réactions au dossier [Bien débuter] Les notes réelles et les notes étrangères
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newjazz

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Cosmox


alex.d.



Anonyme

Dans l’exemple suivant, le Ré de la mélodie n’est pas la dominante de Do. Pourtant, on peut l’harmoniser avec l’accord de dominante Sol majeur, car Ré est une note réelle de cet accord. Et là, l’enchaînement Ré-Do de la fin du morceau se transforme d’un coup, d’un seul, en un enchaînement V-I, donc une cadence parfaite, qui peut éventuellement clôturer un morceau.
Je comprends ce que tu veux dire par là, mais je le trouve un peu mal énnoncé. Le terme "dominante" renvoie pour moi à une fonction harmonique, et non pas à une note seule, isolée. Effectivement en solfège, on dit Do Ier degré= tonique etc...,mais en harmonie* "dominante" renvoie à une couleur, une tension, un désir de résolution, une émotion, un accord en somme et si celà fait référence à une note isolée, ce sera toujours la note de basse de l'accord (pendant une pédale par exemple, où la seule note de basse arrive à garder la tension de la dominante).
Là oui, ton ré, c'est la fondamentale du 2nd degré, la tierce de la dominante de dominante ( 7e dim, si-ré-fa-lab), la quinte de la dominante, la septième du 3e degré, etc...et effectivement pas la fondamentale de la dominante, qui est bien un sol.
D'autre part, je pense que c'est un oubli de ta part mais je ne vois pas monter la sensible à la tonique dans le premier exemple avec la cadence parfaite

Sinon bravo pour ton boulot, dieu sait que ce n'est pas facile d'expliquer de manière simple "tout ça"

*C'est vrai que c'est par convention qu'on dit "dominante" à la place de "l'accord de dominante". Ca évite de se farder des périphrases qui gènent le discours (genre dans les cas de V de V, bref de voir la musique comme un truc organique entre tensions et détentes plutôt qu'un réseau mathématique, où l'on se fait chier à considérer des notes comme pouvant éxister "seules", parce que bon par exemple la 7e dim, on en a rien à cirer que ce soit une 9e de "l'accord"de dominante sans la fondamentale, voir pire du coup


[ Dernière édition du message le 20/11/2015 à 03:51:06 ]

Hakim+K

Pour être plus simple que Minstr_L (il m'a fait mal aux neurones l'animal), je dirais que l'exemple avec le Ré de NewJazz m'avait (jusqu'à se jour) toujours paru banale et très usité. En effet on reste simplement entre "dominantes". La cadence V-I, Dominante / tonique se rapporte à la tonalité générale et le Ré étant la dominante de l'accord de Sol, on prend juste la dominante de l'accord de dominante...
Sinon ça commence à devenir technique là, va falloir que je m'accroche.
Heureusement Newjazz sait nous parler simplement, thanks.
[ Dernière édition du message le 20/11/2015 à 09:05:08 ]

Anonyme

Et harmonie lorsqu' on parle de dominante de l'accord de dominante on change vraiment de ton (c'est un emprunt qui sert à intensifier l'arrivée sur la dominante, ça a une fonction de sous dominante au niveau macroscopique et dominante au microscopique) , dans le cas dont on parle ca serait l'accord de ré/fa#/la/do, et on voit bien que ça n'a rien à voir avec le sol/si/ré/(fa).
Pour parler du ré, il faut juste dire que c'est la quinte de l'accord de dominante


Hakim+K

Pour parler du ré, il faut juste dire que c'est la quinte de l'accord de dominante
Eh ben tout ça pour ça ??
Moi je veux bien sauf que pour moi pauvre guitariste dans mon accord de Sol, ré est la dominante sans considérer aucune gamme...
C'était juste un clin d'oeil, dans un cas il s'agit de la dominante de la tonalité et dans l'autre cas la dominante de l'accord de dominante.
Et que tu le veuille ou non, même si c'est un abus de language pour moi la quinte d'un accord c'est aussi sa dominante, enfin chez les guitaristes...
Après j'ai du mal à te comprendre, ton discours ressemble trop à ce qui fait fuir en courant les élèves de classe de solfège.

tchibeck

MAIS, en temps que plus mauvais guitariste de la planète, et ce depuis mon âge tendre, n'ayant jamais fait aucun progrès digne d'être remarqué, j'insiste sur le fait que la musique est un truc au feeling, mais quand on se mêle de l'expliquer pour que les burnasses comme moi la comprennent, les abus de langage ne simplifient rien mais foutent le boxon.
Harmonie ou pas, dans un accord de Sol, la dominante c'est la quinte. Donc Ré !
Si vous voulez parler de "dominante de l'accord par abus de langage", trouvez lui un nom.
Qu'on s'y retrouve, quoi !
C'est vrai quoi... j'ai déjà eu du mal à comprendre ce qu'était une cadence, et à quoi ça servait, mais au moins, maintenant qu'en on m'en, parle, je sais ce que c'est. Ugh !


mad_keyboard

Tout d'abord, une dominante c'est un accord, pas une note !
Une dominante est un Vème degré, qui appelle à une résolution (sur un Ier degré, sauf exceptions nombreuses).
Pour être encore plus précis, une dominante est un accord 7 (tierce majeur+septième mineur), 7 et seulement 7 !!!
On peut voir une dominante sans 7ème (juste majeur), mais ça sonne moins "complet", dans le sens où la résolution de la septième (note de la dominante) amenant la tierce (de l'accord fondamental) n'est pas présent, et que l'intervalle du fameux triton (intervalle de 3 tons entre la septième mineure et la tierce majeur de ce fameux accord ! En Do majeur, dans l'accord Sol7, intervalle entre Si -tierce- et Fa -septième) n'est pas présent dans l'accord, mais ça peut marcher.
Une dominante n'est pas une quinte, sortez-vous juste cette idée de la tête, c'est bêtement réducteur (no offence à qui que ce soit) !!
Pour un accord de Sol (majeur) donné, si on joue un Ré majeur, c'est probablement une dominante. Un accord de Ré7 est nécessairement la dominante de sol (mais peut aussi être la dominante d'autre chose dans pleins de cas particuliers comme la substitution tritonique, sans vouloir avancer plus vite que la musique).
Si l'on est dans une tonalité de Do majeur, le Ré7 est la dominante de Sol, qui est lui-même la dominante de Do, encore plus s'il est joué Sol7.
Certains appellerons le Ré7 la "dom de dom", ou dominante de dominante, dans le sens ou Ré7 est la dominante de Sol, qui lui-même (en Sol7) est la dominante de Do.
Mais les puristes appellerons cela un "II ème degré amélioré" dans le sens ou le seul but du ré (IIème degré en do majeur) est d'amener le Sol qui lui-même appelle le Do. Amélioré car la tierce est rendue majeur (selon l'enseignement classique, ça "l'améliore"), alors que le IIème degré d'une gamme majeur est normalement mineur (pas de fa# normalement en Do majeur).
C'est plus proche du développement de la musique au cours du temps et des découvertes harmoniques du Baroque/classique, et plus vrai dans une approche où la mélodie guide l'harmonie et non l'inverse.
On a découvert l'utilité d'un fa# dans le cadre de Do majeur avant de se rendre compte qu'un accord de Ré7 trouvait sa résolution dans un Sol majeur qui lui même avec sa 7ème trouvait sa résolution dans un Do majeur.
Sorry, je pars beaucoup trop loin, avis aux amateurs !!!
[ Dernière édition du message le 21/11/2015 à 05:39:31 ]

Screaming Match Prod

Je suis entièrement d'accord avec toi. Mais bon, en ce qui me concerne, j'ai aussi un cursus d'harmonie Jazz.
Cependant, Bravo à newjazz pour se lancer dans ces explications car ce n'est pas facile d'être clair à l'écris.

Jimbass

quand on se mêle de l'expliquer pour que les burnasses comme moi la comprennent, les abus de langage ne simplifient rien mais foutent le boxon. [...]
Si vous voulez parler de "dominante de l'accord par abus de langage", trouvez lui un nom.
Qu'on s'y retrouve, quoi !
100% d'accord.
Tout d'abord, une dominante c'est un accord, pas une note !
Une dominante est un Vème degré, qui appelle à une résolution (sur un Ier degré, sauf exceptions nombreuses).
Pour être encore plus précis, une dominante est un accord 7 (tierce majeur+septième mineur), 7 et seulement 7 !!!
Oui mais non. La dominante est un degré. Un degré de la gamme. Et comme on l'a vu ici : https://fr.audiofanzine.com/theorie-musicale/editorial/dossiers/introduction-aux-degres.html c'est d'abord une note.
Le fait d'étendre la notion de degré aux accords est déjà une extension, justement, et un raccourci de langage qui laisse perplexe bien des débutants.
Quant au fait que la dominante soit 7e, c'est surtout que c'est le seul degré sur lequel on peut faire cette construction d'accord (tierce majeure, quinte juste, septième mineure) avec les notes de la gamme majeure. D'où le nom "septième de dominante" pour désigner cette forme d'accord.
Effectivement ca renforce l'effet de tension/résolution.
Une dominante n'est pas une quinte, sortez-vous juste cette idée de la tête, c'est bêtement réducteur (no offence à qui que ce soit) !!
Là on est d'accord, mais c'est encore une notion rarement expliquée de manière claire.
On compte la quinte à partir de la fondamentale d'un accord.
On compte la dominante à partir de la tonique d'une gamme.
Dans un seul cas, celui du degré I, c'est la même chose.
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts

Anonyme

+1 pour la dominante, j'ai pas eu le courage de répondre hier, et j'ai eu raison parceque tu le fais de manière l'impide. (ceci dit tu dis que la dominante, ne peux être que 7, hmm elle peut aussi être plus, ou autre ( quarte et sixte avec pour basse, la fondamentale du V= double appogiature de la dominante), mais apparemment ça diverge d'une école à l'autre, certain l'entendrai comme un premier degré)
Pour la dominante, il faut tout de même reconnaître qu'on dit "dominante" par convention et que c'est "l'accord construit sur la dominante" qu'on vise. Dans les traités de théorie, on place effectivement les notes d'une gamme en rapport avec leurs fonctions, mais il serait fou de penser que ces notes puissent avoir leurs fonctions seules, sans construire l'accord pour lequel ils seront la fondamentale.

tchibeck


Merci de la part de tous les durs du neurones comme moi !


autboi5

Tout d'abord, une dominante c'est un accord, pas une note !
Théorie de la Musique de A. Danhauser, édition revue et corrigée par H. Rabaud, page 46
(Bon, j'arrive pas à mettre le PDF de la page en question dans ce message. Je vous le mets par écrit)
DU NOM DES DEGRES DE LA GAMME
Pour éviter toute confusion, chaque degré, quelque soit le nom de la note qui le représente, a reçu un nom particulier qui caractérise la position qu'il occupe dans la gamme, et la fonction qu'il y remplit.
Le 1er degré se nomme Tonique
Le 2è degré . . . . . . . . . Sus-tonique
Le 3è degré . . . . . . . . . Médiante
Le 4è degré . . . . . . . . . Sous-dominante
Le 5è degré . . . . . . . . . Dominante
Le 6è degré . . . . . . . . . Sus-dominante
Le 7è degré . . . . . . . . . Note sensible
Le 8è degré . . . . . . . . . Octave ou tonique
Un peu plus loin :
Le 5è degré (de la gamme), qui est le plus important après la tonique, se nomme pour cette raison dominante.
Voilà, voilà.

Anonyme

Et pensez vous sincèrement que cette hiérarchie des degrés (tonique>doM>sous doM) puisse être faite sans penser aux accords que l'on peut construire au dessus d'eux ?

hhub17

Citation de mad_keyboard
sans vouloir avancer plus vite que la musique
Au temps pour toi...
Les noms des choses (les degrés de la gamme par exemple), c'est très bien, mais il faut aussi les explications sur ce que c'est (on voit assez bien les degrés de la gamme par rapport aux notes do etc. maintenant, même les mono-neurone comme moi) et à quoi cela sert.
Merci à tous, je pense être un peu éclairé désormais, malgré les controverses tétracapillectomiennes.
Vivement le prochain épisode, qu'on avance au rythme qui va bien !
Be bop a loulou !

Jimbass

Il est ainsi bien important de notifier cette convention afin de ne pas bloquer la signification
Quand on fait de la pédagogie, ce qui est le cas dans les séries "bien débuter", il faut appeler un chat un chat. Rien de pire que d'utiliser le même terme pour représenter deux choses différentes, même si c'est l'usage chez les "gens qui savent". Une convention, ca s'explique.
Si c'est un abus de langage si courant qu'on en oublie que c'en est un, alors il faut mettre un gros warning, jusqu'à ce que le débutant soit capable de faire la différence rien que par le contexte.
Le langage musical, par sa longue histoire, est rempli de termes qui ont une signification différente dans un autre contexte, et de raccourcis qui débarquent sans prévenir. Toute approximation dans ce domaine peut créer des confusions durables. Notamment le terme "dominante" est resté pour moi un mystère pendant des années.
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts

Anonyme

En fait je réagissais à ça puisque Newjazz disait (dans la partie dédiée aux notes réelles) que le ré, de la mélodie n'était pas la dominante. Ce qui pour moi est une évidence, puisque le seul cas dans lequel on peut concevoir la dominante/sous dominante/tonique* comme étant une note isolée, c'est quand elle est à la basse ( son pouvoir attractif/conclusif est tel dans cette position, que même si on met un accords différent ( de celui composé sur la dominante/sous dom/tonique) au dessus, on reste toujours dans l'esprit fonctionnel indiqué par la basse, ce qui est parfois esthétiquement incroyable ( par exemple pédale de dominante ou tonique), ou des fois maladroit harmoniquement( on trouve assez peu un second degré à l'état fondamental, on lui préfère le renversement 6, afin d'être sur la "sous-dom", autre exemple: dans la cadence rompue, V-VI, que l'on doit impérativement garder à l'état fondamentale sous peine de râter l'effet "WAHOUUU", et oui en renversement 6, le VIeme degré donne la tonique comme basse, notre oreille y entend le V-I.)
Et puis, bien sur il ne faut pas oublier que l'harmonie n'est qu'un modèle qui arrive historiquement presque toujours après pour venir sanctionner, donner des noms à des mouvements mélodiques plus ou moins instinctifs ( c'est à dire l'esprit de son temps+la belle et libre synthèse des sons dans l'esprit). En dernier ressort, c'est toujours l'oreille qui juge, si ça sonne, ça sonne, même si c'est pas dans le modèle.
A ce titre, on se rend compte en analysant les partitions baroque des faiblesses de notre harmonie classique, en effet elle n'est pas capable de rendre compte de tout ( on trouve par exemple en même temps des Si bécarre et si bémol dans la mort de Didon à la fin de Didon et Enée de Purcell, chose dont l'on ne peut pas rendre compte avant les harmonies du XXe et qui ne l'empêche pas de sonner PUTAIN de bien), moi je trouve ça raffraichissant en fait.
Oui je disais ça pour contrebalancer un peu, mon exposition des règles d'arrivées sur certains degrés, avec tel note ou tel note dans la fin du §2.
*Bon ça c'est pas vrai, on parle quand même de tonique à toute les voix, en particulier comme résolution de la sensible durant les cadences.
[ Dernière édition du message le 21/11/2015 à 14:56:20 ]

Hakim+K

Oui je perçois bien maintenant que les degrés s'apparentent forcement à une gamme et pas à un accord.
Bon ben au moins ça aura levé la confusion pour tchibeck et sûrement d'autres guitaristes (nous en dehors des accords on est paumé).
Excusez-moi d'avoir encore une fois foutu le boxon.

Anonyme

Oui je perçois bien maintenant que les degrés s'apparentent forcement à une gamme et pas à un accord.
Voilà une belle victoire qui t'ouvre la compréhension de beaucoup beaucoup de chose , félicitations


hhub17

Citation de autboi5
Même si j'ai pas forcément la bonne édition (37ème, pas révisée pour deux sous) :
A force de lire ceux qui savent, je l'ai déniché dans une brocante et j'ai sauté sur l'occasion...
Be bop a loulou !
[ Dernière édition du message le 21/11/2015 à 16:04:50 ]

patrick_g75

une note de l'accord 1 persiste alors que l'accord 2 est déjà posé, ce qui fait qu'une des notes "réelles" (de l'accord 2) va devoir arriver "en retard" ;
une note ("réelle") de l'accord 2 est émise alors que l'accord 1 est toujours actif : elle "anticipe" sur l'accord 2 à venir, mais est bien "étrangère" à l'accord 1.
Dans tous ces cas (passage, broderie, retard et anticipation) les notes "étrangères" peuvent bien provoquer toutes sortes de frottement et dissonance - elles sont faites pour ça ! - mais ne doivent jamais être analysées comme constituant d'un accord répertorié... c'est très bien expliqué par Newjazz !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

patrick_g75

Parler de "dominante" (comme, d'ailleurs, de "tonique"ou de "sous-dominante", etc.), ce n'est pas, à proprement parler, désigner une "note", non plus qu'un accord d'ailleurs, mais une relation. Autrement dit : une "fonction " - comme cela a d'ailleurs été clairement rappelé par certains.
Certains autres pourront trouver mon distinguo un peu tiré par les cheveux sans doute. Tant pis...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 21/11/2015 à 19:39:43 ]

Anonyme

passage, broderie, retard et anticipation
J'imagine que ca fera l'objet de la prochaine leçon, voir des 4 prochaines, beaucoup du charme musical se retrouve caché derrière ces petits trucs !

mad_keyboard

Pour l'histoire des notes étrangères, je suppose aussi que NewJazz n'a pas fini le tour de la question, mais je suis bien d'accord avec toi patrick, c'est bien résumé ! Même si cela sera plus clair pour des débutants avec des exemples...
Le seul absolu que l'on m'ait donné sur la question, c'est : tout ce qui n'est pas une note étrangère (parmi celles cités par patrick) est forcément une note réelle, et doit faire partie intégrante de l'harmonie (ou plus prosaïquement de l'accord supposé par la mélodie et l'accompagnement allant avec). Mais l'analyse des notes étrangères demande tout de même une certaine habitude, un certain de nombre de réflexes pas si évidents !
Pour ce qui est de le dominante, je rejoins un peu jimbass quand il dit que ce terme "dominante" est resté un mystère pendant longtemps pour lui... Pour quelqu'un qui a déjà compris tous les tenants et aboutissants, cela parait le béa-ba.
Pour quelqu'un qui découvre, il doit bien falloir rabacher des 10aines de fois de manières différentes pour être sur que la compréhension soit totale pour le non-initié !!
Il me parait important de passer du temps là-dessus

Comme l'a dit patrick, la dominante est avant tout une "fonction", c'est à dire un ensemble de note dont le rôle 1er est de retourner à la tonique, lui même un ensemble de notes représentant l'état de repos du développement harmonique d'un morceau, celui qui ne laisse aucune tension sous-jacente, aucun besoin d'évoluer vers un autre degré.
Mais j'insiste tout de même, la dominante est un accord ! Même si la nature peut être extrêmement varié, il s'agit tout de même d'un certain nombre de notes constituant cet accord de dominante qui donne cette fonction, quand bien même ces notes ne sont pas jouées en même temps !!! (Ne jouons pas sur les mots : même dans le cas par exemple d'une fugue de Back, c'est dans le temps où la dominante est présente qu'apparaissent toutes les notes de l'accords, même si les notes sont jouées au sein d'une (ou plusieurs dans ce cas) mélodie(s)).
Ce qui constitue avant tout la dominante, c'est l'écart entre la 3rce majeure et la 7ème mineure, le fameux triton (3 tons d'écart) au sein de l'accord de dominante. Dans le cas d'une tonalité de DoM, la dominante est SolM car il y a les notes Si et Fa (respectivement 3rce et 7ème).
Il faut bien et avant tout comprendre que cet écart de triton entre la 3rce et la 7ème de l'accord existe UNIQUEMENT dans le cas d'une dominante (ou Vème degré et substitutions de ce degré, chapitre à venir dans longtemps).
Après on peu rajouter un paquets de note ! un Lab dans une tonalité mineur, un Ré# au lieu du ré pour un augmenté, un la# pour un Sol7(#9), avec en plus un ré# pour un altéré, etc... Sans même parler des substitutions ! Par ex un accord de Réb7, une substitution tritonique du Vème degré, qui fait apparaître aussi le Si (qu'on appèlera Do bémol dans le cas de Réb7) et le Fa, dont les rôles sont inversé (7ème et 3rce respectivement), qui est aussi un accord de dominante alors que c'est le degré IIb...
Bref, la dominante est une fonction, mais c'est avant tout la tension du triton (tierce, aussi appelée sensible, du Vème degré et septième du Vème degré) qui crée cette fonction de dominante.
De manière plus simple, pour un néophyte, si vous jouez une mélodie (impro par ex) en DoM et qu'il y a une dominante qui apparait, la manière la plus simple de la mettre en valeur est d'utiliser le Si (sensible) et le Fa (7ème de la dominante) pour la faire ressortir !
En n'oubliant pas que le plus logiquement possible, si tant est que vous cherchiez un mouvement mélodique "logique", du moins conventionnel, la sensible va à la tonique (Si va sur un do) et la 7ème de la dominante va à la tierce de la tonique (Fa va sur Mi, ou Mib dans le cas de Do mineur).
J'espère une fois de plus ne pas être trop confus :s
[ Dernière édition du message le 22/11/2015 à 22:34:08 ]
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