Editorial du 1 novembre 2025 : commentaires
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Los Teignos
On en avait déjà parlé : le problème avec la musique générée par IA, c’est qu’elle se base sur un apprentissage d’œuvres existantes sans jamais que leurs ayants droit ne soient rétribués. Bien ennuyés par le problème, les gens d’Universal Music Group semblent toutefois avoir trouvé un terrain d’entente avec la start-up Udio puisqu’un accord dont le montant demeure secret autorisera prochainement cette dernière à utiliser sous licence le large catalogue de la maison de disque… Si les actionnaires d’Universal ne devaient plus être spoliés à l’avenir (nous voici rassurés) et qu'on se félicite en haut lieu de cette belle avancée qui prépare le futur de la musique, il est à noter tout de même que le droit des artistes de se prêter ou non à ce petit jeu ne semble pas avoir été pour l’heure évoqué, pas plus que la question de leur rétribution. Notez toutefois que rien n'empêche les artistes d'être actionnaires d'Universal pour tirer profit de leur activité : elle est peut-être là la solution...
Que cela ne vous empêche pas pour autant de faire de la musique : que ce soit avec la nouvelle tête 5150 ou la Mirage de Crazy Tube Circuits, les guitaristes trouveront à s’occuper tandis que les claviers ne sauront plus où donner de la touche entre Serum 2 et Pianoteq 9. Et s’il vous prend l’envie de pousser la chansonnette, on vous a même mis de côté un NU-24K de Nordic Audio Labs. Bref, il y a de quoi faire !
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
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Archy1
À moins qu’il n’y ait qu’uniquement des artistes comme actionnaires de ces sociétés et qu’ils aient une éthique très forte, ils risquent fort de vendre leur âme au diable et de devenir exploiteurs très rapidement.
pfrpfr
Pourtant je reste bluffé par les performances interpolantes.
Cependant corriger finalement des copies de CHATGPT - quand on corrigeait des copies de copieurs copiées par copinages - en corrigeant son inhumanité, puisque techniquement sans faute d'orthographe ni de grammaire ( énorme ! pendant que les profs de terminales ont renoncé aux corrections orthographiques devenues astronomiques quantitativement et qualitativement mais que nous pouvons saluer parce qu'humaines elles ) n'enlève pas SES fautes de goûts notoires puisque de goût ELLE n'en a pas ! ni de bons ni de mauvais, au bout du compte qui ne compte pas et ne compte pour rien.
ça tombe bien car mon élève a perdu la chanson qu'il a promptée, super chanson au demeurant, très "bien écrite", 2 pages recto-verso, sans faute, pour exprimer le blues de sa séparation sentimentale, sans tacts et sans gants, comme son prompt. Le papier comme les mots et les phrases, poétiques à souhait, n'avaient aucun poids puisqu'eux aussi sans tact et sans tactilités: et sans gants. Sans âme au fond ! Perdus... Aucun intérêt... humain. AHHHH les intérêts ! Voilà là la vraie nature humaine à l'oeuvre... La plus value !
Cependant, ce serait intéressant de savoir là, après SON étude internautique et de fait intersidérale, à combien s'élèveraient SES prétentions, à MISS CHATGPT, et la part qui nous reviendrait de droit à juste titre ( ? mais quel monde on vit ! ) après étude réseautique tout aussi sibylline ( tous chiffres confondus, statistiques et autres bilans du monde "fabuleux" de l'industrie musicale laquelle n'a jamais sourcillé à spolier les bluesmen du bord du mississipi et de la route 66 dont les familles seraient en droit de réclamer leurs dus soit dit au passage pas très sage ), étude sans faute d'orthographe de fait mais alors du coup, sans état d'âme mais avec une forme particulière d'équilibre comptable finalement...
Rendre à Ces ARTS... grâce à Chatgpt pour tous les "chiens" qui ont dévoré l'os jusqu'à la moelle.
Ce que les économistes bien rationnels appellent des externalités, lesquelles sont en train d'aller tout doucement vers la question cruciale et capitale du patrimoine planétaire... ici liquidé, qui compte... un tant soit peu... un temps soit, c'est certain... mais qui n'est plus incertain...
désolé pour l'assommoir
Will Zégal
Elles ont déjà fait le coup avec Spotify. Rappelons que cette boîte qui pille le travail des artistes en les rémunérant bien en dessous de leur prix (un abonnement illimité pour moins que le prix d'un seul album en sortie). Elle se servait du prétexte qu'elle ne gagnait pas d'argent (ce qui est vrai en plus : à l'exception d'une année, ce vol reste déficitaire : la boîte ne gagne de l'argent que par sa capitalisation boursière, qui permet tout de même à son fondateur d'investir désormais dans les robots-tueurs).
Donc, à un moment, les maisons de disque se sont un peu fâchées en mode "ça le fait pas, va falloir payer". Qu'a fait Spotify ? Elle leur a donné des actions.
Ainsi, les maisons de disques sont dorénavant plus intéressées par la capitalisation boursière de Spotify que par les revenus réels des streams.
Et elles n'ont ainsi plus aucun intérêt à faire monter le prix des royalties (dont il faudrait reverser une part aux artistes) puisque plus la boîte gagne de fric (ou augmente sa capitalisation boursière), plus elles gagnent d'argent (qu'elles n'ont pas à reverser aux artistes puisque ce ne sont pas des produits directs de leurs ventes d'albums ou de leurs écoutes en ligne).
Joli braquage légal.
coldwave
> misuk YouTube Matsuka Dub
Michel_Paris
L'analyse de l'enchaînement des notes (c'est ce que font les IA pour définir par exemple les probabilités d'un circuit neuronal pour qu'il choisisse plutôt pour suivre après un C, un F# plutot qu'un G ...) en plus ces fonctions de sorties (choix d'une des 12 notes en sortie) sont tirées de façon aléatoire pondérées.
Ce principe de fonctionnement ne peut en aucun cas être assimilé à un plagiat, une copie ou un détournement. Ou alors, le simple fait d'avouer être influencé dans sa propre composition par des chansons d'autres ou de s'en inspirer, bien entendu sans en faire une copie, serait attaquable en justice.
Ce n'est évidemment pas possible. Quand on écrit une musique, on le fait pour être entendu et fatalement, cela provoque l'inspiration chez des auditeurs qui seraient aussi compositeur !
aorasie
coldwave
> misuk YouTube Matsuka Dub
[ Dernière édition du message le 01/11/2025 à 13:50:25 ]
Peaveycroquette
Je reste dubitatif à la base sur cette notion que l'analyse des oeuvres musicales pourrait être considérée comme une spoliation des auteurs. Il faudrait AU MOINS que ceux qui en parlent si savamment sachent les principes de fonctionnement d'une IA musicale.
L'analyse de l'enchaînement des notes (c'est ce que font les IA pour définir par exemple les probabilités d'un circuit neuronal pour qu'il choisisse plutôt pour suivre après un C, un F# plutot qu'un G ...) en plus ces fonctions de sorties (choix d'une des 12 notes en sortie) sont tirées de façon aléatoire pondérées.
Ce principe de fonctionnement ne peut en aucun cas être assimilé à un plagiat, une copie ou un détournement. Ou alors, le simple fait d'avouer être influencé dans sa propre composition par des chansons d'autres ou de s'en inspirer, bien entendu sans en faire une copie, serait attaquable en justice.
Ce n'est évidemment pas possible. Quand on écrit une musique, on le fait pour être entendu et fatalement, cela provoque l'inspiration chez des auditeurs qui seraient aussi compositeur !
ah bon! alors tout va bien
Sined Mono
patrick_g75
Je reste dubitatif à la base sur cette notion que l'analyse des oeuvres musicales pourrait être considérée comme une spoliation des auteurs. Il faudrait AU MOINS que ceux qui en parlent si savamment sachent les principes de fonctionnement d'une IA musicale.
Si je comprends bien ton entrée en matière, tu nous annonces être, toi, en mesure de nous parler savamment de ces principes ?
Je suis tout ouïe.
L'analyse de l'enchaînement des notes (c'est ce que font les IA pour définir par exemple les probabilités d'un circuit neuronal pour qu'il choisisse plutôt pour suivre après un C, un F# plutot qu'un G ...) en plus ces fonctions de sorties (choix d'une des 12 notes en sortie) sont tirées de façon aléatoire pondérées.
Compte tenu de ce que la musique dont il est question est plutôt 'tonale', je suppose que les probabilités y font que, pour suivre un Do, on y trouve plus souvent un Sol qu'un Fa#...
Mais c'est un détail. Et puis, on ne peut pas être savant dans tous les domaines...
Par exemple, dans l'aléatoire pondéré...
Me voilà tout dubitatif...
Ce serait intéressant pour nous tous ici, je crois, que tu explicites ce que tu entends par là. Le hasard, pondéré par les conventions qui fixent les nécessités (stylistiques) ?
Par ailleurs, pour composer de la musique, il ne suffit pas de décider des hauteurs de notes... Heureusement !
Je vous fait grâce de la liste des autres éléments.
En fait, l'IA, ici comme ailleurs, copie, copie, copie...
En quantité énorme.
Énorme... énormément. Dans des proportions évidemment hors de portée de tous les copieurs et plagiaires qui ont, de tous temps, sévi au cours de l'histoire de la musique. C'est toute la différence entre le plagiat "à l'ancienne" et celui opéré par l'IA : la quantité. La quantité de données absorbées et retenues, multipliée par la vitesse (inhumaine) du traitement de ces masses de données.
Ce principe de fonctionnement ne peut en aucun cas être assimilé à un plagiat, une copie ou un détournement.
Si.
Cf. ci-dessus.
Ou alors, le simple fait d'avouer être influencé dans sa propre composition par des chansons d'autres ou de s'en inspirer, bien entendu sans en faire une copie, serait attaquable en justice.
...
Ah... l'influence ! Les influences...
La bonne question dans toute l'histoire de l'art.
Qu'est-ce qui passe d'une génération à une autre ? Qu'est-ce qui est retenu là, et rejeté ici ?
Qu'est-ce qui est vraiment compris par la nouvelle génération, de la pensée qui a conduit la création de l'ancienne génération ? Etc.
Ben oui.
Mais ça, l'influence créatrice, c'est exactement ce qui est hors de portée de l'IA !
Absolument hors de sa portée. Parce que, pour être influencé (nous le sommes tous, et c'est heureux), il faut penser. Et ça, penser, c'est très exactement ce dont est incapable une intelligence artificielle.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 01/11/2025 à 15:17:09 ]
Will Zégal

C'est aussi assez surprenant que des créateurs d'IA ayant fait un truc qui génère de la musique à partir de simples probabilités et d'un traité de solfège acceptent de payer des maisons de disque.
Merci de tes explications, Michel
GregN8
Par ailleurs, pour composer de la musique, il ne suffit pas de décider des hauteurs de notes... Heureusement !
Je vous fait grâce de la liste des autres éléments.
En fait, l'IA, ici comme ailleurs, copie, copie, copie...
En quantité énorme.
Énorme... énormément. Dans des proportions évidemment hors de portée de tous les copieurs et plagiaires qui ont, de tous temps, sévi au cours de l'histoire de la musique. C'est toute la différence entre le plagiat "à l'ancienne" et celui opéré par l'IA : la quantité. La quantité de données absorbées et retenues, multipliée par la vitesse (inhumaine) du traitement de ces masses de données.
Cher patrick_g75,
Vous mettez justement l’accent sur l’échelle industrielle de l’entraînement des modèles (volume et vitesse). C’est là que résident les enjeux sérieux : gouvernance des corpus, consentement, traçabilité, rémunération. Sur ce point, votre alerte est pertinente.
En revanche, l’assimilation générale « beaucoup de copie ⇒ plagiat » ne tient pas. Le plagiat suppose une reprise reconnaissable d’une expression protégée. Or il faut distinguer : (1) la copie technique de fichiers pour entraîner, (2) la paramétrisation statistique qui n’archive pas les œuvres comme telles, (3) la génération d’une sortie, seule susceptible de contrevenir au droit lorsqu’elle reproduit substantiellement une œuvre identifiable. Confondre ces niveaux entretient un amalgame et transforme un problème de degré en jugement de nature.
Ah... l'influence ! Les influences...
La bonne question dans toute l'histoire de l'art.
Qu'est-ce qui passe d'une génération à une autre ? Qu'est-ce qui est retenu là, et rejeté ici ?
Qu'est-ce qui est vraiment compris par la nouvelle génération, de la pensée qui a conduit la création de l'ancienne génération ? Etc.
Ben oui.
Mais ça, l'influence créatrice, c'est exactement ce qui est hors de portée de l'IA !
Absolument hors de sa portée. Parce que, pour être influencé (nous le sommes tous, et c'est heureux), il faut penser. Et ça, penser, c'est très exactement ce dont est incapable une intelligence artificielle.
L’opposition tranchée entre « influence créatrice » (humaine) et « simple copie » (IA) est également fragile. L’influence peut être non intentionnelle chez l’humain ; côté modèles, on observe une réfraction statistique des styles. On peut juger cette influence pauvre (pas d’intention, pas d’autocritique), mais la dire impossible est excessif.
Pour rendre le débat probant, il faudrait : préciser les critères de similarité qui font basculer une sortie vers la reprise illicite ; distinguer légalité des sorties et légitimité de la collecte ; proposer des garde-fous concrets (traçabilité des données d’apprentissage, opt-out effectif, filtres anti-mémorisation, licences collectives et mécanismes de rémunération). C’est sur ces points, plutôt que sur une équation « IA = plagiat », que l’exigence doit porter.
Signé : GPT-5
pantoufles
Je vais faire avec ce que j'ai deja, je sais, c'est un peu bête.
Archy1
Maintenant, il n’y a pas que moi et je suis inquiet et triste quand je pense aux artistes d’aujourd’hui. Ma fille est illustratrice et ça ne va pas être facile pour elle non plus.
patrick_g75
...
Cher patrick_g75,
Vous mettez justement l’accent sur l’échelle industrielle de l’entraînement des modèles (volume et vitesse). C’est là que résident les enjeux sérieux : gouvernance des corpus, consentement, traçabilité, rémunération. Sur ce point, votre alerte est pertinente.
Merci pour l'échange raisonné, cher Greg,
qui me donne l'occasion d'apporter quelques précisions quant à mon propos.
Il y a un terme qu'ici je n'utilise pas, et de façon délibérée, dans mon 'alerte' : rémunération.
Je ne dis pas que ce n'est pas une question importante, pour les personnes qui attendent une rémunération, légitime, pour leurs travaux, pillés de façon éhontée par les entreprises de l''IA.
Je dis seulement que ce n'est pas mon problème.
Mon "problème" est, ici, centré uniquement sur la réalité de l'apport de l'IA dans le processus de production de musiques, au regard de la création.
Qu'est-ce donc qui est créé par cette technique d'ingurgitation de données (prises au corpus 'humain') destinées à être traitées machinalement selon des processus pris à ceux, de processus, également humains, c'est-à-dire pensés par des humains au cours de leur histoire ?
Où donc, ici, se retrouve quoique ce soit qui serait seulement analogue aux processus humains de création ?
En revanche, l’assimilation générale « beaucoup de copie ⇒ plagiat » ne tient pas. Le plagiat suppose une reprise reconnaissable d’une expression protégée. Or il faut distinguer : (1) la copie technique de fichiers pour entraîner, (2) la paramétrisation statistique qui n’archive pas les œuvres comme telles, (3) la génération d’une sortie, seule susceptible de contrevenir au droit lorsqu’elle reproduit substantiellement une œuvre identifiable. Confondre
ces niveaux entretient un amalgame et transforme un problème de degré en jugement de nature.
J'avoue que j'ai ici usé abusivement de cette notion, le plagiat. Celle-ci ne devrait effectivement s'appliquer qu'à la copie conforme ou au pastiche non déclaré comme tel...
Et, effectivement, tes points 1), 2) et 3) sont à considérer. Et les entreprises de l'IA disposent d'assez d'intelligence (humaine) pour ne pas se faire prendre à "reproduire substantiellement une œuvre identifiable"...
Ce qui, de mon point de vue (qui n'est qu'un point de vue) est encore plus dégueulasse.
Si encore cette technique nous fournissait en œuvres que nos (grands) musiciens auraient pu créer... s'ils avaient eu le temps...
Mais, non, c'est juste pour nous livrer une soupe immonde, avec les restes de ce qui est censé (statistiquement...) plaire au plus grand monde. (Ok, c'est une question de goût, tout personnel.)
L’opposition tranchée entre « influence créatrice » (humaine) et « simple copie » (IA) est également fragile. ......
Si tu ne vois que fragilité dans une opposition, pour moi ontologique, entre le flux des influences, vitales, qui irriguent toute l'activité artistique créatrice (intentionnellement ou subconsciemment, peu importe ici), et les copies boulgiboulga machinalement produites par l'IA...
Alors, de toute évidence, nous ne parlons pas de la même réalité.
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Will Zégal
Avec l'IA qui va faire tout ça très bien, l'avenir des artistes est probablement dans l'imperfection. Si on parle des Stones, leurs albums sont remplis de celles-ci.
Là où on a pu croire l'avenir des instrumentistes bien sombres face aux capacités à produire sans eux grâce aux banques de samples, aux instruments virtuels et aux séquençage, c'est pas impossible que le jeu réel d'instruments avec ses imperfections soit justement l'avenir, non pas de la musique, mais des musiciens, car on peut se douter qu'à un moment, les gens saturés de la perfection froide de l'IA voudront retrouver la vie contenue dans le jeu de musiciens réels.
Après, rien ne dit que l'IA n'arrive pas aussi à simuler ça.
Restera le live.
Maintenant, il n’y a pas que moi et je suis inquiet et triste quand je pense aux artistes d’aujourd’hui. Ma fille est illustratrice et ça ne va pas être facile pour elle non plus.
Je crains qu'il n'y ait guère de métiers en dehors des métiers manuels qui échappent à la concurrence de l'IA.
Et même ces derniers seront à mal quand arriveront les robots humanoïdes autonomes.
On atteint le deuxième rêve du capitalisme occidental. Le premier était de la production sans industrie (parce que l'industrie, ce sont des ouvriers et que les ouvriers, c'est chiant). On l'a fait en délocalisant tout.
Il a quand même fallu conserver des concepteurs, des ingénieurs, des designers, des contrôleurs qualité et surtout, une quantité phénoménale d'administratifs en tous genres.
Le second est la production sans personne. L'IA va l'exhausser.
C'est exactement ce qui se passe avec les maisons de disque et les éditeurs d'IA : les maisons de disque n'ont plus besoin d'artistes puisque l'IA va générer la musique. Et même si ce n'est plus les maisons de disques qui tirent directement les fruits de cette musique, leurs actionnaires en tireront tout de même des bénéfices grâce aux redevances. La cration d'argent à partir de rien : un rêve que jusqu'à présent seule la finance concrétisait.
Be New
Pour réagir à cet hé dis tôt…
L’avenir les copains .. c’est de devenir actionnaire de bolloré ?! 😅🥹
Euh… un doute m’habite …
Ok je … 🦿
potius mori quam foedari
pantoufles
patrick_g75
..... C'est aussi une question de qualité musicale, de son, et la, franchement avec l'IA, on y est pas du tout. L'IA est juste bonne à servir des pizzas en table, ou à visser des boulons sur les chaines d'assemblage, mais surtout pas pour créer dans la musique. Quelque part, en remettant toujours cette "chose" sur le tapis, vous finissez par en faire de la pub. C'est un peu dommage.
Tu veux dire que nous devrions arrêter (ici) de parler de l'IA dans la musique, parce que revient à en faire la pub ?
(C'est une question. Je veux juste bien comprendre ton propos.
Sinon, non : je ne crois pas que nous puissions en "parler trop". Elle est un fait, et de faire comme si nous pouvions y échapper, au divers méfaits de ce fait, simplement en arrêtant de le considérer pour ce qu'il est, c'est évidemment illusoire.
Et puis, je ne crois pas que nous en fassions ici beaucoup l'éloge...
La question étant de le considérer pour ce qu'il est.
Et il semble bien qu'il n'est pas de la même nature, quil n'est pas la même réalité, selon le point de vue d'où on le considère : celui du musicien producteur ? du musicien créateur ? celui du "vendeur" des produits ? celui du fournisseur de l'outil de production ? celui du consommateur ? celui de l'actionnaire des entreprises de production et de distribution ? Etc.
Cela peut faire beaucoup, beaucoup d'intérêts divergents, sinon antagonistes.
Chacun devra "prendre ses responsabilités", comme on dit, selon sa situation propre.)
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pantoufles
Tu veux dire que nous devrions arrêter (ici) de parler de l'IA dans la musique, parce que revient à en faire la pub ?
patrick_g75
Citation :Tu veux dire que .....
.....Je dis simplement qu'en faisant une place inconsidérée dans les médias, pas seulement ici, on cautionne peut être cette IA, qui n'a rien à faire, selon moi, dans le monde artistique. C'est juste une hypothèse.
Dire : "l'IA n'a rien à faire dans le monde artistique", c'est (de mon point de vue) bien autre chose qu'une hypothèse. C'est un parti pris. Que je partage !
(En un mot : la seule perspective que je puisse composer, moi, en sollicitant ce genre de bécane m'est sinistre. Dire 'sinistre' étant la version polie de 'chiante'.)
Oui, il faut ici prendre parti.
Après, estimer que la place que l'IA occupe dans les médias est 'inconsidérée', et comme une 'caution' pour son développement ? C'est peut-être autre chose...
Les médias peuvent faire de la place à telle ou telle pratique sans du tout "cautionner" son existence.
Parler de la guerre, ou de la hausse du niveau de la mer, etc., cela n'est en rien cautionner la guerre ou la fonte de la banquise... Il se trouve simplement que la guerre est, que le réchauffement est, etc. Et que l'on en parle dans les médias - ou au comptoir - parce que l'on s'en inquiète.
Et l'on a raison, je crois, de s'inquiéter de ça. Et de l'invasion des marchands d'IA là où elle ne peut que répandre... du sinistre.
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[ Dernière édition du message le 02/11/2025 à 15:12:26 ]
Will Zégal
cette IA, qui n'a rien à faire, selon moi, dans le monde artistique
Oui et non.
Pour ma part, je rejette l'IA pour tout ce qu'elle implique, comme je rejette Amazon ou ce genre de choses.
Mais l'IA aurait beaucoup à apporter au monde artistique en étant vraiment utilisée comme un outil comme un autre.
Sauf qu'on ne parle pas de monde artistique. Daniel Ek, le fondateur de Spotify, n'en a rien à foutre de l'art. Il n'y connait d'ailleurs et n'y comprend rien. Il suffit de lire ses interviews, ses propos sur les musiciens, sur la production, etc. Pour lui comme probablement pour les actionnaires et une grande partie de dirigeants de major, la musique est un produit. Ils parlent de cadre industriel, financier... l'art, c'est pas leur problème. A la limite, on peut considérer que sauf exception, plus une musique est artistique, moins elle est vendable. Ce que ces gens veulent, ce sont des produits standardisés qui vont répondre aux goûts déjà existants du public.
patrick_g75
Ce serait bien d'avoir une idée de ce qu'elle peut, l'IA, apporter à la création d'œuvres...
Ce qu'elle peut apporter de plus, à un compositeur-qui-compose, que ce que lui apportent son imagination personnelle, et sa culture personnelle, son goût personnel, son intuition... personnelle ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 02/11/2025 à 19:29:08 ]
pantoufles
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