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Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)

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Sujet de la discussion Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)
:8) j'ai surfer un peu ce matin sur le net pour me renseigner sur l'actualité du disque en france
l'heure est grave pour les maisons de disques ! beaucoup d'artistes se font viré , les signature de nouveaux talent sont casi rare et le personnel est licencié peu a peu

LA CAUSE PRINCIPAL SELON 80% DES PRODS = le peer to peer et téléchargements


plus personne ne bouffe , ni les producteurs , ni les distributeurs , ni les maison de disques , et encore moins les artistes auteur compositeur <img src=(" />
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16161
Citation de Muh :
Ce sont des noms qui ne sont pas forcément connus du grand public, mais leur fanbase est très conséquente, et leurs tournées bien remplies.
Bien sûr, les artistes de ce genre existent toujours, et heureusement. Ces artistes non mainstream n'ont jamais eu accès aux médias de masse. Simplement ce genre d'artiste est celui qui a le plus souffert d'internet. Dans les années 90 ils avaient le soutien de puissants labels qui finançaient une presse spécialisée influente, et vendaient souvent plusieurs centaines de milliers de CD à chaque sortie. Aujourd'hui, même à fan base identique, ils vendent dix fois moins, n'intéressent plus les gros labels et sont passés de l'industrie à l'artisanat. Avec les avantages et les inconvénients que cela représente : Une plus grande liberté mais aussi une plus grande fragilité. Ils sont comme une petite épicerie à côté d'un hyper : Leur originalité, leur proximité de leurs clients/fans fait leur force, mais une seule année de mauvais choix et ils peuvent boire la tasse.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


16162
Citation :
Aujourd'hui, même à fan base identique, ils vendent dix fois moins, n'intéressent plus les gros labels et sont passés de l'industrie à l'artisanat.


Un groupe ne gagne plus d'argent en vente des disques, par contre, il y'a des nouveaux revenus qui peuvent être assez pesant pour permettre à un groupe de survivre "dans l'artisanat " (produits dérivés, synchros, streaming, crowd funding,...). On avait fait le calcul avec un pote un jour, avec une fanbase de 3500 fans solides qui dépensent 60€ par an pour ton groupe (achat CD, place de concert, produits dérivés, crowd funding,...) tu peux arriver à mettre un groupe de 4 musicos en équilibre (les musiciens ne rouleront pas en Porsche et ne se feront pas construire des villas en DUBAI) mais ils pourront vivre de leur musique aussi bien que le fonctionnaire qui fait ses 35 heures). Biensur, il faut TOUT faire de façon indépendante, ce qui demande beaucoup de travail "hors musique"
16163
avec 3500 fans solides?

y'a du boulot par contre pour mettre en place les produits dérivés.

mais ça paraît intéressant comme démarche quand c'est réalisable.

16164
Bah, y a pas 36 démarches possibles

Soit tu crois que tu peux être jugé bankable et tu peux chercher à être pris en charge dans un circuit classique contrat label.

Soit tu n'es pas jugé bankable mais tu y crois quand même et tu montes ta petite entreprise (peu importe la forme) seul ou avec des potes. Monter son micro-label c'est une entreprise comme une autre finalement. Pour que ça marche faut avoir un bon projet, bosser beaucoup et savoir gérer.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


16165
Citation de ReNo :
Citation :
Il ne va pas composer, écrire, jouer, chanter à la place des artistes


Non, il va modifier, réviser, éditer, et melodyner... Ah la c'est beau la technologie! :-D



En fait non, pas nécessairement. Tout dépend de ce pour quoi le réal a été engagé. La relation artiste-réalisateur est une collaboration et comme toute collaboration, il en est de plus adaptées que d'autres. Chaque réalisateur est différent et va donc s'adapter plus ou moins bien à un projet/artiste en fonction de ce qui est recherché. En clair, ce n'est pas parce que tel ou tel réal à 40 ans d'expérience et 20 disques d'or derrière lui qu'il va pouvoir apporter quelque chose à un artiste donné. Certains sont plus omniprésent, ayant la main sur chaque aspect du processus allant du remaniement de l'arrangement jusqu'à parfois prendre l'instrument et jouer tel ou tel partie lui-même. Ce n'est pas une mauvaise chose si c'est le but de la manœuvre. D'autres, en revanche, peuvent être plus en retrait et se contenter de créer les conditions optimums pour stimuler l'inspiration de l'artiste et lui permettre de donner le meilleur de lui-même. Il y a bien sûr toute une palette de nuances de gris entre ces deux extrêmes.

Le dernier aspect du métier de réalisateur que j'ai cité ici est d'ailleurs le plus important et est commun à tous (du moins ceux qui ne sont pas des tocards). Un peu comme dans le cinéma, le réalisateur musical est en charge de toute l'organisation du projet. Cela implique trouver et recruter les équipes en fonction des besoins : compositeur, arrangeur, musiciens, le recordist, le mixeur, les studios où le projet sera réalisé...etc. Cela implique également de gérer toute la timeline du projet. Qui est disponible quand ? Comment organiser les sessions en fonction de cela ? Le chanteur est malade et ne pourra pas enregistrer de témoin pendant les prises de base. Comment palier à cela ? Doit on repousser la session ? Faire sans car sinon certains des musiciens ne seront plus dispos ? Repousser tout de même et se mettre en quête d'autres musiciens pour ceux qui ne pourront plus être présent ? Quid du cas où il s'agit d'un groupe et que les musiciens ne sont pas interchangeables ? etc
Evidemment tout cela s'organise en fonction du budget donné et dont on a également la charge, le tout pour atteindre le niveau d'exigence demandé par le producteur.
Bien sûr, de tout cela découle d'autres tâches moins évidentes comme la gestion de conflits par exemple ou encore du catering et j'en passe. En bref, tout ce qui peut influer sur la condition de l'artiste pendant le processus créatif est à la charge du réalisateur et on peut facilement comprendre que de ce fait, même sans avoir la main directement sur l'editing, la correction de pitch etc, il va avoir une influence non négligeable sur le résultat.

Pas sûr que le gugus de la vidéo que tu as posté aie conscience de tout ça. En tout cas, ce n'est pas l'impression qu'il donne ni le message qu'il transmet.

C'est précisément à cause de ce genre de charlatans que le métier est en train de péricliter. Beaucoup d'artistes ne voient pas l'intérêt de payer quelqu'un qui à leurs yeux n'a aucune valeur ajoutée sur le projet. J'ai vu énormément de projets soit prendre l'eau, coûter bien plus cher qu'ils n'auraient dû ou s'éterniser inutilement parce qu'il n'y avait justement personne prenant clairement tous ces aspects en main.
Bon la faute revient en partie à ceux qui prennent n'importe quel projet du moment que ça paye, même s'ils ne sont pas les bonnes personnes pour... et il faut bien avouer qu'avec la gueule que font les budgets aujourd'hui, beaucoup s'en sont rendus coupables.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

[ Dernière édition du message le 29/07/2016 à 14:14:36 ]

16166

Citation de : Muh Nods

Citation de EPE_be :
Citation de the bubble :
oui mais c'est lady gaga, ça s'est fait grâce à sa "réputation". la même chose avec un inconnu ne passerait pas. Le bon côté des choses est que du coup ça permet un minimum de richesse musicale
J'allais répondre la même chose et c'est un bon exemple d'une artiste qui a largement joué le jeu du business et du mainstream pour se faire connaître et pouvoir se réserver des espaces de liberté et d'audace grâce à sa notoriété. Donc c'est possible.
Citation de ReNo Mellow :
C'est possible mais juste dommage que tu sois obligé de passer par une tournante anale pour y parvenir...


Surtout qu'il y a quand même pas mal de groupes qui cartonnent, et qui ne passent pas par la case mainstream pour avoir du "succès" et une totale liberté musicale. Ils ont simplement leur style, leur identité, qu'ils n'ont jamais formatés pour que ça marche.
En rock alternatif par exemple, et même dans des styles électroniques pas du tout dancefloor, sans nécessairement avoir une dimension "pop".

En vrac, je pense à des choses comme Tame Impala, Animal Collective, James Blake (qui pourrait facilement basculer dans la caricature mainstream s'il était mal produit ou mal inspiré), Flying Lotus, Caribou...
Ce sont des noms qui ne sont pas forcément connus du grand public, mais leur fanbase est très conséquente, et leurs tournées bien remplies.

Putain merci, à chaque fois ce genre de débat c'est la même chose : les mecs te sortent à longueur de posts que toute la musique actuelle est la même merde tout simplement parce qu'il ne connaissent plus que les groupes qui cartonnent à la radio et ne cherchent pas plus loin.

16167
Citation :
les mecs te sortent à longueur de posts que toute la musique actuelle est la même merde tout simplement parce qu'il ne connaissent plus que les groupes qui cartonnent à la radio et ne cherchent pas plus loin.


Sauf erreur/incompréhension de ma part, tout le monde ne parlait précisemment que des groupes mainstream, cad précisemment ceux passant sur les grandes radios ou TV.

A partir du moment où tu commences à taper dans l''underground, même marchant très bien, on est d'accord que toute analyse globale est totalement fausse, y a autant de cas particuliers que d'artistes.
16168

Nous sommes bien d'accord, mais la frontière du mainstream est floue et très très subjective.
Puis j'avais quand même l'impression que ça généralisait pas mal.

 

[ Dernière édition du message le 01/08/2016 à 02:00:19 ]

16169
Citation de Monsieur :
Nous sommes bien d'accord, mais la frontière du mainstream est floue et très très subjective.
La frontière du mainstream est parfaitement objective d'un point de vue économique mais tout à fait subjective d'un point de vue musical. Mainstream c'est massivement populaire, de grande audience.

Effectivement, depuis que les revenus principaux ont basculé de la vente vers la diffusion, ce sont les artistes qui sont diffusés sur les grands médias, télés, grosses radios, mais c'est lié à un marché et pas à un style. Dans un pays de culture rock avec de grosses radios ou même parfois des chaînes tv dédiées, de l'indie rock peut être mainstream. Dans un pays comme la France ce sera plus facile avec de la variété francophone.

Ça ne signifie pas qu'il n'existe pas de vie économique hors mainstream. Des circuits/festivals cartonnent avec des styles/artistes qu'on n'entend jamais en radio, qu'on ne voit jamais à la télé. Mais les modèles économiques des uns et des autres ont divergé avec le déclin du CD et de la vente de musique enregistrée. Les uns se sont concentrés sur la diffusion de masse avec des musiques consensuelles capables de plaire au plus grand nombre, les autres sur le spectacle vivant et un public au contraire de plus en plus ciblé.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


16170
Citation de globule_655 :
C'est précisément à cause de ce genre de charlatans que le métier est en train de péricliter. Beaucoup d'artistes ne voient pas l'intérêt de payer quelqu'un qui à leurs yeux n'a aucune valeur ajoutée sur le projet. J'ai vu énormément de projets soit prendre l'eau, coûter bien plus cher qu'ils n'auraient dû ou s'éterniser inutilement parce qu'il n'y avait justement personne prenant clairement tous ces aspects en main.
Complètement d'accord :bravo:

Ex-producteur retraité de la musique en 2016