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réactions au dossier [Bien débuter] Des voicings pour le II V I

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Des voicings pour le II V I
Des voicings pour le II V I
Depuis le début de cette série, je me suis efforcé de vous donner le maximum d'outils théoriques pour vous permettre de comprendre le plus exactement possible les mécanismes en branle dans l'harmonie occidentale, en évitant de trop complexifier les choses. C'était mon objectif, j'espère y être parvenu. Rassurez-vous, on ne se quitte pas tout de suite, loin de là !

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

2
Ajout de 7ème, 9ème et 13ème, suppression de la quinte. Terminé les accords simplistes en triade F+3ce+5te. On entre dans le vif du sujet avec des accords plus variés qui vont sonner moins monotone. :mdr:

[ Dernière édition du message le 26/11/2017 à 09:56:07 ]

3
En même temps, l'auteur de la série ne s'appelle pas newpop ;)
4
:bravo:
5
Je ne sais pas si je suis le seul dans ce cas ou si ça a été abordé dans un autre thread mais personnellement je ne sais pas lire une portée... ça ne m'empêche pas de faire de la musique, de connaître quelques gammes, des accords etc mais ça m'empêche de suivre ces petits cours que je trouve par ailleurs très intéressants.
Alors voilà je me dis que quitte à mettre ses connaissances à la portée de tous, ce serait génial de nous mettre un piano roll en plus des portées, pour moi (et sûrement d'autres) ça serait franchement plus parlant. Je ne connais pas l'auteur mais il a l'air de vouloir vraiment se mettre à la portée de tous donc voilà, j’émets l'idée en espérant qu'il passe par là !
6
Merci pour cette série sur l'harmonie qui est beaucoup plus facile à digérer que "les clés de l'harmonie" pour le débutant du moins pour moi! :aime::aime:

J'ai une autre suggestion à faire : mettre en place un flux RSS pour chaque série d'articles de façon à être informé spécifiquement de la sortie d'un article, et pouvoir s'y retrouver facilement. J'aimerais beaucoup avoir mon flux en haut de mon navigateur.

merci encore pour cette belle série sur l'harmonie :D

Le silence est la plus belle des musiques

7
@ [d-_-b] Assez d'accord avec toi, cela dit par experience, passer un peu de temps a s'habituer a lire et ecrire des trucs simples sur une portee peut apporter beaucoup et c'est pas si complique que ca peut en avoir l'air.

https://soundcloud.com/abbaon

 

8
Citation de Sp3cialK :

J'ai une autre suggestion à faire : mettre en place un flux RSS pour chaque série d'articles de façon à être informé spécifiquement de la sortie d'un article, et pouvoir s'y retrouver facilement. J'aimerais beaucoup avoir mon flux en haut de mon navigateur.

Il n'est pas tellement mis en avant, mais il existe :
https://fr.audiofanzine.com/techniques-du-son/editorial/a.rss.xml
9
Oui c'est sur que je peux toujours apprendre, j'ai d'ailleurs déjà essayé et je peux déchiffrer des choses simples en prenant mon temps. Mais justement c'est une histoire de temps : j'ai pas le temps d'apprendre un nouveau langage, d'autant que des portées j'en croise pas étant donné que je fais de plutôt des musiques electroniques. Le temps que j'ai pour apprendre la musique je préfère l'utiliser en apprenant d'autres choses qui me seront plus utiles... comme l'harmonie par exemple ! :)
10
Vouloir apprendre l'harmonie sans savoir lire une partition, c'est un peu comme vouloir apprendre à lire sans connaître l'alphabet : c'est difficile... Pas besoin de connaître le solfège à fond, juste la base qui s'apprend très rapidement. Je ne vois même pas comment on peu préférer un piano roll, qui est quand même un truc bien illisible.
Quant au vieux cliché musique électronique = pas de partition, hum...
11
Ouais... ou pas. Juste un exemple : https://www.attackmagazine.com/technique/passing-notes/counterpoint/2/
Il y a toute une section "passing notes" sur ce site, c'est en anglais mais très bien fichu. Je vois pas où est le rapport entre lire une partition et apprendre l'harmonie.. va dire ça aux guitaristes qui ont appris leur gammes sur tablatures et leurs accords sur des grilles tu vas être reçu ^^
Et non en musique electronique on a plutôt des séquenceurs ou des Daw avec des piano roll mais certainement pas des partitions et des portées...
12
Citation de [d-_-b :
]Oui c'est sur que je peux toujours apprendre, j'ai d'ailleurs déjà essayé et je peux déchiffrer des choses simples en prenant mon temps. Mais justement c'est une histoire de temps : j'ai pas le temps d'apprendre un nouveau langage, d'autant que des portées j'en croise pas étant donné que je fais de plutôt des musiques electroniques. Le temps que j'ai pour apprendre la musique je préfère l'utiliser en apprenant d'autres choses qui me seront plus utiles... comme l'harmonie par exemple ! :)

J'ai une solution, que j'utilise encore régulièrement pour occuper le temps passé sur les toilettes des WC :-D
Installe l'application "Note Trainer" sur ton smartphone. Elle permet d'apprendre la lecture de notes et d'accords, d'une manière très progressive : notes sur les lignes et/ou entre les lignes, clés de sol et de fa séparées, accords simples puis de plus en plus complexes, gammes, etc.
https://itunes.apple.com/fr/app/note-trainer-pro/id505179836?mt=8
13
Nan mais y'a pas de facon de faire meilleure que l'autre entre partition et piano roll.. C'est 2 outils differents. Si tu connais les 2 tu as plus de possibilites (techniques, creatives, collaboratives..) qui si tu es cantonne a un seul des 2, c'est tout.

Et si tu n'as pas forcement 'besoin' de lire des partitions pour de l'electro, avoir cet outil en plus ne peut que t'aider. Tu peux creuser un trou avec seulement une pelle, mais si tu as aussi une pioche pour attaquer les couches de caillasse, c'est pas mal!

+ Des concepts theoriques comme presentes dans cette serie sont historiquement expliques et demontres sur partition parce que c'est un systeme qui marche parfaitement pour faire ca. Toute l'education musicale standard reste a base de partition parce que c'est le meilleur outil pour approcher l'apprentissage de la musique dans sa globalite.

Je suis plutot comme toi, mais depuis que j'ai passe qques heures sur l'ecriture et lecture de partoches, je vois vraiment ce que ca apporte, meme si je m'en sers peu finalement.

https://soundcloud.com/abbaon

 

14
Il vient d'où, le système de notation "classique" dans la musique occidentale ?
Il est le produit de la collaboration entre des générations successives de musiciens professionnels depuis... disons... mille ans (j'ai arrondi).
C'est quoi un professionnel ?
Un mec qui cherche le maximum de rendement à obtenir du minimum d'investissement.
...
Je vous laisse méditer sur cette constatation basique.
;)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 02/12/2017 à 12:20:45 ]

15
Sans aucune aggressivite, je ne vois pas le sens / fond de ton message, patrick_g75 ;)

Et definition de 'professionnel' plus que discutable...

"Un mec qui cherche le maximum de rendement à obtenir du minimum d'investissement." c'est plutot la definition d'opportuniste ou qqchose dans ce gout...

https://soundcloud.com/abbaon

 

16
Citation de rou :
Sans aucune aggressivite, je ne vois pas le sens / fond de ton message, patrick_g75 ;)

Et definition de 'professionnel' plus que discutable...

"Un mec qui cherche le maximum de rendement à obtenir du minimum d'investissement." c'est plutot la definition d'opportuniste ou qqchose dans ce gout...


Le sens du message est le suivant - puisqu'il faut tout expliquer :
la notation de la musique (le "solfège", les petits ronds noirs ou blancs avec leurs petites jambes sur la portée, etc., etc.) elle a été élaborée au fil des siècles par des professionnels (de père en fils !) qui se cherchaient l'outil le plus performant, et le moins casse-burnes, pour transcrire, communiquer et prendre connaissance de la musique qu'ils composaient ou qu'ils avaient à exécuter.
Je continue ?
...
Oui, je vois qu'il faut mettre un point sur le i :
Se donner la peine d'apprendre le "solfège" (le peu de peine qu'il y faut) est un "investissement" - en temps - qui est très très largement rentable (en temps).
Je veux bien que ce soit de l'opportunisme. Et alors ?
Moi, je vois plutôt ça comme de l'intelligence.
Mon objectif ici, c'est de "faire de la musique". Ce n'est pas d'annoner les notes.

(Que certains et certaines, ensuite, préférent une autre façon de faire : c'est leur affaire.)

Tout ceci étant dit sans aucune agressivité - cela va sans dire.
;)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 05/12/2017 à 15:00:22 ]

17
En gros, "t'as qu'à apprendre à lire une partition" est la seule réponse que j'aurai ici. Je m'y attendais un peu mais j'avais quand même espoir d'entendre un autre son de cloche, moins conservateur. Tant pis, ce sera sans moi pour ce dossier.
Ciao
18
Citation de [d-_-b :
]........
j'avais quand même espoir d'entendre un autre son de cloche, moins conservateur. Tant pis, ce sera sans moi pour ce dossier.
Ciao

Ben... si tu ne distingues pas le "pratique" du "conservateur"... alors, effectivement, sans doute que tu ne trouveras pas ce que tu cherches. Ni ici, ni ailleurs.
Mais personne ne t'empêche d'inventer un nouveau système de notation, qui au moins te convienne à toi, pour ce que tu veux faire - à toi au moins, sinon à ceux avec lesquels tu pourrais, éventuellement, vouloir faire des trucs à ton goût.
Bonne chance.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 05/12/2017 à 17:01:12 ]

19
patrick_g75... Si tu relis ce qui au depart est une "discussion" on est d'accord sur le fond en fait.

Par contre je maintiens que ton message n'etait pas clair et que la definition de "professionnel" n'a rien a voir avec celle que tu donnes.

Tu as eu tout de suite l'air de prendre ca comme des attaques, ce qui n'etait pas le cas, heureusement que je l'ai precise dans mon message precedent.

La question de depart etait interessante, libre a chacun de donner son avis. Les postures defensives et autres aggressivites ne servent qu'a differencier qui est capable de discuter normalement et qui est un casse burne potentielle.

https://soundcloud.com/abbaon

 

20
Je suis d'accord avec patrick_g75, même si je trouve que son argumentation un peu agressive. Apprendre le solfège, c'est comme apprendre une langue quasi universelle à presque tous les musiciens de la musique "occidentale" (je n'ai aucune idée de comment s'écrit la musique asiatique, africaine ou indienne par ex). L'investissement vaut le coup. Et il n'est pas si difficile et long. Il y a pléthore de livres, de tutos internet, d'applications, etc.
Ne pas vouloir s'y mettre, c'est vraiment dommage et limitant; même s'il y a eu de très grands musiciens qui n'avaient aucune connaissances théoriques de la musique, ils sont rares.
Se dire que le solfège c'est compliqué, et qu'il y a des systèmes plus simples est faux. L'exemple le plus récent : l'écriture Dodeka, qui donne à croire que c'est plus simple avec une écriture type "piano roll" alors que dès qu'on veut noter de simples # et bémols, ça devient n'importe quoi...
https://fr.audiofanzine.com/piano-numerique/dodeka/dodeka-fp-7/forums/t.633823,commentaires-sur-la-news-dodeka-reinvente-la-notation-musicale,post.9072993.html
21
Je suis vraiment désolé si ma façon d'exposer la situation a semblé agressive.
Je voulais "la faire courte", sans plus, estimant que le sujet ne nécessite pas d'y passer plus de temps que ça.

Tu as par ailleurs raison, Frajean, de bien resituer la question dans le contexte de la musique occidentale - étant entendu que cette notation ne convient vraiment complètement que pour elle. C'est pourquoi, d'ailleurs, elle est si performante dans ce contexte-là.
C'est d'ailleurs tout ce que je disais en relevant qu'elle avait été élaborée par tant de générations de musiciens (professionnels !) - de l'histoire de la musique occidentale, donc.

Bien entendu, on peut être un "grand" musicien et ne pas savoir déchiffrer cette notation !
De même que l'on peut être un grand poète sans savoir lire/écrire... C'est juste qu'il est plus facile de savoir lire, si l'on veut connaître la littérature, que d'attendre que quelqu'un vous fasse la lecture.
Etc.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

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[ Dernière édition du message le 06/12/2017 à 22:49:49 ]

22
Je comprends bien vos points de vues mais je ne pense pas qu'ils correspondent à une réalité. Entre une écriture et un concept il n'y a pas de rapport : on peut parler de nourriture en anglais comme en français, ça ne change rien au concept lui même. Les voicings et l'harmonie en général ça m'intéresse mais lire une portée absolument pas. Les portées ne sont pas universelles, vous avez vous même souligné qu'on ne peut l'inscrire que dans le contexte de la musique occidentale.
J'ajouterai que le contexte est nécessairement acoustique : en musique electronique aucun séquenceur ou daw ne vous propose d'écrire vos morceaux sur des portées il n'existe quasiment pas de partition pour 90% des groupes que j'écoute. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a ni note ni harmonie, simplement qu'on ne l'écrit pas de le ma même manière ou même pas du tout.
On pourrait donc discuter de la pertinence de la portée pour retranscrire la musique : puisqu'il y a des choses qu'on ne peut écrire doit-on déduire que c'est une écriture limitée ? Si vous voulez continuer la métaphore avec les langues, n'oubliez pas que les langues changent et évoluent avec le temps. Si le solfège est une langue, ce serait une langue morte : non pas parce que plus personne ne le parle mais parce que sa grammaire et son orthographe n'ont pas évolués depuis des siècles.

Mais je ne suis pas venu là pour discuter de ça ou pour inventer une nouvelle norme - je préfère jouer de la musique - j'ai simplement fait une requête : qu'un deuxième systeme de notation soit intégrée aux tutos. J'ai même donné un exemple. Je n'ai proposé à aucun moment de supprimer les partitions non plus.

C'est bien aussi de se rendre compte qu'en France la plupart des musiciens qui connaissent le solfège l'ont appris jeunot en cours de musique : sociologiquement c'est un groupe plutôt homogène qui a eu la chance d'avoir papamaman derrière pour payer les cours. Je ne dis pas que c'est votre cas, simplement que c'est un luxe que tout le monde n'a pas. Comme d'avoir un smartphone avec une app pour apprendre le solfège sur le trône.

Bref, je suis venu pointer le fait que s'ouvrir au plus grand nombre implique de parler la langue du plus grand nombre, c'est ainsi qu'on vulgarise les savoirs et qu'on avance. Sinon on est dans l'entre-soi élitiste et je suis sûr que ce n'est pas le but de l'auteur qui a mis son dossier dans la rubrique [bien débuter] !

[ Dernière édition du message le 07/12/2017 à 08:54:45 ]

23
Je te remercie, [d-_-b] (post 22), d’avoir pris soin de répondre aussi longuement, en exposant ainsi, de façon détaillée et posée, ton point de vue sur cette question. Je ne peux faire moins que d’y répondre de même, en résistant à mon envie de « faire court » - qui, je le regrette, semble trop souvent se manifester par une certaine agressivité…

Donc : tu commences par faire remarquer que nos « points de vue ne correspondent pas à une réalité ».
Voilà un genre de vigoureux préambule, peu diplomatique, et qui ne doit pas engager tes interlocuteurs à une écoute ouverte de ce qui suivrait… Il serait préférable de commencer par la démonstration.
Cependant, je t’écoute quand même…
;-)

Ainsi, « il n’y a pas de rapport entre une écriture et un concept »
Tu soulèves là une question qui dépasse de très, très loin, notre sujet. C’est vrai, que c’est moi qui ai allumé ce feu en métaphorisant avec l’usage de la langue. Mais je ne faisais, exactement, que questionner les façons dont nous pouvions connaître la littérature : par l’oral seulement, ou bien aussi en sachant lire/écrire ? Donc, ta relation entre « écriture et concept » est déplacée – par rapport à la formulation de ce que tu appelles mon ‘point de vue’.
Je ne crois pas que, disant « écriture », tu ne penses qu’à la façon de tracer des lettres, n’est-ce pas ?
D’ailleurs, tu continues en évoquant la « parole » :

« on peut parler de nourriture en anglais comme en français, ça ne change rien au concept lui-même »


Voilà une conception étrange de la relation entre la langue (que l’on parle/écrit) et les idées que l’on a dans la tête (ces concepts).
Je ne vois pas comment, si vraiment tu considères la « réalité », tu peux prétendre que changer de langue, ça ne changerait rien à ce qui est « pensé » quand on parle. D’ailleurs, si « parler » et « penser » étaient deux activités sans vraiment aucun rapport, tu ne pourrais pas arguer de l’absence de partition (conventionnelle) pour 90% de la musique électronique que tu écoutes.

Bien sûr, que l’on peut « penser électronique » sans écrire de notes sur une portée !
D’ailleurs, assez de gens on « pensé musique » depuis la plus haute antiquité, sans le moyen de ce système de notation : c’est un constat. Nous disons simplement que, lorsque ce système de notation a commencé d’être élaboré, on a « pensé » la musique de façon différente. Non pas supérieure ! La musique occidentale n’est pas supérieure (musicalement) à la musique indienne, par exemple. Ni supérieure, ni inférieure. Juste différente. Elle a, en particulier, la musique occidentale, explorer un vaste domaine de certaines des possibilités polyphoniques, puis conséquemment harmoniques, de l’organisation des sons, - un domaine inabordable sans cette notation.
Après, chacun est libre d’estimer que ces quelques siècles de musique polyphonico-harmonique n’ont rien produit d’intéressant pour soi-même. Nous ne sommes pas en train de discuter de la « valeur » des compositeurs passés – et présents.
Nous sommes seulement en train d’évaluer la pertinence d’un système de notation de la musique.
A ce sujet, une part de ton analyse repose sur une simple méconnaissance de l’histoire :

« Si le solfège est une langue, ce serait une langue morte : non pas parce que plus personne ne le parle mais parce que sa grammaire et son orthographe n'ont pas évolués depuis des siècles. »

Le « solfège » dont nous parlons n’est pas une langue, c’est un code.
Ce qui implique de comprendre qu’une langue, ce n’est pas qu’un code !
Mais, ne nous égarons pas : restons-en au code qu’est la notation « solfégique ». Et admettons, pour filer ta métaphore, que le solfège soit une « langue ». Alors, c’est une langue tout à fait vivante, et bien vivante, parce que 1) pratiquée par des millions de musiciens de par le monde, et, 2) parce qu’elle est le produit d’une évolution au cours des siècles, justement. Comment en serait-il possible autrement ? C’est tout ce que je disais : entre les neumes du chant grégorien et les partitions graphiques contemporaines, la notation a évolué, façonnée par ses pratiquants professionnels, qui ont tout intérêt à disposer d’outils performants.
Et d’ailleurs, tu te retrouves toi-même dans cette longue lignée, quant tu fais remarquer que :
« le contexte est nécessairement acoustique : en musique électronique aucun séquenceur ne vous propose d'écrire vos morceaux sur des portées il n'existe quasiment pas de partition pour 90% des groupes que j'écoute. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a ni note ni harmonie, simplement qu'on ne l'écrit pas de le même manière ou même pas du tout. »

Bon, passons sur le « on ne l’écrit pas du tout ». Si pas de code, pas besoin d’apprendre à en déchiffrer…
Restons-en à ce « on ne l’écrit pas de la même manière ».
Il s’agit donc d’inventer un système de notation propre à codifier les événements musicaux de cette musique-là.
Je ne vois pas trop l’utilité de relever que le contexte soit ici « nécessairement acoustique » ?
Toute musique est, d’abord, une manifestation acoustique, tout autant la musique qui sort d’un biniou jouant une ritournelle modale, que celle qui sort d’un ordinateur produisant des sons synthétiques possiblement notés en hiéroglyphes new age… Ou bien, veux-tu dire que, pour ta musique (d’ordinateur), tu voudrais pouvoir codifier toutes les caractéristiques acoustiques des sons produits ?
Vaste programme !
Bien entendu, une codification (notation) des ‘sons’ doit les simplifier, réduire ses caractéristiques, « acoustiques », notables ! Elle ne peut conserver que ses traits pertinents (« musicaux »), pour en faire des ‘notes’.
Une codification viable, quel qu’elle soit, ne peut que réduire la description du phénomène codifié. La notation « solfégique » dont tu redoutes la difficulté, elle est déjà sacrément simplificatrice.
Quand Bach écrit la première note de cette fugue de sa 3ème sonate pour violon seul, il se contente d’un signe (un seul), qui ne codifie que hauteur / durée ; là où un contemporain pourra ajouter, après une indication métronomique globale, deux indications de dynamique (ponctuelle, progressive), et – au moins – deux modes d’attaque de l’archet (talon-pointe, sul tasto-sul ponticello). Imagine, maintenant, la notation nécessaire pour rendre compte de la totale complexité acoustique du son (de violon) que tu désires ? Celui-là, et pas tel autre…
Tout ce que je veux dire, c’est que, le système de notation que tu veux – et sans compter la nécessité de le faire partager ! –, il va être, par rapport à la notation « classique », ce que la physique quantique est par rapport à la physique de Newton : un truc vachement plus complexe. Limite incompréhensible…
Mais c’est toi qui vois.

Enfin : ah, la sociologie ! Le solfège « élitiste »… Bof !
Tu veux « pointer le fait que s'ouvrir au plus grand nombre implique de parler la langue du plus grand nombre » ?
Et bien, jusqu’à invention d’une nouvelle « langue » pour codifier le fait musical, le « solfège » est encore la langue du plus grand nombre (de gens qui veulent faire de la musique). Pas spécialement élitiste.

Il y a une trentaine d’années, j’ai enseigné la musique, comme on dit, pendant quinze ans. Dont le solfège – évidemment. Dans une petite école de musique de petite ville. Bien sûr, il y a avait des élèves, qui suivaient les cours, venant de milieux plus ou moins favorisés socialement. Mais ceux qui avançaient (en compréhension théorique, j’entends), c’étaient ceux qui étaient les plus… dégourdis. Seulement assez dégourdis pour comprendre que, le solfège, ce n’est pas la mer à boire, mais que ça désaltère un max !
...............
J'ai sûrement été trop long, j'espère ne pas avoir été trop agressif ?
;)

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[ Dernière édition du message le 07/12/2017 à 12:15:51 ]

24
@[d-_-b] j'ai l'impression que tu confonds cours de solfège au conservatoire, et notions de solfège de base. Pour pouvoir comprendre les articles de newjazz ou lire un livre qui parle d'harmonie, pas besoin d'être un crack en solfège, il faut juste savoir situer les 7 notes sur une portée. Ce n'est pas du tout l'équivalent d'apprendre une langue, c'est l'équivalent d'apprendre un alphabet. Et l'alphabet, qu'il soit pour la musique ou pour le texte, évolue très peu, en effet (tu peux appeler ça une langue morte si ça te chante). Pour moi, c'est l'équivalent d'apprendre l'alphabet grec, pas d'apprendre la langue grecque.
Savoir situer les 7 notes sur une portée, ça s'explique en quelques minutes. Tu peux être opérationnel en une heure avec une antisèche ou en comptant les lignes. Pour une lecture fluide, il faut en effet un peu plus d'entraînement, mais rien d'insurmontable, il faut juste le faire sérieusement.
Bref, je pense que tu passes plus de temps à expliquer ici qu'il faut changer le système de notation que tu n'en passerais à apprendre le-dit système.
On peut trouver ça élitiste de savoir lire la musique. Moi, j'ai appris ça en cours de musique au collège il y a 30 ans (collège public de campagne, hein, pas collège privé à Neuilly), donc je mettrais plutôt ça dans l'enseignement "de masse" que dans les trucs élitistes.
C'est comme pour les guitaristes : savoir lire une tablature, ce n'est pas "élitiste", c'est juste un préalable si tu veux savoir jouer ce que tu trouves dans le moindre songbook.
25
bon, c'est pas que je veuille raconter ma vie...
la petite image qui suit est la photo d'une page de carnet que j'ai gribouillé hier soir (en vue composition d'un quelque chose pour, d'ailleurs, un truc made in Audiofanzine...)

N'est-ce pas une zolie notation ?
Bien entendu, elle ne signifie quelque chose que pour moi... C'est ça le problème !


2057328.jpg

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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