R05, utilisé notamment sur le JX-8P. Il est donc différent de ses aïeux.
C’est un filtre passe-bas analogique 24 dB/oct avec de nombreuses possibilités de résonance et d'auto-oscillation. La partie filtre se compose également d’un HPF (filtre passe haut non résonant), moins complet mais qui permet d’agrémenter le filtre.
Pour finir sur la chaine sonore, l'alpha JUNO est équipé d'une seule et unique enveloppe à 5 segments (avec réglage de la longueur et de la hauteur du segment), affectable aux 3 éléments de la chaîne DCO / VCF / VCA, ainsi qu'une gestion de la polarité.
Une chose importante : les pas de réglage pour des paramètres comme le cutoff ou la resonnance, vont de 0 à 127, ce qui permet des réglages relativement fins. En effet, un grand nombre de concurrents de cette époque, pour des paramètres équivalents, ont moins de pas de réglages (de 0 à 31 ou de 0 à 63). A noter que lorsque l'on change les valeurs des paramètres avec un contrôleur, les changements de valeurs ne se font pas en instantané à l’écran. il faut revenir sur la fonction avec l'alpha dial, pour voir la nouvelle valeur du paramètre.
Un dernier mot, concernant le rétro éclairage du petit écran LCD. Celui ci ne tient pas bien dans le temps, et la luminosité s’estompe avec les décennies (identique au PG-1000 ou bien au MC-500). De nos jours, Il existe des sites qui proposent des backlights de remplacement, pour une quinzaine d'euros. La feuille retro-éclairante se change en ½ heure....et hop c'est reparti pour 3000 heures de retro-eclairage.
J’ai rédigé cette avis tant que possesseur des JUNO 106 et JUNO-2.
Bien que je trouve le JUNO 106 bien meilleur que le JUNO-2, cela n’en reste pas moins un petit synthé sympathique a avoir dans son set. Il sonne vraiment bien. Je l'ai acheté, revendu, puis racheté, car il est vraiment basique et sans prise de tête...pas de sous menus, pas de fonction cachée, facile à prendre en main, efficace et solide.....un choix évident, surtout avec sa cote actuelle, pour celui qui ne veut pas prendre de risques sur de l'analogique vintage.
Pour rendre plus riche sa couleur sonore, ne pas hésiter à lui adjoindre des effets supplémentaires en sortie, tel qu'une reverbe ou un phaser !!!
Il y a eu, dans l’ordre, le JUNO 6, le JUNO 60, puis le JUNO 106.
En 1986, ROLAND dévoile le JUNO Alpha (JUNO 1 et JUNO 2), c’est le dernier de la lignée des JUNO "Analogiques" à DCO, avant l’avènement des synthétiseurs "Numérique" de la série "D".
Même si le JUNO-2 est le digne héritier de la famille, il tranche avec le style de ses aïeux. Il est très compact, il a des commandes à membranes, aucunes commandes en façade (toutes ces fonctionnalités sont assurées par le PG-300), un clavier semi lesté, l'alimentation est intégrée et la carcasse qui est complètement métallique et de bonne facture, il est très robuste, il bénéfice d’un écran retro éclairé et d’une implantation MIDI complète (Sysex et CC). Il est pourvu de 3 banks de 64 sons, et d’un emplacement pour y loger une cartouche mémoire M-16C ou M-64C.
On des biens loin des options proposées par les prédécesseurs (qui peut s’expliquer par l’évolution des technologies et des attentes des clients).
Vous trouverez ci-dessous le lien vers mon avis sur la cartouche mémoire M-16C
https://fr.audiofanzine.com/patch-synthe/roland/Memory-Card-M-16C/avis/r.176190.html
Comme l’ensemble de la famille, le JUNO 2 est 100% Analogique : les Oscillateurs sont des DCO, et le reste de la chaîne est constituée de VCF et VCA, et d’un Chorus analogique.
Le JUNO-2 reste fidèle à sa lignée, cela reste un bon petit synthé. Tous les sons "d'usine" ne sont pas forcement supers, mais ça tient quand même la route.
De nos jours, on trouve pléthore de banks de sons sur internet.
La particularité sonore des JUNO tient à leur architecture : 1 oscillateur Principal, dont les 2 formes d'ondes sont additionnables et dont la largeur d’impulsion est réglable, et un Sub oscillateur.
La Présence du Sub Oscillateur nous indique que le JUNO- 2 n'est pas un synthé mono-oscillateur, à l’instar du SIX-TRAK ou de l'AX-73, mais bel et bien un synthé à 2 oscillateurs dont le second est limité.
Les formes d'ondes sont classiques pour l’époque : Square et Saw tooth (et oui, car se sont les formes d'ondes qui offrent le plus harmoniques).
On notera une petite évolution, mais pas des moindre, entre les 3 premiers JUNO 6/60/106 et le JUNO-2.
Sur les JUNO 6/60/106, la largeur d’impulsion n’est réglable que sur la forme d’onde Square de l’oscillateur principal (pas sur le Sub). Alors que sur le JUNO-2, pour toutes les formes d’ondes (Square et Saw tooth de l’oscillateur principal, ainsi que le square du sub), il est possible de régler la largeur d’impulsion. Ceci nous donne une combinaison assez conséquente de formes d'ondes. On peut donc en conclure que le territoire sonore du JUNO-2 est plus large que celui de ses aïeux.
Pour ce qui est de l’édition des sons, il y a 36 paramètres, ce qui est plutôt bien pour un synthé de cette époque. En effet, comme il n'y a qu'un seul oscillateur principal (le sub oscillateur est tributaire de l'oscillateur principal), il n’y a pas de fonctions de synchronisation / detune / balance entre les différents oscillateurs. Si vous regardez les autres mono oscillateurs type Six-trak, on est dans la moyenne sur la quantité des paramètres !
Ils sont donc, en quantité suffisante pour réussir à faire quelques chose de convainquant. En revanche l'interface Alpha Dial est moyennement conviviale.
Afin de modifier ces 36 paramètres, il est préférable d’utiliser un contrôleur MIDI de type PG-300 (ou d'autres clones tels que les MIDI CLUB Juno CTRL / DT-300 Dtronics / Stereoping Alpha J), afin de dompter la bête.
Vous trouverez ci-dessous le lien vers mon avis du PG-300
https://fr.audiofanzine.com/extension-synthe/roland/PG-300/avis/r.153702.html
La plupart des analo ROLAND de l'époque avaient leur propre modèle de PG (JX3P / JX8P / JUNO Alpha / D50 / D20). Je trouve que c'est une bonne idée. En effet, en fonction des finances, il n'était possible d'acheter que le synthé ou bien le synthé et son contrôleur. De plus, lorsque l'un ou autre des 2 éléments tombe en panne, cela ne rend pas l'ensemble complètement obsolète.
la taille des PG pour les JX3P et JX8P est adapté, afin d'être posé sur le dessus du synthé. Malheureusement, le JUNO alpha est tellement compact, qu'il n'a pas été possible de garder le concept. c'est pour cette raison que le PG 300 a la même profondeur que le JUNO alpha.
Le filtre est un filtre « Maison », propriété de ROLAND (pas un CEM ou un SSM comme sur bon nombre de ses concurrents). Il s’agit du filtre IR3R05, utilisé notamment sur le JX-8P. Il est donc différent de ses aïeux.
C’est un filtre passe-bas analogique 24 dB/oct avec de nombreuses possibilités de résonance et d'auto-oscillation. La partie filtre se compose également d’un HPF (filtre passe haut non résonant), moins complet mais qui permet d’agrémenter le filtre.
Pour finir sur la chaine sonore, l'alpha JUNO est équipé d'une seule et unique enveloppe à 5 segments (avec réglage de la longueur et de la hauteur du segment), affectable aux 3 éléments de la chaîne DCO / VCF / VCA, ainsi qu'une gestion de la polarité.
Une chose importante : les pas de réglage pour des paramètres comme le cutoff ou la resonnance, vont de 0 à 127, ce qui permet des réglages relativement fins. En effet, un grand nombre de concurrents de cette époque, pour des paramètres équivalents, ont moins de pas de réglages (de 0 à 31 ou de 0 à 63). A noter que lorsque l'on change les valeurs des paramètres avec un contrôleur, les changements de valeurs ne se font pas en instantané à l’écran. il faut revenir sur la fonction avec l'alpha dial, pour voir la nouvelle valeur du paramètre.
Un dernier mot, concernant le rétro éclairage du petit écran LCD. Celui ci ne tient pas bien dans le temps, et la luminosité s’estompe avec les décennies (identique au PG-1000 ou bien au MC-500). De nos jours, Il existe des sites qui proposent des backlights de remplacement, pour une quinzaine d'euros. La feuille retro-éclairante se change en ½ heure....et hop c'est reparti pour 3000 heures de retro-eclairage.
J’ai rédigé cette avis tant que possesseur des JUNO 106 et JUNO-2.
Bien que je trouve le JUNO 106 bien meilleur que le JUNO-2, cela n’en reste pas moins un petit synthé sympathique a avoir dans son set. Il sonne vraiment bien. Je l'ai acheté, revendu, puis racheté, car il est vraiment basique et sans prise de tête...pas de sous menus, pas de fonction cachée, facile à prendre en main, efficace et solide.....un choix évident, surtout avec sa cote actuelle, pour celui qui ne veut pas prendre de risques sur de l'analogique vintage.
Pour rendre plus riche sa couleur sonore, ne pas hésiter à lui adjoindre des effets supplémentaires en sortie, tel qu'une reverbe ou un phaser !!!