Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Editorial du 9 décembre 2017 : commentaires

  • 63 réponses
  • 35 participants
  • 2 437 vues
  • 34 followers
Sujet de la discussion Editorial du 9 décembre 2017 : commentaires

S’il ne fait aucun doute que Jean d’Ormesson ne laissera pas une grande trace dans l’histoire de la musique comme Johnny Halliday ne laissera pas une grande trace dans celle de la littérature, il est indubitable qu’une page se tourne cette semaine avec la disparition des deux hommes. Une page du Figaro pour Jean, et une page de la vie des baby boomers pour Johnny, ce qui n’est pas rien. Du yéyé à la variété « wack’n’woll », le chanteur belge à l’incroyable voix aura fidèlement accompagné cette génération et ses enfants durant 55 ans, pour le meilleur et pour le pire, se produisant dans des énormes shows à l’américaine, avec cascadeurs et effets spéciaux, et enregistrant plus d’un millier de chansons, dont quelques-unes sont devenues des standards de la chanson française. Ça mérite bien un coup de chapeau même si, comme il le chantait lui-même, le cœur du rock'n'roll bat encore et que tout reste encore à faire sur ce terrain.

On pourra relever le défi avec le remarquable bundle d’Arturia sorti en début de semaine, comme en lisant l’interview de l’ingénieur du son Billy Bush. Et ce faisant, on en profitera pour saluer le départ de Will Zégal, notre modérateur en chef pendant plus de 11 ans, qui raccroche justement les gants pour justement vivre pleinement sa musique.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

Afficher le sujet de la discussion
41
C'est vrai, tu as raison. Je vais donc opter, comme toi, pour le positionnement relativiste : J.S. Bach et le groupe du lycée, ça se vaut ; le tag et Léonard de Vinci, c'est du même niveau ; un vers de Victor Hugo et l'un des messages que je laisse ici, c'est pareil.
J'espère que ça te sidère moins.
Mais remarque quand même que j'ai parlé seulement de hiérarchie des oeuvres là où tu me reproches de classer des gens.

Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.

 

42

Citation de : Lennon Mercury

@Splonge, tes remarques (et celles de nombreux autres) au niveau de la hiérarchie culturelle me siderent. Pourquoi etre moins atterre par qqun qui lit D Ormesson plutôt que Marc Lévy ou qui écoute Mozart plutôt que Johnny? Est ce que parce qu'un idiot lit Kundera il sera plus fréquentable que qqun qui lit Musso? Alors si qqun écoute a la fois du classique, du jazz et de la variété tu vas le classer comment?

Je suis fatigué de ces classements sectaires et cette sorte hiérarchie culturelle qui en découle. Comme tu le soulignes aujourd'hui il est acquis qu'on peut avoir une palette musicale très large, aimer autant le rock que le jazz, le classqiue, le contemporain, y prendre plaisir. Et il a fallu batailler pour ça, pour que la diversité puisse avoir droit de cité. De pouvoir prendre plaisir à écouter le piano de Jerry Lee Lewis, primal en diable, puissant voire sensuellement sauvage, et apprécier l'interprétation de Glenn Gould sur les Variations de l'Opus 27 d'Anton Webern. Je veux pouvoir avoir de la tendresse pour Johnny parce qu'il a accompagné mon histoire et qu'il m'a fait acheter en 1965 (et notamment en raison de la sortie en 1964 des Rocks les plus Terribles avec Joe Le Greco à la guitare) et de pouvoir aimer Boulez, Xénakis, Murail, Stockhausen, etc. Et je dénie à quiconque de pouvoir me dénier ce droit. Et j'en suis fier de pouvoir apprécier Répons ou le Marteau sans Maître et "La  musique que j'aime". Pour la littérature, c'est pareil, je lis énormément, j'ai discothèque et une biblothèque très fournies, et j'ai du Jean d'Ormesson qui cotoie du Sartre, du Francis Jeanson, du Kerouac, du Philippe Roth, du Burroughs, du Marcuse, etc... J'aime la diversité et j'aime bien savoir ce qu'il en est par moi-même plutôt que par des commentaires.  

 

 

43
Je souscris complètement.
44
Qui a parlé d'interdire quelque droit que ce soit ?

Comment parler de diversité si tout est au même niveau ?

Qui est sectaire ? Celui qui reconnaît que "Mon curé chez les Thaïlandaises" est un film mineur par rapport à "Psychose" ou celui qui rejette toute comparaison ?

Comment concilier ouverture à la diversité et refus de ce qui pense autrement ?

En quoi le fait de reconnaître que toutes les oeuvres ne se valent pas empêche-t-il de les apprécier ?

Et enfin - enfin ! - si rien n'a vraiment plus de valeur qu'autre chose, si tout est relatif, pourquoi cela ne s'appliquerait-il pas aussi à la position relativiste ? Après tout, s'il n'y a aucune hiérarchie et donc que tout se vaut, l'affirmer n'a pas davantage de valeur qu'un autre propos...

Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.

 

45
Citation de deb76 :


... J'aime la diversité et j'aime bien savoir ce qu'il en est par moi-même plutôt que par des commentaires.  
 


Ô Brother !
Je me retrouve dans toutes ces références musicales... En détail et dans le principe ; je veux dire : dans la diversité, l'ouverture, la disponibilité à découvrir - et, donc, tout particulièrement, dans la morale finale - définitive : devenez vous-même en éprouvant vous-même, sans attendre pour cela que qui que ce soit d'autre que vous-même vienne vous dire ce que vous devez éprouver.
Amen !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

46
Voilà comment est mort Mozart cela fait réfléchir...

«Le 6 décembre à 15h, son corps fut transporté à Saint Etienne pour une misérable cérémonie, sans pompe et sans une note de musique. Süssmayer, Salieri et trois autres suivirent le cercueil jusqu’aux portes de la ville. Mais la tempête leur fit alors rebrousser chemin. Constanze, accablée de douleur, n’était pas en état de sortir. C’est ainsi que les restes de Mozart furent ensevelis dans la fosse commune au cimetière Saint Marx.»

Si j'avais une chanson à retenir de Johnny ce serait "l'envie d'avoir envie" car elle reflète bien son parcours et sa plus grande qualité d'avoir su toujours garder l'envie d'être toujours présent et de garder le contact auprès de ses fans.
47
Moi,ce qui me fait envie chez Johnny, c'est sa voix qui doit être une énigme pour tous les ORL de France et de Navarre. Quand on sait ce qu'il a vécu, sa voix aurait dû plus ressembler à celle de Vissotsky qu'à cet organe vibrant avec une telle puissance jusqu'à 74 ans ! Même avec une vie saine, on sait que les cordes vocales s'usent. Les siennes n'ont pas perdu un iota de tonus de justesse ou de tessiture. Si quelqu'un connaît son secret, je suis preneur.
48
Citation :
Très bonne analyse du sentiment de la proximité, darkmoon. Sauf qu'on ne regrette pas forcément cette même proximité entre un dictateur qui reste au pouvoir pendant des années et un artiste qui a su apporter une certaine joie à ses fans.


:bravo::bravo::bravo::bravo:
49
Citation :
Les siennes n'ont pas perdu un iota de tonus de justesse ou de tessiture. Si quelqu'un connaît son secret, je suis preneur.

j'en sais rien mais il y a quelques années il y avait eu une histoire concernant une doublure voix qui prenait le relai en concert sur les titres un peu "techniques"....rien de choquant mais ça explique peut être cette constance.
en fait voila l'histoire https://nofi.fr/2017/12/connaissez-erick-bamy-lancienne-doublure-vocale-de-johnny-hallyday/46175

[ Dernière édition du message le 09/12/2017 à 19:56:26 ]

50

Citation de : patrick_g75

Citation de deb76 :


... J'aime la diversité et j'aime bien savoir ce qu'il en est par moi-même plutôt que par des commentaires.  
 


Ô Brother !
Je me retrouve dans toutes ces références musicales... En détail et dans le principe ; je veux dire : dans la diversité, l'ouverture, la disponibilité à découvrir - et, donc, tout particulièrement, dans la morale finale - définitive : devenez vous-même en éprouvant vous-même, sans attendre pour cela que qui que ce soit d'autre que vous-même vienne vous dire ce que vous devez éprouver.
Amen !

 J'ai 26 ans de presse écrite quotidienne et régionale dans un journal où j'ai pu éprouver par moi-même ce que je souhaitais découvrir. Y compris les concerts et les interviews dans le domaine du classique, contemporain, rock et jazz. Ceci expliquant peut-être celà.