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Sujet Editorial du 28 janvier 2012 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 28 janvier 2012 : commentaires

Info ou intox, la rumeur enfle sur le net que Megaupload aurait été mis hors service par le FBI parce que la première plateforme de téléchargement au monde s'apprêtait à sortir une offre légale rémunérant directement les artistes sans passer par les maisons de disques ou les majors du cinéma… Si l'on pourra douter de ces nobles intentions révélées après coup, on ne doutera pas en revanche de la vanité de la lutte contre le piratage, puisque tous ceux qui utilisaient les services de partage de fichiers en ligne comme Megaupload se sont à présent rués sur d'autres solutions tout aussi illégales : BitTorrent, Newsgroups, etc.

Pendant ce temps là, sur iTunes, champion de la vente de musique ou de films en VOD, le Citizen Kane d'Orson Wells est toujours absent du catalogue bien qu'il soit considéré depuis 70 ans par la plupart des critiques comme le film le plus important de l'histoire du cinéma. Vertigo d'Hitchcock ? Non, mais vous avez droit à Psychose… en VF uniquement et sans aucun bonus évidemment. Idem pour le Barry Lyndon de Kubrick. Et ne cherchez pas les Marx Brothers ou Chaplin, Bergman ou Pasolini : on les a troqués pour James Cameron et Michael Bay…

Pendant ce temps là, sur Amazon, on trouve aussi des albums qui sont vendus plus chers en téléchargement qu'en vrai CD…

Et pendant ce temps là, personne ne semble remarquer que des millions d'utilisateurs de Megaupload payaient pour utiliser cette plateforme. Ainsi donc ces criminels auraient gardé un budget pour consommer de la culture ? Ainsi donc, ils seraient prêts à payer pour voir des films et écouter de la musique ? Peut-être même qu'ils ne détesteraient pas foncièrement les artistes ?

"Mais quoi ?

Ils voudraient avoir le choix ? Et un service et des contenus de qualité ? C'est honteux : appelez-moi tous les gouvernements du monde ! A coup de loi, d'amendes, et de prison, on va les faire rentrer dans le rang, dès leur plus jeune âge, et ils achèteront ce qu'on leur dit d'acheter au prix que nous avons fixé. Et à coup de publicité pavlovienne, nous les ferons s'équiper d'une télé 3D pour qu'ils soient contraints de racheter un à un tous les films qu'ils avaient achetés en DVD. Et nous remasteriserons tous les disques, en les compressant au maximum au passage, pour qu'ils se sentent obligés de racheter toute leur discothèque tout en s'abîmant les oreilles. Car du point de vue industriel, un bon consommateur de disques est un consommateur sourd, aussi vrai qu'un bon téléspectateur est un téléspectateur aveugle. Et ne me parlez plus de développer une offre de qualité : ce n'est pas avec ça qu'on fait de la marge.

Comment ça, il y a encore des gens attachés à l'idée de qualité ? Et qui c'est ce George Massenburg ? Et qui c'est ce Hubert Salou ? Des ingénieurs du son ? Vous voulez dire ce genre de types qu'on paye de moins en moins pour les obliger à faire des mixages de plus en plus forts ? Le genre de gugusses à aller au NAMM, c'est ça ? Et qui s'expriment ? Sur quoi ? Sur AudioFanzine ? Un site web plein de musiciens ? Et ils achètent des disques ces gens-là, ces musiciens ? Parce qu'autant vous le dire tout de suite : si ce n'est pas le cas, ils ne m'intéressent pas…"

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Pour une fois je me sens obligé de lâcher mon clavier et mes pédales pour applaudir des deux mains et des deux pieds!
Mike
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 @ celtwyn

que nenni que nenni !!!!  icon_non.gif  c'ets ce qu'ils veulent vous faire croire !! icon_wink.gif

Tu n'as pas du tout besoin de protéger par les canaux officielles (SASEM & CO) tes compos !!!!!  pour pouvoir faire valloir tes droits!

je sais plus dans qu'elle loi internationnal faut aller fouiller .... mais un juriste spécialisé en "propriété intellectuelle" pourra te renseigner rapidement !

en faite il faut pouvoir prouver que tu as composer le truc en 1er !!!! c'est tout !

donc la solution quand tu pars faire une nouvelle tournée avec tes nouveaux tracks:   t'as plusieurs solution:

  1. la vieille méthode , la moins chere : tu enregistre le tout, met dans un paquet et te l'envoi en recommandé par la poste: lors du procès: le timbre post du paquet non ouvert fait office de preuve date de création !   ATTENTION: il ne faudra l'ouovrir qu'en présence d'un huissier accrédité ou mieux: lors du procès devant le juge et les témoins ! (et pour éviter tout recours: tu touche rien: tu laisse ouvrir par les "hommes de lois " (pouhaaa haaa elle est bonne celle la, me fait penser au verdicte final de la bd chninkel ;o)
  2. méthode moderne (mais ai pas la confirmation que juridiquement la date d'upload tienne la route face à une major style Warner ...  .... >>> donc : tu poste des samples des parties du track que tu veux portéger sur des portail style https://soundcloud.com/psyberpunk-1  .... bon là je dirais que y'a le risque (si t'as toucher le jackpot avec le track qu'on ta piqué;o) ... que la major arrive a faire fermer le site en question avant que tu puisse le présenter au proces ;o) .... donc solution 2 update 2.01 ;o) >>> tu le poste sur des dizaine de serveur et garde une copie des link

Voila ... ensuite si comme tu dis: tout d'un coup une major te pique ton track .. le refile a une de leur pauvre petite victime  ( style le justin machin (qui se flingura dans 10 ans ou terminera junky;o) ... )

 

ET QUE le TRACK EN QUESTION EXPLOSE LES VENTES !!! : ben là tu vas voir un bon avocat (te faudra un tueur, parce qu'en face il va avoir une armée de juriste, et y'a de forte chance qu'ils "l'achète" .. par chance contact les milieux alternatifs culturels: ils ont des bons contacts d'avocats intègre (si si : ca existe encore.. faut chercher mais sa existe ;o) .... 

euuuu donc je disais...

  1. ben tu trouve un bon avocat .. 
  2. tu regarde le nombre de copie vendue annoncée par la major (qui gonfle souvent les chiffre .. mais tu t'en fou , c'est eux qui l'auront dis , pourront pas revenir en arrière devant un tribunal ;o) .... ha haaaa ....
  3. tu fais le calcul des royalties qu'il te doivent sur les droits d'auteur
  4. tu les contact et leur propose:
  •  
    • soit la totalité des droits d'auteurs avec mention corrective sur l'identité du compositeur ! ...
    • soit une grosse somme supérieur au droits d'auteur et ton silence ;o)
    • soit laisse aller ton imagination ;o)

voila ... si quelqu'un ce fait plus de 100'000 euro avec cette méthode décrite ci-dessus: je lui demanderai un % de 1% ! ca me semble réglo icon_tourne.gif

 

 

 

 

53

tiens c'est bizarre on voit qu'on est le week end: ^y'a pas encore un sbire de la Sasem qu'est venu faire de grosse déclaration expliquant que c'est tout faut ... ou mieux fait effacer mes derniers postes ;o))

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Depuis je télécharge sur pirate bay! nettement plus illégal que megaupload!:lol:
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Pour protéger ses œuvres de manière légale, officielle et plus sûre que la vieille méthode du recommandé qu'on s'envoie à soi-même:

Le syndicat national des auteurs compositeurs

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

56

interressant !  on a pas ca par chez nous ... vous êtes bien organisé de ce coté là au sarkoland ... :o)

mais la méthode de l'envoi recommandé est tout a fait sûre !!! puisqu'elle a déjà été utilisée pour des applications industriels !!!  (c'est d'ailleurs lors d'un cours sur la propriété intellectuelle dans l'industrie et la métallurgie que j'ai entendu la 1ère fois parlé de ce truc !  ;o) ...

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Oui, sauf que j'ai des amis juristes qui m'ont certifié que des "bons" avocats pouvaient faire annuler la preuve d'antériorité d'un envoi recommandé.
Alors que le dépôt d'une œuvre auprès d'un organisme officiel comme le SNAC est beaucoup plus difficile à "casser".

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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Voici d'ailleurs l'édito de Simone Douek, présidente du SNAC, qui présente je pense une vision assez réaliste de la création aujourd'hui:

Citation :
Quand j'étais vice-présidente, un de mes objectifs était de faire mieux connaître la notion d'auteur radiophonique, d'expliquer comment le documentaire sonore construit un récit nourri de réel et d'imaginaire en se plaçant, de la même manière que la fiction, du côté de la création. Il s'agissait bien, pour moi, de défendre la création, en d'autres termes la vie des auteurs.

Aujourd'hui j'ai toujours cette préoccupation. Mais j'ai changé de focale : le conseil syndical m'a confié la présidence du Snac, un très grand honneur, une très grande responsabilité, tant notre syndicat est précieux pour brasser des idées et les discuter, réfléchir et agir sur l'évolution de la situation des auteurs, sur les changements souvent radicaux de pratiques liés à l'évolution des techniques. Nous avions posé la question déjà en 2006, lors du colloque des 60 ans du Snac : qu'est-ce que l'auteur du XXIe siècle ?

Mais en 2011, quel paysage se dévoile aux yeux de l'auteur ? Quel modèle de création lui propose-t-on ? De quelle culture lui parle-t-on ? À quelles extrémités arrivent les discours et les actions des politiques ? Que veut-on nous faire aimer ?

Une autre rhétorique de la culture s'est installée, et de virage en virage nous sommes arrivés à ce point qui appelle la colère et la nécessité d'agir - de ré-agir : c'est la rhétorique du zapping, de l'instant qui court après l'instant, du visible absolument et de l'utile à tout prix, et nous devons nous y plier, sous peine de n'être pas compris, ni considérés. Une émission de radio doit apprendre quelque chose (oublions la rêverie) ; un enseignement doit être rentable (oublions les digressions captivantes et les matières inutiles) ; un livre, un film doivent rapporter (pour publier il faut penser à vendre avant d'écrire, oublions la beauté de l'écriture et la recherche de l'image). Nous, les créateurs, devons plaire au plus grand nombre - c'est pourtant bien notre idée - et ne surtout pas laisser deviner d'autres horizons artistiques : il faut fabriquer de la " soupe populaire ", de la création Kleenex à emballer très vite et à jeter tout de suite après, réglementée (dans ce sens on veut bien ne pas déréglementer), orientée vers sa transformation ultime : le déchet culturel.

Mais pendant le chantier les travaux continuent : outils numériques, licence globale, Code de la propriété intellectuelle, reconnaissance de droits sociaux, fiscaux ou professionnels. Toutes ces vigilances du Snac, pour que les auteurs conservent leur énergie de création, qu'ils puissent affirmer - s'ils le souhaitent - une esthétique du non-spectacle ou de l'invisible, de l'inutile ou du sans but ; toute cette attention pour que, décemment rémunérés, respectés dans leurs choix artistiques, ils aient cet espace de respiration sans lequel il devient trop difficile d'écrire, de filmer, d'enregistrer, sans que presse la nécessité de rentabilité.

Les créateurs peuvent redonner vie au goût de liberté, de contestation, de poésie. C'est le pouvoir de l'art, dans toutes ses formes. Le Snac combat pour que vivent les auteurs.

Simone Douek

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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Après, le SNAC est pour HADOPI et contre la licence globale, et là je ne les suis plus :lol:

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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Selon moi, le problème est d'avoir systématiquement tronqué la réalité au cours des débats.

Quand la SNAC dit ( <ALL CAPS mode> ) :
Citation :
ECHANGER GRATUITEMENT DE LA MUSIQUE SUR INTERNET, C'EST REDUIRE AU SILENCE CEUX QUI LA FONT

c'est non seulement d'une bêtise et d'une mauvaise foi hallucinantes (« Faire goûter les croissants de mon boulanger, c'est l'empêcher de se faire connaître. ») et c'est balayer tou(te)s les musicien(ne)s qui proposent leurs œuvres gratuitement !

En outre, l'édito de Los Teignos est excellentos mais là encore, un raccourci est gênant :
Citation :
Tous ceux qui utilisaient les services de partage de fichiers en ligne comme Megaupload se sont à présent rués sur d'autres solutions tout aussi illégales : BitTorrent, Newsgroups, etc.

Les sites de partage de fichiers, le protocole Bittorrent, le modèle des newsgroups ne sont en aucun cas illégaux ! On ne peut imputer à Internet le piratage, comme on ne peut accuser La Poste d'aider le terrorisme par lettres piégées. C'est le contenu et ceux qui le mettent en ligne qui importent.

L'enjeu est donc la connaissance — et la reconnaissance — par le grand public de la notion de licence ; et par la même occasion, une bonne désinfection de l'industrie de la culture.