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Sujet Un éditeur, pourquoi faire?

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Sujet de la discussion Un éditeur, pourquoi faire?
Salut à tous !!

j'ai dû plusieurs fois expliquer à mon entourage ce qu'était un éditeur, que les gens confondent souvent avec un label. Du coup, je me suis dit que ça pouvait être intéressant que la communauté Afienne partage son expérience à ce sujet.

En ce qui me concerne, être signé chez un éditeur a été l'une de mes grandes chances, car il est pour moi et mon groupe le soutien principal (infrastructures, avances…) ; il fait aussi office de manager ; c'est lui qui démarche les labels ; etc…

bref, je ne sais comment je ferais sans lui !

Et vous ?

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

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211

Bah, ça doit quand même exister! Dans toutes les professions il y a des mecs super, des passionnés! Les éditeurs doivent aussi en compter dans leurs rangs!

Album "ERRANCES" sortie imminente!

 

212

+1 pour EPE_be

-jeremy-

213
Salut,
Ben moi, les gars, je suis un tout petit éditeur qui vient de faire signer un gros contrat à l'un de mes artistes.
Je ne vais ni pleurer, ni la ramener mais je vais juste vous dire que :

1) Sans le travail que nous avons fait ensemble avec l'artiste, il n'aurait pas signé.
2) Sans mon aide matériel et financière non plus.
3) Sans mon carnet d'adresse encore moins.
4) Vous n'imaginez sans doute pas la difficulté de devenir pro aujourd'hui et de signer.
5) Je n'ai jamais vu un artiste savoir se vendre à un label sauf miracle.

L'éditeur indépendant est une passerelle entre l'artiste et l'industrie musicale et qui doit avoir des ressources matérielles et/ou financière. Si c'est pas ça, partez en courant, là d'accord.

Par contre, je vous garantie que tout seul avec votre bout de zik qui sort de la cave, vous avez approximativement une chance sur mille de réussir à parler à quelqu'un dans le business et à partir de là une chance sur mille d'interpeller un DA et enfin une chance sur mille de signer.

Je sais, ça fait beaucoup mais, non le monde n'a pas encore complètement changé ! ::8)
@+
214
Citation de noizydon :
Par contre, je vous garantie que tout seul avec votre bout de zik qui sort de la cave, vous avez approximativement une chance sur mille de réussir à parler à quelqu'un dans le business et à partir de là une chance sur mille d'interpeller un DA et enfin une chance sur mille de signer.
Globalement d'accord avec ça. Sauf miracle un artiste n'arrive jamais seul. Aussi doué soit-il, il doit apprendre son métier et surtout à faire preuve d'humilité par rapport au métier. Pour cela il doit être aidé même si celui qui va l'y aider peut être autant un producteur ou un manager qu'un éditeur. Ou tous conjointement.

Je comprends le point de vue des artistes qui font la grimace à la lecture des contrats et des pourcentages qu'il leur reste au final. Mais il faut aussi comprendre que ces éditeurs, producteurs, managers, labels sans lesquels ils ne seraient pas arrivés prennent aussi des risques énormes à miser sur un artiste. Ils investissent en temps, en énergie, en argent, la plupart du temps à perte.

Le parcours de ces professionnels du business musical détestés par les artistes et pourtant presque toujours indispensables est presque celui des joueurs de casino. Les artistes c'est leur passion. Ils misent un peu, beaucoup, perdent, gagnent parfois, rejouent leurs gains. Certains sont ruinés, d'autres s'en sortent plus ou moins bien, quelques-uns gagnent pas mal, et de temps en temps un emporte le jackpot. Mais qu'ils gagnent un peu, beaucoup, ou même qu'ils perdent, ils seront presque toujours considérés comme des escrocs par les artistes sur lesquels ils ont tant investi.

Quitte à faire hurler même les majors regorgent de passionnés. Parce qu'au final c'est toujours un être humain qui va décider "on le signe", parce qu'il croit que le public va apprécier l'artiste. Et s'il se trompe trop souvent c'est la porte et retour à la case départ.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


215
noizydon, ton témoignage est intéressant et c'est super si, grâce à ton travail, un artiste a décroché un contrat chez un label.

Par contre, tu aurais tort de croire que les AFiens sont tous des oies blanches qui ne connaissent rien au business et qui "font de la zik dans leur cave" pour te citer. Voilà justement le type de propos qui décrédibilise totalement ton post, tellement il est grotesquement typique des gens du business qui ignorent comment la musique se fait aujourd'hui, ce qui ne semble pas être ton cas.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

216
Il s'agissait d'une image, mon canard !! :aime:
@+
217
je l'avais pris comme tel, mon bichon. mais même en temps qu'image, ta phrase est déplacée, voire obsolète.

note que je ne suis pas un canard mais un chat.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

218
Citation de Peaveycroquette :

Par contre, tu aurais tort de croire que les AFiens sont tous des oies blanches qui ne connaissent rien au business et qui "font de la zik dans leur cave" pour te citer.
Tous, non, mais il en reste beaucoup
Citation :
grotesquement typique des gens du business qui ignorent comment la musique se fait aujourd'hui
Ça aussi c'est un cliché de croire que les "gens du business" sont dans une tour d'ivoire et ignorent tout de l'évolution de la musique. Je rejoins noisydon, fondamentalement rien n'a changé, c'est juste beaucoup plus... difficile aujourd'hui d'amener le public à s'intéresser à un artiste.

S'il y a une époque révolue c'est celle où les artistes ont cru pouvoir cout-circuiter le business, que le public allait les trouver comme ça et les aduler, sans efforts, sans sacrifices, grâce à internet. Et qu'ils allaient gagner beaucoup d'argent tout seuls. Il ne reste plus que quelques naïfs pour y croire, parce que deux ou trois chanceux y sont arrivés.

Sur ce bonne année et plein de succès à tous :-)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


[ Dernière édition du message le 01/01/2013 à 13:11:08 ]

219
Il semblerait qu'il y a de votre part (EPE_be et Noisydon) un amalgame entre production et succès. Le fameux "vivre de la musique".
On pourrait s'amuser à lister tout un tas d'artistes respectables, signés, reconnus, anglo-saxons ou pas, qui ne vivent pas de la musique. On pourrait faire l'inverse aussi: je connais des musiciens intermittents, qui tournent sans arrêt, sans aucun contrat. Je ne vous apprends rien, là. Si? Mais je m'égare, c'est le sujet d'un autre thread très fameux sur AF.

Citation de EPE_be :
les artistes ont cru pouvoir cout-circuiter le business, que le public allait les trouver comme ça et les aduler, sans efforts, sans sacrifices, grâce à internet.


je me demande de qui tu parles, là. A part un lycéen qui monte son premier groupe, je ne vois pas.

Citation de EPE_be :
il faut aussi comprendre que ces éditeurs, producteurs, managers, labels sans lesquels ils ne seraient pas arrivés prennent aussi des risques énormes à miser sur un artiste.


je ne suis pas d'accord, décidément :mdr:
les risques énormes, c'est fini depuis longtemps. Les coûts de production ont divisé par 10 (20? 30? j'en sais rien, mais en tous cas plus personne de censé ne fout 1000 euros dans une journée de studio), aussi bien pour la réalisation du disque que pour le tournage d'un clip. Parfois, les artistes font tout tous seuls, à leurs frais. De plus en plus de 'producteurs' comptent là-dessus, d'ailleurs.
Les éditeurs ne prennent aucun risque sauf celui de perdre leur temps et éventuellement le montant de l'avance.
Les managers travaillent avec plusieurs artistes et prennent un pourcentage sur... tout.

Bon, je ne prétends pas détenir la vérité, mais ça fait quelques années que je bourlingue dans ce milieu (vingt en fait :((( ) et j'ai à peu près connu toutes les situations, des répet' dans les caves ;) à la signature en major, des concerts dans des rades aux gros festoches estivaux.
Les seules personnes qui me semblent prendre les vrais risques, ce sont les artistes eux-mêmes. Les seules personnes indispensables, ce sont eux. Tout le barnum autour aurait plutôt tendance à auto-justifier son existence.
Attention, je ne dis pas qu'un artiste n'a pas besoin de partenaire. Je dis juste que c'est un réflexe courant de se croire plus important et indispensable parce qu'à un moment donné on lui consacre un peu de temps/pognon/réseau.


 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

[ Dernière édition du message le 01/01/2013 à 13:49:56 ]

220
Citation de Peaveycroquette :
les risques énormes, c'est fini depuis longtemps. Les coûts de production ont divisé par 10
Les ventes sensées les amortir aussi. Et les coûts de promotion multipliés d'autant.
Citation :
j'en sais rien, mais en tous cas plus personne de censé ne fout 1000 euros dans une journée de studio)
Tu serais bien étonné. Mais c'est vrai que beaucoup préfèrent investir les mêmes sommes dans du matériel home studio dont ils ne savent pas se servir, se passer d'ingé son digne de ce nom, de direction artistique, de musiciens de studio, d'attaché de presse, etc tout ça pour ne les mener nulle part.

Tout ça pour dire que le self-made production/édition/promotion/distribution, oui, aujourd'hui c'est possible. En théorie. En pratique les résultats sont quasi nuls. Mais pour les artistes qui n'ont d'autre ambition que sortir leur album, sans espoir de toucher un large public et d'en vivre, c'est très bien. On n'a jamais forcé personne à signer un contrat avec un revolver sur la tempe.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016