Le post des musiques expérimentales.
- 47 réponses
- 10 participants
- 2 751 vues
- 8 followers
Anonyme
Citation :
il reste quand-même 20% de zique où il y a, je sais pas moi, des grains de sable humoristiques, imaginatifs, inspirés, un poil déjantés... Des bricoles insignifiantes qui, alors que le moule de base semble identique, donnent à cette zique un cachet particulier.
C'est ce cachet qui nous a fait apprécier tel ou tel tube, non ?
Ce grain de sable là, je doute qu'on arrive à le coller dans un algorithme.
Bien sûr et heureusement. La modélisation ne fonctionne que sur le "nuage de points" le plus dense. Ce que tu appelles les grains de sable (mais 20% sur des tubes, ça me paraît beaucoup) n'ont pas été étudiés. Ils ne l'ont pas été parce que, précisément, 20% (ou peut-être moins), on s'en fout dans ce métier. Si le pourcentage avait été plus important, je suis sûr qu'on se serait donné le moyen de comprendre ce qui fait que ça marche.
Attention. Je ne suis pas en train de dire que tout se calcule mais que certains plans mélodico/harmoniques qui fonctionnent peuveut se modéliser. Tout modèle admet un pourcentage d'erreur, bien sûr. Même une erreur de 20% est très acceptable. Imagine, je demande à mon calculateur de fabriquer 10 tubes, je suis à peu près certain que 8 alors seront des "bons tubes", avec une réelle chance de passer dans une radio si j'ai la production et le marketing qui suit.
Maintenant, si on sort du cadre de la musique "commerciale", on n'a rien de concret pour savoir comment ça fonctionne quand ça fonctionne. On n'a rien parce que personne ne s'est donné la peine ou les moyens de savoir comment ça fonctionne mais cela ne veut pas dire que c'est impossible de savoir comment ça marche.
Anonyme
- une épistémologique, l'approche fonctionnaliste est généralement dénigré par les ésthéticiens (pas ceux de la manucure hein ) qui préfère les théories du "jenesaisquoi". Mais aussi plus fondamentalement parce que qu'analyser en terme de fonction comme le fait Goodman par ex c'est admettre que l'on peut comprendre sans juger... perso j'en suis de moins en moins sur. Juger renvoit à notre conception de la vie juste et de ce qui a sens à des valeurs quoi. Force est de constater que ces valeurs sont nombreuses et qu'on n'a pas de positions de Sirius pour les départager...
- Ma deuxième objection est donc que faire une topologie des fonctionnements implique une positions d'autorité qui fait défaut. Même Goodman revient la dessus dans Manière de faire des mondes et avance l'idée plus mésuré et à mon avis féconde d'une typologie ouverte et sans autorité autre que de nous aider à voir le visible. Une sorte d'approche fonctionnaliste mais qui ne saborde pas le pluralisme culturel
a.k.a
Vt678828
Citation : Maintenant, si on sort du cadre de la musique "commerciale", on n'a rien de concret pour savoir comment ça fonctionne quand ça fonctionne.
Ben oui, si tu enlèves le matraquage médiathique qui à lui seul suffit à imposer le succès, si tu enlèves les gros nibars de la chanteuse et d’autres ingrédients qui n’ont qu’un rapport lointain avec la musique elle-même, la formule "magique" du succès devient soudain beaucoup plus difficile à trouver. D’autant que beaucoup d’individus peuvent apprécier une même musique pour des raisons très différentes.
Donc je suis bien d’accord, à partir d’une modélisation, il doit être possible de produire des tubes, même s’ils seront probablement insipides, mais il n’est sans doute pas possible d’aller beaucoup plus loin que ça.
Citation : On n'a rien parce que personne ne s'est donné la peine ou les moyens de savoir comment ça fonctionne mais cela ne veut pas dire que c'est impossible de savoir comment ça marche.
D'accord aussi. Mais connaître tous les ingrédients qui ont fait le succès, par exemple, des Beatles, ne signifie pas que l’on pourra "clôner" leur style musical de manière assez convaincante que pour que les "Beatles 2" connaissent le même succès que le groupe original.
Pourquoi pas ? Bah, parce que l’alchimie est sans doute trop complexe, non ? Elle ne peut se réduire à l’utilisation de quelques ingrédients types ou d‘un algorithme aussi élaboré soit-il.
Bien sûr, d’autres groupes à succès ont sans doute été lancés à partir du modèle Beatles, mais aucun "clône" de leur style musical n’a, à ma connaissance, connu le même succès.
On pourrait y arriver en s’en donnant les moyens ? Heu... Les Beatles eux-mêmes ont essayé de renouer avec leur succès passé, sans y arriver. Pourtant, on pourrait penser qu’ils connaissaient mieux que quiconque la recette de leur propre succès.
ADT, sorry, vais pas pouvoir poursuivre plus loin l'engueulade , j'ai à bétonner !
@+
christelle.g
Anonyme
Anonyme
Citation : connaître tous les ingrédients qui ont fait le succès, par exemple, des Beatles, ne signifie pas que l’on pourra "clôner" leur style musical de manière assez convaincante que pour que les "Beatles 2" connaissent le même succès que le groupe original.
Pourquoi pas ? Bah, parce que l’alchimie est sans doute trop complexe, non ? Elle ne peut se réduire à l’utilisation de quelques ingrédients types ou d‘un algorithme aussi élaboré soit-il.
Modéliser, ça ne signifie pas "plagier" ou, pire, "cloner". C'est reproduire, à partir de fonctions et de contraintes, des thèmes musicaux qui répondent à certains critères esthétiques. Si l'on cherchait à faire des thèmes très inspirés Beatles, on serait certainement capables de les produire. Après tout, il existe des "nègres" pour des écrivains en panne d'inspiration, pourquoi pas des nègres pour des musiciens dans le même cas ? Et si on peut imaginer qu'il puisse, théoriquement, exister des nègres pour des musiciens célèbres, on peut alors créer des logiciels capables de faire pareil. Enfin, je ne vois rien de sérieux pouvant contredire cette hypothèse.
philou3004
Voici deux morceaux expérimental, on s'interessera seulement à la sucessions des notes/accords.
http://www.megaupload.com/?d=UK2QC6I7
- < Liste des sujets
- Charte