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Editorial du 20 avril 2019 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 20 avril 2019 : commentaires

Notre Dame du FeuComme chacun sait grâce à cette BD où l’on empêche les bardes de chanter lors des festins, les Gaulois n’ont peur que d’une chose : que le ciel leur tombe sur la tête. Et c’est à Lutèce qu’on a pu vérifier cela cette semaine puisque le très regrettable incendie de Notre Dame et ses images dignes de l’Évangile de Jean ont donné lieu à quantité de jérémiades venues de France comme de Navarre, et même bien au-delà. Si personne n’a à se réjouir de voir une vieille dame malmenée de la sorte (il semblerait toutefois qu’elle soit toujours debout et que ses abeilles soient hors de danger), on gardera à l’esprit que les termes de « tragédie », « d’épreuve énorme et terrible », de « deuil » ou « d’arrachement » employés par des médias comme par certains hommes et femmes politiques sont sans doute un peu disproportionnés et risquent de laisser bien peu de vocabulaire lorsqu’il faudra mettre des mots sur un prochain tsunami, un prochain Bataclan, une prochaine famine ou une prochaine épidémie qui touchera un peuple, ici ou ailleurs.

Gageons que les ménestrels auront donc des mots plus justes pour broder autour de ce Cremat nec deletur, sachant qu’ils pourront cette semaine trouver leurs notes de quantité de façons différentes : avec le synthé MicroFreak et les compresseurs logiciels d’Arturia, avec la pédale Boss DC-2w Dimension C ou encore avec le Drum Kit Trap réalisé en vidéo par RED BEATS, nouveau (bien)venu dans notre équipe.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

2
:)

L'orgue n'a pas été abîmé, apparemment.

Ahhh Los Teignos camarade, bon spécialiste en matos que tu es, tu aurais pu le mentionner. Y'a presque que ça qui nous importe, ici. Le son cyclopéen de ce truc à la fois ancien et moderne, l'un des instruments les plus monstrueux au monde.

[ Dernière édition du message le 20/04/2019 à 02:19:32 ]

3
Tu as bien raison Jésus ! ;)

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 20/04/2019 à 02:09:40 ]

4
Jésus athée hein : )

8000 tuyaux et 7 secondes de reverb rhaaa XD

Alleluia La Teigne ; )
Bonne fête des Rameaux : D

[ Dernière édition du message le 20/04/2019 à 02:18:30 ]

5
C'est très triste !
Au risque de me faire huer, je constate que ce gouvernement a accumuler une révolte sociale qui dure encore, des mensonges de toutes parts et Notre Dame partie, en partie, en fumée !
Ils sont balaises ces mecs !

Bref !

Il faudra plein de Freak pour sauver Notre Dame, cela tombe bien, je compte en acheter un !




6

7
J'avais également noté le terme de "tragédie", fort inapproprié. Merci d'avoir relevé le niveau des commentaires, les journalistes et politiques en étant malheureusement incapables...
8
Bien sûr que c'est une tragédie, à cause de l'orgue!!:mdr::lol::bravo:
A ma connaissance, il était midifié et mécanisé (:???:)
On pouvait s'enregistrer et s'écouter depuis le cœur de la cathédrale.
Et c'est le seul au monde ( en tous cas à l'époque ) à être compatible MIDI.
Alors, il a eu chaud :oops:
9

[ Dernière édition du message le 20/04/2019 à 06:41:19 ]

10
Citation :
Gageons que les ménestrels auront donc des mots plus justes pour broder autour de ce Cremat nec deletur

En supposant que je sois un ménestrel...

Faites des cendres

Il est vrai que le temps ride les vieilles dames
Qui cherchent à tromper cet ennemi frontal.
C’est ainsi, qu’à Paris, au toit de Notre-Dame
En visant le remède, on apporta le mal.
Avec du retard sur le mercredi des cendres
Quelques ouvriers, au français aléatoire,
Ont dû prendre pour un ordre : « fête des cendres »
De la forêt de chênes, un feu incantatoire.

Les larmes des badauds n’étaient que gouttes d’eau
Dans l’océan du feu dansant sur la toiture.
Les flammes de l’enfer se moquaient du radeau
Qui geignait, impuissant, sous ses mille brûlures.
Sautant de poutre en poutre, on entendit, dément,
Le cri désespéré de feu Quasimodo
Qui se pendait jadis, léger comme Tarzan,
Aux lianes des clochers pour réveiller Hugo.

Comme si un seul cierge était insuffisant,
Pour bien montrer à Dieu toute l’ardente flamme,
La flèche toute entière, au corps incandescent,
Jusqu’à son dernier souffle a consumé son âme.
Ce baptême du feu cachait-il un péché ?
Qu’importe ! Les pompiers, d’un seul homme, acceptèrent
Son vœu « asperges me ! » pour la débaptiser
De leurs eaux, non sacrées, qui, pourtant, la sauvèrent.

Les cloches Jean-Marie, Étienne ou Gabriel,
Depuis longtemps déjà bâillonnées du tocsin,
Accusèrent le coup du destin gratte-ciel,
Comme au cœur de Marie, dans son bourdon d’airain.
Quand, au petit matin, comme après une cuite,
Elle nous montra sa gueule de bois brûlés,
Les murs restant debout avaient bien du mérite
Pour ne pas, de chagrin, eux aussi s’effondrer.

Mais Joseph, courageux, pour recouvrir sa belle,
Sait bien ce qui l’attend, ses deux mains sur la planche.
Pour coudre sur mesure une neuve dentelle,
Il aiguise ses scies et retrousse ses manches.
Puis, quand le feu d’amour, vainqueur du feu du mal,
Dictera aux humains ce qu’on sait en attendre,
Qu’une autre flèche au ciel poussera, magistrale,
Nous verrons le Phénix renaître de ses cendres.

Myckaël Marcovic, le 19 avril 2019