La légendaire TB rejoint le catalogue d’Arturia dans une version largement améliorée. De quoi en faire un incontournable ?
Une machine mythique donc, mais mythique jusque dans sa virtualisation puisque l’émulation de la 303 était au cœur du ReBirth de Propellerhead, l’un des premiers synthés virtuels vraiment réussis de l’histoire de la MAO…
On n’en a jamais Acid
Enfin, soulignons une dernière particularité d’Acid-V : on peut l’utiliser en mode séquenceur, en mode arpégiateur… ou en mode externe, c’est-à-dire triggé par les notes que vous saisirez dans votre piano roll en sachant que fort logiquement, un glide sera déclenché à la moindre superposition de notes tandis que la vélocité déclenchera ou non l’accentuation. Simple, basique, comme dirait l’autre, mais éminemment fun à jouer !
La tirade d’Acid…
Et du coup, comment ça sonne ? Bien, très bien même, à commencer par la disto dont voici trois algos différents sur le même motif :

- Disto100:11
- Disto200:11
- Disto300:11
Le vibrato permet d’ajouter un mouvement intéressant aux notes tenues :

Et inutile de dire que l’oscillateur Sub n’est pas là pour faire de la figuration. Voyez le même son sans, puis avec sur un réglage à –1, puis un réglage à –2 :

- NoSub00:04
- Sub-100:04
- Sub-200:04
À la faveur de tout cela, on peut obtenir pas mal de choses, dont des sons bien agressifs comme on les aime :

- BigBottom00:04
- Hardcore00:04
- nasty00:04
- hardcore00:05
Mais aussi pas mal de sons qu’on n’imagineraient pas forcément sortir d’une TB :

- ambient00:11
- Ambient200:04
- hiphop00:05
- lead00:36
- Cloud00:04
- quiet00:04
- trance00:04
Et voyez tout cela mis en situation :

Bref, tout ce qu’a ajouté Arturia agrandit significativement les horizons sonores de la machine sans que l’ergonomie n’en souffre jamais : le succès de la TB-303 s’explique entre autres par sa simplicité d’usage qui n’est absolument pas mise à mal par tous les ajouts des Grenoblois. Bravo pour ça !
Alors bien sûr, on est face à une petite bête bien typée et on a vite fait de se promener dans les genres de musique électronique où elle s’est illustrée, mais on voit qu’il est possible, à force de modulation, d’effets et de réglages de tirer la belle vers des genres qui ne lui sont pas forcément associés, comme le hip-hop par exemple…
Conclusion
Bref, il n’y a vraiment pas grand-chose à reprocher à cette Acid-V. Peut-être aurait-on aimé une fonction de génération aléatoire au niveau des modulations ou des effets, mais en dehors de cela, la copie rendue par les grenoblois frise la perfection : le caractère de la TB est là et bien là tandis qu’en termes d’ergonomie comme de fonctionnalité, Arturia a emmené la machine bien plus loin qu’elle n’allait. Et comme son design simple ravira les débutants, il est inutile de dire que le plug est promis à un bel avenir !
