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Art et société

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Sujet de la discussion Art et société
Salut,
Je propose un nouveau thread-fleuve ( :mrg: ) sur la rapport qu'entretiennent mutuellement l'art et la société. Pour ça, je vous suggère de partir de quelques textes d'Adorno qui, avec son pote de l'école de Francfort Max Horkeimer, forge l'expression d' "industrie culturelle" dans leur Dialectique de la raison (1944).

Citation :
Le changement de fonction de la musique touche aux éléments constitutifs du rapport de l'art et de la société. Plus le principe de la valeur d'échange prive inexorablement l'homme de la valeur d'usage, plus la valeur d'échange cherche à se faire passer pour un objet de plaisir. On s'est demandé quel était le ciment qui faisait encore tenir la société marchande. Ce transfert de la valeur d'usage des marchandises de consommation à leur valeur d'échange peut contribuer à créer une situation dans laquelle le plaisir, s'émancipant de la valeur d'échange, finit par représenter des caractères subversifs. L'apparition de la valeur d'échange dans les marchandises a très précisément assuré la fonction d'un ciment.



Citation :
Mais l'art et les oeuvres d'art sont menacés de déclin, non pas seulement parce qu'ils sont hétéronomes, mais parce que jusque dans la formation de leur autonomie qui confirme la constitution sociale de l'esprit, isolé du reste par la division du travail, ils ne sont pas seulement de l'art. Ils sont aussi quelque chose d'étranger à celui-ci, quelque chose qui s'y oppose. Au propre concept d'art est mêlé le ferment de sa suppression.



Citation :
Car seulement sous l'empire de la nécessité, que représentent monadologiquement les oeuvres d'art unies, l'art peut faire sienne cette force de l'objectivité, qui finit par le rendre capable de connaître. La raison de cette objectivité, c'est que la discipline, imposée au sujet par l'oeuvre d'art, unie, transmet l'exigence objective de toute la société, de laquelle celle-ci sait aussi peu que le sujet. Elle est critiquement érigée en évidence à l'instant même ou le sujet brise toute discipline. Cet acte est un acte de vérité seulement s'il renferme en soi l'exigence sociale qu'il nie.



Voilà pour ces textes. Après lecture (et éventuellement relecture...), quelle est votre réflexion (et pas votre opinion) sur les rapports entre art et société ? Pour Adorno, l'art est manifestement le lieu où s'opère la contradiction entre la société et lui-même.
On peut bien évidemment axer cette discussion sur la musique (puisque c'est ce qui est censé nous unir), mais on peut tout à fait débattre de l'art en général.

A vous de jouer ! :clin:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : on peut demander à un artisan de se comporter comme un artiste mais c'est relativement exceptionnel car ça dépasse largement le cadre de l'artisanat.



avant la révolution industrielle,y avait il une différence entre artisan et artiste ? Les artistes ne travaillaient ils pas sur commande ?

Les artisans produisaient des objets souvent finement conçus.

l'artisan est sans doute entre l'ouvrier qui executent des taches répétitives sans participer à la conception et l'artiste... mais si l'artisan conçoit un objet, applique son savoir technique, son imagination ou detourne l'objet de sa fonction principale, même si c'est exceptionnel, est ce un artiste ? enfin j'en sais rien.. :??:

Nicolas Frize part de sonorités quotidiennes, bruit de moteur, d'usine, detourne les bruits issus du monde moderne et crée une oeuvre d'art non ?? n'est il pas celui qui reconcilie l'art et la societe ?? j'en sais rien non plus :mdr:
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Nan mais je ne suis pas arbitre, hein, c'est juste que ça me navre un peu de voir que ça finisse comme ça.

Citation : tu es persuadé d'objectivité


Mais pas du tout. Je ne fais qu'essayer, et j'ai bien conscience de la vanité de cette entreprise...Mais ce n'est pas en s'opposant d'une manière systématique et limite mesquine que la conversation deviendra enrichissante. Le but n'est évidemment pas de rllier tout le monde à la même cause, je laisse ça aux dictateurs.

Citation : Je suis taxé de mépris, mais relis les premières réponses d'autour du temps à mon entrée dans la discussion, c'est peut être pas du mépris, mais ça sent fort l'ironie...


oeil pour oeil, c'est ça ?
Je n'ai vu qu'une petite pointe d'humour dans les premier posts d'ADT.

Citation : donneur de leçon


Bof, jusque là, je n'ai fait que constater...
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Hors sujet :

Citation : Le but n'est évidemment pas de rallier tout le monde à la même cause


c´est bien dit, merci lebat. les messages agressifs ne sont même plus hors sujet mais hors forum. je vivrai tres bien sur terre avec un type qui pense que francis lalanne est un guitar hero, tant qu´il ne cherche pas a en faire un décret...

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Bon, j'ai relu mes posts en réponse à frédian. Je reconnais qu'il y pouvait y avoir nature à mal les interpréter.

frédian > je voudrais te faire entendre que c'est moins la pertinence de tes propos que la façon dont tu les exposais qui me posait un pb. Je veux bien reconnaître avoir une part de responsabilité dans cet échange disons, exacerbé. C'est d'autant plus dommage que j'ai apprécié l'argument de la chaise. Enfin, tout ça pour dire que je reste ouvert à la discussion (la condition que j'y mets est qu'elle reste courtoise).
230
:bravo: pas de problème. Je pense malgré, mon ton parfois exacerbé, être resté courtois dans la mesure où il n'y a jamais eu insulte et que je n'avais aucune intention méprisante. En tout cas, je trouve l'intervention de B7 très interessante. :bravo: on pourrait aussi citer einzsturdze neubauten (désolé pour l'othographe, mais je connais pas l'allemand)

Citation : oeil pour oeil, c'est ça ?



pas du tout, mais vu que le sujet a viré au règlement de compte, je soulevais ce simple constat, dont, tu remarqueras, je n'ai nullement fait mention avant d'être taxé de mépris et de faire l'objet d'un tir groupé. :clin:
231

Hors sujet :

Citation : "Musique atonale et fondements de l'esthétique musicale". J'ai eu 17.

232
Bonjour, j'ai lu une grande partie de vos messages.


il y a des choses interressantes. je n'ai pas lu toutes vos references. Guenon, Evola me renvoient à des années lointaines..c'est bien dommage de se balancer des livres dans la tronche..ce n'est pas non plus l'essentiel du sujet.

j'ai un mal fou à comprendre pourquoi "l'art est le fait d'une élite". je ne dis pas que c'est faux mais je ne saisis pas.

pourquoi parle t'on des arts martiaux par exemple?? ce sont pourtant des techniques ancestrales et le fait de travailler,d'apprendre,d'accepter les regles, partager son savoir puis le transmettre tend à prouver, dans ce domaine, que cet art est accessible à l'ensemble des individus, pour peu qu'ils aient des dispositions naturelles.

je rejoins fredian qd il prend l'exemple de la chaise. prenons l'exemple des masques africains, ceux du Gabon par exemple. Ils enterrent, honorent la naissance, accompagnent les initiations, désignent les coupables quand ils ont une fonction judiciaire. or les Picasso, Modigliani, Braque s'en sont largement inspirés. un masque est donc une oeuvre chez nous parce que des artistes occidentaux les ont designés comme telle, mais la bas cette objet unique avait principalement une fonction sociale.
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Bien. Je relève donc une proposition intéressante que je vais essayer de discuter :

Citation : une chaise pour vous, n'est pas de l'art, aussi réussie et travaillée esthétiquement soit elle. Soit. le problème est que dans certaines cultures, ce que nous appellons "chaise", objet auquel on attribue une fonction sociale précise (s'asseoir), n'existe pas, on s'asseoit par terre. Du coup, cet objet n'a aucune fonction sociale pour cette culture x qui n'y voyant aucune autre utilité va se contenter de l'apprécier pour l'esthétique. du coup, ce que vous qualifiez de simple chaise [...] sera perçu comme une oeuvre d'art ailleurs, dans un autre contexte. La seule issue est donc d'admettre [...]que tout peut être art en fonction de la structure sociale de réference.



D'abord, je dirais qu'une chaise en soi, est une chaise. Si on la nomme ainsi, c'est certainement que là se situe sa "raison d'être" essentielle. Peut-il y avoir à présent, dans une chaise, un élément artistique ? Bien sûr. Mais cet élément sera étranger à l'objet initial (ce pour quoi il a été conçu) et j'appelle "art" ce qui, dans la chaise, échappe à la chaise elle-m^me. Ainsi, j'appelle "voiture" un objet servant à nous déplacer et art, l'action des stylistes qui ont ajouté à cette voiture une chose inutile mais essentielle puisque, souvent, on achète une voiture plus pour sa ligne que pour ce qu'elle a sous le capot.

Passons à présent au cas d'une chaise ordinaire, disons faite chez Ikéa, qui serait présentée à l'appréciation de personnes dont la culture ignore tout de la chaise. Bien évidemment, ces personnes peuvent trouver des éléments artistiques dans cette chaise. De fait, tu en déduis naturellement que tout peut être art en fonction de la structure sociale de référence. Soit.

Dans le film "les dieux sont tombés sur la tête", il est question, au début, d'une peuplade primitive de la forêt amazonienne dont un membre voit atterrir une bouteille vide de coca, laquelle avait été jetée par un aviateur qui survollait l'endroit. L'individu et la peuplade à laquelle il appartient en déduisent que cette bouteille (ils ignorent ce qu'est une bouteille et ne connaissent pas le verre) est un dieu. Ils vont donc entreprendre une relation à cette bouteille qui est de l'ordre de la superstition et lui vouer un véritable culte. Pouvons-nous raisonnablement affirmer que, dès lors qu'elle est qualifiée de dieu par cette peuplade, la bouteille de coca en est un effectivement ? Non bien sûr, quand bien même nous ignorons tout ou à peu près tout de ce qu'il faut entendre par "dieu" (que nous pouvons aussi nier). Cela étant, après tout, les populations totémistes ont une relation aux objets du même ordre. Une analyse sous l'angle "sociologique" nous ferait dire simplement qu'un totem vaut autant que le dieu de la bible puisqu'il y a culte, superstition, mystère... Le fait est que dieu (au sens biblique ou coranique) n'a pas qu'une dimension sociale et ne repose pas que sur la superstition (contrairement aux religions totémistes, semble-t-il). Il existe des expériences mystiques qui ont permis à certains d'en avoir une représentation claire qui est très éloignée de la superstition. Ce sont ces expériences rapportées qui ont établi la religion et non la société qui les a établi. En d'autres termes, toutes les religions ont un fondateur qui a eu une expérience mystique et, si on fait une analyse des religions traditionnelles, on observe des constantes dans l'expérience mystique et donc l'existence d'universaux. Ces universaux nous font dire que l'expérience est donc reproduisible (dans certaines conditions particulières) et qu'elle conduit à des résultats analogues. L'analyse moderne des sociétés traditionnelles tendrait à affirmer que la société s'est bâtie sur un postulat : "Dieu", et quelle s'est organisée autour de ce postulat mais qu'après tout, un postulat étant indémontrable par définition, en vaut bien un autre. Oui, mais non parce que l'expérience mystique des fondateurs et de certains membres du clergé (de fait autorisés à poursuivre l'enseignement) est le point crucial qui rend l'analyse sociologique moderne invalide. En tout cas, elle échoue sur cette question de l'expérience mystique.

Pour revenir à la chaise et son inutilité dans certaines sociétés qui permettrait d'en faire une oeuvre d'art, je dirais que nous sommes sensiblement dans le même contexte. La chaise est nommée "oeuvre d'art" comme la bouteille de coca est nommée "dieu" dans le film. La bouteille n'est pas dieu parce qu'elle n'est pas la conséquence d'une expérience mystique universelle (c'est à dire reproduisible de la même façon par n'importe qui s'adonnant avec constance à la pratique de la mystique, quelle que soient l'époque ou la culture) et je dirais donc que la chaise n'est pas une oeuvre d'art parce que l'expérience artistique n'est pas reproduisible partout. Est-ce qu'un tableau de Van Gogh, par exemple, montré à ce peuple ignorant les chaises ferait le même effet qu'il fait chez nous ? L'expérience serait intéressante mais, a priori, il y a lieu de penser que cela ferait au moins le même effet que la vue de la chaise et, à mon avis, bien plus encore ? Non ?

Si tu admets qu'un tableau de Van Gogh vaut plus qu'une simple chaise, c'est qu'il existe quelque chose dans le tableau qui n'est pas dans la chaise (ou qui échappe à la chaise) et ce quelque chose est (pour moi en tout cas) l'art.


Citation : l'artisan est sans doute entre l'ouvrier qui executent des taches répétitives sans participer à la conception et l'artiste... mais si l'artisan conçoit un objet, applique son savoir technique, son imagination ou detourne l'objet de sa fonction principale, même si c'est exceptionnel, est ce un artiste ?



C'est bien ce que tu dis : "s'il détourne l'objet de sa fonction principale". Cela montre bien que pour le détourner de sa fonction, il faut bien que l'objet initial (de par sa fonction), existe. S'il existe, il n'est pas de l'art (puisqu'il faut le détourner de sa fonction pour qu'il le devienne).
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Citation : j'ai un mal fou à comprendre pourquoi "l'art est le fait d'une élite". je ne dis pas que c'est faux mais je ne saisis pas.



J'ai employé le terme "élite" parce que je considère que la pratique de l'art nécessite un engagement qui ne supporte pas la médiocrité. C'est sans doute manichéen comme position mais c'est pourtant ce que la société exige de lui. Les artistes "de tout temps et de tous lieux" sont ceux de l'excellence (Mozart, Bach, Picasso...)

Citation : pourquoi parle t'on des arts martiaux par exemple?? ce sont pourtant des techniques ancestrales et le fait de travailler,d'apprendre,d'accepter les regles, partager son savoir puis le transmettre tend à prouver, dans ce domaine, que cet art est accessible à l'ensemble des individus, pour peu qu'ils aient des dispositions naturelles.



On parle d'art martiaux précisément parce qu'il s'agit de techniques ancestrales où le but dépassait le sens du combat lui-même. Pour comprendre cela, lire par exemple "le zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc" d'Herrigel (bon, désolé, c'est encore de la lecture :| ). C'est bien dans le dépassement que se situe l'art. D'où le terme "élite" employé plus haut. A présent, les arts martiaux sont souvent réduits au niveau du sport de combat où l'on vise une performance qui n'atteint jamais (ou alors de façon très exceptionnelle), l'art.

Citation : prenons l'exemple des masques africains, ceux du Gabon par exemple. Ils enterrent, honorent la naissance, accompagnent les initiations, désignent les coupables quand ils ont une fonction judiciaire. or les Picasso, Modigliani, Braque s'en sont largement inspirés. un masque est donc une oeuvre chez nous parce que des artistes occidentaux les ont designés comme telle, mais la bas cette objet unique avait principalement une fonction sociale.



Il peut y avoir (et il y a) des masques de toute beauté qui tendrait à prouver que la dimension artistique a été utilisée à escient par les sculpteurs pour que le masque ait le pouvoir qu'on lui confère, bien au-delà d'une simple valeur sociale. Il faut peut-être qu'ils possèdent cette dimension là pour être de "vrais" masques africains. Ces masques ne sont pas faits n'importe comment et obéissent certainement à des règles strictes. Il faut qu'ils soient expressifs et c'est "l'expression" qui leur donne (enfin je trouve) cette beauté spéciale qui fait qu'on peut parler "d'art africain".
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Citation : J'ai employé le terme "élite" parce que je considère que la pratique de l'art nécessite un engagement qui ne supporte pas la médiocrité. C'est sans doute manichéen comme position mais c'est pourtant ce que la société exige de lui. Les artistes "de tout temps et de tous lieux" sont ceux de l'excellence (Mozart, Bach, Picasso...)



si l'art ne supporte pas la mediocrité, nous ne sommes ni toi et moi artistes mais des ouvriers voire de mauvais artisans ? pourquoi faire de la musique alors ??? je joue de la musique aussi pour les autres, pour communiquer et transmettre un peu comme un gosse fait un dessin à sa maitresse ou un sclupteur concoit un masque pour la naissance de son fils.n'est ce pas la qu'il faut comprendre l'artiste, l'idée de transmettre une emotion la plus simple et pas necessairement hermetique à la masse ??

qui te dit que le rap ou tout autre manifestation artistique ne sera pas considérée comme art dans 50 ans ? c'est sans doute la vision mediatique et de la recuperation marchande qui nous oblige à nous recroqueviller sur nous même, nous donne ce sentiment de ne pas appartenir à une masse dans laquelle on ne se reconnait pas, mais à une elite qui nous tient chaud et nous rassure.

Citation : C'est bien dans le dépassement que se situe l'art. D'où le terme "élite" employé plus haut. A présent, les arts martiaux sont souvent réduits au niveau du sport de combat où l'on vise une performance qui n'atteint jamais (ou alors de façon très exceptionnelle), l'art.



ce depassement n'est il pas accessible à tous ?? as tu deja pratiqué pour savoir que cela se resume à une performance ??

Citation : C'est bien ce que tu dis : "s'il détourne l'objet de sa fonction principale". Cela montre bien que pour le détourner de sa fonction, il faut bien que l'objet initial (de par sa fonction), existe. S'il existe, il n'est pas de l'art (puisqu'il faut le détourner de sa fonction pour qu'il le devienne).



donc, van gogh n'est pas artiste ? je n'aimerais pas m'asseoir sur l'une de ces chaises qu'il a peint, elles ne tiennent pas sur leurs pieds. il faut bien partir d'une figure geometrique, rectancle, carré, symbole, tout existe deja, donc rien n'est artistique. n'est ce pas l'idée de detourner, l'objet de sa fonction premiere qui rend l'oeuvre unique? si je ne regarde que la chaise et non le contexte; l'epoque, c'est son côté bancal et destructuré qui fait de la chaise de van gogh une oeuvre.non ? la chaise n'est qu'un "support ou pretexte".



une oeuvre d'art, un artiste reconnu, un dessin enfant ??? sans tricher.svp..
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Citation : si l'art ne supporte pas la mediocrité, nous ne sommes ni toi et moi artistes mais des ouvriers voire de mauvais artisans ? pourquoi faire de la musique alors ???



Je parlais de médiocrité dans l'engagement. Je ne sais pas pour toi mais, en ce qui me concerne, j'avoue, même si ce ne fut pas toujours le cas, n'avoir pas l'engagement suffisant pour me qualifier d'artiste. Je ne travaille pas suffisamment mes instruments pour ça et fais de la musique "pour mon plaisir", même si, bien sûr, j'ai à coeur de faire ce que je fais honnêtement. J'en suis à faire valoir mes défauts techniques comme éléments qualitatifs (un peu comme on remarque une oeuvre artisanale par les "défauts" qu'elle contient) de sorte que je me situe, au mieux, au niveau de l'artisan dans ce domaine, et encore, puisque ce n'est même pas (ou ça ne l'est plus) ma profession, au niveau du bricoleur (ou artisan amateur, comme on voudra). En d'autres termes, je ne me considère pas comme un artiste parce que je ne mérite pas, de mon point de vue en tout cas, ce statut. Il n'est pas impossible que l'on découvre, dans mon oeuvre, des éléments de nature artistique, évidemment. Mais, si tel est le cas, ce serait purement accidentel puisque je ne maîtrise pas le minimum, c'est à dire la technique pour (re)produire, à chaque fois et à coup sûr, ce qui permettrait de découvrir ces éléments artistiques à chaque fois.

Citation : ce depassement n'est il pas accessible à tous ?? as tu deja pratiqué pour savoir que cela se resume à une performance ??



Bien sûr que si, ce dépassement est accessible à tous. Encore faut-il un engagement total dans la discipline pour ça. Au niveau sportif, je ne crois pas, mais je peux me tromper, que l'on recherche ce que recherch(ai)ent les maîtres en arts martiaux, c'est à dire - en orient du moins - un état mystique où (dans le cas du tir à l'arc par exemple), l'archer vise la cible pour "s'atteindre lui-même" (voir bouquin précité). Les sportifs de haut niveau, y compris dans des disciplines comme le judo, n'hésitent pas à prendre des anabolisants pour pouvoir atteindre des performances sportives qu'ils n'atteindraient probablement pas sans ça mais qui n'ont rien à voir avec ce que recherchaient les maîtres traditionnels de cet art martial.

Citation : donc, van gogh n'est pas artiste ? je n'aimerais pas m'asseoir sur l'une de ces chaises qu'il a peint, elles ne tiennent pas sur leurs pieds



Là, je pense que nous ne nous sommes pas bien compris. La chaise de Van Gogh n'est pas une chaise au sens ordinaire du terme. Elle est une représentation d'un objet "chaise" dans un espace artistique où la chaise n'est plus qu'un élément de cet espace, sans rapport avec l'usage qu'elle a dans la dimension de la chambre où Van Gogh vivait. Autrement dit, la chaise peinte par Van Gogh n'est plus vraiment une chaise, même si elle en conserve largement les aspects.

Ce que je voulais préciser par là, c'est qu'un objet peut exister sans qu'il ne possède rien d'artistique en lui. Je disais cela par rapport à l'affirmation que tout ce qui existe peut être de l'art. La chaise dans la chambre n'est pas de l'art et pourtant elle existe. C'est la chaise de Van Gogh qui est de l'art parce que, précisément, il a transformé les dimensions spaciales (géométriques) de la chaise, que tout un chacun peut voir dans une chaise "ordinaire" pour en faire une chaise qui n'est plus vraiment une chaise puisque, de simple objet, il en a fait une oeuvre d'art.

Citation :



Je ne sais pas si ce dessin est l'oeuvre d'un artiste, d'un enfant ou je ne sais qui. En toute honnêteté, je n'éprouve pas d'émotion particulière face à cette oeuvre, ce qui ne la disqualifie pas pour autant car je ne suis pas spécialement qualifié pour juger une peinture ou un dessin.
237

Citation : La chaise de Van Gogh n'est pas une chaise au sens ordinaire du terme.



j'ai ecrit :n'est ce pas l'idée de detourner, l'objet de sa fonction premiere qui rend l'oeuvre unique.

cela revient à peu de choses à ce que tu dis.l'objet detourné de sa fonction, utilisant ou melangeant d'autres symboles, Duchamps et sa pissotiere, nicolas frize et ses detournements de son, yvinec pour son collage sonore, est ce cela la notion "d'oeuvre unique" ???

en fait je suis assez tiraillé par ce côté elitiste et unique que l'on donne à l'art et à son auteur. je ne sais pas l'expliquer.peut être je desire voir l'art dans tout objet afin d'en finir avec cet elitisme intelectuel...c'est sans doute ma condition sociale qui m'oblige à penser de cette façon.

j'ai l'impression que l'histoire de l'art ne supporte pas la répétition, le jour oû l'art cesse de se remettre en cause elle devient improductive et docile.les munch, duchamps, et autres artistes décalés(rap, et autres) sont les moteurs qui donnent un mouvement artistique revendicatif ou pas... la repetition et la reproduction tuent l'art. aie..aie..j'ai un mal fou à m'expliquer, j'en suis désolé.
238
ceci n'est pas une pipe

Si c'est magritte qui le dit !

pnii

http://johnny-bigoudi.fr/johnny_bigoudi/Johnny_Bigoudi.html

http://www.mezza-voce.fr/Mezza_Voce/Mezza_Voce.html

239
Je ne vais repartir dans mes tirades, mais en fait, autour du temps, on ne poourra pas rapprocher nos point de vue dans la mesure où tu sembles penser que les choses ont une existence propre, universelle, indépendante de tout contexte sociétal (les religions, les chaises)..

or , ton point de vue n'est que celui d'un occidental ayant baigné dans une certaine culture. ne le prend pas mal, mais ce que tu considères comme un raisonnement "objectif" n'est pourtant qu'un point de vue particulier sous tendu par le principe d'universalisme, un peu (toute proportion gardée) à l'image des colonialistes qui arrivaient en terre étrangère avec leurs postulats dont ils étaient certains qu'ils soient "vrais" car reposant sur un pseudo rationalisme... As tu lu Levi strauss Autour du temps? Pour ma part, je partage en tout points sa posture du "relativisme culturel" et sa démarche structuraliste...

Disons que les fondements de nos raisonnements respectifs sont diamétralement opposés et à mon avis, tes postulats de départ sont erronés, du moins c'est ainsi que je les perçois. Effectivement, tu maitrises l'argumentation, mais cette technique de donne t'elle pour autant raison? Tu as lu Descartes? Ta démarche me fait un peu penser à la sienne quand il tente, tant bien que mal, de démontrer l'existence divine, ca qu'il, malgré tout son argumentaire, ne parvient nullement à faire à mon sens... Comme quoi, maitriser la forme de diffusion d'idées ne sert à rien si celles ci n'ont pas de fondements (ou alors reposant sur de l'arbitraire)

l'exemple des arts martiaux est en tout cas interessant: voilà un terme désignant un ensemble de disciplines de combat ayant pour le coup une fonction sociale indéniable: la plupart de ces techniques ont été mises au point dans un but défensif par une certaine frange de la population non armée qui se retrouvait face à des guerriers. or, on les qualifie tout de même d'art. c'est bien que l'analyse de l'art sous l'angle de la fonction sociale de mène nulle part, encore une fois pour les raisons que j'ai évoquées plus haut... :noidea:

:bravo: excellent le coup de la pipe!
240

Citation : à l'image des colonialistes qui arrivaient en terre étrangère avec leurs postulats dont ils étaient certains qu'ils soient "vrais" car reposant sur un pseudo rationalisme...

Je sens que ce thread ne va pas couler tout de suite tout de suite...

:pong:
241

Citation : ce que tu considères comme un raisonnement "objectif" n'est pourtant qu'un point de vue particulier sous tendu par le principe d'universalisme, un peu (toute proportion gardée) à l'image des colonialistes qui arrivaient en terre étrangère avec leurs postulats dont ils étaient certains qu'ils soient "vrais" car reposant sur un pseudo rationalisme...



Je ne pense pas avoir ce genre de raisonnement. En tout cas, je ne me reconnais pas dans cette définition. . As-tu un exemple de mon raisonnement qui repose là-dessus ?

Citation : As tu lu Levi strauss Autour du temps? Pour ma part, je partage en tout points sa posture du "relativisme culturel" et sa démarche structuraliste...



Non, je n'ai pas lu Levi Strauss, en tout cas pas suffisamment pour en parler avec pertinence mais j'ai lu pas mal d'auteurs (Guenon, Lavastine, Evola, Coomaraswamy...) qui analysaient la société d'un point métaphysique. Dès lors, je comprends mieux l'origine de nos divergences d'appréciation même si je ne partage pas, loin s'en faut, l'engagement politique des auteurs, ou de certains (Evola en particulier), que je cite.

Citation : Disons que les fondements de nos raisonnements respectifs sont diamétralement opposés et à mon avis, tes postulats de départ sont erronés, du moins c'est ainsi que je les perçois.



Pourquoi sont-ils erronés ? Qu'est-ce qui s'oppose à l'existence de réalité indépendante de tout contexte sociétal ?
242

Citation : l'exemple des arts martiaux est en tout cas interessant: voilà un terme désignant un ensemble de disciplines de combat ayant pour le coup une fonction sociale indéniable: la plupart de ces techniques ont été mises au point dans un but défensif par une certaine frange de la population non armée qui se retrouvait face à des guerriers. or, on les qualifie tout de même d'art. c'est bien que l'analyse de l'art sous l'angle de la fonction sociale de mène nulle part



Pour moi, et pour autant que je sache, le substantif "art" dans le cadre martial répond à des raisons bien précises qui dépassent largement le cadre sociétal. Ainsi, DT Suzuki précise, dans sa préface au livre d'Herrigel "le zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc" :

Citation : "Un des caractères qui nous frappent le plus dans l'exercice du tir à l'arc, et en fait de tous les arts tels qu'on les étudient au Japon - et probablement aussi dans d'autres pays d'extrème orient - c'est qu'on en attend pas des résultats simplement utilitaires ou des jouissances uniquement esthétiques, mais qu'on y voit un moyen de former le mental et même de le mettre en contact avec une réalité ultime. Aussi le tireur à l'arc ne se propose-t-il pas seulement de toucher la cible ; l'escrimeur ne manie pas son épée uniquement pour triompher de son adversaire ; le danseur ne danse pas simplement avec son corps certains mouvements rythmés. Il faut d'abord que le mental se mette au diapason de l'Inconscient.

"Si l'on veut maîtriser un art, les connaissances techniques ne suffisent oas. Il faut passer au delà de la technique, de telle sorte que cet art devienne "un art sans artifice" qui fait les racines de l'Inconscient."



Ce qu'il faut retenir, je crois, de ce que Suzuki décrit ici en référence à l'Inconscient (lequel diffère de celui de Freud ou Jung), c'est que l'art est ainsi (martial ou non) parce qu'il met l'artiste en contact avec une réalité non phénoménale qui n'a rien d'arbitraire (et certainement sans relation avec le cadre social).
243

Citation : Pour moi, et pour autant que je sache, le substantif "art" dans le cadre martial répond à des raisons bien précises qui dépassent largement le cadre sociétal. Ainsi, DT Suzuki précise, dans sa préface au livre d'Herrigel "le zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc" :



Citation : l'exemple des arts martiaux est en tout cas interessant: voilà un terme désignant un ensemble de disciplines de combat ayant pour le coup une fonction sociale indéniable: la plupart de ces techniques ont été mises au point dans un but défensif par une certaine frange de la population non armée qui se retrouvait face à des guerriers. or, on les qualifie tout de même d'art. c'est bien que l'analyse de l'art sous l'angle de la fonction sociale de mène nulle part, encore une fois pour les raisons que j'ai évoquées plus haut...



voila 2 definitions.2 modes de pensées. DT Suzuki precise une chose et tu trouveras un autre penseur diametralement opposé.pourquoi Zusuki aurait le monopole de la vérité ?

Citation : Il faut passer au delà de la technique, de telle sorte que cet art devienne "un art sans artifice



ne peut on pas y voir une fonction sociale ? une façon de maitriser ton environnement, son destin, le rapport à l'autre, est ce seulement la paix en soi que l'on recherche à travers un art martial ?? ne peut on pas imaginer y trouver une paix "sociale" ?
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Je me souviens avoir suivi des conferences oû le type dont le nom m'echappe( 20ans..) citait Evola, Guenon et d'autres. j'absorbais ses paroles, la fin du monde, l'arrivée de l'anti christ. il consacrait du temps à parler des femmes dans les religions,de notre decadence, l’âge d’or, du cycle futur. ...un tas de choses tres interressante. qd j'ai lu la biographie de J Evola, ça m'a vite calmé.

"L'Occident ne retrouvera sa vocation et son orientation traditionnelle que dans le respect de la fonction de René Guénon et par une fidélité sans faille à son enseignement."..le genre de truc qui me fout la trouille !!!

http://jm.saliege.com/Guenon.htm

pour ceux qui ne connaissent pas, allez jetez un oeil. si vous avez des liens, ce serait interressant. je ne connais pas toutes vos refs et je serais tres heureux de pouvoir lire quelques passages. Merci.
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Je suis bien d'accord qu'Evola en particulier et Guenon ne constituent pas des modèles de pensée eu égard à leurs engagements politiques respectifs, notamment Evola (Guenon a fini sa vie au Caire et est devenu un maître souffi ; en dehors de son appartenance à la franc-maçonnerie, qu'il a quittée, il n'a pas eu de réelle activité politique). Il n'empêche que ces personnalités ont aidé à avoir une représentation originale, parce que métaphysique, des sociétés traditionnelles. Guenon ne fait plus partie de mes lectures depuis très longtemps. La dernière oeuvre que j'aie lue de lui, "le principe du calcul infinitésimal" est très technique (maths) et est un fatras d'idées reçues, sans intérêt. Un autre lien sur Guenon. Quant à Julius Evola, je ne retiendrais de lui que sa "métaphysique du sexe" dont l'originalité est que ce thème, le sexe, n'a jamais été traité sous cet angle avant lui, chose étonnante quand on sait les sculptures de postures sexuelles sur les lieux sacrés en Inde.

Citation : DT Suzuki precise une chose et tu trouveras un autre penseur diametralement opposé.pourquoi Zusuki aurait le monopole de la vérité ?



Sur le zen en particulier et sur les arts japonais, tu ne trouveras pas un seul penseur qui le contredise. Suzuki était (mort en 1966) la référence intellectuelle en matière de zen, qu'il a pratiqué toute sa vie et aidé à comprendre car il connaissait très bien aussi la culture occidentale et pouvait donc être capable de créer un pont entre nos deux cultures. Par ailleurs, il ne s'agit pas d'avoir la vérité mais bien de définir la façon dont se pratique le zen (qui est le bouddhisme japonnais) et rappeler qu'il n'y a pas d'art traditionnel au japon - mais sans doute aussi partout en extrème orient - sans référence aux disciplines métaphysiques (zen ici). En d'autre terme, un art martial sans zen n'est pas un art martial, c'est un sport. C'est aussi vrai que dire "un gateau au chocolat sans chocolat n'est pas un gateau au chocolat", même si on met un produit chimique qui a le goût du chocolat.

Citation : ne peut on pas y voir une fonction sociale ? une façon de maitriser ton environnement, son destin, le rapport à l'autre, est ce seulement la paix en soi que l'on recherche à travers un art martial ?? ne peut on pas imaginer y trouver une paix "sociale" ?



Il n'est évidemment pas interdit d'imaginer ce que l'on veut mais, pour revenir aux arts martiaux traditionnels, tels qu'ils se pratiquent au japon en tout cas (et il y en a beaucoup qui sont devenus très répendus en occident comme le judo, le kendo, l'aikido...), il n'est même pas question de "paix en soi". Cette représentation "occidentale" du zen qui voudrait que cela soit un synonyme de "cool", "tranquile"... est une erreur fondamentale qui me fait bondir à chaque fois. Pour l'avoir pratiqué des années et pour continuer de le pratiquer encore en sesshin dans les zendos, je peux dire que le zen est tout ce qu'on veut sauf "cool". Mais bon, on s'égare un peu du sujet. En fait, la paix sociale est une utopie qu'aucun étudiant sérieux en zen (et donc en art martial traditionnel) ne peut prendre comme orientation dans sa pratique. C'est même déconseillé de poursuivre un idéal quelconque, fut-il aussi noble que la paix dans le monde ou je ne sais quel bonheur qui n'existe pas. Suzuki précise ailleurs dans sa préface :

Citation : La différence la plus caractéristique entre le Zen et tous les autres enseignements religieux, philosophiques et mystiques, c'est que sans jamais sortir de notre vie quotidienne, le zen a en lui quelque chose qui le fait se tenir à l'écart de la scène où se déroule tout ce que le monde a de sordide et d'agité.
Et cela nous amène aux rapports entre le zen et le tir à l'arc - et d'autres arts tels que l'escrime, l'arrangement des fleurs, la cérémonie du thé, la danse, les beaux arts.
Le Zen est l'esprit de tous les jours[...] dès que nous réfléchissons, délibérons, conceptialisons, l'inconscience originelle se perd et une pensée s'interpose... La flèche a quitté la corde, mais elle ne vole pas directement vers la cible et la cible n'est plus où elle est. Tout le tir à l'arc est faussé. La confusion dans l'esprit de l'archer se traduit dans tous les sens et dans tous les domaines...



Herrigel, dans son bouquin, en fait l'amère expérience quand il tente de gruger le maître par un artifice technique qui lui permet de tendre l'arc et faire partir la flèche dans la direction de la cible (le maître a mis fin à l'enseignement et Herrigel dû s'excuser pour pouvoir recommencer à le suivre). Enfin, quoi qu'il en soit, on comprend bien que l'art martial, tel qu'il est (était ?) enseigné n'a pas d'autres objectifs que celui qui est décrit plus haut (art sans artifice) auquel la notion de "paix sociale" est totalement étrangère puiqu'étant un idéal (et donc éloigné de l'esprit "non conceptuel" ).
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Hors sujet : parler du zen ,c'est qu'on est enrhumé !!!



Le zen ,ça se pratique ,ça ne se discute pas ...

Et l'important dans le zen,les arts martiaux c'est pas la philo,l'esthétique ou de savoir si l'art dépasse la technique ...c'est dans l'execution ,dans le mouvement que l'on peut éventuellemnt saisir le zen...

L'artiste ou l'artisan importent peu lorsque l'on comprend que dans le Kyudo (tir à l'arc) l'acte de tendre la corde de l'arc est plus important que d'atteindre la cible !
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Citation : Le zen ,ça se pratique ,ça ne se discute pas ...



Oui mais, en l'occurrence, quand on discute des arts martiaux traditionnels, on ne peut pas faire l'impasse sur la référence au zen. Il ne s'agit évidemment pas de discuter de zen.
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Citation : Et l'important dans le zen,les arts martiaux c'est pas la philo,l'esthétique ou de savoir si l'art dépasse la technique ...c'est dans l'execution ,dans le mouvement que l'on peut éventuellemnt saisir le zen...



Pour rajouter une ligne sur ce HS, je trouve cette citation très belle et très juste.
Ce qui me pousse à faire remarquer, si je puis me permettre que cette

Citation : un art martial sans zen n'est pas un art martial, c'est un sport

se prête à être interpreté comme une incompréhension fondamentale de ce que pourrait être le zen. D'ailleurs comme vous l'avez vous-même noté, il est très difficle de parler du zen, et toujours un peu ambigu de construire ce type de raisonnement analytique sans s'écarter immédiatement en conséquence de ce qui fait justement l'essence et la nature du zen.

Donc, ADT, toujours rapport à cette phrase, tu t'es il me semble mal exprimé en parlant du zen comme d'une entité bonus qu'on ajoute ou non à la pratique d'un "sport" martial ( :clin: ). Shruti a remarquablement bien résumé pourquoi, en soulignant cette importance de l'instantané.

En résumé laissons tout ça de côté, ça n'apportera, je crois, pas grand chose en effet à la discussion initiale.
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Citation : Donc, ADT, toujours rapport à cette phrase, tu t'es il me semble mal exprimé en parlant du zen comme d'une entité bonus qu'on ajoute ou non à la pratique d'un "sport" martial



Je n'avais pas imaginé qu'on pouvait interpréter ma phrase ainsi. Mais si tu l'as soulevé, je veux bien admettre que c'était une interprétation possible. J'en prends acte.