PEER to PEER "LEGAL" , réponse du Druide à la Pétition de la Spédidam !.
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Anonyme
521397

Sujet de la discussion Posté le 25/02/2005 à 14:02:55PEER to PEER "LEGAL" , réponse du Druide à la Pétition de la Spédidam !.
La SPEDIDAM envoie un mailing postal auprès des artistes pour rendre le Peer to Peer légal... à sa façon !
et demande de signer ce texte :
"Je m'oppose à l'attitude répressive de l'industrie phonographique à l'encontre des consommateurs pour tenter d'entraver les échanges de musique entre particuliers par la technique du peer-to-peer.
Je soutiens l'instauration d'une rémunération perçue auprès des fournisseurs d'accès, de 10 euros, au bénéfice des artistes-interprêtes, en contrepartie de laquelle les échanges pourront être librement réalisés.
Je demande qu'une rémunération soit garantie au bénéfice des artistes-interprêtes pour tous les modes d'exploitation de la musique."
Voici ma réponse, que je leur ai envoyée :
Madame, Monsieur,
Voici pourquoi je ne signerai pas votre pétition pour une utilisation légale du Peer-to-Peer.
En ces périodes où l’ensemble de l’industrie phonographique devient regroupé dans les mains de 3 Majors,
En ces temps où la communication médiatique et l’ensemble de la promotion, radiodiffusée ou par voie de presse ou télévision, devient économiquement soumise aux grands groupes industriels propriétaires de ces majors,
il devient impossible pour les créateurs ou les producteurs indépendants où spécialisés d’avoir une seule chance crédible d’ accès à une promotion efficace.
Nous vivons une période où, alors que n’importe qui peut produire un CD correct dans un Home-Studio, le goulet d’étranglement n’est plus l’accès à la production proprement dite (studio, pressage, etc...) comme en 1970, mais l’accès aux médias.
En clair, signer maintenant un contrat avec une major n’est plus pour l’essentiel signer une contrat avec un producteur mais avec un promoteur.
Or, il apparait maintenant qu’internet devient un moyen de communication alternatif, rebelle et peu formatable qui permet gratuitement d’échanger et faire découvrir quantité de créations musicales dont l’internaute n’avait parfois même pas idée de l’existence.
Ceci se fait, bien sur, au prix d’une perte financière virtuelle pour les auteurs, compositeurs, interprètes et producteurs, puisque la copie par P2P est répandue.
Il me semble néanmoins que ce “prix à payer” pour que des indépendants ou des artistes “différents” aient accès à cette forme grandissante de promotion reste modeste au vu des retombées “publicitaires”.
Manque à gagner bien moindre que le prix réellement perdu à acheter de l’espace de diffusion dans des radios, dont la play-list est de toute façon décidée par les majors.
Pourtant vous proposez une taxe sur les abonnements internet, forfaitaire et chère, selon le même principe que la SPRE et autres taxes sur les supports vierges.
Ce système ne m’a jamais semblé défendre les producteurs indépendants, les autoproduits et les artistes en dévelloppement, ni les musiciens de “niches” (musique instrumentales ou traditionnelles, musiques alternatives, musiques ethniques, de relaxation ou documentaires, musiques diverses de pays émergents, etc...).
Au contraire, par le biais d’une répartition (inégale) destinée aux syndicats officiels de producteurs, ces rémunérations n’ont fait que rétribuer au prorata de leurs ventes les industries propriétaires des plus gros vendeurs.
Exit les petits, pour qui 30 % de contrefaçons “officialisées” taperaient plus dans le budget “alimentation” que dans le budget “Ferrari” !...
Exit les autoproduits, les associatifs, les alternatifs et les indépendants...
Alors comment allez vous faire ?
Etes-vous bien sur que la répartition des téléchargements sauvages soit bien la même que celle des ventes de disques ?
Rien n’est moins sur, car on télécharge beaucoup plus facilement des inconnus, pour voir et se faire une idée... gratuitement, qu’on n’achète de CD par simple curiosité.
Et enfin, où se trouve la notion de justice et de respect dans cette proposition ?
Car, soyons clairs, vous entendez implicitement que tout propriétaire d’un ordinateur connecté au web est un voleur.
Et que pour lutter contre ce “vol”, tout le monde doit être puni...
Pourtant, j’ai trois ordinateurs connectés et je ne télécharge jamais.
Je n’ai pas ce réflexe, ni cette envie, ni cette culture... comme la majorité des plus de 30 ans (et la quasi totalité des plus de 5O !... qui font le succès d’artistes de catalogues et de carrières...).
Alors, votre idée, qui parait généreuse dans ses principes, n’est elle pas une combine “franco-française” (à l’heure où le web est mondial, comme le P2P, et pas comme les législations nationales...) pour favoriser à nouveau des artistes gros vendeurs et de grosses industries au détriment des petits (qui parfois rêvent d’êtrent assez connus pour être “PéTouPéisés”) ?
Et, accessoirement rendre la Spedidam incontournable ?!...
Car, après tout, qu’est-ce que le P2P ?...
A part une radio dont on peut interagir sur la play-list ? (et avec une qualité sonore moindre que celle de Fip).
D'autant que l'échange P2P étant gratuit, il n'est pas par définition un "mode d'exploitation de la musique".
Je crois que ce combat est hypocrite et d’arrière garde.
Il y a réellement une évolution du marché de la musique qui va dans le bon sens (car si en 2004 chaque Français a achèté 2,5 CD selon les statistiques, ce n’est pas pire qu’à l’époque du vynil).
Car parallèlement à ça, le budget annuel des Français pour aller voir des concerts a augmenté de 71 % l’année dernière !!!
Si ça n’est pas la preuve que le marché de la musique va bien (et dans le bon sens), faut qu’on m’explique...
Car quoi, mieux que le live, peut être une chance pour les artistes, que votre mission est de défendre (et leur prod qui vendent en fin de show) ?
Serait-ce du à l’effet positif protionnel magique du P2 ?
Alleluiah !!!...
Quant à la vente de CD elle sera sauvée par la prise de conscience que dans notre société “multimédia”, un artiste n’est plus un simple fabriquant de sons, mais un être “artistique” à part entière générateur d’empathie et d’affectif.
A ce titre, la qualité de l’objet CD est porteuse aussi “d’artistique, d’affectif et de valeur ajoutée”.
On n’offre pas un CD gravé ou téléchargé à un ami qui nous invite à diner.
Ca n’a pas de valeur.
Mais on peut offrir un bel objet, un beau livret, un beau support de musique.
En conclusion, je crois que l’avenir économique de la musique passe par le live,le multi-art et la valeur du support (un livre en relief est plus difficilement copiable qu’un fichier)...
pas par le juridique (qu’il vienne des représentants de producteurs ou des représentants des artistes en place), le policier et les punitions collectives.
On ne peut pas lutter contre l’évolution...
Désolé, je ne signe pas votre pétition.
P.S : Je mets également ce courrier sur un site où je suis connu sous un pseudo.
Vous comprendrez que je veuille rester anonyme.
"Le Druide".
(votre avis ?...).
et demande de signer ce texte :
"Je m'oppose à l'attitude répressive de l'industrie phonographique à l'encontre des consommateurs pour tenter d'entraver les échanges de musique entre particuliers par la technique du peer-to-peer.
Je soutiens l'instauration d'une rémunération perçue auprès des fournisseurs d'accès, de 10 euros, au bénéfice des artistes-interprêtes, en contrepartie de laquelle les échanges pourront être librement réalisés.
Je demande qu'une rémunération soit garantie au bénéfice des artistes-interprêtes pour tous les modes d'exploitation de la musique."
Voici ma réponse, que je leur ai envoyée :
Madame, Monsieur,
Voici pourquoi je ne signerai pas votre pétition pour une utilisation légale du Peer-to-Peer.
En ces périodes où l’ensemble de l’industrie phonographique devient regroupé dans les mains de 3 Majors,
En ces temps où la communication médiatique et l’ensemble de la promotion, radiodiffusée ou par voie de presse ou télévision, devient économiquement soumise aux grands groupes industriels propriétaires de ces majors,
il devient impossible pour les créateurs ou les producteurs indépendants où spécialisés d’avoir une seule chance crédible d’ accès à une promotion efficace.
Nous vivons une période où, alors que n’importe qui peut produire un CD correct dans un Home-Studio, le goulet d’étranglement n’est plus l’accès à la production proprement dite (studio, pressage, etc...) comme en 1970, mais l’accès aux médias.
En clair, signer maintenant un contrat avec une major n’est plus pour l’essentiel signer une contrat avec un producteur mais avec un promoteur.
Or, il apparait maintenant qu’internet devient un moyen de communication alternatif, rebelle et peu formatable qui permet gratuitement d’échanger et faire découvrir quantité de créations musicales dont l’internaute n’avait parfois même pas idée de l’existence.
Ceci se fait, bien sur, au prix d’une perte financière virtuelle pour les auteurs, compositeurs, interprètes et producteurs, puisque la copie par P2P est répandue.
Il me semble néanmoins que ce “prix à payer” pour que des indépendants ou des artistes “différents” aient accès à cette forme grandissante de promotion reste modeste au vu des retombées “publicitaires”.
Manque à gagner bien moindre que le prix réellement perdu à acheter de l’espace de diffusion dans des radios, dont la play-list est de toute façon décidée par les majors.
Pourtant vous proposez une taxe sur les abonnements internet, forfaitaire et chère, selon le même principe que la SPRE et autres taxes sur les supports vierges.
Ce système ne m’a jamais semblé défendre les producteurs indépendants, les autoproduits et les artistes en dévelloppement, ni les musiciens de “niches” (musique instrumentales ou traditionnelles, musiques alternatives, musiques ethniques, de relaxation ou documentaires, musiques diverses de pays émergents, etc...).
Au contraire, par le biais d’une répartition (inégale) destinée aux syndicats officiels de producteurs, ces rémunérations n’ont fait que rétribuer au prorata de leurs ventes les industries propriétaires des plus gros vendeurs.
Exit les petits, pour qui 30 % de contrefaçons “officialisées” taperaient plus dans le budget “alimentation” que dans le budget “Ferrari” !...
Exit les autoproduits, les associatifs, les alternatifs et les indépendants...
Alors comment allez vous faire ?
Etes-vous bien sur que la répartition des téléchargements sauvages soit bien la même que celle des ventes de disques ?
Rien n’est moins sur, car on télécharge beaucoup plus facilement des inconnus, pour voir et se faire une idée... gratuitement, qu’on n’achète de CD par simple curiosité.
Et enfin, où se trouve la notion de justice et de respect dans cette proposition ?
Car, soyons clairs, vous entendez implicitement que tout propriétaire d’un ordinateur connecté au web est un voleur.
Et que pour lutter contre ce “vol”, tout le monde doit être puni...
Pourtant, j’ai trois ordinateurs connectés et je ne télécharge jamais.
Je n’ai pas ce réflexe, ni cette envie, ni cette culture... comme la majorité des plus de 30 ans (et la quasi totalité des plus de 5O !... qui font le succès d’artistes de catalogues et de carrières...).
Alors, votre idée, qui parait généreuse dans ses principes, n’est elle pas une combine “franco-française” (à l’heure où le web est mondial, comme le P2P, et pas comme les législations nationales...) pour favoriser à nouveau des artistes gros vendeurs et de grosses industries au détriment des petits (qui parfois rêvent d’êtrent assez connus pour être “PéTouPéisés”) ?
Et, accessoirement rendre la Spedidam incontournable ?!...
Car, après tout, qu’est-ce que le P2P ?...
A part une radio dont on peut interagir sur la play-list ? (et avec une qualité sonore moindre que celle de Fip).
D'autant que l'échange P2P étant gratuit, il n'est pas par définition un "mode d'exploitation de la musique".
Je crois que ce combat est hypocrite et d’arrière garde.
Il y a réellement une évolution du marché de la musique qui va dans le bon sens (car si en 2004 chaque Français a achèté 2,5 CD selon les statistiques, ce n’est pas pire qu’à l’époque du vynil).
Car parallèlement à ça, le budget annuel des Français pour aller voir des concerts a augmenté de 71 % l’année dernière !!!
Si ça n’est pas la preuve que le marché de la musique va bien (et dans le bon sens), faut qu’on m’explique...
Car quoi, mieux que le live, peut être une chance pour les artistes, que votre mission est de défendre (et leur prod qui vendent en fin de show) ?
Serait-ce du à l’effet positif protionnel magique du P2 ?
Alleluiah !!!...
Quant à la vente de CD elle sera sauvée par la prise de conscience que dans notre société “multimédia”, un artiste n’est plus un simple fabriquant de sons, mais un être “artistique” à part entière générateur d’empathie et d’affectif.
A ce titre, la qualité de l’objet CD est porteuse aussi “d’artistique, d’affectif et de valeur ajoutée”.
On n’offre pas un CD gravé ou téléchargé à un ami qui nous invite à diner.
Ca n’a pas de valeur.
Mais on peut offrir un bel objet, un beau livret, un beau support de musique.
En conclusion, je crois que l’avenir économique de la musique passe par le live,le multi-art et la valeur du support (un livre en relief est plus difficilement copiable qu’un fichier)...
pas par le juridique (qu’il vienne des représentants de producteurs ou des représentants des artistes en place), le policier et les punitions collectives.
On ne peut pas lutter contre l’évolution...
Désolé, je ne signe pas votre pétition.
P.S : Je mets également ce courrier sur un site où je suis connu sous un pseudo.
Vous comprendrez que je veuille rester anonyme.
"Le Druide".
(votre avis ?...).

Lieutenant Blueberry
757

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
11 Posté le 25/02/2005 à 15:56:41
Heu...Ba essaye de faire au moins aussi bien ??
0

Pakupaku (lcl)
4635

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
12 Posté le 25/02/2005 à 16:00:40

ratafiole
2049

AFicionado·a
Membre depuis 21 ans
13 Posté le 25/02/2005 à 17:34:39
Druide, sur bcp de points je suis d'accord avec toi.
mais, de toutes les solutions avancées pour remédier à la crise du disque, celle de la spedidam est encore la moins mauvaise (bien que surement techniquement impraticable).
donc, d'un point de vue purement tactique, je pense qu'il faut la signer, ça fait pression sur le snep et le gouvernement pour essayer de trouver des solutions alternatives moins stupides que de taper sur quelques internautes égarés.
mais, de toutes les solutions avancées pour remédier à la crise du disque, celle de la spedidam est encore la moins mauvaise (bien que surement techniquement impraticable).
donc, d'un point de vue purement tactique, je pense qu'il faut la signer, ça fait pression sur le snep et le gouvernement pour essayer de trouver des solutions alternatives moins stupides que de taper sur quelques internautes égarés.
0

Anonyme
521397

14 Posté le 25/02/2005 à 17:35:10
Je viens de me relire...
c'est vrai qu'il y a des fautes de frappe, d'attention et d'orthographe, facilement corrigeables avec un correcteur orthographique.
mais c'est trop tard.
je ne peux plus modifier le post (le courrier, si !).
ceci dit, on s'en fout un peu.
j'ose croire que l'essentiel n'est pas là.
merci pour vos appréciations et commentaires.

c'est vrai qu'il y a des fautes de frappe, d'attention et d'orthographe, facilement corrigeables avec un correcteur orthographique.
mais c'est trop tard.
je ne peux plus modifier le post (le courrier, si !).
ceci dit, on s'en fout un peu.
j'ose croire que l'essentiel n'est pas là.
merci pour vos appréciations et commentaires.

0

Anonyme
521397

15 Posté le 25/02/2005 à 20:34:14
Up.
0

Anonyme
521397

16 Posté le 26/02/2005 à 13:16:55
Up and pouêt !
0

position.on.off
4618

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
17 Posté le 26/02/2005 à 13:33:28
Citation : celle de la spedidam est encore la moins mauvaise (bien que surement techniquement impraticable).
comment connaitre le detail de ce que les gens téléchargent pour répartir équitablement ? je suis ok c difficile à mettre en place techniquement , et en plus cela pose des questions sur le respect de la vie privée ...
0

Anonyme
521397

18 Posté le 26/02/2005 à 21:59:39
Clair.
0

FatalError
1392

AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
19 Posté le 27/02/2005 à 09:54:15
Je suis aussi d'accord avec toi Le Druide.
La 'solution' avancée par la spedidam, ne semble pas être autre chose que l'affirmation du monopole exercé par les majors et de leur pouvoir sur la promotion dans les médias et cela ne règlera d'aucune façon le pb de fond.
Il semblerait plus juste de répartir les bénéfices engrangés par quelques uns entre les artistes, encore faudrait-il préciser qu'est-ce qu'un artiste et lui donner un réel statut viable. Le pb me semble structurel et inhérent à la société de consommation 'moderne'. L'"art" est en passe de devenir un produit à vendre au plus grand nombre et non plus un moyen d'expression choisi par certains.
Je n'apporte aucune solution, celles que je défends, pour remédier aux problèmes, seraient plus du genre révolutionnaire, mais c'est une douce utopie que je me réserve pour les soirées d'hiver...
Et je n'ai pas du tout l'intention de payer 1€ et encore moins 10, pour ne pas que la courbe de bénéfice des majors s'infléchisse.
La 'solution' avancée par la spedidam, ne semble pas être autre chose que l'affirmation du monopole exercé par les majors et de leur pouvoir sur la promotion dans les médias et cela ne règlera d'aucune façon le pb de fond.
Il semblerait plus juste de répartir les bénéfices engrangés par quelques uns entre les artistes, encore faudrait-il préciser qu'est-ce qu'un artiste et lui donner un réel statut viable. Le pb me semble structurel et inhérent à la société de consommation 'moderne'. L'"art" est en passe de devenir un produit à vendre au plus grand nombre et non plus un moyen d'expression choisi par certains.
Je n'apporte aucune solution, celles que je défends, pour remédier aux problèmes, seraient plus du genre révolutionnaire, mais c'est une douce utopie que je me réserve pour les soirées d'hiver...
Et je n'ai pas du tout l'intention de payer 1€ et encore moins 10, pour ne pas que la courbe de bénéfice des majors s'infléchisse.
0

Ymusic
375

Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 21 ans
20 Posté le 27/02/2005 à 13:09:21
L'art doit-il etre un bien de consommation ???
0
"Créer de la perfection à partir de l'imperfection c'est ça l'art..."
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