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Test de la platine vinyle Pioneer DJ PLX-500 Disque de platine
9/10
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Suite au succès de la PLX-1000, la PLX-500 de Pioneer entend bien aujourd’hui se faire une place à côté de votre table de mixage.

Test de la platine vinyle Pioneer DJ PLX-500 : Disque de platine

Cet article, initia­le­ment publié sur le site bonedo.de, a été traduit de l’al­le­mand

 

Même si ce nouveau concur­rent ne court pas dans la même caté­go­rie que les modèles haut de gamme et qu’elle a été réduite en termes de poids et de plage de pitch, elle intègre néan­moins une inter­face audio USB 44,1 kHz. Celle-ci permet de numé­ri­ser vos vinyles et d’uti­li­ser des logi­ciels compa­tibles DVS sans avoir besoin d’une inter­face audio supplé­men­taire. Voilà un argu­ment qui pour­rait être déci­sif à l’heure d’ache­ter votre nouvelle platine, sans oublier le look profes­sion­nel de cette PLX-500 qui pour­rait encore faire pencher la balance. La réduc­tion du couple et de la tolé­rance au pleu­rage et au scin­tille­ment vien­dront-ils gâcher la fête, ou est-ce que cette PLX-500 est fina­le­ment une platine qui pour­rait arri­ver en tête de sa caté­go­rie ?

Détails

Pioneer_PLX-500-FeutrineLa PLX-500 est une platine vinyle de style clas­sique à la touche Pioneer. Elle est vendue 329  €, soit envi­ron la moitié du prix de la PLX-1000 – un message clair envoyé aussi bien aux aspi­rants DJ qu’aux profes­sion­nels. Compa­rée à la PLX-1000, la PLX-500 pèse envi­ron 5 kg de moins et affiche 10,7 kg sur la balance. Cela est en grande partie dû au plateau lui-même qui est consi­dé­ra­ble­ment plus léger que celui de la PLX-1000. Le boîtier en plas­tique, dispo­nible en noir ou en blanc, saute aux yeux avec son contraste entre surfaces mate et brillante. La suspen­sion du bras est égale­ment en plas­tique. Globa­le­ment, l’as­pect exté­rieur de la platine n’at­teint pas le même niveau de raffi­ne­ment que celui de la PLX-1000, mais il semble bien fait et tenir la route pour un usage profes­sion­nel. Cette impres­sion est renfor­cée par les grands patins argen­tés ajus­tables qui absor­be­ront les chocs.

Pioneer annonce un poids initial du couple de 1,6 kg/cm, un temps de démar­rage infé­rieur à une seconde à 33 RPM et une tolé­rance au pleu­rage/scin­tille­ment de 0,15%. Les adeptes du vinyle qui veulent numé­ri­ser leur précieuse collec­tion pour­ront le faire sans problème grâce à la connexion directe à l’or­di­na­teur depuis l’in­ter­face audio inté­grée et au logi­ciel Rekord­box. Cette fonc­tion­na­lité place la PLX-500 dans la même caté­go­rie que la Numark TT250 USB qui présente le même niveau d’équi­pe­ment. 

De prime abord, on distingue immé­dia­te­ment sur la platine le bouton Stop/Play signé Pioneer, mais qui n’est malheu­reu­se­ment pas rétro-éclairé. À sa gauche, nous trou­vons l’in­ter­rup­teur de marche/arrêt et l’in­di­ca­teur stro­bo­sco­pique, un stan­dard sur les platines à entrai­ne­ment direct. Les miroirs sont cali­brés pour des vitesses de 33 1/3 et 45 RPM. De plus, la PLX-500 offre une troi­sième vitesse de 78 RPM pour les disques recou­verts de gomme-laque (Shel­lac) qui requièrent un diamant/saphir spécial. La pointe du diamant s’illu­mine d’une pres­sion sur un bouton.

Pioneer_PLX-500-Close-2Le fader de pitch a une course de 100 mm. Son mouve­ment est très doux dans son rail et il offre une plage de réglage de +/- 8%. Une encoche centrale et une LED verte asso­ciée aident à le remettre en posi­tion neutre. La suspen­sion du bras, en plas­tique, parait solide et offre toutes les fonc­tion­na­li­tés néces­saires : levier, réglage en hauteur avec un méca­nisme de blocage ainsi qu’un système anti-pati­nage. 

Le bras chromé a une forme en S et semble être de très bonne qualité. Selon Pioneer, il est isolé et amor­tit les vibra­tions. Une cellule pré-montée est incluse. Dans le coin supé­rieur droit, nous trou­vons, niché dans son renfon­ce­ment, un adap­ta­teur inclus pour les singles.

Un coup d’œil à l’ar­rière de la PLX-500 révèle le connec­teur d’ali­men­ta­tion et le port USB, ainsi qu’un câble RCA qui ne peut malheu­reu­se­ment pas être déta­ché.  En bascu­lant le commu­ta­teur Ligne/Phono, la platine peut être bran­chée à une entrée de niveau phono ou ligne, par exemple une table de mixage. Il n’est pas néces­saire de bran­cher la platine à la terre avec un câble séparé. 

Pioneer a aussi été très géné­reux en ce qui concerne les acces­soires inclus. En plus des câbles, la PLX-500 est en effet livrée avec une tête et une cellule pré-montée, une protec­tion anti­pous­sière et une feutrine.

En action

Pioneer_PLX-500_RearLa platine nous donne une bonne impres­sion de fermeté et de soli­dité et ne cède pas à la pres­sion exer­cée par notre main. Pour tester le mix et le scratch, nous avons monté un Orto­fon « Made from Scratch » sur la ferme­ture à baïon­nette du bras de lecture et choi­sis la pres­sion recom­man­dée pour le diamant, laquelle est de 4 grammes. La plage d’anti-déra­page va de 0 à 6 ; je l’ai réglée à 0 afin d’avoir la meilleure préci­sion possible et éviter que le diamant ne saute durant la lecture et le back cue.  Étran­ge­ment, le bras pousse vers l’ex­té­rieur lorsqu’il flotte, ce qui indique qu’un contre­poids est déjà appliqué. Cela pour­rait-il affec­ter le diamant pendant le scratch ?

Couple

Pioneer_PLX-500_DiamantLa platine démarre rapi­de­ment ! Selon Pioneer, le couple est même un peu plus haut que celui de la Tech­nics SL-1210 MK2. D’un autre côté, nous pouvons ralen­tir la PLX-500 avec mon doigt plus faci­le­ment que sur les modèles clas­siques. Cela ne nous semble pas être un incon­vé­nient car ça faci­lite le pitch bending en pous­sant et en frei­nant la platine à la main. Les DJ qui sont habi­tués à la Pioneer PLX-1000 auront peut-être besoin d’un peu de temps pour s’y habi­tuer.

Une fois le disque installé, la PLX-500 se comporte comme une pro : même si notre main reste sur le vinyle, la platine conti­nue de tour­ner, le drop se fait donc avec très peu de retard. Lorsque nous démar­rons la platine en appuyant sur le bouton, elle part rapi­de­ment et atteint sa vitesse opti­male en moins d’une seconde. Le frein, qui n’est pas réglable, arrête le morceau avec une légère atté­nua­tion et un joli effet sonore. 

Perfor­mances

Un autre critère qui fait la valeur d’une platine DJ est sa tolé­rance au pleu­rage/scin­tille­ment. Avec 0,15% annoncé, la PLX-500 est légè­re­ment moins précise que la PLX-1000. Les miroirs du stro­bo­scope indiquent si la vitesse est stable. À 33 RPM, le point sur le plateau reste bien en posi­tion, alors qu’il bouge percep­ti­ble­ment à 45 RPM, ce qui indique plus de dévia­tion. Mais cela ne signi­fie pas néces­sai­re­ment que la phase du morceau est conti­nuel­le­ment corri­gée dans le mix. Serato DJ, auquel nous avons bran­ché une Tech­nics SL-1210 M5G ainsi que la Pioneer PLX-500, aide à prou­ver ceci : après deux minutes de lecture du même morceau sur les deux platines, la PLX-500 reste en phase avec la Tech­nics 1210 M5G sans avoir à effec­tuer la moindre correc­tion.

Le son

Pioneer_PLX-500_TonarmEn compa­rant direc­te­ment la PLX-500 à la Tech­nics SL-1210 M5G au volume maxi­mum, le signal phono de la Pioneer souffle légè­re­ment, tandis que celui de niveau ligne contient un petit peu de bruit. À volume normal, on ne perçoit aucun des deux, raison pour laquelle ils n’ont pas influé sur notre verdict final. 

En jouant un vinyle stan­dard, j’ai trouvé que la PLX-500 lui donnait une légère couleur assom­brie. Avec la même cellule, le son de la Tech­nics est légè­re­ment plus brillant et trans­pa­rent. Quant au volume de sortie, les deux platines atteignent le même niveau élevé.

La PLX-500 en soi sonne très bien. En compa­rant la cellule de Pioneer à l’Or­to­fon Pro montée sur la SL-1210 M5G, on constate cepen­dant qu’elle est un petit peu plus sourde. Pour cette raison, je vous recom­mande de choi­sir une cellule diffé­rente pour numé­ri­ser vos vinyles – même une ellip­tique, si possible. 

Rekord­box en tant qu’ou­til d’en­re­gis­tre­ment et logi­ciel DVS

Pour numé­ri­ser vos vinyles et archi­ver votre collec­tion numé­rique, Pioneer offre le logi­ciel Rekord­box. Il dispose d’une fonc­tion de lecture et d’ar­rêt auto­ma­tiques très pratique pour enre­gis­trer et peut auto­ma­tique­ment sépa­rer les faces en plusieurs morceaux. Il permet égale­ment de norma­li­ser le niveau. 

Rekord­box fonc­tionne bien pour numé­ri­ser des disques en bon état. Les vieux vinyles ont souvent besoin d’une restau­ra­tion audio plus détaillée, et pour cela vous devriez utili­ser un logi­ciel spécia­lisé. L’in­ter­face audio inté­grée à la PLX-500 peut aussi être utili­sée pour le DVS ; cela requiert cepen­dant un inves­tis­se­ment de 139 € pour acqué­rir Rekord­box DJ et encore 109 € pour le plug-in DVS, ainsi qu’une collec­tion de disques compa­tibles.

Conclu­sion

La Pioneer PLX-500 est une platine à entrai­ne­ment direct très abor­dable. Son couple, ses perfor­mances en termes de pleu­rage/scin­tille­ment et son robuste châs­sis avec son plateau soli­de­ment monté forment la base d’un outil profes­sion­nel pour lire et scrat­cher avec des vinyles. Le son est convain­cant. L’in­ter­face audio inté­grée est un autre avan­tage, elle envoie le signal à un ordi­na­teur sans avoir besoin de maté­riel supplé­men­taire et permet aux « craters » de numé­ri­ser leur collec­tion de vinyles en utili­sant le logi­ciel Rekord­box. Il est possible de faire du DVS en utili­sant Rekord­box ou une appli pour iPad sans dongle maté­riel supplé­men­taire. Globa­le­ment, la Pioneer PLX-500 est une très bonne platine vinyle dans sa gamme de prix. 

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  • Pioneer_PLX-500-Feutrine
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  • Pioneer_PLX-500_Chassis
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  • Pioneer_PLX-500_Diamant
  • Pioneer_PLX-500_Tonarm
  • Pioneer_PLX-500-Close-2
  • Pioneer_PLX-500-Close-1
  • PLX-500-Accessoires

Carac­té­ris­tiques

  • Entrai­ne­ment direct à couple élevé (33 1/3 RPM en moins d’une seconde)
  • Look de platine vinyle clas­sique
  • Bras en S
  • Construc­tion robuste pour un excellent amor­tis­se­ment des vibra­tions
  • Bras caou­tchouté pour une meilleure isola­tion et préven­tion du feed­back 
  • Moteur DC triphasé sans balais
  • Vitesses : 33 1/3, 45, 78 RPM
  • Tolé­rance au pleu­rage/scin­tille­ment : 0,15% ou infé­rieur WRMS (JIS WTD)
  • Rapport signal/bruit : 50 dB ou supé­rieur (DIN-B)
  • Couple de démar­rage : 1,6 kg/cm ou supé­rieur
  • Temps de démar­rage : 1 seconde ou infé­rieur à 33 1/3 RPM
  • Bras en S univer­sel, struc­ture de soutien par cardan, équi­li­brage statique
  • Sorties : 1 RCA stéréo (Phono/Ligne)
  • Dimen­sions (L x H x P) : 450 × 158,5 × 367,5 mm
  • Poids : 10,7 kg
  • Acces­soires inclus : Platine, couvercle, feutrine, protec­tion anti­pous­sière, tête avec cartouche pré-montée, contre­poids, adap­ta­teur pour EP, câble d’ali­men­ta­tion, câble USB, câble adap­ta­teur audio, manuel utili­sa­teur
  • Tarif : 349 €
9/10
Points forts
  • Bonne qualité de fabrication
  • Châssis robuste et poids
  • Anti-vibration de bonne qualité
  • Interface audio intégrée pour numériser les vinyles et pour le DVS
  • Qualité et volume sonores
  • Protection antipoussière et cellule incluses
  • Tarif abordable
Points faibles
  • Le bras vire vers l’extérieur même sans aucun anti-dérapage

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