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Audiofanzine

Editorial du 1 novembre 2025 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 1 novembre 2025 : commentaires

UniversalOn en avait déjà parlé : le problème avec la musique générée par IA, c’est qu’elle se base sur un apprentissage d’œuvres existantes sans jamais que leurs ayants droit ne soient rétribués. Bien ennuyés par le problème, les gens d’Universal Music Group semblent toutefois avoir trouvé un terrain d’entente avec la start-up Udio puisqu’un accord dont le montant demeure secret autorisera prochainement cette dernière à utiliser sous licence le large catalogue de la maison de disque… Si les actionnaires d’Universal ne devaient plus être spoliés à l’avenir (nous voici rassurés) et qu'on se félicite en haut lieu de cette belle avancée qui prépare le futur de la musique, il est à noter tout de même que le droit des artistes de se prêter ou non à ce petit jeu ne semble pas avoir été pour l’heure évoqué, pas plus que la question de leur rétribution. Notez toutefois que rien n'empêche les artistes d'être actionnaires d'Universal pour tirer profit de leur activité : elle est peut-être là la solution...

Que cela ne vous empêche pas pour autant de faire de la musique : que ce soit avec la nouvelle tête 5150 ou la Mirage de Crazy Tube Circuits, les guitaristes trouveront à s’occuper tandis que les claviers ne sauront plus où donner de la touche entre Serum 2 et Pianoteq 9. Et s’il vous prend l’envie de pousser la chansonnette, on vous a même mis de côté un NU-24K de Nordic Audio Labs. Bref, il y a de quoi faire !

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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26
Citation :
Ce serait bien d'avoir une idée de ce qu'elle peut, l'IA, apporter à la création d'œuvres...

Je peux te donner mon exemple : je crée de la musique électronique (souvent plutôt tendance techno minimale) avec des touches de musiques du monde.
Aller faire du sampling est assez compliqué sur le plan éthique (respect des droits, contexte d'utilisation (ne pas risquer de faire un contresens culturel en changeant le cadre d'une source musicale, genre mettre un chant sacré dans un truc fait pour faire danser des occidentaux), colonialisme culturel)

Donc, je crée en grande partie mes boucles types musiques traditionnelles. Mais c'est beaucoup de boulot.

Si je peux demander à une IA "génère moi un rythme de percussions dans l'esprit de la musique Ouassoulou" ou "fais moi une boucle de vocalise féminine typique de la Syrie", je gagne un temps de ouf et ne pille pas (pas directement en tout cas) le travail d'autres artistes.

Cela peut marcher aussi pour des choses non directement musicales : des sons qu'on imagine et qui prennent un temps de fou à créer en synthèse sonore et production.

Après, mes quelques essais dans ce domaine ne sont pas toujours concluants (parfois vraiment pas), mais j'en ai pas essayé des masses. Mais je ne doute pas une seconde qu'on va arriver rapidement à des trucs très convaincants et répondant autrement mieux aux prompts.
Moi je suis de toute façon réfractaire à l'IA pour plein de raisons (notamment écologiques, éthiques, sociétales, économiques).
Mais je ne peux pas dire qu'on ne puisse pas lui trouver d'usage tout en restant un créateur ou une créatrice à part entière.
27
perso j'ai arrété suno car ce qu'il sortait depuis quelques mois c'est vraiment de la soupe, musique d'ascenseur standard. au début c'était plus varié et convaincant... ils ont du bien nettoyer leur BDD
28
Citation de Will Zégal :
Citation :
Ce serait bien d'avoir une idée de ce qu'elle peut, l'IA, apporter à la création d'œuvres...

Je peux te donner mon exemple : je crée de la musique électronique (souvent plutôt tendance techno minimale) avec des touches de musiques du monde.
Aller faire du sampling est assez compliqué sur le plan éthique (respect des droits, contexte d'utilisation (ne pas risquer de faire un contresens culturel en changeant le cadre d'une source musicale, genre mettre un chant sacré dans un truc fait pour faire danser des occidentaux), colonialisme culturel)

Donc, je crée en grande partie mes boucles types musiques traditionnelles. Mais c'est beaucoup de boulot.

Si je peux demander à une IA "génère moi un rythme de percussions dans l'esprit de la musique Ouassoulou" ou "fais moi une boucle de vocalise féminine typique de la Syrie", je gagne un temps de ouf et ne pille pas (pas directement en tout cas) le travail d'autres artistes.

Cela peut marcher aussi pour des choses non directement musicales : des sons qu'on imagine et qui prennent un temps de fou à créer en synthèse sonore et production.

Après, mes quelques essais dans ce domaine ne sont pas toujours concluants (parfois vraiment pas), mais j'en ai pas essayé des masses. Mais je ne doute pas une seconde qu'on va arriver rapidement à des trucs très convaincants et répondant autrement mieux aux prompts.
Moi je suis de toute façon réfractaire à l'IA pour plein de raisons (notamment écologiques, éthiques, sociétales, économiques).
Mais je ne peux pas dire qu'on ne puisse pas lui trouver d'usage tout en restant un créateur ou une créatrice à part entière.


C'est un cas assez particulier que tu décris, mais qui peut sans doute être assez facilement généralisé ?
Il s'agit de faire appel à une machine à produire des éléments répondant à une demande du type : "à la manière de", dans des limites, contextuelles, préalablement bien fixées.

Je comprends que, si on a besoin, ici et là d'une percussions dans l'esprit Ouassoulou ou d'une vocalise féminine typiquement syrienne, on est dans une composition de type "collage", et que, alors, autant aller découper et coller, ici et là (ou de faire appel à la machinerie IA pour produire des ersatz).
Je précise que je n'ai rien contre le procédé du collage, auquel les surréalistes, entre autres, ont donné toute la place qu'il mérite, une place parfaitement légitime. D'autant plus qu'il n'y a là, pour celui qui reçoit l'œuvre, aucune ambigüité quant à l'origine du morceau rapporté pour y être collé.
À ce moment-là, la création peut être du côté du rapprochement, inédit, expressif, intéressant..., entre les éléments rapportés.
Je ne vais pas plus paraphraser le contenu de ta réponse, comme toujours substantielle et claire, et dont je te remercie. :bravo:

Je relève juste, mais c'est à mon seul usage (chacun ses problèmes :clin:) comment tu insistes sur le gain de temps (temps de fou, ou temps de ouf...).
Il est certain que cela n'aurait aucun sens de passer du temps à bricoler soi-même une rythmique Ouassoulou ou une vocalise de Syrie, pour un résultat sans doute peu satisfaisant.

*
"
Citation :
Cela peut marcher aussi pour des choses non directement musicales : des sons qu'on imagine et qui prennent un temps de fou à créer en synthèse sonore et production
."

Il y aurait à dire sur ce que pourraient être ici des "choses non directement musicales". Mais cela nous entraînerait trop loin, sûrement. Disons donc simplement des sons "imaginés", mais qui demanderaient trop de temps/énergie à être produits par nos moyens propres.
Je suppose que nous serons plus d'un, ici, à bien voir quel est le problème... :mrg:

Et c'est là où je suis dubitatif (à titre personnel !, juste pour donner mon exemple...)
J'éprouve du plaisir, un plaisir parfois intense, à "prendre mon temps", comme on dit, dans cette situation. C'est peut-être pour ça (me dis-je), pour être tout entier engagé dans cette création-là, sans "compter mon temps", que je fais de la musique.
(C'est pour ça que toute production machinale des sons me... rebute. Pour rester poli.)
...
Bon, j'avoue, "chacun ses sons", et puis, j'ai tout mon temps... :8)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

29
La question n'est pas de prendre son temps, mais de à quoi on le passe.
J'aime prendre mon temps sur le son d'un kick, ce qui ne te parlera sans doute pas. J'aime prendre mon temps sur la structure du morceau, sur les éléments de rupture que je peux y apporter. J'aime même beaucoup prendre mon temps sur la recherche sonore. Mais celle-ci me gonfle quand il s'agit de lui faire reproduire de l'existant. Je préfère tenter de créer des sons inouïs (au sens premier du terme).
30
Citation de Will Zégal :
La question n'est pas de prendre son temps, mais de à quoi on le passe.


Certes ! Et c'est bien pour quoi j'ai spécifié comment j'aime le "passer" à inventer par moi-même (?) plutôt qu'à prendre des trucs tout faits ! :bave:
Même les delay pre-programmés de mes banques de sons préférées me barbent... :8O:

Citation :

J'aime prendre mon temps sur le son d'un kick, ce qui ne te parlera sans doute pas.

Crois-tu ?
:mrg:

Citation :
.J'aime même beaucoup prendre mon temps sur la recherche sonore. Mais celle-ci me gonfle quand il s'agit de lui faire reproduire de l'existant. Je préfère tenter de créer des sons inouïs (au sens premier du terme).


Alors, l'IA ? Inouïe ?
:oops2:
Nous sommes en phase !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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Ma musique n'a pas qu'un composant :mrg:

Par ailleurs, l'idée est rarement d'utiliser le sample de base tel quel, mais de le mouliner comme une matière de départ pour qu'il devienne un élément électronique qui évoque plus qu'il n'illustre. Cela aussi prend du temps.