Editorial du 15 juin 2019 : commentaires
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Los Teignos
Ce qu’il y a de bien avec l’avenir, c’est qu’il n’hésite jamais à se recycler. La preuve avec Bandcamp qui, après avoir joué un rôle important dans la dématérialisation de la musique, est sur le point d’ouvrir son premier magasin physique à Oakland en Californie. Là-bas, les visiteurs pourront acheter 99 albums au format vinyle et peut-être même bientôt des cassettes, ce qui est bien sûr un bon coup de com’ plus qu’une vraie stratégie commerciale, mais n’en révèle pas moins l’attachement des hommes aux bons vieux objets depuis qu’un homo habilis s’est mis en tête de tailler un caillou avec un autre caillou, et qu’un autre homo habilis s’est dit qu’avec le son que ça rendait, il y aurait de quoi inventer la musique. Évidemment, tout le monde était à l'époque loin de se douter que l'Homo Newtonus en ferait des disques et que l'Homo Capitalistus en ferait une industrie menacée par l'Homo Piratus. Mais c'est une autre histoire...
Quelques millions d’années plus tard, on en restera donc sur Audiofanzine à l’âge de l’outil, avec le test du synthétiseur Quantum de Waldorf et les recettes de RED BEATS pour faire des cymbales synthétiques avec Massive. Et parce qu’à l’approche de la fête de la musique, un certain nombre d’entre vous manque sans doute encore de matos pour célébrer dignement l’événement, j’en profite pour annoncer qu’Audiofanzine, en partenariat avec Audio-Technica et Audient, vous propose un concours permettant de gagner une interface audio et un casque chaque jour pendant dix jours.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Will Zégal
patrick_g75
Par ailleurs, cela en dit autant sur la maladie sénile du capitalisme (la financiarisation comme excroissance cancéreuse de tous les échanges macro-économiques) en général, que sur ces errements de l'industrie de la musique enregistrée, en particulier. Ces "errements" ne sont qu'une manifestation particulière, un symptome, de la "maladie".
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Dr Pouet
Evidemment que les industriels du disque n'allaient pas dire (surtout vis à vis de leurs actionnaires) "Bon, on a merdé. On a pensé vivre sur la rente du remplacement des discothèques, mais la rente a finit par se tarir. On a arrêté notre rôle de découvreurs / promoteurs d'artistes pour cibler des produits, mais ça ne suffit pas. On a flingué le réseau de revendeurs spécialisés, on n'a pas vu venir la vague du numérique et donc on s'est fait complètement dépasser par l'évolution technologique et des usages"
Je pense que le « budget loisir » des foyers, généralement pas extensible comme on le voudrait, s’est aussi reporté sur des produits soit nouveaux, soit renouvelés plus fréquemment (à cause des évolutions technologiques rapides) :
Appareil photo numérique, télé LCD, ordinateur ou console ou tablette (plusieurs par foyer ), smartphone (plusieurs par foyer) etc...
[ Dernière édition du message le 18/06/2019 à 12:25:17 ]
dana12
Je ne suis pas sur que "résumé" soit le terme adéquat, mais merci
Ben tu n'as pas été complètement exhaustif :
- il y a eu la période K7 qui a permis d'avoir des copies de qualité acceptable de nos vinyles (et transportables : la musique devenait itinérante avec le auto-radio et les walkman), et les maisons de disques se sont offusquées déjà de ces "pertes kolossales" liées à ces bandes magnétiques
- le téléchargement a été au début un partage de fichiers peer to peer : j'ai un fichier, CD acquis légalement, rippé en mp3 et je le partage avec des amis, puis une communauté. Ce n'était pas pire que la copie K7. Puis il y a aujourd'hui les plate-formes de téléchargement...
Donc pour moi résumé clair, concis, précis
la semaine dernière, à la caisse d'un magasin, la vendeuse proposait une vente additionnelle ou un jeu pour gagner des places de cinéma. La femme à qui elle s'adressait (mère, je présume, avec 2 enfants avec elle) a répondu :" Bof ! Le cinéma, y a longtemps qu'on n'y va plus ! Quand on a tous les films gratuits sur internet...."
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
[ Dernière édition du message le 18/06/2019 à 12:24:16 ]
Myckaël Marcovic
le téléchargement a été au début un partage de fichiers peer to peer : j'ai un fichier, CD acquis légalement, rippé en mp3 et je le partage avec des amis, puis une communauté. Ce n'était pas pire que la copie K7.
Sauf que quand on payait une K7 ou un CD vierges, quoi qu'on y mette, on payait systématiquement une taxe à la SDRM, tant de centimes à la minute (donc plus sur une C90 que sur une C60) ou au mégaoctet, ce qui est une autre sorte de vol si on comptait y enregistrer un enregistrement audio personnel ou y stocker des photos personnelles.
Sinon, toutes mes félicitations à Will Zégal pour son historique aussi lucide que peu réjouissif !
dana12
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Musella
Il faut savoir que lorsqu'on achète un support enregistrable comme un CD, une clé USB, un disque dur etc... on paye une taxe sur la copie.
C'est à dire que l'on est censé pourvoir copier, librement, nos CD dessus !
Idem pour nos DVD achetés... on devrait pouvoir en faire une copie, au cas où, normalement !
Mais bon, dans ce cas, ils ont le beurre et l'argent du beurre !
Ici, à La Réunion, les CD, les DVD, les bandes magnétiques, ne se conservent pas bien, quoi de plus normal, donc, de vouloir en faire une copie pour archiver !
[ Dernière édition du message le 18/06/2019 à 16:56:59 ]
Myckaël Marcovic
Quant aux duplications des œuvres achetées :
"La loi autorise le consommateur a faire une copie "privée", surtout à titre de sauvegarde, d'œuvres qu'il a acheté légalement, et l'oblige à la réserver à son usage personnel et non commercial. Mais elle n'autorise pas ce même consommateur duplicateur à porter atteinte aux intérêts des ayants-droits dans l'exploitation de l'œuvre, en particulier en diffusant même à titre gratuit ou en vendant en série des copies illicites de cette œuvre".
Donc Musella, tu peux tranquillement dupliquer toute ta bibliothèque !
dana12 : s'échanger des vinyles ou bandes magnétiques ne lèse personne. C'est comme un prêt qui sortirait d'une bibliothèque municipale. Tout à fait légal.
Will Zégal
Je pense que le « budget loisir » des foyers, généralement pas extensible comme on le voudrait, s’est aussi reporté sur des produits soit nouveaux, soit renouvelés plus fréquemment (à cause des évolutions technologiques rapides) :
Appareil photo numérique, télé LCD, ordinateur ou console ou tablette (plusieurs par foyer ), smartphone (plusieurs par foyer) etc...
C'est exact. D'autant que les salaires n'ont pas cru à proportion de ces nouveaux usages. Rien que le prix d'un smartphone et surtout le prix mensuel d'un abonnement représentaient, jusqu'à encore il y a peu, plus que le budget moyen des ménages dans les dépenses de disques, même à la grande époque.
Myckaël Marcovic
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-60178QE.htm
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