réactions au dossier [Bien débuter] Introduction aux degrés
- 57 réponses
- 19 participants
- 7 954 vues
- 24 followers
newjazz
Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
patrick_g75
Ah!
On evite de faire chanter 2 voix en même temps,une l'octave et l'autre la quinte parce qu'elles fusionnent,c'est ça?
Et donc notamment dans 2 mélodies qui se "croisent",parce qu'elles se discernent mal l'une de l'autre...
Je vois que c'est plus facile à faire entendre avec un clavier (de piano) sous la main qu'à faire comprendre avec rien que le clavier (d'un smartphone) sous les doigts....
Disons d'abord qu'il y a deux grands "principes" qui s'opposent au cours de l'histoire (de la musique) : la 'polyphonie' et la 'mélodie accompagnée'. On dirait comme ça en termes occidentaux.
Par ailleurs, "chez nous", la polyphonie peut designer deux choses différentes : un principe de composition donc, mais aussi un "moment culturel". C'est ce moment-là, historiquement déterminé, qui a donné naissance... à beaucoup de chefs d'oeuvre, mais aussi à beaucoup de "règles", effroyablement strictes, je dirais même sévères... mais qui ont toutes leurs 'raisons', comme il se doit.
......
Mais est-ce que l'on est pas en train de s'éloigner très dangereusement du sujet ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
patrick_g75
Ah!
On evite de faire chanter 2 voix en même temps,une l'octave et l'autre la quinte parce qu'elles fusionnent,c'est ça?
Et donc notamment dans 2 mélodies qui se "croisent",parce qu'elles se discernent mal l'une de l'autre...
Marc, par "qui se croisent", tu veux dire qui passent l'une au dessus de l'autre ? La voix plus basse chantant plus haut que la voix censée être la plus aiguë ? C'est ça ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
MaiMai
Mais est-ce que l'on est pas en train de s'éloigner très dangereusement du sujet ?
Je ne crois pas qu'on s'en éloigne, au contraire!
Pour enseigner à quelqu'un à dessiner, je ne vais pas commencer par lui faire copier du Picasso ou autres...
En musique, je commencerais à regarder au moins les sommets de la polyphonie, sans oublier tout ce qui a porté là, même dans la musique renaissance, j'étudierais les règles de contrepoint, de conduite de voix, d'harmonisation...puis, seulement puis, ce qui se fait par la suite, et dans le jazz et au-delà.
Je trouve qu'il y a comme une suite logique dans ce parcours!!
Après tout ça, chacun sera libre d'aller outre toutes ces règles pour aller explorer et innover à son envie...amha!
moi, j'ai pas d'blé mais j'ai du son...
Marc67270
Marc, par "qui se croisent", tu veux dire qui passent l'une au dessus de l'autre ? La voix plus basse chantant plus haut que la voix censée être la plus aiguë ? C'est ça ?
Je pensais pas forcement voix grave et voix aiguë,seulement 2 voix qui chante 2 mélodies différentes mais complémentaires,parfois l'une est plus dans les aiguës que l'autre,parfois plus dans des notes graves et donc elles se "croisent",nan?
Et donc on évite les quintes et octaves parallèles pour qu'elles restent distinct,sinon elles "fusionnent " et ne paraissent plus qu'une?
Est ce que j'ai bien compris?
patrick_g75
Patrick a dit:Citation :Marc, par "qui se croisent", tu veux dire qui passent l'une au dessus de l'autre ? La voix plus basse chantant plus haut que la voix censée être la plus aiguë ? C'est ça ?
Je pensais pas forcement voix grave et voix aiguë,seulement 2 voix qui chante 2 mélodies différentes mais complémentaires,parfois l'une est plus dans les aiguës que l'autre,parfois plus dans des notes graves et donc elles se "croisent",nan?
Et donc on évite les quintes et octaves parallèles pour qu'elles restent distinct,sinon elles "fusionnent " et ne paraissent plus qu'une?
Est ce que j'ai bien compris?
Tu as parfaitement compris le Principe Même !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
patrick_g75
Bien entendu, non seulement la polyphonie (telle que déterminée par les usages du contrepoint en Occident) est "dans le sujet" quand on parle d'harmonie (tonale), mais on sait que ses manifestations (de la polyphonie) ont précédé la "mise au point" de l'harmonie (tonale).
Après, de savoir s'il faut reprendre cet ordre dans les processus pédagogiques... c'est une autre histoire, non ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
newjazz
Dans ce cadre-là, je n'ai pas jugé pertinent de partir du contrepoint, qui n'est pas obligatoirement ce qui va parler le plus immédiatement aux gens habitués aux musiques actuelles.
Car, s'il est important de connaître le contrepoint pour comprendre comment est née l'harmonie tonale, il n'est en revanche que de peu d'intérêt si l'on souhaite harmoniser un morceau selon les principaux styles d'aujourd'hui.
Attention, je ne dis pas qu'il en est forcément absent des créations actuelles, ou encore moins qu'il devrait en être proscrit!
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit!
J'ai d'ailleurs également précisé que le contrepoint sera traité dans un article ultérieur.
MaiMai
Loin de moi l'idée de remettre en question les notions ici abordées.
Mais tout comme pour les articles "Bien débuter" sur les tonalités, les accords...il est trop vite sous-entendu qu'on s'adresse à des adeptes de styles d'aujourd'hui et de musiques actuelles, comme tu le mentionnes toi-même. Et on finit par oublier ceux qui pratiquent la musique classique.
Il y a beaucoup d'interprètes d'aujourd'hui qui jouent du Mozart, du Bach et autre Beethoven et qui ont besoin de connaitre les notions fondamentales de la musique classique occidentale telles que les tonalités, l'harmonie, les modulations...et qui pourraient se retrouver dans ces articles utiles, s'ils leur étaient également adressés.
moi, j'ai pas d'blé mais j'ai du son...
Marc67270
Alors merci pour ces articles que je suis de près,et juste un truc:ça s'appelle bien débuter,ok,mais si on peut approfondir et donner des exemples musicaux concret et progressivement creuser l'affaire ,je suis preneur!
Du coup,j'attend l'article sur le contre point avec beaucoup de curiosité.
mirak63
Le Ve degré, appelé dominante, est là pour renforcer le caractère de la tonalité. En effet, par un effet psychoacoustique – en tous cas en ce qui concerne notre oreille occidentale - chaque note est « attirée » par celle se situant une quinte juste en dessous d’elle. Vous pouvez tenter l’expérience. En-dehors de tout contexte de morceau, jouez une note, n’importe laquelle, et faites-la suivre de celle située exactement une quinte juste (3 tons et demi, cf article 1) en dessous d’elle : vous obtiendrez immédiatement une sensation de résolution, de fin si vous préférez. La seconde note jouée par vous sera alors la tonique de la tonalité. La dominante sera la première note jouée.
A mon avis c'est cette invitation à vivre soit même ce qu'est le sentiment d'attraction tonale, qui devrait être la première phrase du premier article, puisque c'est la preuve de ce qu'est la note de degré I.
Il faudrait forcer à passer 1 heure à l'entendre au moins
Ça devrait précéder les explications sur les gammes, les modes, les tonalités, les accords, puisque tous ces concepts s'appuient là dessus.
Pareil pour les degrés, je sais pas pourquoi on en est arrivé à appeler les accords des degrés alors que les notes s’appelaient déjà des degrés, mais ça fait oublier aux gens que les degrés sont avant tout des notes individuelles. Les accords ont été découverts bien après les degrés.
Les degrés en tant que notes, devraient être abordé entre la découverte du degré I, et la découverte des gammes/modes/tonalité.
Pour ma part, si ça avait été expliqué dans ce sens là, j'aurais compris plus vite
[ Dernière édition du message le 22/09/2015 à 02:14:20 ]
Anonyme
flag/HS]
newjazz
Pareil pour les degrés, je sais pas pourquoi on en est arrivé à appeler les accords des degrés alors que les notes s’appelaient déjà des degrés, mais ça fait oublier aux gens que les degrés sont avant tout des notes individuelles. Les accords ont été découverts bien après les degrés.
Les degrés en tant que notes, devraient être abordé entre la découverte du degré I, et la découverte des gammes/modes/tonalité.
Relis l'article 4: tu verras que chaque note d'une gamme - chaque degré - peut être harmonisée de manière précise.
L'accord résultant de cette harmonisation a la même valeur de degré que la note individuelle dont il découle.
A mon avis c'est cette invitation à vivre soit même ce qu'est le sentiment d'attraction tonale, qui devrait être la première phrase du premier article, puisque c'est la preuve de ce qu'est la note de degré I.
Tu n'as pas tort.
Mais c'est tout le challenge de la théorie harmonique: tout découle de tout. Tout peut servir de point d'entrée.
[ Dernière édition du message le 22/09/2015 à 07:14:19 ]
newjazz
+1 newjazz
Loin de moi l'idée de remettre en question les notions ici abordées.
Mais tout comme pour les articles "Bien débuter" sur les tonalités, les accords...il est trop vite sous-entendu qu'on s'adresse à des adeptes de styles d'aujourd'hui et de musiques actuelles, comme tu le mentionnes toi-même. Et on finit par oublier ceux qui pratiquent la musique classique.
Il y a beaucoup d'interprètes d'aujourd'hui qui jouent du Mozart, du Bach et autre Beethoven et qui ont besoin de connaitre les notions fondamentales de la musique classique occidentale telles que les tonalités, l'harmonie, les modulations...et qui pourraient se retrouver dans ces articles utiles, s'ils leur étaient également adressés.
J'essaie de faire en sorte que cette série d'articles s'adresse à tous les musiciens.
Qu'est-ce qui te fait supposer, concrètement, que les musiciens classiques - dont je fais partie, même si pas uniquement - en seraient exclus?
[ Dernière édition du message le 22/09/2015 à 07:58:23 ]
MaiMai
Si si, c'est toujours comme ça en harmonie classique (mais plus forcément en rock, par exemple).
L'idée pédagogique, telle que je l'ai évoquée au début de cet article, est de donner les outils, à ceux qui le souhaitent, d'harmoniser leurs propres créations - et éventuellement de mieux comprendre les morceaux qu'ils interprètent.
Dans ce cadre-là, je n'ai pas jugé pertinent de partir du contrepoint, qui n'est pas obligatoirement ce qui va parler le plus immédiatement aux gens habitués aux musiques actuelles.
Car, s'il est important de connaître le contrepoint pour comprendre comment est née l'harmonie tonale, il n'est en revanche que de peu d'intérêt si l'on souhaite harmoniser un morceau selon les principaux styles d'aujourd'hui.
moi, j'ai pas d'blé mais j'ai du son...
newjazz
Oui, sauf que mon post complet était le suivant:
Citation de : newjazz
Si si, c'est toujours comme ça en harmonie classique (mais plus forcément en rock, par exemple).
Mais ici, il s'agissait juste de montrer les accords dans leur forme fondamentale, pour que ce soit plus simple.
Et je répondais à ton message précédent:
Citation de MaiMai
Euh, moi, au conservatoire, on m'apprenait quand même à éviter absolument d'harmoniser ( même sommairement ) en faisant des quintes et des octaves parallèles!!
Ce n'est plus comme ça aujourd'hui??
pour dire que non, aujourd'hui, ce n'est plus forcément uniquement comme ça, ça dépend du style.
Quand à la seconde citation que tu relèves:
Citation de newjazz
L'idée pédagogique, telle que je l'ai évoquée au début de cet article, est de donner les outils, à ceux qui le souhaitent, d'harmoniser leurs propres créations - et éventuellement de mieux comprendre les morceaux qu'ils interprètent.
Dans ce cadre-là, je n'ai pas jugé pertinent de partir du contrepoint, qui n'est pas obligatoirement ce qui va parler le plus immédiatement aux gens habitués aux musiques actuelles.
Car, s'il est important de connaître le contrepoint pour comprendre comment est née l'harmonie tonale, il n'est en revanche que de peu d'intérêt si l'on souhaite harmoniser un morceau selon les principaux styles d'aujourd'hui.
elle signifie juste que ceux qui pratiquent les musiques dîtes actuelles - à qui ces articles s'adressent également - risquent de ne pas s'y retrouver.
J'ai jugé, peut-être à tort, que je risquais plus de "faire fuir" ces personnes-là en parlant tout de suite du contrepoint que de frustrer les musiciens classiques, pour lesquels les règles que je cite restent totalement applicables.
Surtout que - là je me permets de citer l'article:
C’est justement là qu’intervient l’harmonisation, avec son arme de prédilection : les accords (nous n’aborderons pas le contrepoint tout de suite).
Donc, cela fera l'objet d'un article à venir. ![]()
Maintenant, s'il y a dans ce que j'écris quoi que ce soit qui ne soit pas applicable à la musique classique (encore faudra-t-il définir laquelle), et sans que je l'ai précisé par avance, fais-le moi savoir, et j'effectuerai les ajustements nécessaires. ![]()
[ Dernière édition du message le 22/09/2015 à 10:34:46 ]
patrick_g75
c'est tout le challenge de la théorie harmonique: tout découle de tout. Tout peut servir de point d'entrée.
Absolument, newjazz !
C'est bien la difficulté de la chose... et sa grandeur.
J'avais fait une petite remarque en ce sens, dès le premier chapitre... du genre :"Il faut avoir atteint le somment pour comprendre la base... mais il faut bien être passé par la base si l'on veut atteindre le sommet... Conclusion : faites deux fois le tour !"
Bref, il faut bien se décider à choisir un chemin et un seul, pour conduire la troupe sans risquer de l'égarer.
On peut toujours en proposer quelques autres, bien entendu, mais je trouve le chemin suivi par newjazz tout à fait sûr.
Amen !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
patrick_g75
Pareil pour les degrés, je sais pas pourquoi on en est arrivé à appeler les accords des degrés alors que les notes s’appelaient déjà des degrés, mais ça fait oublier aux gens que les degrés sont avant tout des notes individuelles. Les accords ont été découverts bien après les degrés.
Mirak, donner le nom du degré sur lequel il se fonde à un accord, c'est juste un raccourci d'expression. Cela ne présente aucune difficulté, me semble-t-il, d'entendre "accord sur le premier degré" dans la formule "accord du premier degré"...
Mais ça, c'est un détail. Là où la possibilité de confusion pointe son nez fourchu, c'est quand on dit :
"les degrés sont avant tout des notes individuelles".
Bien entendu, tu as raison, la notion de "degré" s'attache à une "note" - en pratique... Mais - dans son principe - la notion de "degré" ne recouvre pas du tout celle de "note" : un "degré" désigne une "fonction".
Que les accords soient venus 'après' les 'degrés' - c'est comme dire que (en Occident) l'harmonie est venue après la polyphonie, qui est elle-même venue après la monodie : ce n'est qu'une description chronologique.
Ce qui importe, c'est que les monodies étaient développées à partir de "gammes" (de modes, oui) dont chaque élément pouvait avoir une fonction fixée (donc, des gammes conçues comme succession de "degrés"), et que les superpositions de lignes (polyphonies), et de même les constructions harmoniques tonales qui vont suivre, sont toutes avec ce même principe moteur.
Non, dans leur principe, les accords (de la musique tonale) ne sont pas "découverts après les degrés" - parce que les accords sont, en quelque sorte, les "réalisations" des degrés.
Leurs maturités, si je peux dire...
...
Mais je ne veux pas devenir trop bucolique !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
mirak63
Citation de mirak63 :Pareil pour les degrés, je sais pas pourquoi on en est arrivé à appeler les accords des degrés alors que les notes s’appelaient déjà des degrés, mais ça fait oublier aux gens que les degrés sont avant tout des notes individuelles. Les accords ont été découverts bien après les degrés.
Les degrés en tant que notes, devraient être abordé entre la découverte du degré I, et la découverte des gammes/modes/tonalité.
Relis l'article 4: tu verras que chaque note d'une gamme - chaque degré - peut être harmonisée de manière précise.
L'accord résultant de cette harmonisation a la même valeur de degré que la note individuelle dont il découle.
Je vais essayer d'expliquer ce qui m'a posé problème dans mon parcours, et que j'ai l'impression de retrouver chez quasi tout le monde.
Le problème pour moi c'est que les degrés sont abordés presque toujours quand il s'agit d'expliquer les gammes, les modes, les accords, l'harmonie.
Du coup quand on apprend qu'une gamme est composée de degrés, on se dit : ha ok, bah un degré c'est un numéro, c'est simple, il y a rien à comprendre, c'est un peu comme une variable x , y, z en maths, qui peut prendre les valeurs "do re mi fa sol la si", suivant les cas.
Mais il y a rarement un chapitre propre sur les degrés, qui va expliquer qu'un degré, c'est en fait un peu comme une syllabe en français, que ça désigne une sensation sonore qui sera toujours la même.
Alors qu'en fait les degrés sont la sensation musicale initiale, qui fonde tout.
Citation :A mon avis c'est cette invitation à vivre soit même ce qu'est le sentiment d'attraction tonale, qui devrait être la première phrase du premier article, puisque c'est la preuve de ce qu'est la note de degré I.
Tu n'as pas tort.
Mais c'est tout le challenge de la théorie harmonique: tout découle de tout. Tout peut servir de point d'entrée.
Au travers des ages, le degré I n'a pas été découvert avec la cadence parfaite.
C'est plutôt venu du fait qu'en hummmmmant un son, ou en tapant sur un os creux, un être humain lambda aura tendance à le prendre comme degré I.
Tout est construit là dessus, donc pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
[ Dernière édition du message le 22/09/2015 à 13:23:26 ]
patrick_g75
C'est très justement que tu insistes sur une antériorité du son tel que perçu... mais ce qui fonde la musique, ce n'est pas le son, mais l'intervalle.
Il n'y a pas de "degré I", pas de Tonique donc, s'il n'y a pas de "degré II".... qui, d'ailleurs, se retrouvera, dans notre système, le cinquième (degré)...
Crois bien, aussi, que les générations de musiciens qui sont venus avant nous n'étaient pas si simplets qu'ils aient pu penser un instant que la numérotation des degrés était autre chose qu'une commodité d'écriture. Bien sûr, que les degrés ne sont pas des numéros... mais (bis repetita) des fonctions (tonique dominante et tutti quanti)
Et que leurs relations seules sont l'objet de l'expérience (sensible) fondatrice dont tu parles.
Bon... tout cela à déjà été dit et redit.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Anonyme
j'ajouterais que pour s'en convaincre il suffit d'essayer de jouer d'un instrument naturellement transposé type saxophone
mirak63
Mirak... comment te le dire... c'est comme si tu regardais dans la bonne direction... mais que tu voyais comme à travers un verre déformant.
C'est très justement que tu insistes sur une antériorité du son tel que perçu... mais ce qui fonde la musique, ce n'est pas le son, mais l'intervalle.
Il n'y a pas de "degré I", pas de Tonique donc, s'il n'y a pas de "degré II".... qui, d'ailleurs, se retrouvera, dans notre système, le cinquième (degré)...
Bah non, le degré I existe indépendamment de tous les autres degrés, c'est pour ça que c'est le degré numéro 1 ...
Par exemple, dans une chorale, quand on donne le ton, on ne donne que le degré I.
Il y a quelque chose dans l'essence du degré I qui n'est pas lié aux autres degrés, mais qui se trouve dans la focalisation sur une seule et unique note.
Biensur, avec les autres degrés on peut renforcer le degré I, ou bien faire changer le degré I.
Mais l'état stable du degré I n'est pas intrinsèquement lié aux autres degrés.
Il est stable par essence.
Par exemple si on joue une note pendant 1 minute ou 2 à quelqu'un.
Il va la prendre comme centre assez naturellement.
Puis ensuite on joue une autre note pendant une durée longue aussi.
A un moment, l'attention de la personne va basculer vers l'autre note, et il va la prendre assez naturellement comme nouveau centre.
Donc la personne va moduler sans même vraiment s'en rendre compte.
Evidemment si il y a un écart de quinte descendante, comme dans ton exemple, la personne va basculer immédiatement.
Mais si on a par exemple un écart de tierce montante ça peut prendre plus de temps pour que la personne finisse par sentir qu'en fait le centre tonal c'est la seconde note.
Donc je persiste dans ce que je dis, le degré 1 n'a pas nécessairement besoin des autres degrés pour qu'on l'on puisse percevoir sa fonction de note centrale et stable.
C'est le seul degré pour lequel c'est possible, puisque les autres degrés ne peuvent pas se concevoir sans l'existence du degré 1.
Crois bien, aussi, que les générations de musiciens qui sont venus avant nous n'étaient pas si simplets qu'ils aient pu penser un instant que la numérotation des degrés était autre chose qu'une commodité d'écriture. Bien sûr, que les degrés ne sont pas des numéros... mais (bis repetita) des fonctions (tonique dominante et tutti quanti)
Et que leurs relations seules sont l'objet de l'expérience (sensible) fondatrice dont tu parles.
Bon... tout cela à déjà été dit et redit.
Les générations des musiciens avant nous étaient les mêmes que maintenant, par conséquent il devait y avoir la même proportion de personnes qui ne comprenaient pas qu'on pouvait déterminer la tonique juste à l'oreille.
Or ici, on voit bien il doit pas y avoir 1 personne sur 10 qui peut trouver la tonique à l'oreille sur un morceau pop.
Donc c'est que le lien ne se fait pas de façon évidente, sinon tout le monde trouverais ça évident, et on voit bien que c'est très majoritairement pas le cas.
Mais avec des personnes qui ont étudié la musique, le résultat n'est pas garantis. Après ça empêche pas que des personnes le font instinctivement, mais si on leur pose la question ils vont souvent être perplexe.
A mon avis aussi il y a beaucoup d'enseignant ou de bons musiciens pour qui c'est naturel et tellement évident, qu'ils ne réalisent pas le problème que ça pose pour ceux qui n'ont pas passé le cap, et qui ne savent pas, ou ne peuvent pas l'expliquer.
[ Dernière édition du message le 22/09/2015 à 19:11:22 ]
ike06100
Citation de mirak63 :
Pareil pour les degrés, je sais pas pourquoi on en est arrivé à appeler les accords des degrés alors que les notes s’appelaient déjà des degrés, mais ça fait oublier aux gens que les degrés sont avant tout des notes individuelles. Les accords ont été découverts bien après les degrés.
mais , en pratique , à partir du moment ou on connait la tonalité ou le mode du morceau avec leur modulations .
on ne parle plus qu'en degrés et leur cadences. surtout en jazz
ex: "on joue ça sur l'anatole, ça sur le christophe ,ça sur le II-V , ect..
mirak63
Citation :Citation de mirak63 :
Pareil pour les degrés, je sais pas pourquoi on en est arrivé à appeler les accords des degrés alors que les notes s’appelaient déjà des degrés, mais ça fait oublier aux gens que les degrés sont avant tout des notes individuelles. Les accords ont été découverts bien après les degrés.
mais , en pratique , à partir du moment ou on connait la tonalité ou le mode du morceau avec leur modulations .
on ne parle plus qu'en degrés et leur cadences. surtout en jazz
ex: "on joue ça sur l'anatole, ça sur le christophe ,ça sur le II-V , ect..
Oui mais en pratique, quand on entend une mélodie, on entend aussi des degrés.
ike06100
mirak63
( ce dialogue de sourd illustre assez bien ce que je voulais dire
[ Dernière édition du message le 22/09/2015 à 19:27:37 ]
- < Liste des sujets
- Charte

