réactions au dossier Noomiz : MySpace Killer ?

Les gens ne consomment plus la musique de la même façon, et les artistes ne la font plus de la même manière non plus. Bien sûr, un do reste un do, et la réalisation d'un disque de qualité passe toujours par le regroupement de nombreux acteurs autour d'un projet (ce qui implique aussi de l'argent

les 6000 euros nécessaires à la réalisation d’une maquette de 3 titres

http://www.negativland.com/albini.html

avec de tels budgets en maquette, combien pour un album en son + image + promo? et donc, combien en prix de vente final pour rentabiliser tout ça?

Aujourd'hui, pour réaliser ce même bénéfice, l'éditeur à besoin de bcp plus de groupes (entre 40 et 100)

Ok, je crois comprendre.

Mais ça n'est pas un "besoin" des éditeurs. C'est juste qu'il y a plus d'offre aujourd'hui alors que la demande n'a pas évolué ...

Ceci dit, un éditeur qui se respecte ne travaillera pas avec une centaine d'artistes. Même chez les gros publishers, on ne compte pas plus de 10 artistes en pool (encore aujourd'hui).

On va dire que ce site est une bonne initiative, et a un business model intéressant. Ce que je regrette en revanche, c'est que, comme il a déjà été dit dans le commentaires (Jmz), l'article commence par dénoncer le système qui régit le monde de la musique à l'heure actuelle, pour qu'au final on se rende compte que le site est au service des Majors...

C'est un choix, et personnellement je ne suis pas à fond dans celui-là. L'idée de l'algorithme et de se faire rémunérer comme ça est géniale. Par contre c'est dommage que ça ait comme finalité de signer pour une Major. Mais ça peut sembler logique étant donné le passé des créateurs.

En tant qu'artiste indépendant - et qui veut le rester - je n'ai aucunement envie de rentrer dans ce système qui vend de la musique (et ses créateurs) comme on vendrait des boîtes de conserve. Pour moi être artiste ne veut pas dire qu'il faille forcément gagner des brouzoufs et ne plus savoir qu'en faire et ce plaindre ensuite chez Ruquier que "les impôts on en paye trop". Ce n'est pas non plus forcément jouer devant 20 000 personnes et pomper l'argent du ministère de la Culture pour pouvoir donner un spectacle gigantissime aux spectateurs. Je préfère bien plus les bercer avec mon son et les quelques lumières arrangées à l'occasion.

En bref, bien que le site est une bonne idée, et a une bonne conception, je ne suis pas du tout intéressé par ses services. Même s'il est vrai qu'il faudra faire connaitre les indépendants auprès des réalisateurs (courts et longs métrages, pub, vidéo d'entreprise, etc...) et autres journalistes (il est rare de voir un reportage ou une émission sans qu'un son soit balancé, demandez à Air, Massive Attack ou Wax Tailor), je ne pense pas qu'il faille le faire forcément via les majors et la Sacem.

C'est pourquoi je suis plus à fond pour les sites qui émergent, venant de structures à but NON LUCRATIF, qui se développent petit à petit, comme Soun-Music (http://www.soun-music.com), édité par l'association SOUN. D'autant plus que le site est à fond pour les licences libres  de Creative Commons.

Merci tout de même audiofanzine pour cette information  On voit que les choses bougent malgré tout et c'est tant mieux ! Car il est dur de trouver l'équilibre parfait pour garder l'aspect spécial culturel de la musique tout en satisfaisant les égos narcissique de tout artiste  

les licences libres  de Creative Commons.

Comment gagne-t-on de l'argent avec les licences Creative Commons ?