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Test de l'E-MU PIPEline - Sans fil et sans reproche

8/10

Par ondes radio ou infrarouges, en WiFi ou en Bluetooth, la mode est au sans fil et il n'y a pas de raison que les musiciens ne profitent pas aussi d’un tel confort. En vis-à-vis du WIDI de CME, du MidAir de M-Audio ou du récent Relay G30 de Line 6, c’est E-MU qui débarque avec une solution capable de faire transiter de l'audio sans aucun câble : PIPEline.

Par ondes radio ou infra­rouges, en WiFi ou en Blue­tooth, la mode est au sans fil et il n’y a pas de raison que les musi­ciens ne profitent pas aussi d’un tel confort. En vis-à-vis du WIDI de CME, du MidAir de M-Audio ou du récent Relay G30 de Line 6, c’est E-MU qui débarque avec une solu­tion capable de faire tran­si­ter de l’au­dio sans aucun câble : PIPE­line.

White box

Le PIPE­line d’E-MU se présente sous la forme d’un char­mant petit boîtier en plas­tique blanc, doté de 4 patins anti­dé­ra­pants et présen­tant des angles arron­dis. Gros comme une savon­nette, il est livré avec une gaine de caou­tchouc trans­pa­rent qui, outre son rôle protec­teur, permet de lui adjoindre une pince, histoire de le clip­per aisé­ment sur une poche ou à la cein­ture, comme n’im­porte quel boîtier HF.

test

 



Les contrôles essen­tiels se résument à trois switchs sur le dessus de l’ap­pa­reil : deux pour augmen­ter ou bais­ser le niveau sonore et un dernier qui allu­mera/étein­dra le PIPE­line sur une pres­sion longue ou coupera le son sur une pres­sion courte. En face avant, deux voyants : un bleu large siglé  du logo E-MU indiquant si l’ap­pa­reil est allumé ou éteint, et une petite LED qui s’al­lu­mera ou cligno­tera rouge ou blanc selon l’état des batte­ries ou du rechar­ge­ment et selon que le module est ou non synchro­nisé avec un autre module.


Tout se passe ensuite en face arrière, qui propose d’abord une prise minijack stéréo et deux prises RCA qui pour­ront qui pour­ront tout aussi bien servir d’en­trées/sorties analo­giques que d’en­trées/sortie S/PDIF en 48 kHz. Juste à côté, un switch lumi­neux et 4 petits cava­liers à 3 posi­tions chacun servent à la confi­gu­ra­tion avan­cée du module, tandis qu’une prise permet de bran­cher le trans­for­ma­teur pour rechar­ger le module. Pour 3 heures de charge, comp­tez envi­ron 5 à 8 heures d’uti­li­sa­tion (ce chiffre variant en fonc­tion de l’usage que vous faites de vos PIPE­lines), soit une auto­no­mie tout à fait correc­te…

Passons à présent à la confi­gu­ra­tion des bestioles qui se fait par l’in­ter­mé­diaire du switch et des petits cava­liers et qui s’avère plutôt astu­cieuse.

Du PIPE­line et des idées

La première bonne idée du système PIPE­line, c’est que d’un point de vue maté­riel, il n’y a pas de diffé­rence entre l’émet­teur et le récep­teur. Parfai­te­ment iden­tiques, les boîtiers sont ainsi suscep­tibles d’être confi­gu­rés pour l’émis­sion comme pour la récep­tion, au moyen du cava­lier R/T (Recep­teur/Trans­met­teur), les connec­tiques deve­nant selon le cas des entrées ou des sorties.

L’autre bonne idée, c’est de propose deux modes d’uti­li­sa­tion : Le mode « Appa­rié » où il s’agit d’une commu­ni­ca­tion simple des boîtiers deux à deux, avec à chaque fois un émet­teur et un récep­teur, ou le mode « Diffu­sion » où un seul émet­teur distri­bue le signal à plusieurs récep­teurs. Cette fois-ci, c’est le cava­lier B/P (Broad­cast/Paired) qui servira à défi­nir le mode retenu pour le boîtier.

D/A permet pour sa part de confi­gu­rer le boîtier en mode Analo­gique, Analo­gique avec limi­teur ou numé­rique, l’en­trée/sortie stéréo RCA servant alors d’en­trée/sortie stéréo S/PDIF.

Finis­sons avec le cava­lier CH, qui permet de choi­sir parmi 3 canaux d’émis­sion/récep­tion : les plus pers­pi­caces auront compris ici qu’en mode appa­rié, on utili­sera au mieux 3 paires de PIPE­li­nes…




Et ça marche ?

Ca marche parfai­te­ment même. Que ce soit pour relier un micro dyna­mique à une carte son (prévoir la connec­tique minijack), un synthé à une sono, une paire d’en­ceintes à un iPod ou enco­re… pour synchro­ni­ser deux camé­ras vidéos sur un tour­nage, comme nous l’avons fait pour les vidéos sur Michael Wage­ner. Tant qu’on reste dans le rayon d’émis­sion/récep­tion des deux boîtiers (soit 15 mètres au max) et qu’on n’op­pose pas aux ondes d’obs­tacles insur­mon­tables (un mur d’un mètre d’épais­seur par exemple), les PIPE­lines s’en sortent à merveille, et on goûte au confort de la vie sans fil, avec pour seule contrainte un petit boîtier qu’on portera dans une poche ou à la cein­ture. Hélas, E-MU n’a pas pu mettre de troi­sième boitier à notre dispo­si­tion de sorte que nous n’avons pas pu tester le mode Broad­cast. Il n’y a toute­fois aucune raison pour que ce dernier ne fonc­tionne pas, ouvrant le champ libre à quelques appli­ca­tions sympa­thiques : on pourra alimen­ter de la sorte plusieurs casques rece­vant le signal d’une même sour­ce…

En marge de ces bonnes choses, il nous est apparu que Les limites du PIPE­line tenaient surtout dans sa volonté d’être un trans­met­teur géné­rique, utili­sable tant par le musi­cien (sur scène ou en home studio) que dans un contexte hi-fi. Or, si cette géné­ri­cité est indé­niable sur le papier, elle l’est moins en pratique où la connec­tique pose parfois problème : dépourvu d’en­trée Jack 6,35 à haute impé­dance, le PIPE­line peut certes faire tran­si­ter le son d’une guitare vers son ampli, mais il faudra dispo­ser en amont de l’émet­teur d’une boîte de direct qui rentrera en cinch ou en 6,35 dans la petite savon­nette blanche. Du coup, l’af­faire devient bien moins simple et portable qu’elle ne l’est avec le Relay G30 de Line 6, pensé exclu­si­ve­ment pour cette utili­sa­tion.

Quant au prix, il est rela­ti­ve­ment agres­sif puisque chaque boîtier est vendu 99 €. Seule bizar­re­rie de l’offre, le fait qu’avec un boîtier seul, vous ne puis­siez pas faire grand-chose. On aurait donc aimé dispo­ser d’un coffret de deux boîtiers, mais aussi de kits de 3 ou 4 boîtiers avec un tarif dégres­sif, évidem­ment. Pour bien­tôt peut-être…

Conclu­sion

Très sympa­thiques et réus­sis tant esthé­tique­ment qu’er­go­no­mique­ment, les PIPE­line d’E-MU peuvent rendre de multiples services, que ce soit à un musi­cien, sur scène ou en studio, ou au simple amateur de musique qui l’uti­li­sera pour écou­ter dans sa salle de bain le CD qui joue sur la platine du salon. Ne lui manque en défi­ni­tive qu’une entrée haute impé­dance sur Jack 6,35 pour une utili­sa­tion plus simple dans le contexte d’une basse ou d’une guitare, et une commer­cia­li­sa­tion un peu plus perti­nente (par packs) pour toucher la perfec­tion…

 

Notre avis : 8/10

  • Design sympa
  • Ergonomie bien pensée
  • Champs d’application très variés
  • Prix très raisonnable en regard des prestations
  • Pourquoi ne les vendre qu’à l’unité ?
  • Une entrée haute impédance simplifierait grandement la vie des guitaristes

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