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Sujet PEER to PEER "LEGAL" , réponse du Druide à la Pétition de la Spédidam !.

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Sujet de la discussion PEER to PEER "LEGAL" , réponse du Druide à la Pétition de la Spédidam !.
La SPEDIDAM envoie un mailing postal auprès des artistes pour rendre le Peer to Peer légal... à sa façon !
et demande de signer ce texte :

"Je m'oppose à l'attitude répressive de l'industrie phonographique à l'encontre des consommateurs pour tenter d'entraver les échanges de musique entre particuliers par la technique du peer-to-peer.

Je soutiens l'instauration d'une rémunération perçue auprès des fournisseurs d'accès, de 10 euros, au bénéfice des artistes-interprêtes, en contrepartie de laquelle les échanges pourront être librement réalisés.

Je demande qu'une rémunération soit garantie au bénéfice des artistes-interprêtes pour tous les modes d'exploitation de la musique."


Voici ma réponse, que je leur ai envoyée :



Madame, Monsieur,

Voici pourquoi je ne signerai pas votre pétition pour une utilisation légale du Peer-to-Peer.

En ces périodes où l’ensemble de l’industrie phonographique devient regroupé dans les mains de 3 Majors,

En ces temps où la communication médiatique et l’ensemble de la promotion, radiodiffusée ou par voie de presse ou télévision, devient économiquement soumise aux grands groupes industriels propriétaires de ces majors,

il devient impossible pour les créateurs ou les producteurs indépendants où spécialisés d’avoir une seule chance crédible d’ accès à une promotion efficace.

Nous vivons une période où, alors que n’importe qui peut produire un CD correct dans un Home-Studio, le goulet d’étranglement n’est plus l’accès à la production proprement dite (studio, pressage, etc...) comme en 1970, mais l’accès aux médias.

En clair, signer maintenant un contrat avec une major n’est plus pour l’essentiel signer une contrat avec un producteur mais avec un promoteur.

Or, il apparait maintenant qu’internet devient un moyen de communication alternatif, rebelle et peu formatable qui permet gratuitement d’échanger et faire découvrir quantité de créations musicales dont l’internaute n’avait parfois même pas idée de l’existence.

Ceci se fait, bien sur, au prix d’une perte financière virtuelle pour les auteurs, compositeurs, interprètes et producteurs, puisque la copie par P2P est répandue.

Il me semble néanmoins que ce “prix à payer” pour que des indépendants ou des artistes “différents” aient accès à cette forme grandissante de promotion reste modeste au vu des retombées “publicitaires”.

Manque à gagner bien moindre que le prix réellement perdu à acheter de l’espace de diffusion dans des radios, dont la play-list est de toute façon décidée par les majors.

Pourtant vous proposez une taxe sur les abonnements internet, forfaitaire et chère, selon le même principe que la SPRE et autres taxes sur les supports vierges.

Ce système ne m’a jamais semblé défendre les producteurs indépendants, les autoproduits et les artistes en dévelloppement, ni les musiciens de “niches” (musique instrumentales ou traditionnelles, musiques alternatives, musiques ethniques, de relaxation ou documentaires, musiques diverses de pays émergents, etc...).

Au contraire, par le biais d’une répartition (inégale) destinée aux syndicats officiels de producteurs, ces rémunérations n’ont fait que rétribuer au prorata de leurs ventes les industries propriétaires des plus gros vendeurs.

Exit les petits, pour qui 30 % de contrefaçons “officialisées” taperaient plus dans le budget “alimentation” que dans le budget “Ferrari” !...

Exit les autoproduits, les associatifs, les alternatifs et les indépendants...

Alors comment allez vous faire ?

Etes-vous bien sur que la répartition des téléchargements sauvages soit bien la même que celle des ventes de disques ?
Rien n’est moins sur, car on télécharge beaucoup plus facilement des inconnus, pour voir et se faire une idée... gratuitement, qu’on n’achète de CD par simple curiosité.

Et enfin, où se trouve la notion de justice et de respect dans cette proposition ?
Car, soyons clairs, vous entendez implicitement que tout propriétaire d’un ordinateur connecté au web est un voleur.

Et que pour lutter contre ce “vol”, tout le monde doit être puni...

Pourtant, j’ai trois ordinateurs connectés et je ne télécharge jamais.

Je n’ai pas ce réflexe, ni cette envie, ni cette culture... comme la majorité des plus de 30 ans (et la quasi totalité des plus de 5O !... qui font le succès d’artistes de catalogues et de carrières...).

Alors, votre idée, qui parait généreuse dans ses principes, n’est elle pas une combine “franco-française” (à l’heure où le web est mondial, comme le P2P, et pas comme les législations nationales...) pour favoriser à nouveau des artistes gros vendeurs et de grosses industries au détriment des petits (qui parfois rêvent d’êtrent assez connus pour être “PéTouPéisés”) ?

Et, accessoirement rendre la Spedidam incontournable ?!...

Car, après tout, qu’est-ce que le P2P ?...
A part une radio dont on peut interagir sur la play-list ? (et avec une qualité sonore moindre que celle de Fip).
D'autant que l'échange P2P étant gratuit, il n'est pas par définition un "mode d'exploitation de la musique".

Je crois que ce combat est hypocrite et d’arrière garde.

Il y a réellement une évolution du marché de la musique qui va dans le bon sens (car si en 2004 chaque Français a achèté 2,5 CD selon les statistiques, ce n’est pas pire qu’à l’époque du vynil).

Car parallèlement à ça, le budget annuel des Français pour aller voir des concerts a augmenté de 71 % l’année dernière !!!

Si ça n’est pas la preuve que le marché de la musique va bien (et dans le bon sens), faut qu’on m’explique...

Car quoi, mieux que le live, peut être une chance pour les artistes, que votre mission est de défendre (et leur prod qui vendent en fin de show) ?

Serait-ce du à l’effet positif protionnel magique du P2 ?

Alleluiah !!!...

Quant à la vente de CD elle sera sauvée par la prise de conscience que dans notre société “multimédia”, un artiste n’est plus un simple fabriquant de sons, mais un être “artistique” à part entière générateur d’empathie et d’affectif.

A ce titre, la qualité de l’objet CD est porteuse aussi “d’artistique, d’affectif et de valeur ajoutée”.

On n’offre pas un CD gravé ou téléchargé à un ami qui nous invite à diner.
Ca n’a pas de valeur.

Mais on peut offrir un bel objet, un beau livret, un beau support de musique.

En conclusion, je crois que l’avenir économique de la musique passe par le live,le multi-art et la valeur du support (un livre en relief est plus difficilement copiable qu’un fichier)...

pas par le juridique (qu’il vienne des représentants de producteurs ou des représentants des artistes en place), le policier et les punitions collectives.

On ne peut pas lutter contre l’évolution...
Désolé, je ne signe pas votre pétition.

P.S : Je mets également ce courrier sur un site où je suis connu sous un pseudo.
Vous comprendrez que je veuille rester anonyme.

"Le Druide".



(votre avis ?...).
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Moi je suis pour cette taxe, et pour un peer to peer légal. Maintenant, on pourrait faire une taxe pour ceux qui souhaitent télécharger et les autres, s'ils téléchargent, en taule, allez hop!
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Qu'ils crevent ...

ça nous empechera pas de jouer ou d'aller voir des groupes sur scène


qu'ils crevent

Netchaev disait en gros:

on s'en branle, on détruit tout, tout est tellement pourri que pas besoin de réfléchir à l'apres, il sera forcément mieux!

Netchaev, lui parlait de faire "table rase "

et pendant ce temps, Illona est 1ère au top avec la merde de ses producteurs tout ça chez Universal!!!


eux font du commerce
nous on fait de la musique


qu'ils crevent...



ps: salut druide.
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45
Salut boum !
merci philcass.
moi non plus j'suis pas pédé !!!
et vive nadjar, c'est lui la nouvelle star !...

:mdr:
46
Moi je dis :bravo2: au Druide et à Boum !

J'ai bien peur que ca ne soit a peine plus efficace que pisser dans une contrebasse mais :bravo2: quand même !!!
A mort Universal, A mort NRJ.

And none of the tears that we cry in sorrow or rage, Can make any difference or turn back the page...

47
...quand tu penses qu'en France les majors ne veulent plus de mecs comme JONAZ, HIGELIN, ... pour nous inonder de produits kleenex pour la plupart. C'est vraiment à :beurk:
...qui baise trop bouffe un poil (Desproges)
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Pas grave...

moi j'me contenterais de leurs droits sacem !...
:clin:
49
Vous avez vu Chamfort aux victoires de la zic avec son clip !!! :lol:

Comme ça m'a fait plaisir !

Et la pub suédoise passée a Culture Pub qui a été supprimée de diffusion apres un seul passage, le pseudo clip Rap R'n'B ? re- :lol:

Si vous voyez pas, faites signe je me ferai une joie de vous raconter...

And none of the tears that we cry in sorrow or rage, Can make any difference or turn back the page...

50
Hello !

Cette taxe payée par les fournisseurs d'accès à Internet est pour moi une évidence ! Ces fournisseurs d'accès se servent de l'argument "Téléchargez vos musiques préférées, etc..." depuis plusieurs années, et notamment depuis l'arrivée du Haut débit ! Ces sociétés sont complices des "pirates" en mettant à leur disposition des moyens permettant de commettre ces "délits" ! La solution de la taxe est la meilleure qui soit !

Cependant, il faut que chaque morceau mis en ligne le soit par un même organisme et que tous les MP3 possèdent un "code identifiant" permettant une redistribution équitable des sommes perçues selon le nombre de téléchargements effectués ! De cette façon, personne ne sera lésée.

En ce qui concerne les artistes indépendants qui n'ont pas accès à la promotion, il n'y aura aucun changement pour eux, ils pourront toujours créer des sites Internet et mettre gratuitement à la disposition du public leurs créations !

Voilà ! Je suis pour cette taxe, non pas pour m'opposer aux propos du Druide, mais parce que je crois depuis de nombreux mois (même avant que l'idée ne soit propagée par les médias !) que c'est la meilleure solution actuellement !

A+