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Deals pourris et enroules

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Sujet de la discussion Deals pourris et enroules
Je pense que dans la carrière d'un groupe, l'ambition de sortir un album qui déchire et qui va se vendre comme des petits pains survient tôt ou tard. Et tant qu'à faire on va envoyer sa petite demo à gauche et à droite, en se disant qu'un label, un producteur, pourquoi pas un
méscène nous remarque.

Et puis un jour le téléphone sonne, un email arrive de la part de quelqu'un... un sauveur, un messie... et on finit par signer un deal... qui àprès la griserie des débuts se révèle être moins cool qu'on pensait voir carrément l'enroule du siècle.

Vos témoignages sont ici attendus :8)

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51
Citation :
Ouais je sais bien, c'est juste que ça me tue des mecs comme ça... Moi je me débat pour faire mon taff le mieux possible en étant honnête, et en essayant de partager mes connaissances, surtout avec les jeunes qui débutent, et de voire que des mecs profite de leur lacunes,(lacunes qu'on a tous eut quand on a débuter en plus), c'est révoltant...

Je suis bien d'accord avec toi et cet état d'esprit. Maintenant, je me dis qu'on a été bien trop naïf, même si tu as envie de faire confiance à quelqu'un, mais tu n'es jamais à l'abri de ce genre de rencontre et de crosseur. Je me dit qu'au final il ne rend pas service à sa profession, preuve en est que lorsqu'on est retourné en studio on était très très méfiant, à la limite du supportable pour le pauvre ingé son, qui pourtant était super pro et d'une transparence totale.

[ Dernière édition du message le 13/05/2013 à 17:38:02 ]

52
Salut à tous,

Moi aussi qui a quand même de l'expérience dans le domaine depuis plus de 10 ans, je me suis fais enfler par "une amie" (mais plus maintenant) photographe.
C'est de ma faute. J'avais pourtant fais signer des autorisations aux modèles que j'avais défrayées pour l'occasion mais je n'avais pas fais signer la photographe en question.
Le job a pris du temps pour un résultat qui ne nous convenait pas : ça arrive :((.

Mais le pire, c'est que je me suis fais traiter comme la dernière des merdes parce que j'ai osé dire que le résultat était moyen... Il y a des gens qui ne se prennent vraiment pas pour de la merde dans ce milieu. Humilité zéro.
Le souci, c'est que l'on a payé ça cash sans aucune facture ou reçu quelconque : donc, dans le cul la balayette.


53
Enfin bon...
De toute façon, à l'heure actuelle, le souci est avant tout d'arriver à se faire écouter sur la toile malgré tous les outils qui existent :?!:.

Et en plus, si on a pas une structure derrière, ben ça va pas chier bien loin. Et si on en a une avec tout ce qu'il faut derrière (label, tourneur, manager et attaché de presse), c'est pas gagné non plus. Je le sais par expérience.
Il n'y a rien de rentable dans la production d'un album. Mais si on a pas un produit qui tient la route, un visuel et maintenant un clip sur YouTube... eh bien on ne se démarque pas non plus.
Bref, on a toujours le cul entre deux chaises...:nawak:

Je vais quand même me la tenter avec un dernier titre du studio pour tester la "vendabilité" (si, si ce terme existe) de mon produit.
On aurait mieux de m'apprendre le marketing à l'époque j'vous jure !

54
Citation de Noisy :
Et si on en a une avec tout ce qu'il faut derrière (label, tourneur, manager et attaché de presse), c'est pas gagné non plus.
C'est clair. Ça ne date pas d'aujourd'hui ni de la crise du disque. Ce n'est pas parce qu'une structure pro a cru en vous que ça va marcher, au final c'est toujours le public qui décide. On se demande toujours où va l'énorme pourcentage que prennent les labels. Eh bien ça sert à éponger les pertes des productions qui n'ont pas marché. A vue de nez je dirais qu'il y a 4 échecs (absolus ou relatifs par rapport à l'investissement) pour un succès. Et de plus en plus de très gros échecs et de très gros succès, ce qui fragilise encore plus les labels de taille moyenne. Un échec de trop et la boîte coule.

Citation :
Il n'y a rien de rentable dans la production d'un album.
C'est vrai et faux. Avec les contrats 360° la rentabilité de l'album n'est plus une fin en soi. Ce qui compte c'est que l'artiste soit globalement rentable, que les revenus proviennent de la vente, de la diffusion, du merchandising, de contrats publicitaires, des tournées,...

Citation :
Mais si on a pas un produit qui tient la route, un visuel et maintenant un clip sur YouTube... eh bien on ne se démarque pas non plus.
C'est bien par là qu'il faut commencer. Un artiste ne pousse plus la porte d'un label sérieux sans déjà avoir prouvé qu'il peut susciter un intérêt du public malgré des moyens limités, à ses frais la plupart du temps, les producteurs investisseurs étant une espèce en voie de disparition. Le label va ensuite servir de levier pour, grâce à son expérience, son réseau et ses moyens marketing, essayer de faire passer du succès d'estime ou du succès local au succès tout court.

Citation :
On aurait mieux de m'apprendre le marketing à l'époque j'vous jure !
C'est la principale faiblesse des auto-produits, et c'est au moment où ils s'en rendent compte qu'ils sont des cibles de choix pour les arnaqueurs. Quand l'auto-produit se retrouve avec une prod qui n'a été nulle part, il va voir débarquer des requins pour lui dire que ce qu'il fait est génial, qu'il ne lui manque que ceci ou cela pour exploser, et lui présenter la facture, à "prix d'amis" bien sûr. Et quand en plus le requin est quelqu'un avec quelques références (Un producteur qui a eu quelques succès il y a 20 ans, un artiste qui a eu une petite carrière autrefois - les pires, beaucoup d'artistes n'imaginent pas qu'un des leurs puisse être un requin), on se laisse facilement berner.

Bref, quand quelqu'un qui vous trouve génial vous demande de l'argent, rappelez vous que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute, et fuyez.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


55
Citation :
Un producteur qui a eu quelques succès il y a 20 ans, un artiste qui a eu une petite carrière autrefois - les pires, beaucoup d'artistes n'imaginent pas qu'un des leurs puisse être un requin)


Tout a fait... et pourtant...