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Combien d'octave.?

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Sujet de la discussion Combien d'octave.?
Salut, j'aimerai connaitre vos tessitures... j'entend beaucoup de personne faire 3 ou 4 octaves et ca me fait halluciner... :8O: j'ai 2 octave et demi...
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Hors sujet :

Bonsoir Edelweiss,

J'en conviens tout à fait ! icon_smile.gif

Ce n'est pas indiscret. En tant que chanteur j'ai touché à beaucoup de styles différents... En ce moment j'ai notamment un répertoire où je suis seul sur scène a capella avec un looper, où je mélange de nombreux styles et utilise ma voix plus comme un instrument (basse, beatbox, impro, expérimental, etc...), c'est dans ce contexte que je suis naturellement amené à chanter autant dans les très graves que dans les très aigus.

[ Dernière édition du message le 19/02/2011 à 01:33:52 ]

232
Citation de Red_tef :
Salut, j'aimerai connaitre vos tessitures... j'entend beaucoup de personne faire 3 ou 4 octaves et ca me fait halluciner... j'ai 2 octave et demi...


J'avoue que moi en tant que chanteuse lyrique moderne (j'ai travaillé comme soliste pour Loussier) j'ai également 7 octaves donc il y en a d'autres c'est assez rare mais quand on voit certains chanteurs français je pense qu'ils font eux aussi
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Citation de edshowens :
3 octaves :) (Fadièse1 jusq'au contre-fa dièse donc le Fa4) Pour un chanteur lyrique, c'est plus que suffisent .. Mieux vaux avoir une petite voix parfaitement travaillée qu'une loongue voix qu'on ne sait pas soutenire et qu'on ne sait maitriser :)
Je suis chanteuse lyrique un style bizarre pour certains puisque je chantais comme soliste mais pour loussier et il ne m'aurait pas prise si je n'avais pas eu en dessous de 6 octaves alors 7 j'ai été engagée de suite maintenant il y a lyrique et lyrique aussi ah oui mes 7 octaves même quand je suis tout en haut je tiens mais personne ne tiens ses octaves si il ne travaille pas même moi c'est minimum 3h de vocalises par jou:lol: cela te dit l'entretien même tout en haut on travaille et plus fort que les autres car cela doit très bien passer là-haut !!!!

[ Dernière édition du message le 13/12/2017 à 21:47:57 ]

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7 octaves ? Bravo ! Le piano (88 touches) fait 7 1/2 octaves...
Perso, j'en fait 2 1/2, c'est-à-dire du fa1 au do4 (contre ut) en voix de poitrine et jusqu'au fa4 de tête. Lorsque j'ai étudié certains opéras et arias (Carmen, Eugène Onéguyne, La Bohème...) je n'ai jamais eu besoin de ces notes-là, en tous cas dans le grave ! Pour l'aigu, oui il faut le contre ut pour le répertoire de Puccini, Verdi, etc.

Mais, en toute modestie, je n'ai jamais eu connaissance de quelqu'un pouvant atteindre 7 octaves ! :oo: Là, on frôle le gag absolu. Du reste, pour exemplifier cela je me permets de citer Wikipédia :

"De nombreux chanteurs classiques peuvent atteindre, grâce à la technique vocale, plus de deux octaves exploitables entre voix de poitrine et voix de tête. On parlera de tessiture exceptionnelle au-dessus de deux octaves et demi. Cette distinction ne s'applique pas aux chanteurs pop, dont les performances peuvent être facilitées par l'amplification, voire corrigées informatiquement. Il n'est pas rare dès lors de constater dans ce domaine des tessitures de plus de trois octaves."

Et, même en chant pop-rock, c'est dur d'atteindre 2 1/2 voire 3 octaves. On parle bien de chant et pas de cris !
Si cela intéresse quelqu'un, je me permets de mettre un lien vers un titre où je passe du fa1 au lab3 donc environ 2 2/8 d'octave. Entre parenthèses, je cherche un chanteur interprète pour un album que je produirai, album pour lequel deux octaves d'étendue suffisent, hormis ce titre-ci. https://soundcloud.com/paul-grymaud/le-chasseur-de-primes
Comme quoi... En restant sérieux, on peut faire déjà du bon boulot. Cela dit, si quelqu'un à sept octaves et même six, je le produis sans hésitation car là on frôle le divin ou l'extraterrestre. Je préciserai que Yma sumac, par exemple, atteignait quasiment quatre octaves ! Oum Kalsoum, Klaus Nomi aussi possédaient une étendue large. Mais, on reste autour de quatre octaves. Sept, de grâce...on oublie surtout si l'on aborde le sujet en société !

Un bon arrangement ? La bonne note, au bon endroit par le bon instrument.

[ Dernière édition du message le 20/03/2018 à 03:07:09 ]

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Citation de bidule :
7 octaves ? Bravo ! Le piano (88 touches) fait 7 1/2 octaves...
Perso, j'en fait 2 1/2, c'est-à-dire du fa1 au do4 (contre ut) en voix de poitrine et jusqu'au fa4 de tête. Lorsque j'ai étudié certains opéras et arias (Carmen, Eugène Onéguyne, La Bohème...) je n'ai jamais eu besoin de ces notes-là, en tous cas dans le grave ! Pour l'aigu, oui il faut le contre ut pour le répertoire de Puccini, Verdi, etc.

Mais, en toute modestie, je n'ai jamais eu connaissance de quelqu'un pouvant atteindre 7 octaves ! :oo: Là, on frôle le gag absolu. Du reste, pour exemplifier cela je me permets de citer Wikipédia :

"De nombreux chanteurs classiques peuvent atteindre, grâce à la technique vocale, plus de deux octaves exploitables entre voix de poitrine et voix de tête. On parlera de tessiture exceptionnelle au-dessus de deux octaves et demi. Cette distinction ne s'applique pas aux chanteurs pop, dont les performances peuvent être facilitées par l'amplification, voire corrigées informatiquement. Il n'est pas rare dès lors de constater dans ce domaine des tessitures de plus de trois octaves."

Et, même en chant pop-rock, c'est dur d'atteindre 2 1/2 voire 3 octaves. On parle bien de chant et pas de cris !
Si cela intéresse quelqu'un, je me permets de mettre un lien vers un titre où je passe du fa1 au lab3 donc environ 2 2/8 d'octave. Entre parenthèses, je cherche un chanteur interprète pour un album que je produirai, album pour lequel deux octaves d'étendue suffisent, hormis ce titre-ci. https://soundcloud.com/paul-grymaud/le-chasseur-de-primes
Comme quoi... En restant sérieux, on peut faire déjà du bon boulot. Cela dit, si quelqu'un à sept octaves et même six, je le produis sans hésitation car là on frôle le divin ou l'extraterrestre. Je préciserai que Yma sumac, par exemple, atteignait quasiment quatre octaves ! Oum Kalsoum, Klaus Nomi aussi possédaient une étendue large. Mais, on reste autour de quatre octaves. Sept, de grâce...on oublie surtout si l'on aborde le sujet en société !



Effectivement je te rejoins (en temps que chanteur "POP" "Rock")
7 Octaves et du domaine de la science fiction

En chant "non classique" ou peu accepter le terme de voix chanter au dessus de la 3eme octave mais c'est de la voix de tête (pas falseto) mais on n'est plus dans le registre de la voix pleine

Même dans les chants ROCK HARD (Maiden / Guns etc...) les voix sont chantées en registre de tête avec saturation et compression pour donner l'impression de voix pleine avec des passages fréquents dans le registre mixte.

Au dessus de la 3eme octave en voix de tête le chant articulé devient plutot du scream mais peut-on encore parler de chant ?

Bidule dis moi si tu es d'accord avec moi
Je pense que tu es bien plus caler sur le sujet de la technique puisque de formation classique d'après ce que je comprends
236
Citation :
Même dans les chants ROCK HARD (Maiden / Guns etc...) les voix sont chantées en registre de tête avec saturation et compression pour donner l'impression de voix pleine avec des passages fréquents dans le registre mixte.

Au dessus de la 3eme octave en voix de tête le chant articulé devient plutot du scream mais peut-on encore parler de chant ?


Salut Jeffosaure,

C'est la même matière mais ce sont deux écoles différentes avec une approche pédagogique spécifique à chacune. Ce qui caractérise une voix classique c'est ceci: le placement vocal, la puissance, le vibrato, la résistance. Ne parlons pas du répertoire... Justement, même en classique, il faut distinguer les voix capables d'interpréter un lied de Schubert, un oratorio ou un opéra. Il est rare qu'un chanteur lyrique soit capable de prouesses vocales dans ces trois styles à la fois. Le plus exigeant d'entre eux étant évidemment l'opéra. En parlant d'exigences, il faut savoir qu'on demande aussi au chanteur d'opéra d'être bon comédien - l'art lyrique - ce qui en soit l'aidera car il est plus commode d'accompagner le son par un mouvement ou une gestuelle que de libérer celui-ci en étant statique ou raide sur scène. Même les mouvements du visage importent beaucoup: rictus, écarquillement des yeux, grande ouverture de la bouche. Alors oui, en classique, on apprend à travailler le placement des sons au niveau des résonateurs du visage (travail de toutes les voyelles, notamment), la puissance maîtrisée c'est-à-dire la capacité de chanter de ppp à fff (gestion du souffle par le contrôle du débit d'air en sortie SANS reprendre sa respiration mais en faisant ce que l'on appelle des "césures"), le vibrato qui résulte d'oscillations régulières autour de la note chantée (donc pas de trémolo ou chevrotement ou truc du genre)... Il faut aussi travailler la souplesse vocale, les phrasés, l'attaque des sons (le plus dur) et, faut-il le dire, l'interprétation. Bref, le chant lyrique a ses exigences !

Alors, pour ce qui est du chant pop-rock, la palette est très large. Le chanteur a, en principe, toute liberté d'interprétation. Il est aussi possible de changer de tonalité, ce qui ne se fait pas (à de rares exception) en classique. On chante généralement en anglais américain, non ? Or, en classique c'est souvent de l'italien. Les lieds de Schubert (ou Brahms par exemple) sont bien sûr en allemand, un oratorio comme "Le Messie" est en anglais, etc. Je ne parlerai pas d'un opéra que j'ai eu à mon répertoire qui se chante...en russe ! Il existe des versions en d'autres langues mais pour l'avoir essayé, chanter "La bohême" en français est de mon point de vue un atroce sacrilège !

Alors, pourquoi en viens-je à parler de l'usage de la langue en matière de chant. Eh bien, parce que si l'on écoute certains coachs ou profs de chant nous dire qu'il ne faut pas laisser passer trop d'air lors de l'émission du son, c'est faux, archi-faux. Je m'explique: si on chante en français ou en italien, je suis d'accord à 100%. Mais, si l'on chante en anglais de la pop-rock et dérivés, il me semble que l'on "enrobe" d'air certains sons lors de l'expulsion. Par exemple, on ne chante pas (et en parlé c'est pareil) "the power" ou "personal affair" ou "it's time to go" mais bien "the Phhhower", "Phhhersonal affair", "it's thhhime to go". De même, en chant bossa on enrobe les sons d'un léger excès d'air pour donner ce petit côté sensuel caractéristique.

Je ne vais pas m'étendre sur les techniques vocales mais ce que je veux dire c'est ceci: à chaque style musical son type de voix. L'important est de chanter avec la voix que l'on a, la sienne. Il est possible d'améliorer, d'embellir, de fortifier, de stabiliser une voix grâce à certaines techniques mais le plus important, à mes yeux, est de développer le faculté d'interprétation dès lors que les acquits techniques (disons les bases) sont d'abord contrôlés ensuite maîtrisés.

Oui, le scream s'il est bien maîtrisé et donc, à condition de ne pas s'égosiller avec les risques encourus, s'intègre parfaitement au métal. Et, précisément en parlant de métal, ce que l'on travaille généralement c'est la puissance vocale ET la résistance. En clair tenir tout un concert sans se fatiguer !

De mon point de vue, on ne parle pas assez du rythme. Or, une interprétation vocale repose sur une ligne mélodique chantée, des effets vocaux, une interprétation émotionnelle et une maîtrise du rythme. Il est aussi possible, sur un rythme linéaire, d'ajouter artificiellement des sous-rythmes pour donner une pulsion originale et de la consistance ou de l'amplitude. Donc imaginons, un beat très linéaire, c'est-à-dire vers l'avant, il sera possible de le "syncoper". Un exemple (que l'on aime ou pas) c'est Michel Berger. Ces musiques étaient très syncopées ! C'est la raison pour laquelle le "groove" ou le "vibe" d'un titre, c'est-à-dire le rythme gauche-droite comme un navire qui tangue convient très bien à certaines musiques actuelles.

On oublie souvent non pas "les effets" vocaux mais les ficelles de chanteur. Je ne vais pas tout dévoiler ici mais si tu prends un titre comme "Michelle" des Beatles, il y a une sacrée différence si l'on chante "these are words that go together well" en voix moyenne vers l'avant ou si l'on chante "these are words that "E" go together well". J'ai délibérément ajouté un E pour lancer le go et la suite. Tu vois ? Le E étant lié au "that" bien sûr. Autre exemple: le blues du businessman. Quand on chante: "j'aurais voulu être un artiste" souvent le chanteur fait un couac sur le "i" d'artiste. Pourquoi ? Parce qu'il a oublié de chanter "u" à la place du "i". Ca donne quoi ? J'aurais voulu être un artUste. MAIS, pour être complet, dès que l'on chante le U on colore directement sur le I. Ca donne artUiiiste. Si la transition est rapide, cela ne s'entend pas ! Mais, on a éludé la difficulté du son I sur cette note-là, en attaque a fortiori si l'on vient de prendre le souffle (alors qu'il suffit de faire une césure comme expliqué plus haut).

En résumé, et je pense que c'est valable pour tout le monde, ne vous encombrez pas trop de techniques envahissantes et contraignantes. Chantons avec la voix que nous avons, un répertoire que nous aimons et auquel notre voix correspond. N'hésitons pas à diminuer (ou augmenter) la tonalité d'un morceau ! Descendre d'un demi-ton peut faire une différence appréciable au plan du confort vocal, si bien sûr la musique n'est pas dénaturée. Mais alors la règle est simple et bien connue (je le pense): descendre un morceau d'un demi-ton = augmenter le tempo de 1 à 3 bpm, augmenter la tonalité = diminuer le tempo de 1 à 3 bpm par demi-ton. Ce sont des réglages que l'on omet parfois. Et, dernier point: lorsqu'on établi un répertoire, on divise les titres en quatre sections, d'un point de vue difficulté vocale : Facile, moyen, difficile, dur. On ne place pas un titre de la section 4 en premier lors d'un concert ! Cela doit aller crescendo avec des moments de répit pour la voix. Donc, après un morceau dur, directement un voire deux faciles. Bon, là on arrive plutôt au coaching. Mais, c'est incontournable.

Bon, je précise tout de suite que je ne donne pas (plus) de cours mais que si je peux aider gracieusement quelqu'un dans la gestion de l'art vocal ce sera avec plaisir. Surtout lorsqu'il s'agit de l'interprétation d'un titre en particulier qui présente des difficultés réelles ou imaginaires.

Alors bonchant de bonchoir, foncez mais sans prises de risques svp. La voix c'est précieux mais fragile.

Un bon arrangement ? La bonne note, au bon endroit par le bon instrument.

[ Dernière édition du message le 23/03/2018 à 10:36:39 ]