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Sujet Volume d'enregistrement : on s'y perd.

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Sujet de la discussion Volume d'enregistrement : on s'y perd.
Bon, voilà, je conseille toujours d'enregistrer à faible volume, du genre -20dbfs en moyenne sur le peak metre du séquenceur.

Pour la faire courte, on va dire que ces -20 dbfs évitent au preampli analogique situé en amont d'aller dans sa zone rouge.
Conclusion, si le preampli ne va pas dans sa zone rouge, le son est meilleur (pas/peu de distorsions harmoniques, pas bien jojos sur une piste, horribles quand elles s'accumulent). CQFD.

Bon, ben là dessus, certains vils forumers d'AF ont fait des remarques, et je cite :

Citation de Docks :

-20 dBfs ca peu commencer à faire bas, surtout si y'a pas mal de dynamique, plus tu modules bas, plus tu perds en résolution, n'oublions pas qu'aucun converto ne peu fournir 24 bit de résolution effective. (un lavry gold est à 21 bit par exemple, soit 126 dB de dynamique).

Citation de le même :
Oui, mais concretement, tu perds quoi en fait à -20dbfs ?

un peu plus de 3 bit de résolution.
En chiffre sur un cas qu'on connais tous les deux, la multiface:
dynamique du converto de 110 dB à peu près, soit 18 bit, à -20 dBfs t'es plus qu'à 15 bit de résolution.
Encors une fois rien de dramatique, mais faut pas trop négliger non plus l'aspect résolution, c'est quand même ca qui détermine le niveau de détail du signal, surtout sur une prise avec un pas mal de dynamique.

Et paf, là dessus un autre en rajoute une couche pour semer le doute, mais en allant dans l'autre sens :

Citation de Jan :
Si on travaille comme on le faisait en analogique, on fera travailler les machines dans leur domaine normal de fonctionnenemt, et on modulera à -18 en niveau moyen (ce qui est demandé dans les bibles des PAD en TV) et on devrait sauf exception ne pas avoir d'écrêtage numérique.
Dans une chaîne tout numérique (sauf les préamps) il peut être tentant de "taper", mais on ne pourra le faire que pour des signaux peu dynamiques. Or, dans ce cas, cela n'offre aucun intérêt en terme de rapport signal/bruit. Un signal sans dynamique enregistré à -18dBfs avec un converto sur 20bits réels (dont un converto moyen) à un rapport signal sur bruit d'une centaine de dB, soit une marge très confortable avant de rendre le bruit audible.

Quid : faut y aller mollo avec le volume, et prendre le risque de n'avoir que 15 bits de résolution ?
Ou alors on fout la sauce, on s'approche le plus possible des 0dbfs, quitte à prendre le risque que le preampli souffre comme un cycliste sans EPO, tout ça pour rester avec un résolution supérieure ?




[ Dernière édition du message le 06/05/2010 à 13:49:01 ]

2
Flag!
3

Yep, ce que dit Jan n'est pas contradictoire avec ce que j'ai dit (lui il parle mieux que moi c'est pour ca), il dit qu'on peut tout à fait travailler au 0 Vu sans être embêté (sa première phrase) et que sur des signaux peu dynamique ca n'a pas d'intérêt d'aller tapper trop haut, et moi je disait que sur des sources à plus forte dynamique, faut faire gaffe à pas moduler trop bas( c'est l'inverse du contraire, donc ca revient à peu près au même icon_fou.gif )


En fait le problème dans ces discussions vien de l'association d'une mesure de niveau quasi moyen (le 0Vu) avec la mesure d'un niveau crête numérique, le truc du 0Vu = -14 dBfs c'est vrai pour -14 dBfs quasi RMS, pas pour un -14 dBfs crête (ou alors sur une grosse nappe de synthé qui varie pas), donc on peut être à 0Vu (régime nominal et donc "optimal" ) tout en ayant des crêtes plus haut.


[ Dernière édition du message le 06/05/2010 à 15:11:45 ]

4
Ce que je dis (et que j'ai édité pour corriger deux trois fautes d'ortho) c'est que si on module selon l'habitude prise en analogique, on fait travailler le matériel dans de bonnes conditions, et qu'il n'est pas utile de s'inquiéter du niveau auquel on attaque le convertisseur.

Pourquoi ?

Et bien je vais vous le dire !

Parce que le convertisseur offre un rapport signal/bruit supérieur aux machines analogiques qui se trouve en amont, notamment le préampli micro et éventuellement le micro statique utilisé sur une source de niveau modéré.

En analogique on mesurait le niveau moyen, et un bon ingé son savait moduler en fonction de la dynamique du signal de manière à ce que les crêtes, mal détectées par le VU-métre, ne soient pas écrasées par la compression de la bande (ou le soient, mais en connaissance de cause). Par exemple, on module autour du 0VU pour de la parole, mais 0VU est beaucoup trop fort pour une caisse claire.

La différence entre l'analogique et le numérique est que l'écrêtage analogique est progressif et peut être agréable sur certaines machines, alors qu'il est brutal et moche en numérique.

Le deal est donc de moduler le matériel analogique pour obtenir le rapport S/B, ou le niveau de saturation optimal en fonction de choix esthétiques, et de faire entrer tout ça en dessous du 0dBfs.
Si on a accès aux réglages de niveau à tous les étages, on règle le gain du préampli pour la première phase, et soit le niveau de sortie du préamp, soit le niveau d'entrée du converto pour rester dans les clous en numérique.
La part analogique du convertisseur est analogique est construite selon les mêmes lois que le reste du matos analogique et est logiquement au meilleur de lui-même (meilleur compromis rapport S/B, saturation) aux alentours des -15/-20dBfs (variable en fonction des machines, sans aucun doute). Au delà le niveau de distorsion augmente progressivement, ce qui n'est pas gênant pour passer des crêtes, mais qui l'est pour passer une nappe de synthé de 3dB de dynamique enregistrée au taquet.

Sur un signal ayant un facteur de crête de 18dB, si les crêtes atteignent le 0dBfs, on a le même rapport S/B que sur un autre ayant un facteur de crête de 3dB enregistré avec des crêtes à -15dBfs. C'est ce qu'il faut garder en mémoire. Et c'est pour cela que le VU-mètre n'est pas si obsolète qu'on pourrait le penser. Il est simplement remplacé maintenant par des outils plus performants (mesure Leq par exemple).

JM

NDR : le facteur de crête d'un signal est l'écart entre le niveau moyen et le niveau crête.
5

Citation :
La part analogique du convertisseur est analogique est construite selon les mêmes lois que le reste du matos analogique et est logiquement au meilleur de lui-même (meilleur compromis rapport S/B, saturation) aux alentours des -15/-20dBfs (variable en fonction des machines, sans aucun doute). Au delà le niveau de distorsion augmente progressivement, ce qui n'est pas gênant pour passer des crêtes, mais qui l'est pour passer une nappe de synthé de 3dB de dynamique enregistrée au taquet.

juste pour être sûr et qu'il n'y ai pas de malentendu, tu parles bien d'une plage de -15/-20 dBfs pour un niveau moyen, pas crête?
6
Jean-Michel, admiration devant tant de dévouement et de patience pédagogique !icon_wink.gif
Surtout pour un sujet traité déjà 100 fois en long en large et en travers depuis x années sur AF....
Moi je peux plus, je fatigue ...


[ Dernière édition du message le 06/05/2010 à 17:43:38 ]

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Citation de docks :
juste pour être sûr et qu'il n'y ai pas de malentendu, tu parles bien d'une plage de -15/-20 dBfs pour un niveau moyen, pas crête?

Oeuf corse my sweet little rabbit mrgreen Au bilan, on peut moduler à -3 sur une caisse claire, et c'est pas une bonne idée sur une nappe de violons. Et lycée de Versaille.

JM
8
thanks, je voulais te le faire écrire, parce que je pense vraiment que c'est de là que vien toute la confusion.
9
Citation de Phil29 :
Jean-Michel, admiration devant tant de dévouement et de patience pédagogique !

C'est rien, je me maintiens en forme pour ne pas perdre la main et être prêt pour la prochaine rentrée mrgreen

JM
10
[mode crise de jalousie]
heu, excusez moi de vous demander pardon, mais ton lèche cul, normalement c'est moi! icon_redface2.gificon_fache.gif