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Sujet La folie des caissons de basse / le permis à point pour les ingé Live

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Sujet de la discussion La folie des caissons de basse / le permis à point pour les ingé Live
Réaction à chaud après une promenade dans mon quartier où il y avait une petite fête locale.
Il y avait des musiciens et à 50 mètre je n'entendais que les basses...arrivé à 20 mètres j'ai du faire un petit effort pour reconnaitre la chanson "la maison bleue" certes en version Reggae mais globalement étouffé dans ce tapis de basse écoeurant....

Je ne parle même pas des nuits sonores (festival Lyonnais) il y a quelques semaines où, là, je n'ai entendu QUE des basses.....

Alors bientôt la fête de la musique et je me demande si les vendeurs de caissons de basse se seront bien goinfrés avant cet événement.....

Bon....tant que ça ne fais pas trop mal aux oreilles comme parfois où des inconscients et incompétents estampillés ingé-son se retrouvent aux commandes d'un système de 10000 watts et se donne pour mission de rendre sourd le public tout en gardant bien leurs bouchons d'oreille -40db......

D'où mon idée de créer un permis à point pour les ingé-sons responsable d'un spectacle....

Qu'en pensez vous de cette folie des caissons et du permis à point ????
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41
Citation :
Je suis choqué de lire ça en 2014 de la part de quelqu'un qui se prétend Ingé son. Les gars, merde. On parle de ne pas rendre sourd les gens qui paient pour venir voir un concert. La limite sonore, c'est pas négociable. C'est une question de santé publique. Les meilleurs concerts de ma vie étaient tous à un niveau raisonnable et surtout, bien mixé.


Je suis over d'accord.

Je souscris des deux mains.

J'ai rencontré énormément de gens qui se prétendaient ingénieurs du son et qui compensaient leur incapacité à faire un mixage correct en mettant tout à fond.

J'ai très souvent rencontré (ou entendu en étant dans le public) des pseudo-ingés son qui résument la batterie à kick + snare et poussent cette paire à donf en occultant toutes les subtilités des cymbales; et ce n'est qu'un exemple.

Je me souviens aussi d'une interview d'une artiste ricaine (Je crois que c'était Joni Mitchell) qui se rappelait son premier passage à Paris et de l'équipe de sonorisateurs qui mangeaient des sandwiches au lieu de s'occuper du son.

Je me souviens d'un concert de Didier Lockwood en plein air pendant le Salon de la Musique. Je vois les mains du pianiste qui s'agitent sur son clavier pendant ce qui me semblait être un chorus. Aucun son ! On entendait tout le monde sauf lui ! Je jette un œil vers la régie derrière moi, le mec buvait une bière en matant le cul des spectatrices ! Véridique !

Gary Peacock (célèbre contrebassiste de jazz) disait (je cite de mémoire) : "Si vous trouvez un bon ingénieur du son, gardez-le ! Ils sont plutôt rares de nos jours..."

Sans commentaire.

Par ailleurs, je souscris (et je compatis) au post de Carlo à 17:13:50 le 14/06/2014. C'est tellement révélateur de la majorité des prestations sonores de nos jours. J'aurais pu mettre ici l'intégralité du passage en citation mais tout est tellement emblématique que je préfère renvoyer au post lui-même.

A méditer.

L'ingénieur du son oublie trop souvent qu'il est au service de l'artiste, et non l'inverse. Le spectateur lambda, qui n'est pas censé connaître les arcanes de la sonorisation, aura plutôt tendance à blâmer l'artiste que le technicien en cas de prestation sonore de piètre qualité.

Qui s'expose sur scène ? Qui se livre sur scène ? C'est l'artiste, pas l'ingénieur du son. Alors le premier est en droit d'exiger du second un son de qualité.

[ Dernière édition du message le 26/06/2014 à 11:24:05 ]

42
Citation :
C'est quoi la différence entre des bonnes et des mauvaises basses ?


Je ne sais pas, mais quand :
- tu distingues les notes de la basse correctement
- tu entends les coups de grosse caisse et les nuances du jeu du batteur plutôt que de ressentir les coups au niveau de l'estomac et avoir envie de vomir au bout de 10 minutes
- tu n'as pas de guitares criardes ni de claviers stridents
- tu as une voix qui n'est pas couverte par une bouillie sonore infâme
hé bien tu prends plaisir à écouter de la musique, quelque soit le style.

Je vais voir beaucoup de concerts dans la salle de la Coopé à Clermont-Ferrand, et effectivement il y a des groupes connus qui ont des fois un son trop fort, qui sature et fait mal aux oreilles. Même s'ils ont tendance à s'améliorer ces derniers temps.

[ Dernière édition du message le 26/06/2014 à 12:16:37 ]

43
On est en train de retomber dans la gueguerre artistes vs sondiers. Je n'ai jamais rencontré ce problème avec aucun des quelques centaines d'artistes que j'ai sonorisé (pros en grande majorité). J'ai fini par conclure que ce genre d'opposition est colportée par des groupes amateurs pas en place qui crachent sur des pseudo sondiers DJ le week-end et peintres en bâtiment le reste de la semaine. Quand personne ne connait son boulot, cela ne marche pas bien.

Le sondier n'est pas au service de l'artiste. Le sondiers ET l'artiste forment une équipe, au service du public. Tant qu'on reste dans une mentalité de conflit, tant qu'on n'a pas compris qu'artistes et sondiers sont dans le même bateau, on n'est loin d'avoir compris comment fonctionne le monde des concerts pro.

Le star-systeme fait gonfler le melon de certains mecs qui commencent à monter sur scène, tout comme à des inges-sons débutants qui se prennent pour dieu (vous connaissez tous la blague) sous prétexte qu'ils ont une grosse console plein de lumière. Bon, il faut que jeunesse se fasse, c'est finalement pas bien grave. Mais quand tu commences à avoir un peu plus d'expérience, tu changes de mentalité. Un concert n'est plus un moment de gloire mais un travail. Artistes, équipe technique, manageurs, régisseurs, etc... Tous bossent pour le public.

L'artiste n'est pas le centre du monde, pas plus que le sondiers n'est dieu. L'artiste n'a rien a exiger, parce qu'à aucun moment il aura l'occasion de jouer les vierges effarouchées en disant, outré, "c'est mon droit". Et le sondier n'exige pas de l'artiste qu'il ait réglé sa batterie.
Par contre, tout le monde fait ce qu'il peut pour que ça se passe du mieux possible. Certains sont.plus solides que d'autres, c'est vrai sur scène comme en régie. Et puis il en a qui se bougeront plus le c*l que d'autres.

Tout cela n'a que peu à voir avec le sujet. A rock en seine, le son est excellent, mais beaucoup trop fort à mon goût. J'ai moi aussi constaté sur certains concerts des mix douteux, avec un piano quasi absent, ou la batterie bien trop en avant. C'est pas forcément une question d'incompétence, mais plutôt de choix d'aller dans le sens du spectaculaire. Pour justifier le prix du billet ?
44

.:MonSoundCloud:.

 

Le Seigneur des Marteaux
"Un marteau pour les aplatir tous."

45
Citation :
Le sondier n'est pas au service de l'artiste.


Bah si. Le sonorisateur est là parce que l'artiste est là. L'inverse n'est pas vrai.

Citation :
tant qu'on n'a pas compris qu'artistes et sondiers sont dans le même bateau,


Non, l'artiste et le sonorisateur ne sont pas dans le même bateau. L'artiste s'expose sur scène. Il doit être au top pendant 1h30 ou 2h, jouer d'un instrument, chanter, après avoir mémorisé un répertoire, etc. Ce qui nécessite un état physique et mental au top. L'ingénieur du son n'est pas sous les projecteurs. Ou alors l'éclairagiste est un branque aussi. Je ne nie pas la pression qui est exercée sur l'ingé son mais elle n'a aucun rapport avec celle que peut ressentir le musicien ou le chanteur.

Citation :
L'artiste n'est pas le centre du monde, pas plus que le sondiers n'est dieu. L'artiste n'a rien a exiger


Bien-sûr que si.

En effet, l'artiste n'est pas le centre du monde. Mais il peut - il doit - exiger de l'ingé son (ou de celui qui se présente comme tel) un professionnalisme digne de son titre, si celui-là n'est pas usurpé. L'obligation de résultat : le son.

[ Dernière édition du message le 26/06/2014 à 13:42:35 ]

46
Citation :
En effet, l'artiste n'est pas le centre du monde. Mais il peut - il doit - exiger de l'ingé son (ou de celui qui se présente comme tel) un professionnalisme digne de son titre, si celui-là n'est pas usurpé. L'obligation de résultat : le son.


Si c'est l'ingé-son employé de l'artiste, oui. Dans le cadre de festivals il n'a pas le droit d'exiger à l'ingé-son directement. Il doit se plaindre à l'organisateur, qui lui répercute ou non la plainte sur l'équipe technique.
47
Donc, si je veux davantage de hi-hat dans mon wedge, je demande à l'organisateur ? C'est ça ?:mdr:

C'est un peu fastidieux, non ?

[ Dernière édition du message le 26/06/2014 à 14:05:14 ]

48
Non pas forcément, mais tu peux pas faire un scandale ou ne pas jouer parce que l'ingé-son est mauvais. C'est l'organisateur qui emploie une entreprise qui emploie le technicien, c'est leur responsabilité. Tu n'as pas le pouvoir de virer le technicien en tant qu'artiste. Tout ce que tu peux faire, c'est convaincre l'organisateur de ne plus employer le même homme ou la même entreprise les années suivantes.
49
Qui a parlé de "virer" le technicien ?

La meilleure solution passe d'abord par le dialogue, non ?

Par ailleurs, je n'ai pas parlé "d'exiger" quoi que ce soit. J'ai simplement écrit que le technicien est au service de l'artiste. Festival ou pas.

Être au service de n'a rien de dégradant. Tant qu'on reste dans des rapports courtois et respectueux de celui ou celle qu'on a en face.

C'est loin d'être incompatible avec le professionnalisme, côté artiste comme côté technicien.

[ Dernière édition du message le 26/06/2014 à 14:31:44 ]

50
Tout á fait d accord avec Nick.