Comment ils fesaient avant ?
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metal-lica
Hier, en mixant un titre, je me suis posé une question conne !
En fait, j'étai en train de galerer pour mixer une grosse caisse alors je lui ai tout fait subir ! Compression, EQ, Compression multibande...
Au final, ça sonne!
Mais bon, je me suis dit : comment revenir à la simplicité lors d'un mix?
J'avais l'impression d'en faire trois caisses pour rien !!
Alors, je m'en remet a vous, qui avez surement plus de bornes et de bouteilles que moi !
Comment on fesait avant dans les studios, sans ces artifices que sont les EQ multibandes, enhancer et tous les autres truc sortant de plug-ins ?
Pensez vous que l'on peut atteindre les sonoritées actuelles en restant simple dans l'utilisation des periphériques ?
Au final, j'aimerai revenir à la simplicité d'avant !
Merci !
papa prout
Un exemple tout con: tu enregistres un ensemble classique, genre orchestre de chambre (une quinzaine de zicos, avec violons, altos, violoncelles, contrebasse et clavecin). Si tu places ton couple à l'arrache, t'auras beau avoir une becane enorme, la regle maintes fois eprouvee que je rappelle encore une fois: caca in=caca out (ou encore on ne peut faire briller de la merde) s'applique une fos de plus. Everything is in ze placement!!! Yeahhhhhh!!!!
Veni, vidi, vici... et prout!
Anonyme
il faut enregistrer avec des micros et sortir de la "box";
il faut des instruments tops et du matériel d"amplification super top;
il faut une salle qui tue pour la batterie;
il faut beaucoup de temps, Pink Floyd allait en studio pendant 6 mois minimum et utilisait des moyens sonores quasi-illimités: des remorques de matos...
...un ingé-son avec un style... etc.etc.etc.
D'ailleurs à ce niveau-là, c'est l'ingé-son qui fait l'album, pas les musiciens;
bref, tout le contraire d'un homestudio, mais on s'en fout n'est-ce pas?
Push-Pull
Hors sujet : Citation : P'tain, bool's, c'est hard de te decrypter!!!
J'allais le dire !
"ils enregistrent, ils mixent..."
T'avais picolé ou quoi ?
Sinon, suis d'accord avec Rafkey, Rroland et papy Prout: je crois qu'actuellement on se perd facilement dans le "miracle" informatique et les plugs magiques. Le son doit être bon, là tout-de-suite déjà à la sortie de l'ampli. La chanteuse doit avoir déjà de la patate devant les portes du stud...
Y'a aussi peut-être qu'à l'époque on soignait plus les arrangements. Ce qui peut faciliter grandement le mixage !
metal-lica
Citation : On essayait pas de jouer le plus fort possible. Actuellement, il y a une tendance à faire plus fort que l'autre (débile... qui pisse le plus loin?) On perd toute dynamique, et c'est vraiment nul. Notre oreille est impressionnée 5 secondes quand cela sonne fort, mais si on écoute bien, on perd beaucoup.
Essaye d'écouter le dernier Dream theater (octavarium)!! un mix, tout a fond et un mastering, j'en parle même pas !! Il est inécoutable tellement tout est a fond
Citation : Parfois la chaîne était très courte, juste micro/preamp/bande (mais c'est tout bénef pour le signal)mais d'excellente qualité.
C'était également ça qu'il m'inteeesai de savoir !! Je commence à me dire que je vais plus investir dans le materiel de prise de son que dans le materiel de traitement post prise de son !
Citation : C'est sur que le cote creatif, aussi bien musicalement que techniquement (prise de son et mixage) est beaucoup plus interessant sur un album de led zep, du floyd ou encore des beatles (pour ne citer qu'eux) que sur un gros paquet de prods actuelles
Oula que oui !!! je regrette de ne pas etre de cette époque la !!
Effectivement, la remarque qui disait que l'on se perd dans le miracle de l'informatique est tout a fait justifée et je viens de m'en rendre compte à travers mon dernier mix! Je compte beaucoup trop sur ce type d'artifice et je crois que je vai vite changer mes habitudes!!! Je vais essayer de revenir à une certaine simplicité quand au matos ! En gros, pas une rafale (de plug) mais plutot du matos de qualité !
Vous, dans le cadre de votre home studio, vous vous situez commen par rapport à cela ?
polarsun
Ensuite, ya aussi celui de A night at the opera de Queen, Song in the key of life de Steevie Wonder... une grande collection !
Polarsun - visitez http://www.polarsunmusic.com
!
bloodsugar
1 - la source (jeu / instrument)
2 - la prise de son (piece / micro-placement / preamp)
déjà, là on a 80% du son.
si on en est pas content, pas la peine de continuer.
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Dans le cas précis de la batterie et du son de la grosse caisse par exemple, c'est clair qu'une GC DW en érable en 22"x20" va mieux sonner qu'une 22"x16" de pearl export en peuplier.
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pour le home studio, on a maintenant de bon plug pour equaliser, compresser (prennez un UAD-1 par exemple, et ramener le prix global au nb d'instance de plug possible) donc autant investir dans
- de bons instrus
- de bon mic / preamp (disons ceux qui vous apporteront la couleur souhaitée)
BBmiX
c est ca que je voulais dire
Citation : Par ailleurs, ça permettait aussi, à partir de 6 ou 8 sources ( par exemple sur un enregistreur de 16 "seulement" ), genre batterie, de n'en faire plus que 2, et d'avoir à présent à nouveau 14 (et plus seulement 8) pistes dispos pour les choeurs.
Les choeurs une fois mis en boîte sur 3 ou 4 pistes, un coup de mix et hop, ca n'en faisait plus que 2 et ainsi de suite car il en restait donc 12 là ou il n'y en aurait plus eu que 4...
Je crois même -c'est à vérifier- que cette technique s'appelait le "ping-pong" après avoir connu le vocable de "re-recording" (cette dernière appellation n'étant cependant parfois utilisée que pour désigner le seul principe de l'enregistrement multipiste).
S'lut !
Toilb'
(-; Be Funky ;-)
Hit !
La clef, c'est effectivement que les arrangements -les orchestrations- étaient soignés. Au centième de millimètre, l'orchestrateur et le producteur savaient excactement au final ce qui allait ressortir de tel groupe de cordes et de telles sections de cuivres.
A titre d'exemple, un ingénieur-du-son qui ne savait pas lire un score (la partition où sont écrites toutes les parties de l'orchestre) était considéré comme une ganache de troisième zone.
Le gars en question prenait connaissance du score AVANT d'écouter physiquement la moindre note de musique, et discutait le coup avec l'arrangeur : pourquoi cette partie était + en avant qu'une autre, pourquoi faire rentrer une flûte à cet endroit, les conversations étaient du genre : "un mi bécarre ici en page 8 sur votre trompette ? Ne craignez-vous pas (, maître) qu'il frotte avec le DO majeur résolu par votre trio piano/pizz/alto que je découvre ici?".
La réponse était obligatoirement "non".
Et c'était ça qu'il fallait.
De là, l'ingé "savait" par coeur le morceau et quel matériel il allait utiliser, connaissant le plus souvent tous les gens qui allaient participer à sa séance.
Ce n'est qu'ensuite qu'on en arrivait à l'étape enregistrement.
Ajourd'hui, ce métier marche à l'envers.
Même en promo : il "faut" de nos jours d'abord faire un disque...
Mouaip...
A cette époque, pourtant pas si lointaine, on apprenait son métier sur les planches et, si tel ou tel titre "fonctionnait" et avec beaucoup d'abnégation, on l'enregistrait, il était déjà totalement rôdé.
On faisait des premières parties des grands, on partait sur une tournée en lever de torchon, puis en anglaise ou en américaine de la vedette jusqu'au bout, de la première à la dernière date.
Le cadeau envisageable, c'était : "t'as convaincu, on te signe". Ou alors, après des dizaines de huées, de tomates et de crachats (-je n'invente rien !, sur Barbara et sur Gainsboug par exemple), on te disait "t'es pas fait pour ça : passe ton chemin ou va apprendre ton métier en cabaret".
La grande école, quoi...
Barclay s'est arraché les cheveux sur les premières "productions" de Dalida. Ce n'est qu'au bout du 3 ou 4 ème disque (qu'il a voulu imposer) que ça a commencé à décoller.
A l'exception de ses derniers enregistrements -qui ont été trahis récemment puisque mis sur le marché alors qu'il ne le souhaitait pas-, Brel lui-même n'a jamais enregistré le moindre titre sans l'avoir 100 fois éprouvé -le terme n'est pas vain- sur scène.
Et tout était à l'avenant.
Il y avait par exemple dans Paris le "marché des musiciens", la "foire-aux-musiciens".
C'était une place où, jusque dans les années '70, tous les musiciens se donnaient obligatoirement rendez-vous. J'allais presuq epréciser "musiciens de métier". Mais dans ce temps, ça allait de soi : les branquignols ne se diaient pas musiciens et, tout au plus, ils étaient fiers de n'être "que" de simples" amateurs éclairés.
Qu'on ait alors besoin d'un alto classique, d'un guitariste jazzy, d'un accordéonneux musette ou d'un batteur pop, c'est là et nulle part ailleurs qu'avaient lieu, croyez-le ou non, tous les échanges du métier, et là que les producteurs en renom venaient "faire leur marché".
Presque tous les disques de l'époque, du + inaperçu au + exposé, ont été enregistrés avec ces gens -qui ne mouraient pas de faim, loin s'en faut et chacun dasn sa discipline et dans sa compétance presque toujours liée réellement à sa réputation-.
Et tout était à l'avenant : la rentabilité n'étant qu'une notion parfaitement accessoire, les concepteurs électriciens et électroniciens par exemple travaillaient sans regarder au tableau d'affichage d'éventuels résultats, le maître-mot étant alors encore : la "qualité", seule garante non pas d'une fidélité du consommateur -on achetait tel matériel, c'était à vie !-, mais de son bouche-à-oreille pour d'autres acheteurs potentiels et en devenir...
Pareil pour les studios : il y en avait de réputés et d'autres avec moins de moyens. Et puis il y avait LES studios. Ceux qui ont eu 4, puis 8 pistes. LA Révolution appelant la révolution comme la résolution. Vous ne vous faites d'ailleurs pas idée du nombre d'éditeurs qu'il pouvait traîner autour de ces lieux, dans les époques bénies des dieux de la musique et du plein emploi pour tous.
Mais pour ne pas trop égarer le lecteur -bien qu'une vue d'ensemble ne puisse pas nuire je pense à la compréhension générale de l'époque-, je résumerai mon propos de la sorte :
"Comment faisaient-ils, avant ?" Eh bien : chacun était à sa place, en spécialiste quasi-exclusif de SON métier. On ne demandait pas à un musicien de savoir placer un micro ou de connaître les règles de la promotion.
Aujourd'hui, c'est en accumulant toutes ces charges -et d'autres, telles la maîtrise d'un ordinateur et le concept d'une jaquette tout en devant faire un autre métier pour casser la croûte- que bien des substances perdent leur temps et gaspillent toute leur énergie dans des tâches parfaitement annexes, qui ne leur étaient pas spécifiquement dévolues au départ et dans lesquelles, donc, elles n'excelleront strictement jamais.
Au constat quotidien, et bien en dépit d'une énergie surhumaine, il n'est que navrant -mais pas étonnant- de trouver dans les titres qu'un final dit "musical" à moitié abouti, en queue-de-poisson et, plus inquiétant encore... dans les productions prétendues "grandes", si ce n'est... auto-proclamées "géantes".
S'lut !
Phil443
Mais, tu sais, on peut encore travailler "à l'ancienne". Il faut prendre le temps et si c'est pas toujours facile, c'est quand même faisable.
Exemple : je viens d'être plus que pressenti pour un évènement qui aura lieu en Septembre, et qui va être concrétisé par un enregistrement live plus sono d'un concert au cours duquel va être exécutée en première mondiale la création d'un compositeur qui ma foi, n'est pas mal du tout.
La semaine passée, j'étais donc en réunion avec les différents organisateurs pour régler certains détails. T'aurais vu les sourires radieux de tout le monde quand je leur ai demandé les partoches... Je sens qu'on va faire un super boulot, entre gens responsables et chacun bien à sa place.
D'ailleurs Jeudi, j'ai rencard avec le chef d'orchestre pour voir l'orchestration et l'harmonisation, donc déterminer le choix et le placement des micros...
NB : c'est très rare que je travaille sans les "scores", ça fait gagner un de ces temps !
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
Hit !
Bah c'est l'évidence-même que c'est toi qui aura l'affaire (c'est d'ailleurs en ça qu'il est vraiment, le coup de chapeau !).
Mais bon... va faire comprendre ça à des ennemis de l'orthographe, toi !...
Wouaf !
Hors sujet : PS. pour tout le monde : j'ai 40 balais; pas 80. Je n'en n'aurais évidemment pas honte, tout au contraire -si toutefois j'arrive là, wouaf !-. C'est juste une précision pour dire qu'on peut être jeune et vivre de son métier sans obligatoirement faire "dans l' actuel" ou pire, "dans le n'importe quoi". C'est au contact des gens (et donc, pas nécessairement ordinateuresques) qu'on apprend ces choses.
... Mais "on est si peu de ce côté", comme dirait l'ami Leprest...
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