Un an après le MiniBrute 2, Arturia présente un nouveau concept de synthé paraphonique hybride à mémoires. Avec ses caractéristiques originales et son prix réduit, le MicroFreak est-il l’alternative à un marché saturé de synthés mono analogiques ?
En 2012, le MiniBrute d’Arturia redéfinit le synthé analogique mono accessible au plus grand nombre, DJ comme musicien, démontrant l’adage que les propositions de valeur en rupture proviennent rarement des compétiteurs installés de longue date sur un marché. Après différentes déclinaisons (MicroBrute et séries spéciales), six ans se seront écoulés avant que n’apparaissent de nouvelles incarnations, un clavier et un module, remusclées et modularisées. Entretemps, la firme grenobloise ne s’est pas endormie, entre les logiciels, contrôleurs, cartes audio et synthés, avec notamment l’impressionnant MatrixBrute testé dans nos colonnes. Mais la concurrence s’est réveillée, en particulier dans l’entrée de gamme, et de nouveaux entrants sont apparus. On trouve aujourd’hui des synthés analo mono à mémoires neufs pour 150 €. Sans compter les modulaires montés ou DIY qui continuent à exploser. Il n’en fallait pas moins à Arturia pour proposer une nouvelle offre en entrée de gamme : le MicroFreak, un synthé hybride à clavier capacitif. Un nouvel océan bleu ?
Planche à pains
Le MicroFreak est un synthé compact plat (311 × 233 × 55 mm pour 1 kg) tout en plastique très rigide. Le petit clavier capacitif deux octaves saute immédiatement aux doigts, avec ses séparateurs de touches blanches, ses touches noires légèrement surélevées et ses capteurs cuivrés à l’air libre. Il permet de déclencher notes, arpèges et séquences, tout en répondant à la vélocité ou à la pression polyphonique (option à choisir pour chaque programme) ; cette pression (en fait une surface de contact du doigt) est assignable librement via la matrice de modulation, par exemple au temps de Glide. Le clavier ne prend toutefois pas en compte la position Y (profondeur de touche), ce qui n’est pas choquant au regard du prix. Le jeu nécessite un certain apprentissage et une bonne dextérité pour éviter la distribution des pains ; outre le fait que les touches soient fixes et de taille réduite, la rugosité des capteurs et le relief compromettent les glissandi fluides, ce n’est pas un Easel, un Roli ou un Continuum.
La façade comprend bon nombre de commandes pour faciliter l’édition directe, parmi lesquelles 20 rotatifs (plutôt bien ancrés) et 13 boutons pour éditer les sons : en haut, une matrice de modulation à LED parfaitement visibles, un petit écran OLED (affichage des noms de programmes, valeurs des paramètres, avec représentation graphique) et des commandes mémoires ; en partie centrale, deux rangées pour les modules de synthèse : oscillateur (encodeurs), filtre, enveloppes, LFO, arpèges, séquences… deux boutons permettent de transposer le clavier sur plus ou moins trois octaves, mais on ne trouve nulle part de transposition par demi-ton. Signalons au passage l’accès direct par menu à quelques paramètres de synthèse additionnels et aux réglages globaux (MIDI, synchro, étalonnage CV/Gate, réponse des potentiomètres, accordage, courbes de vélocité / pression), une première chez Arturia depuis l’Origin !
En partie inférieure, juste au-dessus du clavier, un bandeau de capteurs capacitifs permet de faire certains réglages ou de lancer des modulations en temps réel : modes de l’arpégiateur, transport du séquenceur et ruban de modulation (pitchbend absolu ou relatif, quantité de Gate aléatoire sur les séquences, nous y reviendrons). Avec leur sérigraphie chrome et orange, elles sont hélas peu visibles. De même, la position du ruban est déconcertante quand on veut (tenter de) taper un solo main droite… Là encore il faudra s’y faire !
La connectique est regroupée à l’arrière : sortie casque, sortie audio, sorties CV (V/octave et Hz/V) / Gate (S-Trig et V-Trig) / pression (ou vélocité), entrée/sortie horloge, entrée/sortie MIDI (commutable en Thru). À part la sortie audio monophonique au format jack 6,35 TRS (oui, elle est symétrique !), toutes les prises sont au format mini-jack 3,5 mm. Les prises MIDI nécessitent l’utilisation de cordons mini-jack / DIN femelle, merci d’en avoir fourni deux… On poursuit avec la prise USB type B pour le MIDI (notes, CC, export des programmes via le logiciel MCC gratuit), le micro-interrupteur marche/arrêt et la borne pour transformateur externe 12V/1A (de type bloc au milieu, ok). On regrette juste l’absence d’entrées pour pédales et d’entrée audio.
Vastes territoires
Le MicroFreak est un synthétiseur hybride basé sur un oscillateur numérique, un VCF et un VCA. Il est paraphonique quatre voix, chacune ayant son propre oscillateur et son propre contrôle de volume (numérique dans ce cas), mais toutes se partageant le même VCF et le même VCA final. Autre bonne nouvelle, il est entièrement programmable. Aux 128 Presets d’usine s’ajoutent 128 mémoires pour l’utilisateur, avec sélection par catégorie, sympa. Pour programmer un son, on peut soit repartir d’un Preset, soit passer en mode Panel, soit réinitialiser les valeurs. Les commandes répondent en mode saut, relatif ou seuil, bravo ! Au premier coup d’oreille, la sortie audio nous semble un peu faible par rapport au 0 dB console, même en utilisation symétrique. Heureusement, le bruit de fond est bas et on peut booster le niveau de +12 dB dans chaque programme grâce à un réglage de gain.
Les sons proposés par Arturia démontrent une variété assez incroyable, même s’ils ne sont dans leur majorité pas toujours exploitables tels quels : basses grasses, Supersaw façon Hoover, textures FM, tables d’ondes, formants de voix, arpèges paraphoniques, séquences à filtrage évolutif, riffs solo type EDM, effets spéciaux déjantés et résonateurs subtils avec réverbération naturelle. On sent immédiatement le potentiel des oscillateurs à synthèse multiple, la puissance de la matrice de modulation et la flexibilité du séquenceur à mouvements. Bon nombre de synthés beaucoup plus chers devraient s’inspirer d’Arturia, qui incontestablement maîtrise ces trois domaines au point de les intégrer sur un synthé à prix plancher. La rapidité des enveloppes est satisfaisante, notamment sur les sons arpégés ou hachés. Là où le MicroFreak nous laisse un peu sur notre faim, c’est au niveau du VCF multimode qui manque de caractère à notre goût, surtout si l’on compare à ce qu’Arturia propose dans la série Brute. On ressent aussi un peu les limites du moteur numérique quand on module certains paramètres de l’oscillateur via la matrice, par exemple la position dans les tables d’ondes : la transition n’est pas aussi fluide que lorsqu’on tourne l’encodeur correspondant…
- MicroFreak_1audio 01 Superwave00:59
- MicroFreak_1audio 02 Ethereal00:51
- MicroFreak_1audio 03 Wavetable00:41
- MicroFreak_1audio 04 FM Bass01:03
- MicroFreak_1audio 05 Resonator02:06
- MicroFreak_1audio 06 Morphed00:44
- MicroFreak_1audio 07 VAnal01:32
- MicroFreak_1audio 08 Arpette00:49
- MicroFreak_1audio 09 Karpette00:29
- MicroFreak_1audio 10 Counts00:42
Défilé de modèles
Entrons maintenant dans le détail de la synthèse. Chaque voix possède un seul oscillateur numérique multifonctions (rappelons qu’il y en a quatre en mode paraphonique). C’est l’un des points forts du MicroFreak, qui le distingue des sempiternels VCO à ondes basiques. Ici, on a douze modèles plus ou moins complexes dont on peut éditer trois paramètres pour changer le contenu harmonique. Tous les paramètres sont modulables via la matrice, nous en reparlerons plus tard !
C’est parti pour le défilé : « Basic Waves » transforme en continu une onde carrée en dent de scie, puis en deux dents de scie ; on peut jouer sur la largeur d’impulsion de l’onde carrée ou le déphasage des deux dents de scie ; on peut aussi doser un sub-oscillateur. « Superwave » permet d’épaissir des ondes dent de scie, carrée, triangle ou sinus, en créant des copies multiples ; on peut les désaccorder et jouer sur leur amplitude relative. « Wavetable » permet de balayer 16 tables de 32 ondes et de doser un effet chorus. « Harmonic » génère des ondes additives sinus ou triangle dont on peut varier les amplitudes puis le déphasage avec un chorus. « KarpStrg » est une modélisation physique Karplus-Strong impliquant une corde frappée et un archet ; on peut régler la quantité d’action de l’archet, la position de frappe et le déclin du résonateur.
Les sept modèles suivant sont tirés du code open-source des modules Plaits développés par Mutable Instruments. Arturia peut embrasser Emilie Gillet sur les deux joues, car les oscillateurs Plaits sont très originaux : « V. Analog » génère deux ondes avec morphing continu (impulsion variable <–> formants et dent de scie <–> triangle), que l’on peut désaccorder finement. « Waveshaper » fait intervenir un Waveshaper et un Wavefolder avec réglage progressif de symétrie, dans la plus pure tradition West Coast. « Two Op. FM » est un algorithme FM simple à deux opérateurs sinus, dont on peut régler le ratio, la quantité de modulation et le feedback. « Formant » fait appel à la synthèse granulaire pour générer deux formants dont on peut régler le rapport de fréquences, la fréquence fondamentale et la largeur, pour obtenir différentes voyelles. « Chords » génère 11 types d’accords prédéfinis à quatre voix, avec différents renversements et plusieurs dizaines de formes d’ondes. « Speech » permet de générer des formants de voix modulés (parlés), dont on peut changer le genre et les mots préenregistrés. Enfin « Modal » est un résonateur dont on peut éditer la matière, la brillance et le déclin, idéal pour créer des cloches et autres percussions métalliques. On ne peut importer ses propres modèles d’oscillateur comme sur un Minilogue XD ou un Prologue, mais le MicroFreak en offre déjà beaucoup dans ce rayon ! Il manque juste un générateur de bruit et un réglage de gain avant filtrage.
Modules analogiques
La sortie de l’oscillateur (ou des oscillateurs en mode paraphonique) est envoyée dans l’unique VCF multimode 2 pôles. Inspiré du filtre SEM d’Oberheim, il offre les modes passe-bas, passe-bande et passe-haut (mais pas réjection de bande). Il sonne beaucoup moins agressif que le filtre Steiner Parker du MiniBrute, un choix sans doute lié à la nature des oscillateurs à filtrer, moins riches en contenu harmonique qu’un oscillateur analogique mais beaucoup plus souple ; certains le trouveront trop sage, pas assez sélectif ou colorant. La fréquence de coupure peut varier de 16 Hz à 27 kHz via le potentiomètre dédié. Elle est directement modulable par l’enveloppe ADSR grâce à un autre potentiomètre, bipolaire. Pour la moduler avec le LFO ou le suivi de clavier, il faut passer par la matrice, elle est d’ailleurs faite pour cela.
La résonance n’écrase pas le reste du spectre audio quand on la pousse et est capable de faire entrer le filtre en auto-oscillation. Il se produit alors une onde sinus assez hurlante dans les aigus ! La résonance est modulable via la matrice, après assignation à l’une des trois destinations libres (nous y reviendrons). En sortie de filtre, le signal passe par le VCA final, lui-même modulable par l’enveloppe ADSR (interrupteur marche/arrêt) et la vélocité. En revanche, le volume final n’est pas une destination de la matrice, dommage… En mode paraphonique, chaque voix dispose de son propre VCA numérique modulable, bien joué ! Pas de Brute Factor ici, le VCA est sage comme une image…
Matrice programmable
Le MicroFreak est bien doté au rang des modulations. Pour commencer, on peut varier le pitch via le Glide, avec réglage de vitesse ou de pente (temps fixe ou synchronisé au tempo). On dispose également d’un LFO à cycle libre ou redéclenché par le clavier/arpégiateur/séquenceur. Il peut osciller entre 0,06 et 100 Hz ou se synchroniser au tempo suivant différentes divisions temporelles (de 8 mesures à 1/32 en passant par des valeurs ternaires). Il offre les ondes sinus, triangle, rampe, carrée, S&H et aléatoire lisse. Il est évidemment une source de modulation de la matrice (voir juste après). Pas de délai, fondu, réglage de phase ou autres fioritures à noter…
Passons à l’enveloppe ADSR. L’attaque varie de 0 à 10 secondes. Les temps de déclin et relâchement, communs, varient de 0 à 25 secondes. Cette enveloppe est libre ou peut être redéclenchée par le clavier/arpégiateur/séquenceur. Elle est capable de moduler directement la coupure du filtre (modulation bipolaire) et le VCA (simple marche/arrêt). Le MicroFreak dispose d’une seconde enveloppe, cyclique, de type Rise/Hold/Fall. On peut régler la courbe des segments Rise et Fall en maintenant Shift et en tournant le potentiomètre correspondant, une bonne idée empruntée au DeepMind de Behringer. L’enveloppe cyclique offre trois modes de déclenchement : standard, Run (= LFO en cycle libre), Loop (= LFO dont le cycle est redéclenché par une note jouée/arpégée/séquencée ou externe). Un atténuateur permet de doser la quantité d’enveloppe. Un complément très intéressant à l’enveloppe ADSR. Un réglage permet de conserver le contour des deux enveloppes (ne pas redéclencher leur cycle) en jeu legato.
Gros point fort du MicroFreak, une matrice de modulation permet d’assigner 5 sources prédéfinies (enveloppe cyclique, enveloppe, LFO, pression/vélocité, note clavier/arpégiateur/séquenceur) à 7 destinations (Pitch, Wave, Timbre, Cutoff, plus trois destinations assignables) : donc 35 cordons dosables disponibles à tout instant ! L’édition est facilitée par la représentation graphique et l’encodeur dédié. Ce dernier permet d’une part, d’alterner entre les 35 points virtuels de patch (une diode s’allume à l’intersection source / modulation) et d’autre part, de modifier la quantité de modulation (bipolaire) quand on appuie dessus. L’écran affiche les paramètres concernés et la quantité de modulation. Pour réinitialiser une valeur, il suffit de maintenir l’encodeur plus d’une demi-seconde.
Pour assigner une destination à l’une des trois colonnes libres, on appuie sur le bouton de la colonne souhaitée puis on tourne le potentiomètre du paramètre à assigner parmi ceux disponibles en façade. À ce stade, on peut aussi définir, comme destination, n’importe quel point de la matrice, créant ainsi une wobulation (modulation de modulation), super ! On comprend aisément la puissance d’un tel système pour créer instantanément des mixeurs, multiples, modulateurs et boucles de modulation. Deux points d’insatisfaction toutefois : l’impossibilité de mettre en jeu des sources de modulation audio, ce qui n’est pas surprenant compte tenu de la technologie numérique utilisée pour la matrice ; plus gênant, l’impossibilité d’assigner le volume comme destination dans la matrice, certainement liée à la gestion du mode paraphonique avec l’unique VCA final.
Turbulences assurées
Fidèle à la tradition, Arturia a eu l’excellente idée d’équiper le MicroFreak d’un arpégiateur et d’un séquenceur. Commençons par le premier. Il fonctionne sur une plage de 1 à 4 octaves, selon 4 modes dépendant de l’accord joué : vers le haut, suivant l’ordre joué, aléatoire et motif. Dans ce dernier, l’arpégiateur génère un nouveau motif aléatoire à chaque note jouée, d’une longueur comprise entre 4 et 64 pas, avec des répétitions liées à la plage d’octaves sélectionnée. La touche Hold permet de maintenir une note ou un accord, donc l’arpège en cours. Le temps de Gate, par défaut à 45%, peut être réglé de 5 à 85%. Les touches Spice et Dice situées au-dessus du clavier déclenchent des fonctions globales permettant de faire varier les temps et les espacements de Gate de manière aléatoire, suivant une quantité modulable avec le ruban capacitif. Tous les réglages liés au Gate affectent aussi bien l’arpégiateur que le séquenceur, tout comme le Swing (plage de 50 à 75%). Enfin, des combinaisons de touches permettent d’envoyer le motif d’arpège en cours vers le séquenceur, bien vu !
Passons au séquenceur paraphonique 4 voix. Il offre, dans chaque programme, 2 motifs (A et B) de 4 à 64 pas (longueur commune aux 2 motifs) avec 4 pistes de mouvements. Ça commence fort ! En lecture, on peut jouer sur les temps de Gate et le Swing, comme déjà évoqué avec l’arpégiateur. Chaque pas mémorise de 1 à 4 notes, leur vélocité ainsi que le mouvement de 4 potentiomètres/encodeurs pilotant les modules de synthèse. En mode monodique, jouer le clavier prend le dessus de la séquence en cours ; en mode paraphonique, les notes jouées sont ajoutées à concurrence de 4 notes au total. En maintenant la touche Shift et en appuyant sur une note, on peut transposer la séquence en temps réel, bien vu !
Pour enregistrer en pas à pas, on commence par jouer un accord ; dès qu’on relâche la dernière touche, les notes et les vélocités sont entrées et le séquenceur passe au pas suivant ; on peut aussi entrer un silence ou lier des pas consécutifs ; plus tard, on peut revenir sur n’importe quel pas pour modifier les notes et entrer des mouvements de commande (4 au maximum). On peut aussi enregistrer (puis effacer ultérieurement) les notes et les mouvements en temps réel ; dans ce cas, les notes sont enregistrées en Overdub alors que les mouvements sont enregistrés sur un seul cycle. Si les pas représentent des photos de la position des 4 commandes modulées, il est aussi possible de lisser les mouvements pour chacune. Enfin, les notes arpégées et séquencées peuvent être transmises via MIDI ou CV/Gate, bien joué !
Micro chic !
Le MicroFreak est un synthé très original, comme l’était le MiniBrute à sa sortie, tant par le format, les contrôleurs, la génération sonore et les possibilités de modulation. La prise en main est assez rapide, modulo le petit clavier capacitif à pression polyphonique un peu dur à dompter. Les territoires sonores couverts sont vastes, épicés par la sympathique matrice et le turbulent séquenceur. L’oscillateur numérique multifonctions est également un véritable atout. Sans oublier la paraphonie de quatre voix incluant oscillateur et volume ! Nous aurions toutefois aimé avoir un VCF plus typé, même si le mariage fonctionne bien avec les modèles d’oscillateur proposés. Le MicroFreak en offre beaucoup pour le prix, ce qui le contraint naturellement à rogner dans certains domaines : étage de sortie un peu juste, taille du clavier limitée, connectique un poil sélective, oscillateur unique (par voix) et LFO basique. La question est maintenant de savoir si Arturia a prévu d’étendre la gamme vers le haut avec cette nouvelle génération de synthés hybrides tout à fait originale. Sans plus attendre, nous lui mettons un Award qualité/prix 2019 !