Un éditeur, pourquoi faire?
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Peaveycroquette
j'ai dû plusieurs fois expliquer à mon entourage ce qu'était un éditeur, que les gens confondent souvent avec un label. Du coup, je me suis dit que ça pouvait être intéressant que la communauté Afienne partage son expérience à ce sujet.
En ce qui me concerne, être signé chez un éditeur a été l'une de mes grandes chances, car il est pour moi et mon groupe le soutien principal (infrastructures, avances…) ; il fait aussi office de manager ; c'est lui qui démarche les labels ; etc…
bref, je ne sais comment je ferais sans lui !
Et vous ?
Anonyme
Peaveycroquette
vuzz
Quelqu'un parmi ceux qui écrivent ici est-il réellement éditeur ? Si oui peut-il se présenter ? Sauf si incognito...
Moi j'ai un nouveau cas concret qui me pose problème sur un projet qu'on est en train de mettre en place. Le cas d'un duo...
Imaginons que deux auteurs écrivent un texte en commun avec chacun sa partie. Imaginons aussi qu'il y ait un 3ème larron, le compositeur, pour écrire la musique... Imaginons aussi que l'un des deux auteurs (voire les 2) intervienne sur la mélodie vocale (donc la compo). Sachant enfin qu'un des auteurs est signé chez un éditeur et que les 2 autres non. Le tout concerne un seul morceau à sortir sur un album impliquant d'autres auteurs/compositeurs...
Comment se fait la répartition ?
Faut-il bien distinguer POINTS SACEM (droits d'exécution publique seulement c'est ça ?) et ROYALTIES (droits de reproduction mécanique donc concernant les ventes d'albums, ou le nombres d'albums pressés d'ailleurs ???)...
Concernant les Royalties (droits de reprod mécanique c'est ça ?). Comment sa se calcule précisément ? Par exemple si on dit qu'un auteur prendra 12% en Royalties, c'est 12% du prix de vente HT ou sur la marge ou autre ? On parle bien de 12% du morceau en question (s'il est présent sur un seule morceau de l'album) ? Ou de tout l'album ? Si c'ets juste sur un morceau comment on calcul les ventes d'un morceau parmi 15 autres ?
Plein de questions ! Mal à la tête !
Peaveycroquette
Citation : Imaginons que deux auteurs écrivent un texte en commun avec chacun sa partie. Imaginons aussi qu'il y ait un 3ème larron, le compositeur, pour écrire la musique... Imaginons aussi que l'un des deux auteurs (voire les 2) intervienne sur la mélodie vocale (donc la compo). Sachant enfin qu'un des auteurs est signé chez un éditeur et que les 2 autres non. Le tout concerne un seul morceau à sortir sur un album impliquant d'autres auteurs/compositeurs...
Comment se fait la répartition ?
un truc du genre:
texte: auteur A 50%, auteur B 50%
musique: compositeur 50%, auteur A 25%, auteur B 25%
sachant que, vu que l'un des gusses est édité, tout le monde va devoir céder ses droits sur le titre, c'est-à-dire signer un piti contrat avec l'éditeur du gusse (vous me suivez?) sur ce titre uniquement...
ce qui revient en fait à donner la moitié des droits à l'éditeur, ce qui donne donc:
texte: auteur A 25%, auteur B 25%, éditeur 50%
musique: compositeur 25%, auteur A 12,5%, auteur B 12,5%, éditeur 50%
hard, non? Et ça se complique au cas où y'a un arrangeur dans l'histoire
mais en fait, tous ces savants calculs ne sont valables que sur les droits de reproduction mécanique (CD, DVD, mp3... que sais-je encore).
En effet, sur les droits d'éxécution publique (concerts, radios, télés...), la répartition est immuable:
1/3 compositeur
1/3 auteur
1/3 éditeur
ce qui semble beaucoup plus juste, quand même ; et en fait, c'est surtout là que les droits SACEM rapportent le plus. En effet, on peut supposer que le titre de Bézu "à, à, à la queue leu leu" par exemple, génère aujourd'hui beaucoup plus de droits d'éxécution publique que de reproduction mécanique...
Citation : Faut-il bien distinguer POINTS SACEM (droits d'exécution publique seulement c'est ça ?) et ROYALTIES (droits de reproduction mécanique donc concernant les ventes d'albums, ou le nombres d'albums pressés d'ailleurs ???)...
bon, j'ai déja répondu à la question.
mais attention tu confonds DRM et points de prod' (ce que tu appelles ROYALTIES), qui eux s'appliquent à l'artiste, qu'il soit ou non crédité SACEM sur l'album.
boscomac
Une question n'a pas été évoquée ici.
Dans le cadre d'une avance sur droits passée avec l'éditeur, comment fait-t-on pour calculer le montant d'une telle avance ? S'agit-il d'estimations ?
Si quelqu'un peut apporter des précisions sur ce point...
Enfin, si l'avance se fait par un achat de matériel pour la scène, la pédale achetée pour le guitariste et les baguettes de batterie achetées pour le batteur leurs reviennent-elles au final ?
Merci...
Anonyme
boscomac
Mais un petit éditeur qui n'assure aucune avance d'argent est-il tenu d'assurer le matériel pour d'éventuelles scènes à venir ? Ou bien l'éditeur peut refuser tout type d'avance et se borner aux autres démarches ?
Anonyme
boscomac
Mais apparement, à en lire les posts, il y a bon nombre de gens qui pensent que l'éditeur en échange de tes droits bosse pour toi et c'est suffisant. Ainsi, l'avance devient difficile à négocier je trouve.
Le seul risque dans cette affaire est que l'éditeur ne remplisse pas sa tâche. Mais rappelons que son argent, il ne l'a que s'il exploite bien ton disque. Ainsi, c'est plutôt délicat de lui dire:" donne moi une avance non remboursable au cas où tu serais mauvais et que tu ne remplirais pas ta mission".
Maintenant, que se passe-t-il pour les ayants droits, à savoir, l'arrangeur ? Car tant qu'il n'y a pas d'éditeur, arrangeur, compositeur et auteur sont déclaré sur 100% à la Sacem. Ce qui veut dire que l'arrangeur devra lui aussi céder ses droits d'édition à l'éditeur ! Et pour que ce soit équitable pour lui, il serait normal qu'il y ait une avance car il ne va pas céder ses droits gratos, ni se désolidariser de l'artiste...
Es-tu d'accord ?
Anonyme
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