Sujet de la discussionPosté le 23/05/2020 à 01:50:05Editorial du 23 mai 2020 : commentaires
« Une gravité abyssale » : c’est ainsi que Jean-Philippe Thiellay, président du nouveau Centre National de la Musique, a décrit les conséquences du coronavirus sur le monde de la musique, estimant la profondeur de l’abysse à deux milliards d’euros de pertes. À coup sûr, le secteur de la culture va en baver pour quelque temps encore, même si le gouvernement a annoncé vouloir débloquer des fonds pour le soutenir.
D’une façon plus optimiste, on se dira que la musique ne sort toutefois pas complètement perdante de cette histoire, le confinement ayant conduit nombre de gens à se mettre ou à se remettre à jouer ou composer, parce qu’heureusement, il n’y avait pas que Netflix et BFM pour faire passer le temps. Tout comme on observe un bond dans la natalité neuf mois après un blackout dans les grandes villes, il faudra peut-être s’attendre à voir apparaître une génération de musiciens ou de musiciennes fils ou filles de Covid, jouant de la gratte sur un Yamaha THR30II Wireless ou du synthé sur l’OB-Xa V d’Arturia, en écoutant tout cela dans un casque AKG K361. Soyons-en certains en tout cas : la musique, comme la vie, trouve toujours son chemin...