Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
E-MU PIPEline
Photos
1/13

Test de l'E-MU PIPEline

Test écrit
35 réactions
Sans fil et sans reproche
8/10
Partager cet article

Par ondes radio ou infrarouges, en WiFi ou en Bluetooth, la mode est au sans fil et il n'y a pas de raison que les musiciens ne profitent pas aussi d’un tel confort. En vis-à-vis du WIDI de CME, du MidAir de M-Audio ou du récent Relay G30 de Line 6, c’est E-MU qui débarque avec une solution capable de faire transiter de l'audio sans aucun câble : PIPEline.

Par ondes radio ou infra­rouges, en WiFi ou en Blue­tooth, la mode est au sans fil et il n’y a pas de raison que les musi­ciens ne profitent pas aussi d’un tel confort. En vis-à-vis du WIDI de CME, du MidAir de M-Audio ou du récent Relay G30 de Line 6, c’est E-MU qui débarque avec une solu­tion capable de faire tran­si­ter de l’au­dio sans aucun câble : PIPE­line.

White box

Le PIPE­line d’E-MU se présente sous la forme d’un char­mant petit boîtier en plas­tique blanc, doté de 4 patins anti­dé­ra­pants et présen­tant des angles arron­dis. Gros comme une savon­nette, il est livré avec une gaine de caou­tchouc trans­pa­rent qui, outre son rôle protec­teur, permet de lui adjoindre une pince, histoire de le clip­per aisé­ment sur une poche ou à la cein­ture, comme n’im­porte quel boîtier HF.

test

 



Les contrôles essen­tiels se résument à trois switchs sur le dessus de l’ap­pa­reil : deux pour augmen­ter ou bais­ser le niveau sonore et un dernier qui allu­mera/étein­dra le PIPE­line sur une pres­sion longue ou coupera le son sur une pres­sion courte. En face avant, deux voyants : un bleu large siglé  du logo E-MU indiquant si l’ap­pa­reil est allumé ou éteint, et une petite LED qui s’al­lu­mera ou cligno­tera rouge ou blanc selon l’état des batte­ries ou du rechar­ge­ment et selon que le module est ou non synchro­nisé avec un autre module.


Tout se passe ensuite en face arrière, qui propose d’abord une prise minijack stéréo et deux prises RCA qui pour­ront qui pour­ront tout aussi bien servir d’en­trées/sorties analo­giques que d’en­trées/sortie S/PDIF en 48 kHz. Juste à côté, un switch lumi­neux et 4 petits cava­liers à 3 posi­tions chacun servent à la confi­gu­ra­tion avan­cée du module, tandis qu’une prise permet de bran­cher le trans­for­ma­teur pour rechar­ger le module. Pour 3 heures de charge, comp­tez envi­ron 5 à 8 heures d’uti­li­sa­tion (ce chiffre variant en fonc­tion de l’usage que vous faites de vos PIPE­lines), soit une auto­no­mie tout à fait correc­te…

Passons à présent à la confi­gu­ra­tion des bestioles qui se fait par l’in­ter­mé­diaire du switch et des petits cava­liers et qui s’avère plutôt astu­cieuse.

Du PIPE­line et des idées

La première bonne idée du système PIPE­line, c’est que d’un point de vue maté­riel, il n’y a pas de diffé­rence entre l’émet­teur et le récep­teur. Parfai­te­ment iden­tiques, les boîtiers sont ainsi suscep­tibles d’être confi­gu­rés pour l’émis­sion comme pour la récep­tion, au moyen du cava­lier R/T (Recep­teur/Trans­met­teur), les connec­tiques deve­nant selon le cas des entrées ou des sorties.

L’autre bonne idée, c’est de propose deux modes d’uti­li­sa­tion : Le mode « Appa­rié » où il s’agit d’une commu­ni­ca­tion simple des boîtiers deux à deux, avec à chaque fois un émet­teur et un récep­teur, ou le mode « Diffu­sion » où un seul émet­teur distri­bue le signal à plusieurs récep­teurs. Cette fois-ci, c’est le cava­lier B/P (Broad­cast/Paired) qui servira à défi­nir le mode retenu pour le boîtier.

D/A permet pour sa part de confi­gu­rer le boîtier en mode Analo­gique, Analo­gique avec limi­teur ou numé­rique, l’en­trée/sortie stéréo RCA servant alors d’en­trée/sortie stéréo S/PDIF.

Finis­sons avec le cava­lier CH, qui permet de choi­sir parmi 3 canaux d’émis­sion/récep­tion : les plus pers­pi­caces auront compris ici qu’en mode appa­rié, on utili­sera au mieux 3 paires de PIPE­li­nes…




Et ça marche ?

Ca marche parfai­te­ment même. Que ce soit pour relier un micro dyna­mique à une carte son (prévoir la connec­tique minijack), un synthé à une sono, une paire d’en­ceintes à un iPod ou enco­re… pour synchro­ni­ser deux camé­ras vidéos sur un tour­nage, comme nous l’avons fait pour les vidéos sur Michael Wage­ner. Tant qu’on reste dans le rayon d’émis­sion/récep­tion des deux boîtiers (soit 15 mètres au max) et qu’on n’op­pose pas aux ondes d’obs­tacles insur­mon­tables (un mur d’un mètre d’épais­seur par exemple), les PIPE­lines s’en sortent à merveille, et on goûte au confort de la vie sans fil, avec pour seule contrainte un petit boîtier qu’on portera dans une poche ou à la cein­ture. Hélas, E-MU n’a pas pu mettre de troi­sième boitier à notre dispo­si­tion de sorte que nous n’avons pas pu tester le mode Broad­cast. Il n’y a toute­fois aucune raison pour que ce dernier ne fonc­tionne pas, ouvrant le champ libre à quelques appli­ca­tions sympa­thiques : on pourra alimen­ter de la sorte plusieurs casques rece­vant le signal d’une même sour­ce…

En marge de ces bonnes choses, il nous est apparu que Les limites du PIPE­line tenaient surtout dans sa volonté d’être un trans­met­teur géné­rique, utili­sable tant par le musi­cien (sur scène ou en home studio) que dans un contexte hi-fi. Or, si cette géné­ri­cité est indé­niable sur le papier, elle l’est moins en pratique où la connec­tique pose parfois problème : dépourvu d’en­trée Jack 6,35 à haute impé­dance, le PIPE­line peut certes faire tran­si­ter le son d’une guitare vers son ampli, mais il faudra dispo­ser en amont de l’émet­teur d’une boîte de direct qui rentrera en cinch ou en 6,35 dans la petite savon­nette blanche. Du coup, l’af­faire devient bien moins simple et portable qu’elle ne l’est avec le Relay G30 de Line 6, pensé exclu­si­ve­ment pour cette utili­sa­tion.

Quant au prix, il est rela­ti­ve­ment agres­sif puisque chaque boîtier est vendu 99 €. Seule bizar­re­rie de l’offre, le fait qu’avec un boîtier seul, vous ne puis­siez pas faire grand-chose. On aurait donc aimé dispo­ser d’un coffret de deux boîtiers, mais aussi de kits de 3 ou 4 boîtiers avec un tarif dégres­sif, évidem­ment. Pour bien­tôt peut-être…

Conclu­sion

Très sympa­thiques et réus­sis tant esthé­tique­ment qu’er­go­no­mique­ment, les PIPE­line d’E-MU peuvent rendre de multiples services, que ce soit à un musi­cien, sur scène ou en studio, ou au simple amateur de musique qui l’uti­li­sera pour écou­ter dans sa salle de bain le CD qui joue sur la platine du salon. Ne lui manque en défi­ni­tive qu’une entrée haute impé­dance sur Jack 6,35 pour une utili­sa­tion plus simple dans le contexte d’une basse ou d’une guitare, et une commer­cia­li­sa­tion un peu plus perti­nente (par packs) pour toucher la perfec­tion…

 

8/10
Points forts
  • Design sympa
  • Ergonomie bien pensée
  • Champs d’application très variés
  • Prix très raisonnable en regard des prestations
Points faibles
  • Pourquoi ne les vendre qu’à l’unité ?
  • Une entrée haute impédance simplifierait grandement la vie des guitaristes
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.