[FAQ] Toutes les réponses à vos questions existentielles sur le 24 bits et le 96 kHz
- 562 réponses
- 93 participants
- 189 811 vues
- 128 followers
Wolfen
La quantification
Le 24 bits est plutôt quelque chose d'intéressant, puisque la hausse de résolution dans ce cas augmente la dynamique sur les enregistrements, ce qui peut être très utile lorsqu'on enregistre avec des préamplis qui ont un niveau de sortie en dessous de 0 dB... C'est complètement inutile par contre sur des instruments virtuels ou du tout numérique, entre autres puisque les séquenceurs (et donc les plug-ins) fonctionnent en interne avec du 32 bits à vigule flottante...
Les fréquences d'échantillonnage
Pour la question de la fréquence d'échantillonnage, l'intérêt pratique d'aller à 88.2 ou 96 kHz, bien qu'il existe, est beaucoup plus faible que celui du 24 bits, ce qui explique que des professionnels recommandent peu souvent à des home-studistes de lâcher le 44.1 kHz, mais demandent toujours du 24 bits.
Ensuite sur un enregistrement seul, à moins d'avoir une oreille d'extra-terrestre, il est impossible d'entendre ou même de visualiser sur un spectrogramme une différence notable dans le domaine de l'audible entre quelque chose d'enregistré avec un microphone et un bon préampli/une bonne carte son en 44.1 kHz et en 96 kHz. Si différence il y a, c'est que la qualité des convertisseurs n'est pas la même.
Quel est donc l'intérêt de ces fréquences d'échantillonnage élevées alors ? Dans une chaine de traitements numériques, bien que les ingénieurs/développeurs mettent des filtres anti-aliasing dans leurs produits (repliement au dessus de la demi-fréquence d'échantillonnage, voir théorème de Shannon/Nyquist), il y a toujours un peu de repliement qui se fait, surtout si certains rigolos n'ont pas mis du tout de dispositifs anti-aliasing, comme sur certains synthétiseurs numériques (ce qui peut être parfois intéressant au niveau sonore, mais très grave sur une simulation d'amplificateur guitare). Augmenter la fréquence d'échantillonnage permet de repousser la limite en fréquence du repliement, et donc de rendre les traitements plus propres. Mais là encore, il est probable que vous ne puissiez pas entendre de différence flagrante...
Enfin, le 48 et le 96 kHz sont des fréquences utilisées plutôt en vidéo. La conversion de fréquence d'échantillonnage étant moins complexe du 88.2 au 44.1 que du 96 au 44.1, il est généralement conseillé de bosser en 88.2, sauf si vous avez vraiment confiance en votre logiciel de conversion. Travailler en 48 par contre est une grosse connerie, parce que ça apporte presque rien au niveau théorique, et que la conversion 48 vers 44.1 peut être source de bordel supplémentaire par rapport au 44.1 direct...
96 kHz et 24 bits dans un home-studio ???
Pour terminer ce monologue, une remarque très importante, discuter des fréquences d'échantillonnage et de la quantification optimales c'est bien, mais il faut déjà avoir du matos derrière, et réaliser des mixages à la hauteur, pour que l'intérêt des résolutions supérieures soit pertinent dans vos projets personnels ! Ne pas savoir mixer correctement ses morceaux et bosser avec du 24 bits/96 kHz me semble être une aberration...
Petite astuce aussi pour savoir si se prendre la tête dans votre cas vaut le coup : faites un enregistrement + mixage avec du 96 kHz/24 bits. Exportez le résultat en WAV, puis convertissez le en 44.1K/16 bits. Modifiez la fréquence d'échantillonage sur tous vos enregistrements et à l'intérieur du projet, puis faites à nouveau un export. Comparez les deux sur votre système d'écoute habituel. Si vous n'entendez pas de différences notables et intéressantes, arrêtez de vous prendre la tête Ou allez acheter du meilleur matos... Autre cas : si "les deux sonnent aussi mal", retournez bosser le mixage, en 44.1K/16 bits bien sûr
Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud
tomoner
a ok je vois ce que tu veux dire je crois sa voudrais dire qu'apres mon mix final terminé il me servirait
a redescendre en 44.1 ? dsl je patoge un peu
parce que ma fin de chaine finalement c'est mon pc , quand je termine mon mix ce que je fais tt le temps c'est que j'exporte en 44.1/16bits via mon sequenceur pc ....
je vois pas dans quel cas il est utile de redescendre meme en fin de chaine en fait
t'aurais peut etre des exemples non , au mastering ?
merci les gars
Anonyme
Citation :
je vois pas dans quel cas il est utile de redescendre meme en fin de chaine en fait
t'aurais peut etre des exemples non , au mastering ?
par exemple oui, si le studio qui a fait les enregistrements et le mix a tout fait en sur-échantillonnage, le studio de mastering pourrait se servir de ce genre de converto pour raméner ca à 44.1.
Jan qui a une bien plus grande expérience pratique que moi pourra certainement nous donner le réel intérêt de ce genre de converto, moi je n'y vois qu'un truc qui sert que très occasionnellement pour des cas bien particuliers.
tomoner
ok merci encore a toi docks ba si jan passe se serait cool
perso il m'est aussi tres utile quand j'ai besoin de passer d'un format numerique a un autre ce converto mais sa c'est pas lié au sample rate converter , il m'est tres pratique en tant que suiveur de signal aussi ...
Anonyme
Voilà voilà !
Un SRC intégré dans un convertisseur offre des services différents d'un SRC logiciel. Avec le second, il est facile d'obtenir une conversion à partir d'un fichier pour pouvoir l'insérer dans un environnement différent en termes de caractéristiques numériques (Fe, résolution, format). S'il est intégré à une DAW, au moment de l'export, il peut aussi ajouter un dither.
Le SRC du convertisseur travaille en temps réel et à ce titre permet de connecter des machines dont les fréquences d'échantillonnages sont non seulement différentes, mais aussi éventuellement identiques mais non synchrones (ce qui évite de se poser le problème de synchro parfois insoluble avec certaines machines non professionnelles.
L'utilisation la plus fréquente est sans doutes le câblage d'un lecteur de CD dans un environnement de post-production vidéo. Mais ça peut aussi rendre de grands services lorsqu'il y a eu un souci de synchro numérique lors d'un tournage. S'il y a un glissement entre le Time Code et la fréquence d'échantillonnage, la seule manière de se récupérer est de repasser en analogique, ou d'entrer le signal en mode asynchrone via un SRC en conservant seulement la synchro temporelle du TC..
JM
[ Dernière édition du message le 02/09/2010 à 20:00:31 ]
tomoner
merci jan pour ttes ces explications concretes
Anonyme
ouffff,j'ai lu ,lu et trop lu.
mais c'est interessent.
Mais alors,si on enregistre en 32bit,et pour un cd on doit,mettre en 16 bit,
Pourquoi????Depuis le temps il peuvent pas inventer des lecteurs cd et des cd ,qu'on lirait partout en 32????moi c'est ca que je comprend pas.
j'ai nuendo 2,pour une guitare et une voix,c'est mieux de convertir direct en 16 bit,ou de mettre le dithering???
Dr Pouet
Pourquoi????Depuis le temps il peuvent pas inventer des lecteurs cd et des cd ,qu'on lirait partout en 32????moi c'est ca que je comprend pas.
Ça a existé (plutôt en 24 bits) : SACD, DVD-audio... mais c'est mort ou quasi mort (va voir dans une Fnac) parce-que ça n'apporte rien. Comme format terminal le CD offre un niveau de détail tout à fait suffisant pour tirer le maximum de nos chaînes hifi et de nos oreilles.
"Format terminal" c'est pour désigner des données que l'on ne va plus modifier et encore moins créer, et qui peut donc être utilisé de manière optimale.
A l'inverse, avant l'enregistrement, on ne sait pas exactement quel va être le niveau le plus fort. On règle donc le gain de manière à ne pas saturer, mais au final on se retrouve généralement avec des bits de poids fort inutilisés, car les crêtes du signal vont être à -6dB voire -12dB...
Mais une fois le mixage terminé, on sait exactement où est le son le plus fort ; on peut donc régler le gain du morceau pour que ce passage soit représenté par le plus gros nombre en 16 bits, et on profitera alors au mieux des 16 bits disponibles. Et le résultat sera nickel.
J'ajoute, même si ce n'est pas le sujet, qu'il ne faut pas oublier qu'il y a généralement beaucoup de défauts et limitations très pénalisants, ailleurs que sur le CD : à commencer par les enceintes et la pièce d'écoute... puis la qualité du mixage et de la prise de son... Ces défauts sont infiniment supérieurs aux limitations du CD.
D'où la mort des SACD et DVD-audio !
j'ai nuendo 2,pour une guitare et une voix,c'est mieux de convertir direct en 16 bit,ou de mettre le dithering?
Normalement on enregistre en 24 bits, on ne règle pas la manière de calculer de Cubase (ou autre, ils travaillent à peu près tous en 32 bits). Ce n'est qu'à la fin, juste avant de mettre sur CD, qu'il faut convertir en 16bits, avec un dithering pour faire les choses au mieux. Menfin pour nous autres amateurs plus ou moins éclairés, le dithering ne va pas rattraper le manque de qualité des micros et préamplis, de la prise de son, du mixage... etc !
her-V
Bonsoir,
J'ai lu que c'était pas bien , mais pas trop, mais enfin....je comprends rien !
Je compte acheter le V-studio VS-20
ou ils disent notamment cela :
Le V-Studio 20 est une interface audio USB 16-bit/44.1kHz, combinée à une surface de contrôle et des micros intégrés.
C'est y quant même bien ou j'oublie, sachant que tous cela va finir dans un mac et Logic 9 ?
Pourquoi sortent-ils encore des nouveaux produits en 16 bits si c'est pas si bien que ça ?
Merci à vous !
Dans toute chose, il faut considérer.... la faim
Dr Pouet
Pourquoi sortent-ils encore des nouveaux produits en 16 bits si c'est pas si bien que ça ?
Parce-que ce n'est pas très gênant non plus. Pour composer, s'enregistrer, faire des maquettes, débuter en MOA... ça suffit. Mais pour essayer d'avoir parfois un son bien propre, pour ne pas être gêné par le matériel, ça risque de décevoir.
- < Liste des sujets
- Charte